je me retrouve seule avec un horrible sentiment d'abandon

[Alone62]

Bonjour à tous et à toutes

Voilà je vais essayer de faire court : j'ai 20 ans , j'ai été placée à 4 reprises dans des familles d'accueil car mes parents sont alcooliques ( oui encore aujourd'hui) , ma mère ne m'a jamais dit " je t'aime" , ne m'a jamais prise dans ses bras. J'ai passé les 12 premières années de ma vie à m'occuper de deux petits freres et d'une petite soeur. Nous vivions sans eau, ni chauffage, ni electricité. Pas facile de faire court mais pour ne pas faire un roman voici mon principal problème

Je vis avec mon copain depuis maintenant 2 ans ( cela fait 5 ans que je suis avec ) , dès que quelque chose va mal je me renferme et le rejette, je sais à quel point il en souffre mais je le fais et culpablilise ensuite. De plus j'avais pas mal d'ami(e)s que j'ai perdu parce que voilà dès que quelque chose est dit ou écrit (réseaux sociaux) je me sens visée limite persécutée et je fais un scandale pour rien ensuite je me retrouve seule avec un horrible sentiment d'abandon.
De même j'ai une tante que je considère comme ma deuxième maman, depuis peu elle poste des choses , me rejette ( ou est ce uniquement mon impression ) , tout cela fait qu'à un moment j'explose et je suis capable de faire voler les meubles , je n'arrive pas à me contenir. Tout y passe. Tout est un drame pour moi.

Par moment sans explications aucunes , un sentiment de tristesse et de solitude m'envahit alors que deux secondes plus tôt je riais aux éclats. J'ai l'impression de me battre contre moi-même. Sans compter aussi que j'ai la très fâcheuse habitude de voler au secours de mes amis, de ma famille de mon copain, dès qu'ils ont un problème, même si celui ci ne me regarde pas j'agresse (verbalement mais sans vulgarité) les personnes responsables de leurs problèmes.
J'ai l'impression de donner sans recevoir. D'aimer plus que je ne suis aimée .... etc ...

Ne me jugez pas trop je sais que tout cela a l'air dramatique mais ...

[Jeannette]

> J'ai l'impression de donner sans recevoir. D'aimer plus que je ne suis aimée .... etc ...

Ce n'est pas surprenant alors que tes parents t'ont justement considérée comme "une chose négligeable" pendant si longtemps...
Je ne serais pas surprise que, inconsciemment, tu sois tellement persuadée que tout le monde est "comme eux" ou te considère comme eux qu'il t'est impossible d'envisager autre chose et de faire confiance à une relation ou à ce que les gens pensent de toi.
Je pense qu'il faudrait que tu vois un psychologue afin de te libérer de ces très anciens ressentis qui t'influencent encore maintenant...

[Alone62]

Merci pour votre réponse c'est pour cela que je suis venue sur ce forum car quand je m'ouvre et parle de ce problème dans ma famille, on me dit que j'ai un "délire de persécution à la limite de la schizophrénie si si merci la famille" , un regard extérieur ça fait du bien

MERCI et je pense suivre votre conseil car je sens que malgré mon jeune âge je suis aux bout de mes limites et plus le temps passe plus je me renferme . J'en viens à me dire " je fais fuir tout le monde , je suis détestable et détestée" et mon copain n'a de cesse de dire que je ne suis pas appréciée à ma juste valeur ce que j'ai du mal à croire. C'est une perle j'ai beaucoup de chance de l'avoir sinon je n'ose même pas imaginer ce que je ferais !

[Jeannette]

La première étape, c'est justement que tu apprennes à faire confiance à ton copain... Et que tu "repères" les moments où tu commences à te refermer et à le rejeter. Lorsque ça démarre, tu le préviens pour qu'il soit moins touché par ce qui va suivre, tu essaies de limiter les dégâts en te répétant que c'est dû à une remontée de tes souvenirs, et tu laisses passer le mauvais moment... Cela te permettra déjà de moins culpabiliser ensuite !
Et parler de tout cela avec un psychologue devrait t'aider à ce que ce soit de plus en plus rare et de moins en moins violent. Ca ne se fera pas du jour au lendemain... Il faudra de la patience. Mais ça vaut le coup !

J'ai longtemps eu une attitude un peu du même genre que la tienne. Je n'avais pas l'impression que tout le monde me détestait, je ne me renfermais pas. Mais de temps en temps, je partais dans des colères monstrueuses. Totalement disproportionnées par rapport à ce qui les avait déclenchées. Jusqu'au jour où j'ai compris que, en réalité, c'était contre certains souvenirs que j'étais très en colère... Et en disant ma colère de ces faits anciens là, ben j'ai petit à petit stoppé toutes les colères, ou presque. Maintenant, quand je suis en colère, c'est pour de bonnes raisons, et ça reste à des dimensions normales

[Alphéide]

Bonjour,

Mon point vue et qui n'engage que moi,je pense que les alcooliques sont des égoistes,on peut le comprendre sous plusieurs sens.
Egoistes par le fait qu'ils veulent faire participer les autres en les obligeant à les voir se détruire pour qu'ils puissent voir à quel point ils souffrent,(la souffrance tu peux la voir ou avoir envie de la voir des deux cotés),égoistes par le fait qu'ils veuillent qu'il y ait des témoins,vouloir englober l'autre dans sa fuite,l'alcool peut etre une fuite,égoistes par le fait de vouloir se raprocher des autres par ce biais là,une manière de trouver une nouvelle dépendance.
Cela ne veut pas dire qu'un alcoolique ne se culpabilise pas.
Cependant ton problème est ta vie avec ton copain et faire en sorte qu'elle se passe bien parce que l'amour c'est important.