Forum névrose obsessionnelle

Forum TOC (trouble obsessionnel compulsif)
Falculelli
Messages : 83
Inscription : 28 juil. 2012, 19:00

Forum névrose obsessionnelle

Message par Falculelli »

Bonjour
Ce message n'attend pas forcément de réponse,déjà si vous prenez le temps de le lire je pense et
espère que cela pourra vous aider si,pour une raison ou pour une autre,vous êtes atteint(e)s de troubles
obsessionnels. J'ai envie de porter un message d'espoir sur ce forum névrose obsessionnelle. J'ai 19 ans et souffre justement de ce mal,
à chaque seconde,la nuit,le jour,depuis déjà plus de 8 mois. Les médicaments n'y font rien,je les ai arrêtés.
Dans mon cas,ils ne sont d'aucune utilité,du moins plus maintenant.
Je cherche à comprendre le pourquoi de cette névrose,en cherchant tout d'abord les pistes,les préludes de cette dernière,
qui pourraient annoncer le pourquoi d'une pulsion obsessionnelle aussi prononcée actuellement,cela pourra peut-être en aider
certains. J'ai eu depuis toute petite des comportements pour le moins étranges,malgré moi. A huit ans,je suis prise de tics,par
de compulsions,par exemple qui consistaient à s'arracher les cheveux,et même les cils.Cela a perduré pendant plusieurs années mais
un jour,à l'âge de 13 ans,j'ai enfin guéri.Cela se manifestait par périodes,de façon récurrente. Ceci pour vous montrer que l'on peut s'en
sortir,même si c'est long. A 13 ans,je suis atteinte d'anorexie mentale,je ne pèse plus que 30 kg pour une taille de 1m62. Une puissance supérieure
à la mienne s'est emparée de moi et me terrasse. Heureusement,accompagnée par une psychologue et un médecin,je finis par guérir.
En classe de seconde,des rituels s'imposent à moi de manière incontrôlée et incontrôlable. Cela peut ressembler à une folie,j'en suis bien consciente
(et pourtant le terme de "folie" est vague). Des phrases m'apparaissent à l'esprit,des mots qui ne me plaisent pas.Je marche pour me rendre au lycée,je
passe devant un poteau,une phrase me dérange,je cherche à la déloger en répétant son contraire. Pour cela,je fais quelques pas en arrière pour retourner
à ce poteau où je répète le contraire de la phrase. J'y suis indirectement obligée sinon incapable de me concentrer,la phrase m'obsède,crainte de la punition.
Parfois je fais semblant de ramasser quelque chose par terre pour que les gens ne me prennent pas pour une folle. Parfois quand un mot m'a contrariée,je dois
le faire répéter pour que l'obsession s'en aille et me laisse tranquille. Il faut parfois qu'il soit répété dans la même pièce,notamment par la même personne,dans
le même contexte,sinon ça ne marche pas,ça m'empêche de dormir,de penser,de travailler. Lorsqu'une critique ne me plaît pas,il faut que la personne répète
"je retire" (ça c'était vers l'âge de 11 ans) pour que le mal s'en aille. Toute mon année de seconde j'ai souffert de ça. Aujourd'hui je m'en suis sortie,ou presque.
Parfois quand une personne prononce un mot et qu'il me vient à l'esprit une pensée insupportable il faut que la personne répète ce mot pour chasser cette dernière. J'incite donc à faire répéter le mot,en abordant le contexte en question,comme si de rien n'était. Parfois ça fonctionne,parfois non.
