Je cherche un père

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Morganne87
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Je cherche un père

Message par Morganne87 »

Bonjours a tout

Je suis une femme de 31. Je n'ai jamais senti bien avec ma famille. Depuis le jeune âge j'ai eu cette envie d'aller vivre très loin d'eux et même couper toutes mes liens.
C'est quasiment le cas maintenant. Je suis très peu en contact avec ma famille meme si j'ai une bonne relation à distance avec eux.
Je suis indépendante de ma famille mais pas de mon passé et de mon enfance.
Le passé me fait toujours mal.

J'ai deux sœurs de 6 et 4 ans plus âgés que moi. Toute mon enfance je les ai détestées car elle se moquaient de moi sans arrête et elles m'humiliaient à chaque occasion. Je n'ai jamais pu me défendre faces à leur comportements injustes.

J'ai eu une maman très agressive dans la parole. Elle en était capable de me crier dessus pendant des heures et des heures pour un tout petit erreur. Rappelant ses insultes et ses paroles dures meme encore aujourd'hui me font mal.

Parmis toute ma famille je pense que j'ai aimé le plus mon père . Ça fait plus que 10 ans qu'il est décédé. Il était généreux. Il nous couvrait des cadeaux des qu'il pouvait. Mais je n'ai jamais pu avoir un bon lien avec lui. Je n'ai jamais pu regarder directement dans ses yeux. J'ai été toujours très timide. Ma voix toujours tremblait quand je devais lui parler. J'évitait toujours de lui causer la parole.

Bref j'ai été très seule et isolée dans toute mon enfance et mon adolescence.


Des jeunes âge je n'ai jamais pu sortir avec des garçons de mon âge. Au lycée je fantasmais sur certains de mes enseignants.
J'ai toujours cherché à avoir une relation avec des homme plus âgé que moi, au moins 15 ans de différence d'âge.

Quand je suis amoureuse d'un homme je voudrais qu'il joue le rôle d'un pere pour moi. parfois j'ai un comportement enfantin, je me sens vraiment un enfant, avant coucher j'ai envie qu'il me lise un bouquin d'enfant. Et cela me dérange si le ton de sa voix ne ressemble pas à un pere qui lise pour sa fille. Si je n'arrive pas à faire sortir de cette homme un sentiment de paternité je ne me sens pas heureuse avec lui et non plus amoureuse.

Pourtant j'en suis certain que je ne cherche pas mon pere. Car quand je sens un petit ressemblance dans le comportement d'un homme avec mon pere tout de suit j'ai un sentiment de dégoût envers cet homme.

J'ai envie de m'en sortir de cette besoin d'etre avec un homme qui joue le rôle du Pere.


Est ce que je suis psychopathe ? Est ce que je suis perverse d'avoir un tel besoin?
Morganne87
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Re: Je cherche un père

Message par Morganne87 »

Est ce que quelqu'un peut m'aider?

Ou peur être c'est normal de voir l'amour de cette façon.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Je cherche un père

Message par Dubreuil »

J'ai envie de m'en sortir de cette besoin d'etre avec un homme qui joue le rôle du Pere.

1) Allez de visu faire une psychothérapie avec un psy clinicien.
*** Cherchez sur internet : les symptômes de l'hystérie ( psychologie/psychanalyse) + le complexe d'Oedipe
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Morganne87
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Re: Je cherche un père

Message par Morganne87 »

Dubreuil a écrit :J'ai envie de m'en sortir de cette besoin d'etre avec un homme qui joue le rôle du Pere.

1) Allez de visu faire une psychothérapie avec un psy clinicien.
*** Cherchez sur internet : les symptômes de l'hystérie ( psychologie/psychanalyse) + le complexe d'Oedipe
Hystérique ou histrionique ? Je n'arrive pas a distinguer.

Ça fait des années que j'essaie de me soigner auprès des differents psychologues et des psychiatres. Vous meme m'avez écrit à propos d'un des psy que c'est un charlatan et n'y plus retourner. Comment je pourrais distinguer entre un charlatan et un psy?!
Plus je lis sur les sites plus je suis effrayée: Suis je histrionique? Suis je borderline? Suis je bipole? Puisque pour chaque trouble je trouve que ça décrit moi.
Je commence à sentir que tout les monde autours de moi peuvent voir que je suis une personne avec beaucoup de troubles psychologiques. J'ai honte de moi.

