Vilain petit canard de la famille

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teatime
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Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

Bonsoir,

j'aimerais avoir un avis sur une situation que je maîtrise au fond de moins en moins, malgré les années qui passent.
J'ai la cinquantaine, je suis divorcée et vis seule, j'ai des enfants, indépendants.
On me reproche souvent de toujours m'excuser.
Mais j'ai eu le temps de commencer à comprendre que cette attitude venait bien de quelque part ...
Alors voilà ma petite analyse perso : j'ai toujours été le vilain petit canard de la famille, la 5° roue du chariot, le canard boiteux, le bouc émissaire, enfin une de ces bestioles, dans ma famille.
Impossible de sortir de ce scénario, même à mon âge, car quoique je dise ou fasse, pense ou ressente, je suis coupable, suspecte, les reproches fusent, tacites ou non, etc.
Cela va du truc le plus anodin de la vie quotidienne aux choix de vie fondamentaux.
Pourtant, je n'ai jamais causé de soucis terribles (drogue, alcool, prison, fugues ou autres ...)
Mais j'ai eu beaucoup de soucis et, comme rien n'est simple dans la vie, je sais bien que parallèlement à la pression que l'on me met, on s'inquiète aussi pour moi.
M'en veut-on pour ces inquiétudes dont je suis l'objet ?
On me rend responsable de tous les dysfonctionnements qui se présentent, notamment mauvaise relation avec mon père, que ma mère ne me pardonne pas. Mais aucun dialogue n'a jamais été possible.
Je ressens quelque chose d'un peu pervers, je me sens manipulée, j'ai l'impression que si je veux m'échapper, on me rattrapera, je ressens du mépris et de la méfiance.
Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais visiblement je l'ai fait parce qu'on m'en veut.
Dernier acte : une énorme injustice qui a concrétisé tout ce que j'ai toujours ressenti, depuis la plus jeune adolescence, une forme de trahison claire et nette dans le cadre, de toute façon pénible, du règlement d'une donation.
Voilà.
Merci de m'avoir lue, et de m'éclairer un peu si possible, car là, je suis perdue, je ne souris plus, je ressens un grand vide au fond de moi, je n'ai plus envie de voir ma famille (je ne parle pas de mes enfants), alors que je suis bien consciente que mes parents ne seront pas éternels. C'est comme si j'avais déjà commencé le deuil, et bien sûr j'en souffre énormément.
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nicole dubreuil
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par nicole dubreuil »

Tant que personne n'y a pris garde et que la victime elle-même n'a pas compris l'enjeu qu'elle représentait dans la famille rien ne changera.
Dans un groupe, après l'euphorie générale ou chacun fait en sorte d'être plus ou moins " aimable " pour l'autre ( s'en faire aimer ) la nature reprend le dessus et les personnalités se dévoilent. Et peu à peu un leader se détache. Il est très rare que celui-ci soit suivi longtemps pour son charisme, il crée automatiquement de la jalousie, de l'agressivité, tout d'abord tant bien que mal dissimulée. Les autres suivent, par indifférence, par lâcheté, par intérêt, ou par sympathie personnelle, etc.. Tous plus ou moins cachés derrière leur " porte-voix " les uns et les autres s'arrangent de la situation, en profitent pour faire leurs petites affaires, se dédouanent de leurs " noirceurs " se fondent dans la masse. Seul le leader est en lumière et " assume ".
Ainsi va également la famille. Il n'est pas rare de voir que d'une génération à l'autre, c'est toujours quelqu'un(e) de la même lignée qui devient le souffre-douleur, le leader " occulte " portant sur lui tout ce que les les autres membres refusent de voir chez eux.
C'est le harcèlement moral. Il existe au travail comme en famille.
( et dans le travail on retrouve souvent une hiérarchie familiale, avec les préférences, les jalousies, les manigances, etc.. pour être apprécié ( aimé ) du " papa ", du Directeur, du responsable.. )
Dès l'enfance, et d'une façon parfois très inconsciente, il se forme une cohésion familiale contre un enfant, un homme, une femme, qui va devenir " le réservoir ", l'exutoire du mécontentement de chacun sur sa propre vie, sa propre condition. Les défauts de chacun sont projetés sur la personne comme si cela était ses propres défauts. Et omme la plupart du temps laq victime ne sait pas, ne peut pas se défendre, ela attise la olère, le mépris, la risée du groupe.
Tant que l'on parle de la victime choisie d'un commun accord inconscient comme " responsable " de tout ce qui ne va pas chez soi, tant qu'on lui reproche ceci, ou cela, chacun passe comme différent d'elle, intouchable, pure et intègre : C'est elle qui porte le poids.. des péchés du groupe !
Tout est sur elle et rend les autres intouchables et dans leurs bons droits.
Regardons comme il est facile à nos politiques de faire passer l'autre pour machiavélique, alors qu'en y regardant bien, la noirceur est tout aussi dense dans leur parti.
C'est cela que vous vivez depuis votre enfance.
Vous avez été choisie comme celle qui donne bonne conscience au " bloc ", à la perversion familiale. Car la perversion salit tout ce qu'elle touche : il suffit d'une personne perverse qui touche la fragilité psychologique d'une autre personne, et cette dernière, sans arrière pensée adhère aux propos et comportements de l'agresseur, puis à son tour " contamine " une autre personne, et ainsi de suite..
Plus simplement, et d'une façon totalement étrangère à la personne elle-même quelque chose bascule
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nicole dubreuil
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par nicole dubreuil »