Tous ces préludes qui amènent à la chose suivante dont je veux m'extraire,car elle perdure depuis un an. A 18 ans,je vis ma première rupture,jamais je n'avais vécu d'histoire d'amour auparavant. Jamais je ne m'étais exprimée sur des forums auparavant. Là je le fais pour 2 raisons majeures: aider les gens à résoudre leurs problèmes psychologiques en leur montrant qu'ils ne sont pas seuls à souffrir et qu'ils peuvent trouver ici le soutien nécessaire pour en guérir,et également pour me sortir moi-même de ce cauchemar.D'où l'esprit d'entraide mutuel que j'apprécie grandement.
La névrose a pris possession de mon être. Cette rupture constitue la goutte d'eau qui a fait déborder le vase mais peut-être sous un angle davantage positiviste elle pourrait enfin me permettre de guérir de ces TOC?Une solution radicale qui pourrait les chasser,définitivement?Pouvoir enfin profiter de la vie et des siens?Ôter ce sentiment de honte perpétuel vis-à-vis de ces comportements qui pourtant s'imposent malgré nous,malgré le fait qu'on les rejette,qu'on les refuse de toutes ses forces?La névrose obsessionnelle,qui s'empare de vous,cloue sur place,se manifeste par crises récurrentes...Vous pouvez vous en sortir,la preuve aujourd'hui beaucoup de comportements "douteux" chez moi sont partis. Donc pourquoi la névrose ne pourrait-elle pas partir?C'est qu'elle serait capable de mettre une vie en pièce,la belle saloperie!Réduire une carrière professionnelle à néant,réduire ses études à néant,son autonomie à néant??Mais ça ne va pas être possible ça,ah non non non,cent fois non!Il existe LA SOLUTION. Elle existe,je me suis rendue à l'évidence,il s'agit réellement d'un problème de type technocratique. Vous avez beau essayer de chercher 36 000 solutions,peine perdue,car il y en a une qui prévaut sur toutes les autres,celle qui peut vous faire sortir de ce gouffre obscur,celle qui pourrait enfin vous permettre d'apprécier tous les moments que vous vivez auprès de votre famille,de votre conjoint(e),vos enfants,et vous-mêmes...ne plus culpabiliser de ne pas savoir profiter de la vie à cause des obsessions,pouvoir enfin rire,en toute quiétude,en toute tranquillité! Ca peut marcher,j'ai la conviction que ça peut marcher!!!Il faut simplement commencer à avoir la puce à l'oreille:lorsqu'on commence à devenir une loque vivante,que l'on ne fait plus rien de sa vie tandis qu'auparavant on se révélait être une personne active,non ce n'est pas acceptable ça!!!
C'est là qu'il faut tout mettre en œuvre pour réagir avant que les conséquences ne soient que trop désastreuses!!La solution existe,elle se profile,il suffit de la trouver,mais elle existe bel et bien!!!Traîner pendant des mois dans ce problème en essayant soi-disant de le régler au fil des jours alors qu'il n'en est rien?Ou bien enfin dénicher cette solution tant attendue et si salutaire?Même si sur le moment elle doit nous faire souffrir,ce n'est qu'un cap à passer,après c'est fini,fini!Définitivement fini,le rêve!!!Le salut!!La vie,la vraie!
Si à la base il y a un problème,c'est qu'il y a aussi une solution,c'est ce que les étudiants en droit étudient dans la matière "droit administratif".
S'il y a une solution,c'est qu'il y avait un problème au départ,cela fonctionne dans les deux sens!
Ce mur,auquel on se heurte,on va le défoncer à coup de bélier,et c'est quand il sera mis en miettes que l'on pourra percevoir la lumière du jour,et ce qu'il y a de l'autre côté,la vie!!
Falculelli
Messages : 83
Inscription : 28 juil. 2012, 19:00

