Peur de s'étouffer
Publié : 30 sept. 2013, 18:42
Bonjour,
Je viens ici à tout hasard car depuis plusieurs mois maintenant ma vie est devenu un enfer, et je ne sais pas vers qui me tourner. J'ai commencé à développer une peur phobique de m'étouffer, et notamment de faire un oedeme de quinck.
J'ai toujours eu un terrain allergique, et j'ai chaque année un bon rhume des foins à l'arrivée du printemps. Puis un jour, j'ai fait mon premier oedeme à l'oeil après m'être frotté les yeux alors que j'avais touché des plantes avant. C'était très impressionnant, mais je n'ai pas eu peur de mourir car l'oedème état sur l'oeil et n'est pas descendu plus bas.
Quelques semaines plus tard, j'ai mangé des cerises et ma lèvre inférieure a commencé à gonflé. J'ai donc filé à l'hôpital et ils m'ont dit que la réaction s'était arrêtée là que je ne devais pas m'inquiéter. Suite à ça, j'ai été tranquille pendant presque deux ans. Il y a de cela six mois, mon calvaire a recommencé. Après avoir mangé des raisins secs, j'ai senti de fortes démangeaisons dans la gorge et suis partie d'urgence à l'hôpital. Là bas, ils m'ont dit que mes amygdales étaient un peu gonflées mais n'avaient pas l'air inquiets. Je suis repartie avec quelques cachets de Solupred.
Durant les dix jours qui ont suivis, je sentais encore ma gorge gonflée et suis allée reprendre du solupred pour essayer de faire passer cette sensation. Je suis donc allée revoir un médecin, mais celui-ci n'a absolument rien remarqué d'anormal. Pourtant je sentais vraiment cette grosse gêne dans la gorge, j'avais très mal et du mal à déglutir !
Encore aujourd'hui, je suis incapable de dire si oui ou non j'ai vraiment fait un oedeme ce jour là.
C'est suite à cet épisode que la descente aux enfers a commencé. J'ai commencé à éliminer de plus en plus de fruits de mon alimentation, ayant peur de gonfler soudainement et de ne plus pouvoir respirer. Parfois, quand je mangeais des choses que je mangeais habituellement sans aucun problème (des fraises par exemple), j'avais l'impression que cette boule dans la gorge reprenait et me dépêchais de prendre du solupred. Avec le recul, je sais aujourd'hui qu'en aucun cas je n'ai gonflé, je paniquais simplement.
Si au début ces crises de paniques ne survenaient que lorsque j'avalais un certain type d'aliments seule chez moi, elles se sont aujourd'hui généralisées. Je ne supporte plus d'être au milieu des graminés, assise sur l'herbe ou bien meme de prendre mon lapin dans les bras. Il y a de plus en plus de situations pendant lesquelles j'ai soudainement l'impression de gonfler et de ne plus pouvoir respirer. Durant ces crises, mon coeur se met à battre très très fort, et j'ai peur de l'arrêt cardiaque. Je commence à regarder compulsivement ma gorge dans le miroir pour m'assurer toutes les 30 secondes qu'elle n'a pas gonflée. Parfois, il n'y a même aucun élément déclencheur, la crise survient juste comme ça. Je ne supporte plus d'éternuer ou de me gratter, car je pense immédiatement faire une réaction allergique grave.
J'ai très peur de mourir étouffée, et cela se manifeste aussi par la peur de le "fausse route" en mangeant. Je ne mange donc plus rien qui se mâche difficilement, comme la viande rouge ou le jambon cru. J'ai également éliminé de mon alimentation tout ce qui est épicé, car la sensation de brûlure sur mes lèvres me donne tout de suite l'impression que je gonfle.
Durant ces crises, je sais pertinemment que rien ne se passe et que c'est dans ma tête, mais j'ai établi une croyance au plus profond de moi selon laquelle un jour je ferai véritablement un oedeme et en mourrais. Donc, meme si je sais que ce n'est qu'une crise de panique et qu'en réalité rien ne se passe, j'ai cette petite voix dans ma tête qui me dit que peut être cette fois ci c'est réel et que ça arrive vraiment, et que j'ai tellement fait semblant que je vais passer à côté et mourir.
J'ai donc établi un rituel lorsque ce genre de crise arrive. Il y a deux choses qui me calment : parler à mon père, durant généralement plus d'une heure, durant laquelle il me répète en boucle que je n'ai pas les symptômes d'un choc allergique (mon père travaille dans le milieu médical), et lorsque cela n'est pas possible, je commence à me triturer la peau et enlever mes imperfections jusqu'à ce que ça passe, me laissant de vilaines cicatrices sur la peau.
Progressivement, ma vie ne tourne plus qu'autour de ça, et parfois je sais à l'avance que je vais paniquer dans une situation à venir, et la crise survient. Je ne sais pas quel genre de professionnel aller voir ni ce que je peux y faire.
J'ai la peur de s'étouffer, une peur terrible de mourir sur le coup sans avoir le temps de le voir venir ni de prévoir mon départ. D'être tranquillement chez moi, de dire "à demain" à mes proches et que demain n'arrive jamais.