quelque chose qui ne lui appartient pas, mais la tient pour responsable, comme centre du séisme qui arrive.
Vos attitudes, votre façon d'être, de parler, tout devient le point de mire de chacun.
Et chacun en vous " chargeant " de son fiel, dépose ainsi un temps, tout ce qu'il a de plus " sordide " en lui, et dont il a parfois conscience, pour " SE LAVER " en se joignant aux autres dans une critique plus ou moins féroce contre vous. ( alors que tous, sans exception, quand ils parlent de vous, NE PARLENT en réalité QUE D'EUX )

Je ne sais si je suis assez claire. J'ai cherché pourtant une explication simple ( ! ) pour vous rassurer et vous dire que tout ceci ne vous appartient pas, et que certaines familles sont des " cloaques " dont peu en ressortent indemnes.

Si vous aviez pu voir un psy très tôt, vous auriez également pu comprendre " vos attitudes ", celles qui faisaient que vous attisiez les griefs des autres. Et y remédier.
Car à force d'être considéré comme victime, on en vient à prendre " des manières " de victime.

Il n'y avait alors qu'une chose à faire : Fuir la perversion dont vous commenciez à être l'objet. Partir loin de ce qui ne vous ressemblait pas.
Et le groupe familial aurait vécu d'abord dans votre souvenir en vous criblant de responsabilités et de sarcasmes. Puis se serait essoufflé, et quelqu'un d'autre aurait pris votre place.

Il n'est pas trop tard !
teatime
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