Re: Forum névrose obsessionnelle

Message par Falculelli »

De toute façon je veux m'en sortir!!!Je refuse d'être une loque vivante,toute ma vie!!!
Je veux vivre normalement,comme avant,COMME AVANT!!!!Même si ce ne sera pas tout à fait comme
avant,au moins que ça y ressemble!!!
Ne pas être psychologiquement morte à cause d'une rupture...une simple rupture,et pourtant pas si simple que
ça...ruiner sa vie depuis presque une année à cause de ça et en faire une névrose,c'est à peine croyable,je m'invective
moi-même vous voyez!!!Ce n'est plus la gravité des faits mis en cause qu'il faut analyser mais la gravité de l'état final!
C'est lui qui est à étudier de près,pour chacun d'entre nous!On peut se remettre d'un fait grave mais ne pas se remettre
d'un fait plus "bénin",cela peut paraître incompréhensible,non?
De toute façon ce n'est pas grave si je n'obtiens pas de réponse,que peut-on répondre à ça de toute façon,quelle peut
être la réponse?Quelle est la solution pour se tirer de là,ne pas accumuler un retard monstrueux dans ses études,manger
normalement,dormir en toute quiétude et profiter de sa famille?
En fait ce n'est pas vraiment une partie du cerveau qui est défaillante mais il s'agit plutôt de la partie en question qui a pris
le dessus sur toutes les autres,qui les accapare,d'où l'obsession et son ampleur!!!On a beau redescendre d'un cran,on n'y arrive pas!!!
La folie a pris le dessus de la raison,elle nous manipule tels des pantins qu'elle fait gesticuler à sa guise,voilà pourquoi l'on se trouve dans
un état second!!!Voilà pourquoi on ne contrôle plus rien,on est largués!!!Comment pouvez-vous expliquer que des personnes sérieuses,consciencieuses
de bien faire,appliquées et volontaires se retrouvent dans un état pareil??Le jour et la nuit!!!La lumière et les ténèbres,oserais-je dire!!!!
Si cela peut en aider certains...les forums peuvent toujours apporter une petite aide je pense hein!!C'est d'ailleurs leur principe de base!!
J'ai appris que la névrose obsessionnelle était la plus délicate à soigner mais il ne faut pas perdre courage,il faut tenir bon!!!Si des gens me lisent,là,
dans cet état actuel,ils peuvent faire le rapprochement!!Il faut que nous arrivions à vaincre ce fléau psychologique avant qu'il ne nous bouffe pour de vrai!!!
Saloperie de névrose va!!!Quand vous vous retrouvez devant une feuille d'examen épuisé,obsédé et que les idées peinent à venir!!!Quand vous hésitez à prendre le volant d'une voiture de peur de faire n'importe quoi à cause de cette névrose de merde!!!!Quand vous avez envie de débattre sur des choses intéressantes mais que vous ne pouvez plus par la faute de la névrose...mais c'est qu'elle est tenace hein la belle saloperie!!!
Je pense également à la paranoïa. Ayant été paranoïaque pendant des années (en même temps on s'est tellement foutu de moi que c'est pas trop étonnant non plus!)aujourd'hui je suis presque guérie,comme quoi ON PEUT SE SORTIR DE LA!!!!Il ne reste plus qu'à guérir de la névrose,mais ça fait un an,un an...à rester comme ça cela pourrait continuer pendant des années,des années...non,je refuse,je ne veux pas!!!C'est impossible,la névrose ne me bouffera pas!!!Je veux la vaincre,je veux être plus forte qu'elle!!!Je veux faire des progrès,je veux réviser,merde!!!!
Après des mois et des mois de thérapie avec une psychologue,un psychiatre,séjour à la clinique,rien n'y fait...je vais péter un câble si je rate ma première année,surtout que j'ai déjà perdu un an...je répète les mêmes choses,je n'ai rien à dire d'autre,c'est devenu inintéressant au possible...la névrose des réseaux sociaux,aller regarder les profils tous les jours,tout au long de la journée pour voir si quelque chose a changé...chercher de l'aide auprès de gens de son âge,pour qu'ils puissent nous sortir de là...s'endormir sur l'image de la personne,s'endormir par l'asthénie...la psychasthénie...elle aurait notre peau,saleté!!!
La solution on peut la trouver...mais il ne sert à rien de toujours répéter qu'on va la trouver si on ne le met pas en application...c'est pédaler dans la semoule,parler à un mur,broyer du vide!!!!Ca sert à rien,c'est une perte de temps,de moyens et d'énergie!!!!!
Et la force vitale,dans tout ça,elle ne nous a tout de même pas quittés,non???
C'est la merde!!
La solution radicale il faut la trouver,tant qu'on ne la trouvera pas on pataugera...la solution qui va nous permettre de vivre,d'être sur le bon chemin et non en proie à un avenir incertain.....
AmourDeLaVie
Messages : 3
Inscription : 12 févr. 2015, 22:06

