Questionnements sur ma situation.
Publié : 06 mai 2021, 22:29
Bonjour,
Je me permets de venir vous livrer un peu de mon histoire et alléger ici un sac un peu lourd à porter en ce moment.
En septembre 2015, j’ai entamé une psychothérapie psychanalytique avec une psychanalyste qui avait également eu un parcours de médecin psychiatre.
Une grande partie de ma thérapie a consisté à prendre conscience et à accepter de laisser mon fils (36 ans aujourd’hui) se débrouiller seul. Courant 2015, suite au décès brutal de mon ex-mari que j’avais quitté depuis 2007, j’étais revenue habiter avec mon fils qui vivait alors avec son père dans la maison familiale dont je suis propriétaire à 50 % (mes deux enfants sont héritiers à parts égales de l’autre moitié de la maison, le partage des biens n’ayant pas été effectué lors du divorce).
Ce dernier souffre de troubles du comportement (alcool, addiction aux écrans, cannabis, incurie…). Il me rendait la vie impossible, tapage nocturne, agressivité, insultes, au point que j’ai dû faire intervenir la gendarmerie à plusieurs reprises.
Je pense qu’en dépit de toute réalité, il considère que la maison lui revient de plein droit et que c’est pour cela qu’il me faisait « payer » mon départ en 2007, et le fait de les avoir « abandonnés » son père et lui. Ma fille (35 ans à ce jour) avait quant à elle quitté le foyer familial à 18 ans pour ses études.
Avec le soutien de ma psy, je me suis résolue à prendre une location pour m’éloigner de lui, afin de préserver ma santé et ma tranquillité, et tant pis pour l’état de la maison dont je savais qu’elle redeviendrait le taudis que j’avais trouvé en arrivant en 2015... Je suis partie en février 2020.
C’est également en février 2020 que ma thérapie s’est arrêtée, suite à la cessation d’activité de ma psy.
La fin de cette thérapie avait été préparée plusieurs mois auparavant, je n’ai pas été prise au dépourvu. J’allais alors beaucoup mieux, nous avions mesuré ensemble le chemin parcouru depuis 2015 et je me sentais suffisamment armée pour continuer ma route, d’autant que je venais d’emménager dans un nouveau logement.
Tout nouveau, tout beau. Ce changement de cadre, et les « outils » dont j’avais pu me saisir lors de mon parcours thérapeutique m’ont permis de traverser le confinement de façon relativement sereine et je n’ai alors pas trop souffert de mon isolement.
La relation avec mon fils s’est notablement apaisée, il envisage de chercher du travail à l’issue de sa formation qui prend fin en juin prochain. Il est bien perçu dans le milieu professionnel, décrit comme intelligent (ce dont je n’ai jamais douté) et courageux.
Cependant, je reste très inquiète de son comportement. Il manifeste une grande incurie dans le logement ainsi que dans ses démarches administratives. Je l’aide encore un peu… trop sans doute ? Jusqu’au mois dernier, je lui payais encore ses factures EDF. J’ai arrêté, et l’ai aidé à souscrire un abonnement à son nom. Je lui fais ses lessives, pour lui permettre de garder une apparence correcte. Il ne fait ni vaisselle, ni ménage, ni lessive… quant à l’hygiène corporelle, c’est selon ses humeurs !
La fin de sa formation arrive, et s’il se retrouve sans activité et sans cadre, j’ai peur qu’il se laisse à nouveau couler.
Récemment, il s’est trouvé sans ressources parce qu’il n’avait pas fait les démarches pour les percevoir. Il est allé voir les services sociaux qui ont fait le nécessaire. Comme il m’avait informée de cette démarche, j’ai voulu contacter le centre médico-social en me disant que c’était l’occasion de les informer du comportement d’incurie de mon fils, mais ils m’ont envoyée balader sans même m’écouter en me disant qu’ils étaient tenus par le secret professionnel.
J’ai appris l’existence d’une équipe mobile de psychiatrie précarité dans la ville proche de mon domicile, et je les ai contactés. Ils ne peuvent intervenir qu’avec l’accord de l’intéressé. J’attends la fin de la formation de mon fils avant d’aborder le sujet avec lui, ce ne sera pas chose facile, j’ai peur de le braquer car il est tout à fait dans le déni de ses difficultés.
J’en ai assez d’avoir l’impression de le porter à bout de bras, je voudrais qu’il ne me considère plus comme son filet de sécurité. Je suis fatiguée.
Je pense que je retombe en dépression. Plus rien ne me fait envie, je manque d’énergie, j’ai beaucoup de mal à me pousser à sortir de chez moi en-dehors de mon activité professionnelle et des sorties incontournables. Je précise que je suis très peu entourée, sans autre famille que mes enfants. De 2007 à 2015, j’ai vécu dans une grande ville à 75 km de là où je suis actuellement et où j’avais beaucoup d’ « amis », qui sont devenus virtuels à cause de la distance, puis les relations – souvent superficielles - ont fini par se rompre, du fait que j’ai changé aussi, au cours de ma thérapie.
Devant cette menace de retomber en dépression, j’ai repris un suivi avec une psychologue clinicienne, j’ai eu 3 séances, mais je n’accroche pas vraiment. J’ai l’impression que le deuil n’est pas fait avec mon ancienne psy.
Par ailleurs, depuis 2018, je suis garde d’enfants à domicile en périscolaire. Je viens d’apprendre que la psy que je vais voir est également celle de l’une des 3 fillettes que je garde et ça me gêne.
Je pense annuler la prochaine séance et chercher quelqu’un d’autre. J’aimerais avoir des avis sur ce point.
