URGENT Phobie peur du bruit (voisinage uniquement)

[frencesio123]

Bonsoir à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. Moi aussi, je suis comme ça.
Je vous raconte mon histoire : je viens de déménager d'un studio (14 m2) à cause d'un voisin qui habitait dans un autre studio à ma gauche. Et le mur qui sépare les deux studios est très fin, ce qui fait que j'entendais toutes ses conversations téléphoniques (interminables) et lorsqu'il mettait sa musique fort. Je lui avais fait la réflexion, il as dit qu'il se calmerait : ça n'as rien été. Un seul voisin qui me faisait des nuisances, dans une grande résidence.
J'ai tenu quatre mois.
Je viens d'emménager dans un appartement (32 m2) se situant dans une résidence (plus petite que l'autre) et c'est un festival de nuisances : un voisin à gauche, à droite, en haut : c'est encore pire que mon seul voisin à mon studio ! Mais là, alors que j'entendais quasiment jamais ce qui se passait à l'étage au dessus, j'entends régulièrement ici le voisin du dessus et cela me terrifie. Quand à l'autre à ma gauche qui, lui aussi, fout sa musique à fond comme ce midi : je craque et je m'emporte. Mais je n'ose pas aller les voir car j'ai peur qu'ils s'en prennent physiquement à moi. Et les proprios sont "baba cools".
J'ai du mal à dormir, car j'ai peur de chaque petit bruit venant d'autres appartements et également du mien (craquement, égouttement...).
Je suis quelqu'un de particulièrement sensible et de calme, d'ailleurs je fais le moins de bruit possible car j'ai peur que mes voisins viennent me disputer.
Je songe déjà, de nouveau, à déménager, car j'en ai marre, je suis lasse et je suis souvent fatigué et ayant des migraines.
Je suis le plus souvent ici, à mon appartement, car je suis en incapacité de travail et je voudrais le silence absolu tout le temps. Et le ras de bol, la peur de ces nuisances, et le ras de bol de cette peur m'incite à me faire beaucoup de mal (comme je m'en étais fait par le passé).

Alors soit je me fais du mal, soit je déménage de nouveau mais à ce rythme, d'ici la fin de l'année, j'aurais déménagé peut être dix fois...

[Dubreuil]

je t'ai envoyer un mp

Petit rappel :
Ce site n'a pas été créé pour que les internautes se parlent en message privé, mais pour une entre-aide ( ! ) entre les internautes, qui en lisant la problématique des uns, et les réponses des autres, vont pouvoir, sans forcément le faire savoir, trouver en cela l'élaboration d'un questionnement et son éventuelle réponse ( tout en sachant que chacun est différent ! )
Merci de respecter l'éthique de ce site, et de votre compréhension.
Nicole Dubreuil
Modérateur

[Dubreuil]

]Vous souffrez peut-être "aussi " d'yperacousie". Lisez, renseignez-vous...

[angèle]

En fait je ne pense pas que dans notre cas on souffre d'hyperacousie. J'ai été consulté un psychologue et il m'a dit que je souffrait bien de troubles obsessionnels. Après c'est vraiment particulier comme problème ce n'est pas un mal physique mais bien psychologique, des bouffées d'angoisses terribles et des nuits sans sommeil quand le bruit (meme si il est discret) arrive.
Je pense que c'est un trouble difficile a comprendre si on a jamais été confronté a ces obsessions. Un peu comme quelqu'un qui ne peut s'empecher de se laver les mains 20 fois, quand on est pas touché par ce problème on pourrait se dire " une fois suffit, prends sur toi pour ne pas les relaver" pour nous c'est pareil on m'a déjà dit aussi ce n'est qu'un chien il y en a partout qui aboie, tu a une jolie maison des autres gentils voisins aucun autre bruit mais rien n'y a fait mon esprit s'est fixé sur ce chien et aucun autre bruit. J'y pensais toute la journée, en me levant, mangeant.... et meme la nuit, cela a pris des proportions incroyable chez moi, tellement que j'en ai parlé a très peu de personne, on m'a dit une fois que je radotait cela donc j'ai arreté et j'ai gardé mon mal etre pour moi.
Je vais mieux en ce début de printemps car ma voisine a déménagé, elle n'est pas loin, dans la cité d'en face donc j'entends un peu son chien mais cela ne me fait rien, aucun symptome, je peut rester dans mon jardin. J'ai une nouvelle voisine cela se passe bien, pour l'instant pas de problème de bruit mais je suis restée sensible et fragile.L'autre jour son fils tapait avec le ballon sur son mur, cela raisonnait chez moi et m'agacait un peu donc je fait attention a ne pas me focaliser sur les bruits de leur jardin, ne pas "écouter" ce qui se passe chez eux pour ne pas rechuter. Et je sais que je fait du bruit aussi parfois donc je fait attention a mes réactions. C'est compliqué on fait tous du bruit ce qui agacerait certains peut provoquer chez nous des envies de déménager. L'année dernière j'ai passée des heures et des soirées, et presque des journée entières avec des boues quies dans les oreilles, meme pour aller chez ma mere a coté ou dans ma voiture j'étais obligé de les mettre et de courir pour faire plus vite!!! et je les remettais en arrivant chez moi. J'ai une voisine qui est passée un soir, je ne lui ai pas ouvert car j'aurais été obligé d'oter les boules quies et donc d'entendre éventuellement le chien, je n'aurais pas pu me concentrer sur la conversation, je me suis beaucoup isolé avec cela, donc ce n'est pas normal d'etre comme ca ( et ce n'est qu'une situation parmi tant d'autres.......)
Bon courage a ceux qui endurent ce problème qui peut nous gacher la vie, surtout a l'arrivée du printemps cela devient infernal , meme moi qui va mieux je serai contente quand l'hiver reviendra alors je compatit avec ceux qui le subissent actuellement.....