Apres tout le soin psychologique est un luxe, puisque c'est coûteuse et pas remboursable.

Comment on pourrais s'en sortir de son mal être.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
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Re: Je cherche un père

Message par Dubreuil »

La névrose hystérique se caractérise par des troubles somatiques transitoires ou durables, sans lésion organique. On retrouve également des symptômes psychiques intermittents. Les premiers symptômes de l’hystérie débuteraient à l’adolescence, cette pathologie étant assez rare chez l’enfant.
Selon FREUD, l’hystérique aurait subie une « séduction » de la part d’un adulte, le plus souvent le père. Cette séduction causerait un traumatisme pendant l’enfance qui ne prendrait effet qu’après coup, suite à un évènement mineur ; il y aurait alors déclaration de la symptomatologie.
Autrement dit, la névrose hystérique traduirait la résolution pathologique d’une sexualité conflictuelle.
La névrose hystérique est également appelée « névrose de conversion », le symptôme le plus prépondérant étant, pour le courant psychanalytique, les troubles de conversion faisant suite à la mise en place du mécanisme de défense de la conversion (la représentation inacceptable génératrice d’angoisse est transposée à une perturbation physique comportant une signification symbolique inconsciente).

Les symptômes de conversion
Les symptômes somatiques, ( maladies psychosomatiques, troubles divers sans atteinte organique ) sont réversibles même s’ils se montrent rebelles ou durables aux soins.

Troubles de la motricité et du tonus
Crises pseudo-convulsives, généralement spectaculaires: elles ont été décrites initialement par Charcot avec des douleurs dans le ventre, des douleurs ovariennes, des troubles visuels, une perte de connaissance, une raideur du corps. C’est ce que l’on nomme « la grande crise hystérique » ; elles sont aujourd’hui très rares, mais plus présentent dans les sociétés traditionnelles. De nos jours, ces crises sont plus dégradées, l’agitation étant plus discrète, comprenant des crises de larmes, des tremblements de plusieurs membres, de la tête, des hoquets répétés, des toux spasmodiques, une sensation de boule à la gorge (dysphagie), une somnolence diurne, un pseudo-coma (pouvant durer plusieurs minutes à plusieurs jours), de l’asthénie, de l’astasie abasique (incoordination des membres inférieurs et supérieurs), une « crampe de l’écrivain » (plus de sensation dans la main avec laquelle on écrit), une pseudo-paralysie hystérique qui peut affecter n’importe quel membre (souvent le membre paralysé est significatif), une aphonie qui peut aller jusqu’au mutisme, des spasmes des sphincters.

Les troubles sensitifs
Anesthésie, frigidité chez la femme hystérique, des maux de ventre, les organes des sens peuvent être le siège de manifestations de conversion comme la pseudo-surdité, la pseudo-cécité, des troubles neurovégétatifs, des symptômes gastro-intestinaux, des symptômes gynécologiques (aménorrhée : absence des règles, règles irrégulières, abondantes…)

Les symptômes psychiques intermittents
Il existe quatre grands symptômes :
L’amnésie psychogène : incapacité soudaine à évoquer des souvenirs personnels importants. Il n’est pas nécessaire que l’évènement oublié soit traumatique, le caractère conflictuel de sa signification affective peut suffire pour le faire tomber sous le coup de la censure.
Les fugues psychogènes : les personnes partent du domicile, du travail avec l’impossibilité de se souvenir du passé. Il y a parfois, mais très rarement, l’adoption d’une autre identité.
Le somnambulisme : il serait du au clivage de la conscience. Les sujets vont reproduire des scènes dramatiques imaginaires ou des évènements vécus avec une amnésie totale de l’épisode au réveil.
Etats crépusculaires et troubles dissociatifs atypiques : perte de la réalité, état de transe.