Re: Forum névrose obsessionnelle

Message par AmourDeLaVie »

Bonsoir Falculelli

Je te racontais mon histoire, ça me faisait tellement de bien d'être tombée sur quelqu'un qui vit la même chose que je me suis laissée aller à écrire ..ça a pris une certaine place presque 1:30 h et au moment de l'envoyer voilà mon ordi qui fait un caprice et la page qui se bloque. Je suis dépitée. Je n'aurais pas la force de réecrire la même chose , ça m'a épuisée et ça n'aura pas la même raisonnance si je le récris ce soir. Dis moi si tu as vu ce message et j'essaierai de reprendre tout ce que j'étais en train de te dire .. Ton témoignage fait tellement écho à ce que je suis entrain de vivre !!!!! J'ai 18 ans et 5 mois et cette merde a pris possession de ma vie il y a bientôt 3 ans ....

En attente de ta réponse..je t'envoie toutes mes amitiés et mon soutien si tu es encore dans ce combat....
AmourDeLaVie
Messages : 3
Inscription : 12 févr. 2015, 22:06

Re: Forum névrose obsessionnelle

Message par AmourDeLaVie »

Ton témoignage fait tellement écho à ce je vis Falculleli. Je vis avec cette saloperie depuis août 2012, je crois pouvoir dire le 21 car c'est là l'élément déclencheur, bien que rétrospectivement les prémices s'annonçaient déjà en février de la même année..La spirale infernale commençait..
Je vais essayer d'être claire même si je n'ai honnêtement pas grand chose à rajouter sur le fond car tu dépeins tellement bien ce que nous vivons.
A l'âge de 6 ans, mes parents se sont séparés, c'est important de le préciser car je crois tenir ici le point de départ, ce qui à favoriser et sert de socle à tous ces évènements. Je me suis retrouvée séparée de mon père, je l'ai très mal vécu, comme un abandon.
A l'âge de 11 ans, alors que je terminais mon année de sizième qui fût brillante comme le reste de mon parcours scolaire jusque là, je me suis retrouvée forcée d'être hospitalisée. C'était le 17 juillet 2007, anorexie, je refusais d'ingurgiter quoique ce soit, non pas volontairement parce que je n'avais pas de soucis avec mon poids, pour la simple et bonne raison que j'étais contrariée. C'était la "date anniversaire" à quelques semaines près de mon déménagement. Je pense que j'avais gardé en moi toute cette frustration, le fait que l'on m'ait arrachée à l'endroit ou j'avais grandi, que l'on m'ait déracinée pour m'emmener dans un endroit que je ne connaissais pas, rempli de choses que je ne voulais pas voir, une nouvelle vie.. Je pense que tout cela était resté enfoui pendant des mois et ressortait. C'est à cette période que me sont apparus ces TOCS, ils se traduisaient par une fixation que je faisais sur mes dents, je les maltraitais. (Il faut dire que je savais que j'allais porter un appareil dentaire et ça m'angoissait) Cela m'empêchait de dormir et de me nourrir. J'ai passé une nuit et deux jours durant dans cet hôpital, j'y ai subi toute une batterie d'examens, bilan complet, encéphalo etc.. Après supplication auprès de mes parents, je suis finalement ressortie avec une ordonnance du médecin préconisant un suivi psychologique. J'ai effectivement vu une psychologue qui m'a suivie pendant 4 voire 5 séances avant malheureusement de devoir me quitter pour cause de mutation.
J'ai donc repris le cours de ma vie "normalement" et j'ai fait mon entrée en classe de 5ème, sans pour autant que mes fidèles compagnons les TOCS ne cessent, mais au moins ils s'estompaient déjà.. Les phrases obsédantes, les mots "clefs" dont tu parles, les "efface ce que tu viens de dire", les manières toutes plus sogrenues les unes que les autres de faire revenir les personnes sur leurs dires à propos d'un mot sur lequel on a abuté. Ces phrases là aussi m'ont obsédée et torturée, ma famille s'en souvient encore. Ils se souviennent des états dans lesquels je me m'étais et ils en souffraient énormément, j'étais consciente de cet état mais impuissante autant qu'eux à gérer ce mal.