Quelqu'un a-t-il connu une expérience similaire à la mienne ?
Merci
Je viens ici à tout hasard car depuis plusieurs mois maintenant ma vie est devenu un enfer, et je ne sais pas vers qui me tourner. J'ai commencé à développer une peur phobique de m'étouffer, et notamment de faire un oedeme de quinck.
J'ai toujours eu un terrain allergique, et j'ai chaque année un bon rhume des foins à l'arrivée du printemps. Puis un jour, j'ai fait mon premier oedeme à l'oeil après m'être frotté les yeux alors que j'avais touché des plantes avant. C'était très impressionnant, mais je n'ai pas eu peur de mourir car l'oedème état sur l'oeil et n'est pas descendu plus bas.
Quelques semaines plus tard, j'ai mangé des cerises et ma lèvre inférieure a commencé à gonflé. J'ai donc filé à l'hôpital et ils m'ont dit que la réaction s'était arrêtée là que je ne devais pas m'inquiéter. Suite à ça, j'ai été tranquille pendant presque deux ans. Il y a de cela six mois, mon calvaire a recommencé. Après avoir mangé des raisins secs, j'ai senti de fortes démangeaisons dans la gorge et suis partie d'urgence à l'hôpital. Là bas, ils m'ont dit que mes amygdales étaient un peu gonflées mais n'avaient pas l'air inquiets. Je suis repartie avec quelques cachets de Solupred.
Durant les dix jours qui ont suivis, je sentais encore ma gorge gonflée et suis allée reprendre du solupred pour essayer de faire passer cette sensation. Je suis donc allée revoir un médecin, mais celui-ci n'a absolument rien remarqué d'anormal. Pourtant je sentais vraiment cette grosse gêne dans la gorge, j'avais très mal et du mal à déglutir !
Encore aujourd'hui, je suis incapable de dire si oui ou non j'ai vraiment fait un oedeme ce jour là.
C'est suite à cet épisode que la descente aux enfers a commencé. J'ai commencé à éliminer de plus en plus de fruits de mon alimentation, ayant peur de gonfler soudainement et de ne plus pouvoir respirer. Parfois, quand je mangeais des choses que je mangeais habituellement sans aucun problème (des fraises par exemple), j'avais l'impression que cette boule dans la gorge reprenait et me dépêchais de prendre du solupred. Avec le recul, je sais aujourd'hui qu'en aucun cas je n'ai gonflé, je paniquais simplement.
Si au début ces crises de paniques ne survenaient que lorsque j'avalais un certain type d'aliments seule chez moi, elles se sont aujourd'hui généralisées. Je ne supporte plus d'être au milieu des graminés, assise sur l'herbe ou bien meme de prendre mon lapin dans les bras. Il y a de plus en plus de situations pendant lesquelles j'ai soudainement l'impression de gonfler et de ne plus pouvoir respirer. Durant ces crises, mon coeur se met à battre très très fort, et j'ai peur de l'arrêt cardiaque. Je commence à regarder compulsivement ma gorge dans le miroir pour m'assurer toutes les 30 secondes qu'elle n'a pas gonflée. Parfois, il n'y a même aucun élément déclencheur, la crise survient juste comme ça. Je ne supporte plus d'éternuer ou de me gratter, car je pense immédiatement faire une réaction allergique grave.
J'ai très peur de mourir étouffée, et cela se manifeste aussi par la peur de le "fausse route" en mangeant. Je ne mange donc plus rien qui se mâche difficilement, comme la viande rouge ou le jambon cru. J'ai également éliminé de mon alimentation tout ce qui est épicé, car la sensation de brûlure sur mes lèvres me donne tout de suite l'impression que je gonfle.
Durant ces crises, je sais pertinemment que rien ne se passe et que c'est dans ma tête, mais j'ai établi une croyance au plus profond de moi selon laquelle un jour je ferai véritablement un oedeme et en mourrais. Donc, meme si je sais que ce n'est qu'une crise de panique et qu'en réalité rien ne se passe, j'ai cette petite voix dans ma tête qui me dit que peut être cette fois ci c'est réel et que ça arrive vraiment, et que j'ai tellement fait semblant que je vais passer à côté et mourir.
J'ai donc établi un rituel lorsque ce genre de crise arrive. Il y a deux choses qui me calment : parler à mon père, durant généralement plus d'une heure, durant laquelle il me répète en boucle que je n'ai pas les symptômes d'un choc allergique (mon père travaille dans le milieu médical), et lorsque cela n'est pas possible, je commence à me triturer la peau et enlever mes imperfections jusqu'à ce que ça passe, me laissant de vilaines cicatrices sur la peau.
Progressivement, ma vie ne tourne plus qu'autour de ça, et parfois je sais à l'avance que je vais paniquer dans une situation à venir, et la crise survient. Je ne sais pas quel genre de professionnel aller voir ni ce que je peux y faire.
J'ai la peur de s'étouffer, une peur terrible de mourir sur le coup sans avoir le temps de le voir venir ni de prévoir mon départ. D'être tranquillement chez moi, de dire "à demain" à mes proches et que demain n'arrive jamais.
Quelqu'un a-t-il connu une expérience similaire à la mienne ?
Merci