Dépression suite à un déménagement

[Poissondemer]

Bonjour,

J'ai déménagé il y a quelques moi avec mon compagnon. Après plusieurs locations, nous avons acheter, un peu à regret pour moi car la ville ne me plaisait pas vraiment, mais la maison et l'emplacement plaisait à mon compagnon, donc devant son engoument, j'ai cédé.
Mais depuis l'emménagement, rien ne va plus. J'ai du mal avec la maison, je ne me sens pas chez moi, mais je continue de penser que je peux m'y habituer. Je suis en dépression depuis ce déménagement.
En revanche, je n'arrive pas à m'habituer au coin ambiant, à cette ville où, pour moi, je tourne en rond. Je me force à sortir, rencontrer des gens, visiter les lieux, découvrir ... ça ne me plait pas, ne me sens pas chez moi. J'ai un petit garçon en bas-âge, et je n'arrête pas de penser que je n'ai rien à lui transmettre ici. Je suis originaire de la côté, habituer à la mer, ici, il n'y a que la route et un bout de pelouse avec 2/3 qu'on ose appeler "jardin d'enfants". C'est petit, ça bouge pas, les gens font constamment la tête.
Depuis l'emménagement, j'ai des crises d'angoisse, maux de ventre, de tête, une fatigue constante, pleure pour un rien (une petite contrariété, un changement de programme, les pleurs de mon fils ...), le sommeil très très léger, stress permanent, envie de rien ... Je suis une créative à la base, et même en me forçant à créer des choses, je n'ai pas envie de les finir. Pour quoi faire? Je n'ai plus de plaisir à créer.
J'étouffe et souhaite revenir vivre sur la côté, près de la mer. Quand je reviens voir la mer (3 à 4 fois par semaine, cela permet de me ressourcer, mais coûte cher en frais de carburant), tout cela s'en va, miraculeusement. Quand je rentre, c'est la catastrophe. Pleurs interminables, maux de ventre, impression que ma vie m'échappe.
J'en ai parlé à mon compagnon, qui prend tout cela pour un caprice et ne veut plus en parler. Moi, j'ai besoin d'en parler, et cela crée des tensions, des disputes, alors pour le bien du couple, je me tais, prends sur moi, mais j'arrive à un point de saturation.
Mon fils ressent beaucoup mon mal-être malgré son jeune âge (9 mois), et ne supporte pas que je m'éloigne de lui (je quitte la pièce et pleure en hurlant), pleure souvent et à un sommeil léger également. Je veux tenir pour lui, ne pas me séparer de son père parce que je n'ai pas le droit de lui faire ça, mais j'ai honte de n'avoir rien à lui transmettre de mon éducation, de mes valeurs, de mon histoire.
Si quelqu'un pouvait avoir plus de recul que moi sur mon histoire, ce sera sympa.
Merci.

[Nadia_BORDAS]

après lecture de votre message, il apparait que vous ne paraissez pas être sur un pied d'égalité avec votre conjoint....comment l'expliquez vous?

Je veux tenir pour lui, ne pas me séparer de son père parce que je n'ai pas le droit de lui faire ça

votre enfant visiblement ressent votre mal être, donc tenir pour lui ce n'est pas forcément ce qu'il y aura de plus apaisant pour lui
Vous avez songé à quitter votre conjoint, c'est donc qu'il y a d'autres problèmes dans votre couple en plus de ce problème de déménagement

[Poissondemer]

Merci pour votre message.
Je n'avais pas vu ce côté inégalitaire du couple. Je dois dire qu'avant ce déménagement, tout allait bien, cela fonctionnait.
J'ai songé et songe encore parfois à le quitter, car il est sûr que je ne pourrais pas tenir ici des années. Si lui ne veut pas déménager dans l'avenir, je devrais partir, sans lui. A l'heure actuelle, je ne peux pas assurer une vie seule avec mon bébé.
Je me vois couler un peu plus chaque jour, je vois mon fils aller mal un peu plus chaque jour également, j'en ai conscience, mais je suis dans l'incontrôlable, de mes besoins, et de mon comportement. Je peux pas retenir mes larmes, mes colères, mon stress ... je contrôle plus rien. Ca me fait peur.

[Nadia_BORDAS]

ce profond mal être lié à votre déménagement qui vous amène même à envisager une séparation, est signe que quelque chose de plus profond vous fait souffrir... cela peut être lié à un problème de couple sous jacent non perçu jusque là car d'autres choses compensaient (cadre de vie,famille et amis proches géographiquement...), peut être aussi des souffrances remontant à l'enfance qui provoquent en vous une difficulté à quitter un environnement familier, famille et amis... il faut entreprendre un travail sur votre histoire personnelle si vous voulez voir clair dans ce qui vous arrive afin de savoir d'où vient le problème et envisager un mieux être

[Poissondemer]

Merci pour votre réponse.

