conflits graves avec 2 enfants adultes sous mon toit

[amimi]

Bonjour
J’ai 66 ans et suis retraitée de l’enseignement, après avoir été en congé longue maladie
Je suis divorcée depuis 91 , le divorce a été difficile, mon ex mari est alcoolique et avait des hauts et des bas dans son comportement qui passait de normal à violent… Mes dernières années avec lui ont été extrêmement difficiles, suite à son comportement pervers et violent… je suis partie quand il a commencé à s’en prendre à notre fils aîné… l’autorité parentale lui avait été retirée, mais j’ai tenu, à tort ou à raison, à ce qu’on la lui redonne
J’ai donc pratiquement élevé seule mes 4 enfants.
Dans l’ordre
2 fils, J.39 et P.36 ans
2 filles, A 33 et M. 30 ans
J. l’aîné des fils et de la fratrie a fait des études d’ingénieur, travaille, même s’il change souvent de boite et de ville, mène une vie de couple stable depuis 3 ans et va être papa..
Nos relations sont chaleureuses
A, l’ainée des filles a quitté la maison à 19 ans, est devenue éducatrice, travaille, a son appartement , un studio, a changé souvent de compagnon et ne vit toujours pas en couple, même si elle fréquente régulièrement le même homme… elle ne veut pas d’enfants
Nos relations sont chaleureuses
M. la plus jeune des filles et de la fratrie, n’a jamais quitté la maison. Elle a un BEP sanitaire et social malgré une forte dysorthographie. Violée par son oncle (condamné) elle a eu une enfance difficile et perturbée, est devenue toxicomane (héroine) et alcoolique… si elle se soigne pour sa toxicomanie et semble ne plus rien prendre, elle n’a toujours pas résolu son problème avec l’alcool. D’ailleurs ses dépendances lui ont fait perdre plusieurs boulots et actuellement elle a un retrait de permis, qu’elle ne cherche même pas pour le moment à récupérer… sans permis, difficile de trouver du travail…
Elle a vécu un an chez sa sœur, mais comme cela n’a rien changé, elle est revenue chez moi
Elle a des accès de grandes colères et m’a déjà cassé deux portes intérieures et par deux fois la porte extérieure. Quand elle est en crise, rien ne peut la calmer et ça me laissait toujours complètement HS… Jusqu’à ce que la sophrologie m’aide et depuis un an j’arrive, en principe, mais pas toujours, à quitter la pièce et ne rien dire, ni répondre… j’attends alors qu’elle soit calmée pour renouer le contact… seulement nous n’arrivons à parler de rien… elle a tenté une vie de couple, (elle est homosexuelle) chez moi, avec une fille avec qui elle est restée amie.... elles se battaient et la gendarmerie est même intervenue..
Actuellement elle ne travaille pas, ses contente de passer ses journées sur internet ou devant la télé. Elle se cherche des petites copines sur internet, elle voudrait vivre en couple et, alors partir, mais rien ne se fait et rien ne bouge vraiment…
Nos relations sont malgré tout empruntes d’affection, par contre avec son frère P c’est au-delà du conflictuel
M le plus jeune des fils a voulu entrer en apprentissage et il est devenu un électricien compétant et apprécié … il avait une copine qui vivait avec lui chez moi et quand elle a eu un boulot ils ont pris un appart.. Hélas elle a rompu avec lui, suite à son caractère maniaque et phobique. Il a été alors question d’une colocation avec son frère, mais hélas, cela ne s’est pas fait et il est alors revenu vivre chez moi pour 6 mois… Cela fait déjà plus de 9 ans… Un jour il a décidé que la boite d’intérim l’envoyait trop loin et a cessé de travailler… Cela fait plus de 6 ans… il touche le RSA
Comme il avait aidé dans les travaux de la maison que j’ai achetée au divorce, il me dit que non seulement il ne travaillerait- plus, mais que de surcroit il ne partirait jamais, puisqu’il avait aidé dans la maison.
Au début tout se passait relativement bien Mais petit à petit les choses ont changé… je ne m’en apercevais même pas…
Il y a 2 ans il s’est mis à vouloir me commander, à me harceler, m’insulter, me mettre des mots injurieux sur mes portes…Je revivais ce que j’avais vécu avec son père…. j’ai cherché de l’aide partout, je n’en ai pas trouvé, la fratrie ne voulait pas être mêlée, la gendarmerie me disait que je ne pouvais porter plainte… Ce n’est que lorsque j’ai contacté un organisme privé de médiation, et qu’ils lui ont écrit, qu’il a arrêté…
Il y a 1 an il a voulu faire interner d’office sa sœur dont il ne supportait plus les colères et appelait les gendarmes dans ma maison… et le samu…et il a dit qu’ensuite ce serait mon tour, qu’l me ferait déclarer folle… il n’a pas réussi et ma fille a porté plainte contre lui pour harcèlement… Cela n’a rien donné…. Mais il lui en veut encore plus depuis
Et les choses ont empiré
Il a eu les pneus crevés e prétendant que c’était elle a déposé plainte.
Une fois il lui a fichu une baffe, en réponse à sa colère
Puis dans la cuisine il l’a plaquée au sol, elle saignait à l’arcades sourcilière
Et pour finir, je venais de rentrer de l’hôpital où on m’avait posé une prothèse de hanche… Elle recevait une copine et elles parlaient fort, mais pas trop… craignant qu’il ne s’énerve j’ai dit à ma fille de mettre une sourdine, ce qui a eu le don de la mettre en colère… et du coup il a appelé les gendarmes disant qu’elle était hystérique… Tout est rentré dans le callme… mais une vois que j’étais couchée, SANS AUCUNE raison il est allé défoncer les deux portes des chambres de ma fille disant qu’il voulait qu’elles dégagent, elle et sa copine « anorexique » …. Il jetait divers objets dans sa chambre sur elle, c’était d’une violence inouïe et cette fois c’est moi qui ai appelé les gendarmes.
Pour faire court, par deux fois encore j’ai dû les faire venir car il recommençait… résultat ma fille avait une fracture à la main… et des bleus partout et plein de mes affaires étaient cassées, sans compter les deux portes complètement fichues… Elle a déposé plainte et a demandé une mesure d’éloignement
Lui l’a enregistrée dans ses colères et a déposé plainte contre elle
Les gendarmes et l’assistante sociale m’ont dit qu’il habitait là, que je ne pouvais rien faire…
Je n’en peux tout simplement plus… entre temps la sœur aînée est venue dormir là, pour que je puisse avoir une convalescence plus paisible… tout s’est calmé, mais pour combien de temps.
Mais je ne compte pas les harcèlements au quotidien,
Vaisselle pas rangée
Rehausseur de WC qui je dois utiliser enlevé quand il n’a pas pissé dessus
Portes claquées
Objets qui disparaissent pour réapparaitre ailleurs plus tard
Nourriture piquée alors que je n’ai pas encore le droit de conduire pour faire mes courses…
Je suis triste parce que je l’aime, c’est mon fils
Je suis blessée quand il m’insulte et par ce manque de respect au quotidien
Je suis inquiète par ce que ni lui ni elle ne prennent leur indépendance
Je rajoute que sa dernière copine vient de rompre aussi, car il avait enfin pris un boulot et a cessé au bout d’un mois et demi parce qu’il a des acouphènes et que cela le rend sourd