Contexte clinique des symptômes
Les hystériques présentent une grande sensibilité à la suggestion. Cette suggestibilité peut avoir un pouvoir de renforcement dans la psychothérapie mais le désir de plaire à l’interlocuteur peut par contre contribuer à la persistance du symptôme. Les symptômes sont donc labiles et fluctuants ; ils apparaissent et disparaissent au gré des contrariétés de la personne.
L’hystérique est dans un mode relationnel de séduction, notamment avec les soignants, avec une érotisation des relations interpersonnelles mais un évitement de la sexualité.
L’hystérique va présenter une plasticité à l’égard des manifestions psychopathologiques ; elle va reproduire ce qu’elle a pu voir chez quelqu’un d’autre ; il s’agit d’une identification inconsciente à la pathologie de l’autre.

Les bénéfices secondaires de cette pathologie sont importants. Ces troubles vont entrainer un grand intérêt de l’entourage pour le patient. Il est préconiser d’isoler la patient hystérique quand celle-ci est en crise. En effet, l’attention d’autrui va contribuer à l’augmentation de ces scènes spectaculaires.

Ces troubles ont une valeur de refuge : la conversion est un mécanisme de défense qui comporte un bénéfice primaire ; refouler la représentation mentale inacceptable et effacer la charge affective trop douloureuse pour le moi conscient.

Hystérie et théorie de la conversion et du refoulement
FREUD se base sur la méthode cathartique pour créer le terme d’hystérie de conversion ; il s’agit de la conversion d’un affect lié à une expérience traumatique. L’affect (colère, haine, humiliation, douleur) n’a pu être exprimé au moment de l’expérience traumatique et il est converti en une innervation corporelle (trouble de conversion). La représentation liée à l’évènement est refoulée, chassée de la conscience.
Refoulement : mécanisme de défense qui permet de garder hors de la conscience l’affect pénible.

Hystérie et théorie de la séduction sexuelle
L’enfant, d’un point de vue économique est incapable d’intégrer l’expérience traumatisante. Il y a un trop plein d’excitation (peur…). FREUD dit que l’enfant ne refoule pas cet évènement mais qu’il n’a pas d’importance pour lui ; l’enfant ne réagit pas tout de suite.
Rapidement dans ses travaux, FREUD met l’accent sur la nature sexuelle de la scène traumatique déclenchante. Il s’agit d’une séduction sexuelle subie dans l’enfance qui n’a d’effet pathogène que dans un deuxième temps (théorie de l’après coup), lors d’un deuxième évènement traumatique venant rappeler par des éléments associatifs le premier. Ce deuxième traumatisme n’est pas nécessairement sexuel mais va faire ressortir toutes les excitations traumatiques qui n’ont pas été élaborées et liquidées.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Je cherche un père

Message par Dubreuil »

[quote="Morganne87"][quote="Dubreuil"]J'ai envie de m'en sortir de cette besoin d'etre avec un homme qui joue le rôle du Pere.

1) Allez de visu faire une psychothérapie avec un psy clinicien.
Le problème vient des relations que vous avez eu avec votre père durant votre enfance.

" Parmis toute ma famille je pense que j'ai aimé le plus mon père . Ça fait plus que 10 ans qu'il est décédé. Il était généreux. Il nous couvrait des cadeaux des qu'il pouvait. Mais je n'ai jamais pu avoir un bon lien avec lui. Je n'ai jamais pu regarder directement dans ses yeux. J'ai été toujours très timide. Ma voix toujours tremblait quand je devais lui parler. J'évitait toujours de lui causer la parole."

C'est de ce trouble qu'il faut parler, de cette carence affective. Personne ne peut le faire à votre place. Et tant que vous ne vous libérerez pas de tout ce que vous " avez ressenti " pour votre père quand vous étiez enfant, et de ce que vous pensez " qu'il a ressenti pour vous ", vous n'aurez pas la tranquillité d'esprit que vous souhaitez, et vous chercherez toujurs " votre père " chez tous les hommes que vous rencontrerez.

Hystérique ou histrionique ? Je n'arrive pas a distinguer.
C'est pareil !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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