Bonsoir,

je ne sais comment vous remercier pour votre longue réponse ...
Et pour votre éclairage qui m'est si précieux.
Donc, je ne suis ni particulièrement méchante, ni plus folle qu'une autre, et pas complètement responsable de ce cercle vicieux.
Juste un peu une victime expiatoire.
Vous ai-je bien comprise ?
Je me suis souvent dit que les choses, pour horribles qu'elles puissent être dans certaines situations vécues, sont peut-être plus faciles à assumer quand elles sont bien manichéennes, pures et dures, qu'on a un "salaud" en face de soi ...
Comme ce n'est pas mon cas, chacun est "quelqu'un de bien", je me sens ballotée continuellement entre la colère (maintenant, mais tant de culpabilité auparavant et bien sûr encore parfois) et l'amour, dès qu'un après-midi se passe bien, un moment privilégié normal, etc. Et tout à coup, hop, tout re-bascule.
C'est ce qui est le plus dur pour moi.
Me positionner par rapport à ces montagnes russes.
Et en fait, ne pas pouvoir identifier un ennemi très net.
Donc, votre analyse m'est très utile et me réconforte.
J'ai appris, peu à peu, à ne pas toujours tomber dans le piège. Mais, d'une part quand il y a de l'affectif ... difficile parfois de prendre du recul, d'autre part je suis parfois tellement soufflée de ce qu'on vient de m'envoyer dans la figure, que j'en perds tous mes moyens !
J'ai pris il y a quelques années mon envol pour une autre région que ma région d'origine.
C'est un bon moyen d'augmenter la proportion de moments plus sympathiques car on dirait que ce qui est loin et rare reprend de la valeur ! Et cela donne, j'imagine, l'occasion d'échapper plus facilement au scénario, de s'en extraire au moins un peu.
Evidemment la contrepartie, c'est cette solitude essentielle, existentielle, comme ce lien vital précocement rompu.
(Sinon, je m'occupe très bien toute seule !).
J'ai aussi pris l'habitude de repérer le genre de "manipulations" dans lesquelles je ne veux pas me laisser prendre et les fuis en général assez vite. Pour étayer ce que vous dites à un moment (le fait que tout le monde peu à peu adopte le même comportement), j'ai été peinée de remarquer que mes enfants avaient pu "tenter leur chance" sur le même schéma, en période de crises. Par contre, il n'y a pas entre nous les non-dits que j'ai pu connaître de mon côté, et je me suis dépêchée de leur faire prendre conscience de ce qu'ils faisaient.
On s'eng... très fort parfois, mais après c'est tout !
Et je préfère tellement ça.
Merci donc encore mille fois pour votre temps et pour ce site que je viens de découvrir.
Bon, je vais vous relire et méditer tout cela.
J'ai quand même encore une petite question : ce genre de truc, ça arrive souvent dans des familles que tout le monde trouve "normales", j'ai envie de dire "de l'extérieur" ??
Bonne soirée.
teatime
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

ah oui, et que puis-je faire pour perdre des "manières de victime" ?
Merci.
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nicole dubreuil
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par nicole dubreuil »

Oui, la plupart des familles ont " un secret de famille ", d'autres " une victime de famille. Tout est nuancé bien sûr, et très bien caché sous une empathie de surface qui masque les comportements pervers, et la manipulation.
C'est d'autant plus jouissif et pervers pour le groupe familial, qui sait que la victime occulte est engluée dans l'affection dont on fait semblant de lui donner ( on engraisse bien les animaux avant de les manger ! ) et l'impossibilité qu'elle a de se rebeller puisqu'elle a besoin d'être reconnue " aimée " dans la famille.

C'est le même processus qui se passe dans les attitudes incestueuses. L'enfant, dont le psychisme n'est pas encore prêt à intégrer la sexualité adulte, ne peut comprendre le mal qu'on lui fait puisqu'on lui dit que c'est un secret pour lui apprendre la vie et que si on ne l'aimait pas on ne lui ferait pas.
Et tout ceci se passe en " douceur " au sein d'une famille qui extérieurement ne donne aucun signe de pathologie. Qui doit justement paraître irréprochable pour ne pas éveiller les soupçons.
A l'intérieur, chacun " sait " plus ou moins ce qui se passe. Chacun est " complice ", mais fait celui qui n'a rien vu, et " jouit " par procuration du martyr de l'enfant. Ou de la personne.
Par procuration, le sadisme de chacun, et sa " vengeance " sur sa propre perversion qu'il n'assume pas en lui-même, ou craint de mettre en plein jour, se concrétise dans l'acte pervers de l'autre, sans qu'il ait besoin d'y amener une quelconque contribution physique.

Physiquement et par survie psychique vous avez fait ce qu'il fallait pour vous sortir du rôle de victime que l'on vous a attribué.
Mais ce n'est pas parce notre intelligence nous aide à survivre à un traumatisme que nous sommes libéré de son impact.
Par ex, pour les enfants incestués, ceux-ci vont grandir avec l'impression d'une culpabilité constante tout en sachant pourtant qu'ils n'ont été responsables de rien.
La victime prend sur elle " la faute " de l'agresseur, développe un comportement de soumission, de régression, pour que cela ne recommence pas, ou " qu'on ne lui fasse pas de mal ", ou croire que l'acte est un acte d'affection, etc.. et cela excite plus encore l'agresseur qui justement jouit de la peur et de l'embarras qu'il inspire.
Et c'est ce comportement de victime, ces " marques " de terreur et de dépendance qui alertent automatiquement tous les pervers et prédateurs en chasse.