Je sais que je n’ai aucune solution
Si j’ai écrit c’était pour le mettre une fois noir sur blanc
Pour le dire
Et aussi dans l’espoir d’avoir des pistes du comment réagir face à tout cela…
Il ne me parle plus sauf pour se plaindre, ce matin le chauffage qui était mis, normal, et lui qui avait trop chaud, il a pourtant un thermostat sur son radiateur (pour déverser le trop plein, j’ai écrit quelques lignes sur mon blog…)
LA plupart du temps je l’ignore, mais ce n’est pas, à mon avis une solution d’apaisement, ni constructif
Y en a-t-il seulement une de solution

Merci de m’avoir lue…
Amimi

[Dubreuil]

La solution c'est de partir de ce lieu pour de bon.
Un(e) alcoolique ne peut pas entendre raison.
Vos enfants sont adultes, donc pas de souci, ils se debrouilleront..
Si vous savez où aller, si vous avez un peu d'argent pour vous louer SEULE un studio, partez !
Tout en restant en contact avec chacun mais en expliquant que c'est peut-être pour un temps assez long, et qu'il y va de votre équilibre psychologique.
Pensez à ce que vous dites.. soyez persuadée que votre survie physique et psychique ne peut être protégée que par vous.

[amimi]

merci pour votre réponse
j'y ai songé, en effet, mais n'ai pu m'y résoudre jusqu'à présent
j'habite cette maison achetée au divorce, elle est à mon goût, j'y ai posé mes pénates et j'y ai ce jardin que j'adore et que j'ai mis toutes ces années à façonner à mon image, tout comme ce chez moi
je ne peux me résoudre à la vendre...
je serai ainsi doublement punie
d'une grande maison je me retrouverai dans un studio, sans jardin, ne sachant que faire de tout ce j'aime...

ou alors faudrait que je loue en plus un meublé et que je les laisse se débrouiller dans la maison...
je pense que c'est cela que vous me conseillez
seulement déjà financièrement ce sera difficile mais surtout, n'auraient ils pas la belle vie... les avantages du confort sans les frais... car faudra quand même que je paie les charges...
surtout que la loi nous oblige à assumer nos descendants s'ils ne peuvent le faire...

mais effectivement, ce serait une solution...

[Dubreuil]

Ma réponse supposait que c'était en attente d'un dénouement où vous pourriez peu à peu " vous retrouver ".
Bien sûr qu'il ne serait pas question de vendre ce bien que vous aimez, mais travailler à ce que vos deux enfants majeurs PARTENT de ce lieu pour vivre leur propre vie.
Vous pouvez aussi avoir recours à des services sociaux pour le comportement de votre mari qui doit être pris en charge. Le médecin de famille pourrait lui prescrire une cure de désintoxication.

[amimi]

je suis divorcée de ce mari depuis 91
il m a été plus facile de me séparer de lui que de mes enfants, surtout qu'il commençait à les mettre en danger eux...

il faudrait que j'arrive à mettre en place pour moi ce que j'ai fait pour les protéger eux