Je suis donc rentrée en 5ème, toujours torturée par ce fléau mais j'ai malgré tout réussi mon année.. Est ensuite arrivée la 4eme, parcours toujours parsemé de petites dépressions à la même période mais rien d'alarmant à cette époque..Et puis je suis rentrée en 3ème, belle année aussi jusqu'à ce que ma mère ne se sépare de mon beau-père en avril, la courbe s'est alors inversée et je suis un peu repartie dans le même schéma, mon esprit se bloquait comme pour faire mur à l'attaque émotionelle et au choc intérieur que je subissais.. Deuxième séparation , deuxième déchirure. Les résultats scolaires se sont légèrement dégradés (madame s'installait progressivement) mais j'ai obtenu mon brevet. Je suis rentrée en seconde , j'y ai retrouvé tous les amis que j'avais perdu lors de mon déménagement quatre années auparavant. J'ai plus ou moins réussi mon premier trimestre, j'étais encore dans un mal être profond, et puis est arrivé le mois de février 2012. Etant toujours très introvertie et mal dans ma peau, je faisais des fixations pour rien sur pas grand chose..
Et c'est plus ou moins à ce moment que la dégringolade s'enclenche ,il s'est avéré que j'ai perdu une attache sur mon appareil dentaire , rien d'extraordinaire jusque là mais c'est pourtant ici que la fixette obsessionnelle a pris part dans ma vie .. Jusqu'au mois d'août où j'ai fini par vouloir retiré cet appareil jugeant que le travail orthodontique n'avançait pas assez vite. SAUF QUE, -et c'est ici que tout tourne au cauchemar définitivement- lorsque j'ai enlevé cet appareil il a très vite été question de déformation, en effet, le praticien m'avait installée préalablement (plusieurs mois avant) un appareil consistant à m'élargir le palais, ce qui fut le cas mais en une progression très lente ce qui faisait que je ne m'en rendais pas compte.. Plutôt réussi.. jusqu'à temps que je lui demande de me retirer les bagues et que je me retrouve devant le fait accompli → Je n'avais plus d'appuis des dents du haut sur les dents du bas et évidemment cela n'était réparable que par une opération maxillo-faciale.
BREF, j'étais déformée malgré moi et en plus ce n'était réparable que par la chirurgie (chirurgie que je ne voulais pas puisque cela me destinait également à changer de visage). Ceci a été vécu par moi comme un viol. Je sais le mot est fort mais c'est la réalité de la chose. Il a changé mon corps sans ma permission , il m'a touchée dans mon intimité. Et à ce moment j'ai compris pourquoi , pourquoi j'avais voulu tout arrêter, je sentais qu'il était entrain de changer qqc en moi. Mais voilà, ce n'était pas qu'au sens propre du terme mais au sens figuré également. Cette déformation, non voulue de surcroît et qui était vouée à me faire subir une opération maxillo-faciale, a déclenché en moi ce tourbillon, cette NEVROSE OBSESSIONNELLE. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps ce 21 août 2012, en pensant « Ah non je ne vais pas retomber dans ce que j'ai déjà vécu. STOP j'ai eu ma dose. » Sauf que non si je pleurais c'est parce que je savais que ça allait repartir dans du déjà vu mais je n'imagineais pas encore le déclenchement d'une névrose !!! J'ai lutté pendant un petit mois pour finalement me faire aspirer par cette saloperie petit à petit .
Je suis rentrée en 1ere Littéraire , et je ne pensais plus qu'à cela, de jour comme de nuit, petit à petit je n'ouvrais même plus la bouche, incapable de me concentrer, perte totale de confiance en moi, trouble important de la mémoire..Plus le goût ni la force même d'apprendre tellement j'étais « défoncée »de réfléchir, cette pourriture ne me laissait et ne me laisse toujours aucun répos et répit .. Même jusqu'à en perdre les simples notions de bases que l'on apprend à l'école, l'orthographe, certaines règles de grammaire, comment poser une division.. C­e qui semble être anodin pour tout le monde était et est toujours pour moi une vraie torture au quotidien tant ils demandent de l'attention, de la concentration, que je ne peux plus donner.... La première année j'ai voulu évincé le problème alors je n'en parlais pas trop je me cachais et je restais dans mon coin , dans l'ombre de moi même en fait en espérant que ça passe même si au plus profond de moi je savais pertinemment que cela ne faisait que de commencer..