Merci de votre écoute et de vos éventuelles pistes.
Fjaraa
Je me permets de venir vous livrer un peu de mon histoire et alléger ici un sac un peu lourd à porter en ce moment.
En septembre 2015, j’ai entamé une psychothérapie psychanalytique avec une psychanalyste qui avait également eu un parcours de médecin psychiatre.
Une grande partie de ma thérapie a consisté à prendre conscience et à accepter de laisser mon fils (36 ans aujourd’hui) se débrouiller seul. Courant 2015, suite au décès brutal de mon ex-mari que j’avais quitté depuis 2007, j’étais revenue habiter avec mon fils qui vivait alors avec son père dans la maison familiale dont je suis propriétaire à 50 % (mes deux enfants sont héritiers à parts égales de l’autre moitié de la maison, le partage des biens n’ayant pas été effectué lors du divorce).
Ce dernier souffre de troubles du comportement (alcool, addiction aux écrans, cannabis, incurie…). Il me rendait la vie impossible, tapage nocturne, agressivité, insultes, au point que j’ai dû faire intervenir la gendarmerie à plusieurs reprises.
Je pense qu’en dépit de toute réalité, il considère que la maison lui revient de plein droit et que c’est pour cela qu’il me faisait « payer » mon départ en 2007, et le fait de les avoir « abandonnés » son père et lui. Ma fille (35 ans à ce jour) avait quant à elle quitté le foyer familial à 18 ans pour ses études.
Avec le soutien de ma psy, je me suis résolue à prendre une location pour m’éloigner de lui, afin de préserver ma santé et ma tranquillité, et tant pis pour l’état de la maison dont je savais qu’elle redeviendrait le taudis que j’avais trouvé en arrivant en 2015... Je suis partie en février 2020.
C’est également en février 2020 que ma thérapie s’est arrêtée, suite à la cessation d’activité de ma psy.
La fin de cette thérapie avait été préparée plusieurs mois auparavant, je n’ai pas été prise au dépourvu. J’allais alors beaucoup mieux, nous avions mesuré ensemble le chemin parcouru depuis 2015 et je me sentais suffisamment armée pour continuer ma route, d’autant que je venais d’emménager dans un nouveau logement.
Tout nouveau, tout beau. Ce changement de cadre, et les « outils » dont j’avais pu me saisir lors de mon parcours thérapeutique m’ont permis de traverser le confinement de façon relativement sereine et je n’ai alors pas trop souffert de mon isolement.
La relation avec mon fils s’est notablement apaisée, il envisage de chercher du travail à l’issue de sa formation qui prend fin en juin prochain. Il est bien perçu dans le milieu professionnel, décrit comme intelligent (ce dont je n’ai jamais douté) et courageux.
Cependant, je reste très inquiète de son comportement. Il manifeste une grande incurie dans le logement ainsi que dans ses démarches administratives. Je l’aide encore un peu… trop sans doute ? Jusqu’au mois dernier, je lui payais encore ses factures EDF. J’ai arrêté, et l’ai aidé à souscrire un abonnement à son nom. Je lui fais ses lessives, pour lui permettre de garder une apparence correcte. Il ne fait ni vaisselle, ni ménage, ni lessive… quant à l’hygiène corporelle, c’est selon ses humeurs !
La fin de sa formation arrive, et s’il se retrouve sans activité et sans cadre, j’ai peur qu’il se laisse à nouveau couler.
Récemment, il s’est trouvé sans ressources parce qu’il n’avait pas fait les démarches pour les percevoir. Il est allé voir les services sociaux qui ont fait le nécessaire. Comme il m’avait informée de cette démarche, j’ai voulu contacter le centre médico-social en me disant que c’était l’occasion de les informer du comportement d’incurie de mon fils, mais ils m’ont envoyée balader sans même m’écouter en me disant qu’ils étaient tenus par le secret professionnel.
J’ai appris l’existence d’une équipe mobile de psychiatrie précarité dans la ville proche de mon domicile, et je les ai contactés. Ils ne peuvent intervenir qu’avec l’accord de l’intéressé. J’attends la fin de la formation de mon fils avant d’aborder le sujet avec lui, ce ne sera pas chose facile, j’ai peur de le braquer car il est tout à fait dans le déni de ses difficultés.
J’en ai assez d’avoir l’impression de le porter à bout de bras, je voudrais qu’il ne me considère plus comme son filet de sécurité. Je suis fatiguée.
Je pense que je retombe en dépression. Plus rien ne me fait envie, je manque d’énergie, j’ai beaucoup de mal à me pousser à sortir de chez moi en-dehors de mon activité professionnelle et des sorties incontournables. Je précise que je suis très peu entourée, sans autre famille que mes enfants. De 2007 à 2015, j’ai vécu dans une grande ville à 75 km de là où je suis actuellement et où j’avais beaucoup d’ « amis », qui sont devenus virtuels à cause de la distance, puis les relations – souvent superficielles - ont fini par se rompre, du fait que j’ai changé aussi, au cours de ma thérapie.
Devant cette menace de retomber en dépression, j’ai repris un suivi avec une psychologue clinicienne, j’ai eu 3 séances, mais je n’accroche pas vraiment. J’ai l’impression que le deuil n’est pas fait avec mon ancienne psy.
Par ailleurs, depuis 2018, je suis garde d’enfants à domicile en périscolaire. Je viens d’apprendre que la psy que je vais voir est également celle de l’une des 3 fillettes que je garde et ça me gêne.
Je pense annuler la prochaine séance et chercher quelqu’un d’autre. J’aimerais avoir des avis sur ce point.
Merci de votre écoute et de vos éventuelles pistes.
Fjaraa