C'est de cela que doit se libérer la victime, de se croire coupable, de ne trouver une place nulle part ( puisqu'elle a été attaquée et salie au plus intime ) de s'excuser sans cesse de ce qu'elle ignore, de se sous-estimer..
Et cela ne peut se faire qu'en nommant les coupables, et qu'en étant accompagné par un Professionnel, qui peu à peu aidera la personne à rendre à chacun ce qui lui appartient, à donner sens à sa vie en se libérant de la perversion familiale.
teatime
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

Encore une fois, merci infiniment pour votre réponse.
Elle "objectivise" une situation dont je me sens forcément reponsable sans comprendre pourquoi, donc, si d'un regard extérieur on me dit que je ne suis pas cette responsable, c'est bien que je ne suis pas complètement folle, et que j'ai raison de me battre.
Je suis vraiment estomaquée d'une chose : ma relation difficile avec mon père se cristallise notamment dans une impossibilité physique à supporter sa présence. Or, vous parlez d'inceste.
En public ça va à peu près s'il est loin, ne me regarde pas, etc.
Si nous ne sommes que deux dans un appartement, je vais me calfeutrer dans ma chambre.
J'ai arrêté d'embrasser mes parents vers 16-18 ans à cause de cela.
Je n'ai jamais subi de violences épouvantables dans l'enfance.
Mais je m'étais demandé si une forme d'inceste moral (occasionnant chez moi impression de ne pas pouvoir échapper, souffle court, agressivité défensive, manoeuvres d'évitements qui deviennent obsessionnelles) pouvait m'avoir poussée à ce type de réactions.
En remarquant d'ailleurs que ma mère, sans doute entre autre pour préserver son couple, n'a strictement jamais pris ma défense et a toujours refusé d'essayer de comprendre quoi que ce soit à ce que je pouvais ressentir de mon côté, ce qui fait aussi penser à l'inceste, je crois.
Sauf pendant une période "bénie" : au moment de mon divorce, nous avons partagé quelques confidences qui m'ont aidée à ce moment précis à avancer. Mais il y a eu un retour de manivelle, comme si elle avait regretté de s'être laissée aller à me raconter des anecdotes abondant dans le sens de mon interprétation des faits.
J'imagine que c'est classique aussi.
Evidemment, les termes que vous employez me semblent durs pour décrire ma situation ... Le poids de l'affectif, toujours, dont j'ai du mal à me libérer.
Par contre, je suis dans l'opposition, plutôt me semble-t-il, que dans la soumission, ce qui m'a valu dernièrement cette réflexion de ma mère : "tu es méchante avec ton père, il ne mérite pas ça !" Mais évidemment c'est quand même lui qui mène le jeu puisque c'est moi qui m'adapte, même dans l'opposition. Pourtant depuis quelques années, j'ai réussi à être ferme, claire, nette, sans jamais être insultante ou manquer de respect. Lui se met tout de suite en colère et devient vite méprisant avec moi. Ou injuste.
Mais personne ne semble le remarquer ou tout le monde trouve ça normal !
Et c'est moi qui suis "méchante" ...
Je crois que j'ai compris que je n'étais pas coupable, mais effectivement j'ai du mal à trouver ma place, je m'excuse souvent et je manque de confiance en moi, ou d'estime de moi.
La période est difficile, raison de cette crise qui m'a poussée à me renseigner sur internet déjà, car je séjourne actuellement beaucoup dans la famille pour diverses raisons. Je suivrai vos conseils par la suite, si, une fois retrouvé le cours habituel de ma vie, le besoin s'en fait ressentir, et j'irai donc consulter un professionnel. A moins que je ne sois obligée de le faire avant !
Je vous remercie encore mille fois de votre aide, vous m'aidez à passer un cap difficile.
teatime
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