Et puis arrivé à la fin de la première, j'ai passé mon bac francais (dans un état pitoyable, à l'image de l'année qui venait de s'écouler) et c 'est vraiment là que j'ai pu commencer à mettre des mots sur cette saloperie.. Mais de toute facon, sans connaitre le phénomène et le nom je savais déjà à l'instant où ça s'est emparé de moi que je ne pourrais peut etre jamais m'en débarasser et que j allais p.e devoir faire avec toute ma vie. Et j'ai laissé cette saloperie, seconde après secondes, minutes après minutes, heures après heures, journées après journées, semaines après semaines, mois après mois me dévorer.. J'appelais au secours, je criais ma douleur mais personne ne voulait m'entendre et même si on m'écoute ajd j'ai l'impression qu'on ne m'entend pas.. Toujours je vivais dans mon ombre et dans l'humiliation permanente aussi, dans l'humiliation car je régressais totalement, j'étais en cours, consciente de ma condition encore une fois et désemparée ..Cherchant à tout prix le moindre petit creux, la faille pour pouvoir me cacher et disparaître ..J'attendais la moindre heure libre pour me réfugier et aller "dormir" dans les toilets de mon lycée.. J'ai vécu la terminale pareillement, en luttant, chaques jours au réveil ,chaques soirs au coucher, chaques jours en montant dans le bus en priant tous les dieux pour que cette journée ne se passe sans embûches, comme toutes les autres, que l'on ne me remarque pas, que cette interrogation passe vite comme ça plus vite j'oublierai le fait que je ne sais plus rien faire ,que je suis incapable de construire un raisonnement ou de me souvenir des dates durant lesquels Kroutchev est arrivé au pouvoir, comment les gauches allemandes en sont arrivées à créer la zizanie et à faire monter le régime d'Adolf Hithler en Allemagne.. Vite, vite ,vite qu'on en finisse et que je dorme. .
Ce qui m'a fait tenir certainement c'est ma rage de vaincre cette merde, de la détruire, de l'anéantir.. mais également et surtout je crois, les personnes qui ont traversées ma vie et qui m'ont aidées à croire en moi malgré que je devenais une loque vivante de jour en jour.. Creuvant d'envie de me mélanger aux autres, de débattre (quand j'ai lu ça , je me suis dit mais ouaiiiiis je ne suis pas seule!!!!!!!!) et pour autant ne pouvant rien faire, creuvant d'envie d'apprendre toujours et encore comme avant, de rencontrer des gens.. mais ne pouvant pas → Si je rencontre des gens il faudra inévitablement parler de soi et que dire ? Il y aura certainement la question de " Qu'est ce que tu fais dans la vie" "ca va? " "Tu as un copain ?" Forcément tu n'aimes pas mentir donc tu t'efforces au maximum de rencontrer le moins de gens possible pour avoir le moins de compte à rendre possible, le moins de justifications à donner sur l'état pitoyable de ta vie..
Parce que ouais forcément, depuis ca, en plus d'avoir chamboulé mes plans de carrière et ma vie toute entière, cela m'a également coupée des gens et j'ai été incapable de laisser un garçon entrer dans ma vie, incapable. Dès que je m'interresse à quelqu'un je le laisse s'approcher certes, même si je sais que c'est voué à l'échec, et des qu'il faut s'impliquer ou que je sens certaine chose s'installer je fuis. Pourquoi je fuis ? Peut-etre parce que je sais que c'est plaisant d'être aimé mais que finalement en fait comme je l'ai dit plus haut il faut parler, raconter son histoire etc..se justifier.. et surtout aussi parce qu'avant tout cette chose régit mes émotions et que même si des sentiments ou des émotions viennent m'effleurer ça ne dure jamais qu'un temps,..JE N'AI ¨PAS LE TEMPS pour être bien , pour l'amour. Je n'ai pas le temps, il faut que cette chose est le libre espace pour s'épanouir, tu sais ? Faut pas la laisser tomber cette névrose hein, elle, elle ne te laissera pas tomber c'est chose sûre! ….Alors tu fuis, c'est douloureux, t'as pas envie mais c'est elle qui te contrôle. Ca te tranperse le cœur d'autant plus que, j'ai cru au début que cette saloperie s'est emparée de moi, avoir rencontré le garçon qui saurait me faire vibrer.. Mais je savais aussi que racontait tout ça c'était mettre un frein à la relation et comme je ne pouvais pas me lancer dans qqc sans qu'il sache vraiment qui j'étais et bien j'ai choisi d'avoir peur et malgré moi je l'ai choisie elle , la névrose. J'ai fuis.