[Jeannette]

En fait je ne pense pas que dans notre cas on souffre d'hyperacousie. J'ai été consulté un psychologue et il m'a dit que je souffrait bien de troubles obsessionnels. Après c'est vraiment particulier comme problème ce n'est pas un mal physique mais bien psychologique, des bouffées d'angoisses terribles et des nuits sans sommeil quand le bruit (meme si il est discret) arrive.

L'un n'empêche pas l'autre. Et seul un ORL formé à cette problématique pourrait affirmer que tu souffres ou non d'hyperacousie en relation, ou non, avec ces troubles.
Il se peut très bien, par exemple, que tu entendes exceptionnellement "bien" mais que tu aies mis en place des "filtres" cognitifs t'amenant à négliger certains bruits, que tu les entendes ou non, alors que tu réagis particulièrement violemment à d'autres.

[bibiangel]

bonjour, comme je suis contente de trouver une personne avec la même phobie que moi. enfin je ne suis pas seule.
je vis exactement la même chose que vous.c'est un enfer au quotidien.
dés que j'appercois un chien je suis prise d'une sensation horrible avec douleurs dans tout mon corps.j'appréhende les aboiements au point de ne pratiquement jamais profiter de mon jardin.j'en suis à plusieurs déménagements et je sais que vai encore partir de ma maison neuve .
je suis toujours en alerte d'un aboiement dans les environs et quand j'en entends un autour de chez moi (je suis à la campagne)je me met à paniquer et je couvre le bruit par tous les moyens.
ma derniere idée je vis en permanence avec des boules quies.... je me retrouve entièrement dans vos propos.
c'est invivable , je n'en peux plus. mon mari me subit sans savoir quoi faire. rien que la vue d'un chien qui passe devant chez moi me fait mal dans mon corps . nous avons acheté ce terrain en faisant bien attention si les voisins avaient des chiens car je ne peux pas supporter la vue d'un chien à coté. je me dis chien= aboiements intempestifs.
mais malheureusement j'en entend quand même , et chaque fois je suis prise d'angoisses et de douleurs terribles.
je pense que nous déménagerons à nouveau mais là je serai très vigilante et nous chercherons une maison isolée au calme.
pourtant le chien en lui même ne me fait pas peur c'est juste les aboiements qui me terrifient. je ne comprend pas d'où vient ce mal qui nous bouffe la vie. que faire ??? je suis à bout de vivre comme ça. bon courage à vous.

[Jeannette]

je ne comprend pas d'où vient ce mal qui nous bouffe la vie. que faire ???

De très nombreuses réponses ont déjà été données, par moi, et par Mme Dubreuil, entre autres.
Relire l'ensemble des posts de ce sujet pour commencer !

[MereditHarryB]

Quel soulagement d'avoir trouvé ce forum. Je me sens moins seule. Je me sens "normale" dans mon "anormalité"
Je vous écris lors d'une énième insomnie causée par la phobie du bruit... sauf que cette fois ci au lieu de tourner en rond dans mon lit j'ai décidé de taper sur google "peur du bruit de mes voisins" en pensant ne RIEN trouver, et bien... si !
Cela ne fait que quelques mois que j'en suis atteinte. Ca a commencé lorsque j'ai entendu les cris de jouissance très forts de ma voisine du dessus une nuit. Et depuis, c'est obsessionnel. J'ai peur de la nuit, j'ai peur du bruit. Le calme m'angoisse parce que je sais qu'il peut se rompre à tout moment. C'est une sensation tellement étrange. Comme certains, j'use de stratagème comme le ventilateur à fond (ça tombe bien on est en été) pour atténuer le bruit ambiant.
Mais le pire étant : il y a très rarement du bruit chez moi la nuit. J'habite en centre ville d'une grande ville mais notre rue est globalement calme la nuit. Et là je n'arrive pas à dormir parce que j'ai peur de l'apparition d'un bruit. Comme vous je me sens agressée, stressée, angoissée.
Je n'avais pas pensé que cela pouvait être un TOC. Et pourtant ça me semble logique maintenant ! Ca a effectivement tout d'un toc. J'ai déjà eu des tocs de propreté il y a 2 ans a un niveau assez élevé qui ont été soignés par le Prozac et un psy. Je suis toujours sous prozac et je vois toujours un psychiatre, je pensais être désormais à l'abris des tocs... ! Quelle horreur. J'envisage d'aller consulter un psychanalyste en complément de mon psychiatre, je crois qu'il faut effectivement arriver à déceler pourquoi les bruits nous mettent dans cet état, à quels évènements de notre passé ils sont liés.
En tout cas, ça me rassure de ne pas être la seule. J'ai cru devenir folle un temps.
Bon courage à tous