[MELAVINCE]

Bonjour,
je me permets de t'écrire car je vis la même chose que toi. Avec mon époux nous avons changé de région en laissant derrière nous amis et famille, moi qui suis trés famille j'ai énormément de mal, mon époux le comprend mais pour raison professionelle pour le moment je dois prendre mon mal en patience. Je suis irritable, je pleurs pour un oui ou un non, je suis suivi depuis un an pour des crises d'angoisse où dessus la dépression s'est greffée. J'essaie de garder espoir de retourner près des miens le plus rapidement possible. le plus dur pour moi vient également de ma fille qui agé de 4 ans, regrette sa maison d'avant, d'être loin de ses cousins et de ses grand parents.
nous pouvons nous soutenir si cela vous dit.

[soda]

bjr ,je vie la meme chose que toi depuis un peu plus d un mois suite a la mutation professionnelle de mon conjoint ns avons quitté la region parisienne pour la loire atlantique et cela fait plus d un mois que je pleure tout les jours avec l envie de retourner a ma vie d avant . ma vie etait bien remplie je travaillé je voyais mes amies presque quotidiennement j etais m embre actf d une association et la plus rien. je n avais encore jamais ressentie une tel tristesse j essai d etre forte car j ai deux enfants. ma meilleur amie en region parisienne ma proposé de venir vivre chez elle avec mes enfants et de rentré en loire atlantique chaque week end! j en est tellement envie mais mon conjoint ce sent si bien ici je me sent comme dans un gouffre avec une vie qui me rend triste et le besoin si profont de reprendre ma vie la ou je me sentais si bien et si epanouie.

[MELAVINCE]

Bonjour,
ton histoire est étonnante car elle ressemble à la mienne, je viens également de région parisienne et suis maintenant en loire atlantique. ce gouffre et ce manque, je les ressent egalement comme une impressiont que ma vie etait en stand by!!! je n'attend qu'une chose que mon epoux me dise on remonte, de plus niveau boulot ce n'est pas facile de trouver. en esperant ravoir de tes nouvelles.

[amberwin]

Bonjour,

Je viens apporter ma pierre à l'édifice. J'ai déménagé à 300km de chez moi pour rejoindre l'homme que j'aimais. Et c'est la cata. Je ne me fais pas à cette ville de Haute Savoie que je déteste. Dans ma ville précédente, dans la Loire, il y avait toujours du mouvement, des activités, des gens à qui parler. Ici après 19h les rues sont désertes, on croirait une ville fantôme. J'ai fantasmé gentillement sur les relations que je pourrais me faire avec les autres parents d'élèves (J'ai un ainé de 5 ans qui s'adapte bien même si son père lui manque terriblement. Je l'élevais seule et ça se passait très très très bien!!)... Et bien j'ai été bien réfrigérée!! Les gens ici sont glacials, je dois sortir les pagaies pour recevoir un bonjour en retour du mien. Mon ami m'avait assuré qu'avec mon expérience professionnelle, je n'aurai aucun mal à retrouver de travail.. Résultat, deux ans que je galère et là je n'ai plus du tout la motivation pour chercher. Si on rajoute à ça que mes beaux parents vivent dans la maison d'à coté.... Ah oui, je suis venue beaucoup pour les vacances et dès que je pouvais et ils m'avaient parus sympa, ils le sont d'ailleurs mais tellement intrusifs!! Et je ne peux rien leur dire, pour mon ami ses parents c'est sacré!!

Je retourne souvent dans ma région, voir mes parents, mes amis mais à chaque retour c'est l'enfer. Déprime, plus goût à rien, pleurs... et c'est de pire en pire.

Et encore une fois (parce que c'est ma spécialité) je culpabilise. Parce que mes cartons de déménagement, je les ai fait en pleurant, et je suis partie à reculons. Qu'est ce qui m'a empêché de rester chez moi? Un test de grossesse. Et je me suis dit qu'après tout, avec ce petit bout, nous pourrions construire un foyer et que je passerais au dessus de ma peur de partir. Et bien non ça ne s'est pas passé comme ça et je me sens égoiste parce que mon petit bonhomme a 2 ans et qu'il est chez lui, avec son papa dont il est le premier fan et moi je voudrais lui enlever tout ça? Non bien sur que non. J'ai fait des choix et je les assume mais j'ai peur, je ne sais pas jusqu' ou ira ma résistance morale face à tout ça.

Dans mon couple, ce n'est pas la joie, c'est une chose de se voir tous les week end, c'en est une autre de vivre ensemble. C'est quelqu'un de formidable mais il lui faudrait une femme moins indépendante, plus pantouflarde, qui s'adapte à ses activités et inversement puisque là nous avons essayé mais nous n'avons vraiment pas les mêmes gouts.

Je pense que j'ai été utopique et un peu irresponsable mais c'est ainsi. Le bonheur d'un enfant est en jeu et c'est le plus important.

Courage à toutes et tous!!!

[amberwin]

Petite précision, ce n'est pas le père de mon ainé qui lui manque terriblement mais mon père... Son grand père donc.

Merci