C'est fou de dire ça mais avec du recul et tout ce temps passé, mon introspection et ma thérapie faites, je me rends compte maintenant que cette saloperie fût et est mon bouclier contre le monde, je crois en vérité que ce fameux événement de la déformation n'est arrivé que pour faire ressortir tout ce mal que j'avais en moi..pour en faire qqc de bien..même si depuis trois ans c 'est du MAL toujours et encore. J'en arrive à tirer le bon malgré que cela me mène de jour en jour vers un avenir incertain, j'en arrive à tirer le bon ! C'est pas ironique ça ? C'est pas croire en soi, ça ? C'est pas aimer la vie, ça ???
J'ai finalement obtenu mon bac !!! Je me demande encore comment j'ai fait !!!!!! Si un jour on m'avait dit que je n'aurais pas mon BAC avec mention très bien, j'aurais ri ..et bien aujourd'hui je suis juste heureuse et fière de l'avoir eu parce que putain il a une signification ce diplôme..c'est plus qu'un symbole. C'est ma médaille du mérite. Je suis fière de ne jamais avoir lâché malgré toutes les faiblesses et les fois ou je me suis dit qu'il fallait en finir. Fière de ce que j'ai traversé pour en arriver là ,dans l'état où j'étais durant mes oraux et mes écrits, à moitié somnolente sur mes copies, impossible d'aligner deux idées..quand elles me venaient,et encore si elles n'étaient pas erronées une fois avoir passer la barrière de cette passoire.
Je suis fière, et même si à bientôt trois ans de la déclaration de cette saloperie, je suis toujours dans un état pitoyable, je continue de me battre. C'est de moins en moins facile tous les jours depuis un an et demi, avec des longues et douloureuses périodes où j'ai envie de mettre fin à ce calvaire mais je ne cède pas. Je fais de nombreuses crises de nerfs à répétitions et je me sens lâcher, je sais que je suis proche de la rupture et depuis qqs mois déjà mais pour autant, je n'ai pas la solution et les moyens de me laisser aller à ça et j'ai envie de continuer quand même car je veux garder espoir.. Alors , un pieds devant l'autre et j'avance.
PS : Ce qui me bouffait (car ajd ça ne m'atteint plus) au delà de ça, c'étaient ceux qui ne savaient rien et ne savent toujours pas mais qui prétendent savoir et se permettent de juger ; Comme ci nous avions choisi , comme ci ! J'avais une vie parfaite..Mais évidemment j'ai choisi la TORTURE, j'ai choisi le handicap à la validité ! (ironique) Faites preuve de bon sens tout de même.. et ne parlez pas de volonté car si vous saviez ô combien les personnes souffrant de ça, luttent.CAR oui c'est une lutte contre nous même au quotidien..Ö combien moi, j'ai lutté pour en arriver là ; vous n'oseriez pas nous parler de volonté, je me suis assise sur ma dignité pour en être ou je suis aujoud'hui car j'ai toujours malgré tout, garder espoir. Je me suis assise sur beaucoup de choses, trop de choses même.
Je souhaite délivrer un message de soutien à tous ceux qui liront ceci , n'abandonnez pas le combat, ne vous réfugiez pas dans les mauvais réflexes, même si je me dis tous les jours la même chose et que forcément je ne le contrôle pas. Rencontrez des gens,ou à défaut ; gardez les personnes qui sont importantes à vos côtés, elles sont votre moteur même si ça ne suffit pas toujours. Ouvrez vous, suivez une thérapie même si ce n'est pas miraculeux, ne vous renfermez pas même s'il faut vous laisser du temps pour aller mal et surtout, ne cessez jamais de croire en vous et ne laissez jamais personne vous faire douter de vous. Retenez que les gens ne savent pas, alors n'accordez pas d'importance à ce qu'ils disent. Croire en soi, c'est déjà presque réussir :) COURAGE à moi, COURAGE à vous !!!! ON BAISSE PAS LES BRAS !!!!! Vive la vie !!!!
Jdk003
Messages : 1
Inscription : 22 avr. 2015, 15:05