[Ilka]

Bonjour

Je vous comprends à 200%.
Il se peut que nous souffrions tous effectivement d'une intolérance supérieure à la moyenne aux bruits de voisinage, liée à notre propre histoire et qui nous fait souffrir au-delà de ce que cela devrait.
Mais n'y a t-il pas aussi, tout simplement, comme dans beaucoup de domaines, une absence de plus en plus flagrante de limites, de considération pour autrui, qui devient la norme et qu'à force, de plus en plus d'entre nous ne supportent plus?
Pavillon ou appartement, en tout cas en été, il est rare qu'il y ait un soir ou un après-midi sans quelqu'un qui fasse une fête, entre adultes ou pour ses enfants, et ceci avec cris, voire musique mise dehors au profit de tout le quartier. Même sans fête, les gens parlent fort comme s'ils étaient à 50m de leur interlocuteur, et tard le soir sous la fenêtre du voisin, sans même que cela leur traverse l'esprit que le voisin voudrait par exemple bouquiner peinard ou se reposer. Je ne parle même pas des télés mises à fond toute fenêtre ouverte, et ce ne sont pas spécialement des jeunes. A t-on forcément envie de suivre le programme télé du voisin lorsqu'on profite calmement de son jardin? Personnellement je ferme les fenêtres pour ne pas qu'elle s'entende de dehors et cela me paraît tout simplement normal.
Lorsque nous sommes chez nous, nous espérons pouvoir nous détendre. Celà devient de plus en plus impossible.
Autre exemple, énormément de gens ne disent jamais à leurs enfants de ne pas crier car ils ne sont pas tous seuls, personnellement lorsque j'étais enfant je n'aurais pas crié 2 fois sans être repris aussitôt par mes parents qui m'auraient fait remarquer qu'il y avait des voisins, et donc sommé de parler moins fort.
Maintenant, les gens considèrent qu'ils ont "le droit de faire ce qu'ils veulent", et entre autres, d'écouter leur radio dans le jardin, de crier au bord de la piscine pendant des heures, etc etc (ce sont des exemples, ce n'est pas ce qui manque), ceci sans aucune considération pour le voisinage proche.
Bien qu'énormément de gens s'en plaignent, peu osent le dire, car ils sont en général mal reçus, voire subissent des représailles s'ils disent quelque chose, et parce que les maires et les pouvoirs publics en général ne font absolument pas leur boulot à ce niveau.
Il faut vraiment un tapage énorme et répété pour que les pouvoirs publics bougent, et pourtant, ce sont toutes les petites incivilités quotidiennes, insidieuses et répétées, pas forcément avec un volume sonore énorme, qui nous pourrissent la vie.

Bref, tout ça pour dire qu'avant de s'accuser de névroses, il faudrait peut-être s'interroger, car là, on accuse la victime au lieu d'accuser le fauteur de trouble.
Notre société fait passer ce message : il faut être tolérant... Mais sous ce prétexte n'est-on pas allé trop loin, beaucoup trop loin? La vie commune devient un enfer, car plus aucune limite, plus aucun respect. Le mot d'ordre est : "ma jouissance avant tout".
Je suis pour la liberté, tant qu'elle ne porte aucun préjudice à autrui, mais en matière de bruit de comportement, c'est rarement le cas.
Il existe pourtant encore des gens qui parlent doucement même quand ils reçoivent du monde dans leur jardin l'été, qui ne prolongent pas leur barbecue au-delà de la nuit, qui éduquent leurs enfants et leur montrent l'exemple, heureusement. Mais ils deviennent minoritaires.

Pour ma part, j'ai les 2 types de voisins, ceux qui sont toujours discrets et dont les gosses ne m'ont jamais gêné, alors qu'ils jouaient dehors, y compris dans une petite piscine, et sont parfaitement épanouis, et ceux dont les gosses hurlent systématiquement, mettent leur musique boum boum, etc, bref pourrissent toute la rue.
Reste-t-il des endroits pour les gens comme nous? Le bruit s'impose à tous, on ne peut y échapper, il envahit tout l'espace.

Si le message passé dans les médias s'inversait, si au lieu de dire "faites du bruit" (avec tous les moyens inventés pour ça) et "soyez tolérants", on nous disait "attention, vous n'êtes pas tout seul", si on réagissait plus à tout niveau lorsque quelqu'un nous impose ses bruits évitables, peut-être que les nombreuses victimes silencieuses se sentiraient moins en position d'accusées et ne se sentiraient pas coupable de ne pas le supporter.

[bibiangel]

je viens de lire votre post avec attention.je partage complétement ce que vous dites.