Bonjour Nicole,

et merci pour votre message laissé sur le post de Clairotte.
C'est drôle, en effet votre proposition tombe à pic, enfin, ce n'est pas drôle, c'est normal : vous identifiez mieux que moi ce qui m'arrive :)
Donc je suis très tendue ...
Depuis quelques jours même angoissée.
D'habitude je me débrouille très bien toute seule : nouvelles des enfants, des amies, tous mes centres d'intérêt, intendance, et "ça roule".
En ce moment où donc je séjourne chez mes parents ... tout ressort.
Pourtant, je ne peux pas me plaindre de l'organisation générale par exemple : j'ai une chambre tranquille, isolée, je prends mes repas quand ça me plaît, etc. Mais ce n'est pas de cet ordre le problème, comme on l'a déjà évoqué.
C'est insidieux, traître, ça me prend toujours au dépourvu, une accumulation de déceptions, le manque de confiance envers moi (dû à quoi ??? je suis quelqu'un de fiable en général), le manque de soutien moral et affectif, alors même que mon père se fait étouffant, enrobant, incontournable ...
En ce moment je me dis : bientôt ils ne seront plus là, et je n'aurai jamais compris. Je cherche désespérément cette explication qu'ils ne pourront jamais me donner. Je me heurte à une incompréhension totale de mon point de vue. Ils se soutiennent et se protègent tous les deux, se préservent et serrent les rangs, encore plus maintenant.
C'est sans doute normal. Mais pas au détriment de la construction de l'enfant que j'étais j'imagine ?
Au fond, toutes mes envies, fantaisies, tout ce qui ne cadrait pas, ne rentrait pas dans le moule, a dérangé à un tel point, a peut-être inquiété à un tel point, que l'on m'a cassé les projets, la confiance en moi, l'espoir. Je crois.
Mais je me trompe peut-être.
Et en même temps, à 50 ans, c'est tellement pathétique en plus d'être si commun.
Bref.
Merci encore pour votre présence et votre écoute.
Là, ça va à peu près, je vais m'occuper.
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nicole dubreuil
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par nicole dubreuil »

Vous avez pourtant raison, vous avez été le petit grain de sable qui a tout bouleversé, vos parents vous ont mis au monde et vous n'avez pas été celle qu'ils pensaient que vous seriez. Vous êtes soudainement du vivant dans un univers routinier. Et ca choque, et sa bouscule, et ca gêne. Malgré soi. Alors quand c'est trop, c'est trop, on juge, on condamne pour un fait anodin, et tout le reste suit !
Mais que faites-vous dans l'antre des loups.....
teatime
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Re: Vilain petit canard de la famille

Message par teatime »

Vous me faites bien rire avec votre question :)
Bon, je préfère ne pas rentrer dans tous les détails concrets ici sur le forum, mais pour vous répondre : je n'ai pas d'autre choix pour le moment. C'est principalement d'ordre financier. Il s'agit du règlement d'un déménagement, changement de région et les circonstances font que cela va prendre quelque temps.
Je suis bien consciente de renforcer une situation de dépendance, que je supporte très mal.
Et je suis reconnaissante pour l'accueil proposé. Qui rassure d'ailleurs mon père, inquiet de laisser ma mère seule peut-être bientôt (il décline bcp ces temps-ci ...).
Je suis "coincée", ce que je déteste, aux prises avec des sentiments très contradictoires, mais je n'ai vraiment pas d'autre choix.
Alors j'essaie de délimiter mon territoire, au propre comme au figuré.
Et de me préserver le mieux possible ... ce qui ne marche pas tellement puisque je suis venue vous appeler à l'aide !
Vous évoquiez les "manières de victime" ... Et cela me gêne justement, car c'est un reproche que je fais à mon père (tacitement bien sûr, inaudible pour lui, un jour où j'ai essayé il est parti, triste presque sanglotant, dans son bureau en claquant la porte, et moi j'ai eu toute l'opprobre de la famille sur la tête), donc c'est ce que je lui reproche, de se positionner en victime.
J'espère que je ne suis pas comme ça, et j'aimerais savoir quelle est la meilleure stratégie pour, sans blesser, résister.
Merci.
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