Re: Forum névrose obsessionnelle

Message par Jdk003 »

À vous lire, votre témoignage, je trouve que vous en avez vécu par rapport à moi. Et pourtant dans la majorité des symptômes qui composent la névrose obsessionnelle je m'y retrouve. Rumunier des phrases, des mots indésirables continuellement dans nôtres pensée sans même pouvoir les repousser. C'est autant difficile que vous le dites. Et franchement votre témoignage me soutient car exactement ça.
Pour moi ça à commencer à environ un an. Et j'en suis toujours à me demander d'où ça vient. Malgrès que j'ai un pti doute. En effet, il est arriver récemment une période ou je me suis tres éloigner d'un proche et je pense que c'est des éléments car à cette peridodes j'ai refouler mes sentiments. Et je pense que la ça remonte.
J'hésite à consulter un psychologue et même à en faire part aux proches. Et pourtant..
Les difficultés dans les révisions (20 ans, étudiant) les conversations entre tout y est .. Je ne vois pas ce que j'peux rajouter à part..
Courage. On va t'arriver !
Merci pour votre témoignage.
AmourDeLaVie
Messages : 3
Inscription : 12 févr. 2015, 22:06

Re: Forum névrose obsessionnelle

Message par AmourDeLaVie »

Courage à toi.... Parle en à tes proches, ne garde pas ça pour toi..cela fut ma pire erreur! Lis des livres sur le sujet, apprends à faire de cette partie de toi un "allié" et non un ennemi, oui je sais, plus facile à dire qu'à faire.. mais si tu ne le fais pas, elle va te consumer et finir par t avaler toute entière. Cela fait trois années pour moi et je commence seulement à en accepter l idée. Prends les choses en main maintenant, fais toi aider..
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum TOC »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 40 invités