agression- raptus ?

[pelouse]

Je suis en couple depuis 4 ans avec mon conjoint, aucune violence physique ou verbale à signaler durant ces 4 années.

Nous avons projeter de faire un enfant il y a un peu plus d'un an, je suis enceinte de 8mois.

Mon conjoint vit mal cette grossesse et l'arrivée du bébé, il m'en a parlé, mais, surement pour ne pas me faire trop peur, il a minimisé son état ( c'est ce que je pense, mais peut-être ne se rendait-il pas compte lui-même de son état ).
dimanche, il a perdu pied, pendant que je prenais un bain, il est entré dans la salle de bain et m'a porté un coup violent à la tête.

il n'était plus lui-même, son visage n'était que terreur et effroi.
il a balbutié qu'il n'y arriverait pas, qu'il se sentait acculé et que c'était trop pour lui. Je n'ai pas perdu connaissance, j'ai pu sortir de la baignoire et le conduire dans notre chambre.
On a tous les 2 paniqués ensuite, il parlait de se suicider, moi j'avais peur qu'il me fasse du mal ou qu'il s'en fasse, je ne savais pas si je devais rester avec lui ou l'enfermer dans la chambre. Puis il a vu que je saignais, et de suite il s'est calmé, il a pris les choses en main pour mettre de la glace sur la bosse et voir l'étendu de la plaie.
On a décidé ensemble d'appeler les secours pour moi, pour faire suturer la plaie et s'assurer que notre bébé allait bien mais nous avons choisi de cacher la vérité et avons dit que j'avais glissé et que j'étais tombée dans la baignoire.
Physiquement il n'y a rien de grave, 3 points de suture et une grosse bosse, le bébé n'a rien.

Je cherche depuis à comprendre ce qu'il s'est passé pour mon conjoint. Je ne veux pas lancer un processus judiciaire pour le moment, je n'en ai pas envie et je ne vois pas en quoi ca pourrait nous aider.
Par contre, il n'arrive pas à m'expliquer ce qu'il lui est passé par la tête, il dit ne pas avoir entendu de voix ou choses comme ca, il n'a pas pensé aux conséquences de son acte, il n'a pas pensé en terme de " je vais la tuer" , il dit qu'il a voulu stopper ses angoisses et ses doutes.

Il est évidemment très mal depuis, et veut se faire soigner, il a pris RDV avec son medecin pour être dirigé vers un psy.
Mais ni lui ni moi ne savons à quel point le secret médical peut lui permettre de parler de son acte sans qu'il y ait des conséquences judiciaires derrière. Son médecin puis son psy ont-ils une obligation de dénoncer son acte ( en voulant me protéger de lui ) ou vont-ils l'écouter et l'aider ?
Si moi je souhaite voir un psy également, ma grossesse sera-t-elle considérée comme une situation de faiblesse qui pourrait également pousser le psy a dénoncé l'acte de mon conjoint ? Je ne cherche pas à le protéger coûte que coûte, j'ai besoin de savoir les conséquences d'une parole libre. Je prendrai ensuite les décisions en connaissance de cause.
Est-ce qu'on peut parler d'un raptus agressif dans ce cas ?

Je ne cherche pas autre chose qu'une réponse à ces 2 questions ( le secret médical et le raptus ), je saurai revenir vers vous pour des conseils si cela me parait nécessaire.

Merci d'avance pour votre aide.

[Jeannette]

Je pense que seul un dialogue approfondi entre ton compagnon et un psy permettra de déterminer s'il s'agit ou non d'un raptus. Par ton intermédiaire, c'est un intermédiaire de trop, et les données sont de toute façon insuffisantes.
Par ailleurs, l'éthique impose le secret professionnel tant qu'il n'y a pas suspicion de danger immédiat pour ton compagnon ou son entourage. Le terme immédiat est important : pourquoi dénoncer un acte passé pour lequel tu n'as pas porté plainte et pour lequel aucune procédure judiciaire n'est en cours ?
Quant à ce qui te pousse à ne pas porter plainte, justement, c'est une autre histoire... De quel "droit" de victime (appelons les choses par leur nom !) te permets -tu de te positionner en juge ?

[pelouse]

Je ne me place pas en juge. Je cherche ce qui est le mieux pour moi, pour mon enfant puis enfin pour mon conjoint ( dans cet ordre).
Porter plainte contre lui, aujourd'hui n'a pas de sens et ne peut pas m'aider dans l'immédiat. La réponse judiciaire n'est pas la réponse dont j'ai besoin pour le moment.
Dans l'immédiat j'ai besoin d'une aide psychologique et lui aussi.
Je vous demande aussi de ne pas juger ma décision, elle m'appartient. Je comprends que des mots doivent être posés,je suis consciente d'être la victime d'une agression par mon conjoint mais je suis libre de penser qu'il est plus urgent d'apporter une réponse psy qu'une réponse judiciaire à cet acte effroyable.

[Jeannette]

Je suis loin de dire le contraire. Mais je constate que tu conditionnes cette assistance psy à l'assurance qu'elle ne peut déclencher de poursuites. L'urgence est donc relative.
Ceci dit, je constate mais ne juge pas. Tu es libre. Je te souhaite juste que les choses soient claires dans ton esprit.

[Dubreuil]

[quote="pelouse"]
Il est évidemment très mal depuis, et veut se faire soigner, il a pris RDV avec son medecin pour être dirigé vers un psy.
Mais ni lui ni moi ne savons à quel point le secret médical peut lui permettre de parler de son acte sans qu'il y ait des conséquences judiciaires derrière.

Il ne s'est rien passé " devant la loi ", vous avez droit au secret professionnel autant l'un que l'autre. Le psy n'a rien à dire car vous êtes majeure et ne souhaitez pas porter plainte.

Son médecin puis son psy ont-ils une obligation de dénoncer son acte ( en voulant me protéger de lui ) ou vont-ils l'écouter et l'aider ?
Non, c'est à vous, adulte, de faire le nécessaire pour vous protéger et protéger votre futur bébé avant, et après sa naissance.


Si moi je souhaite voir un psy également, ma grossesse sera-t-elle considérée comme une situation de faiblesse qui pourrait également pousser le psy a dénoncé l'acte de mon conjoint ?
De quelle faiblesse parlez-vous, vous n'êtes plus une enfant !

Je ne cherche pas à le protéger coûte que coûte, j'ai besoin de savoir les conséquences d'une parole libre.
Aucune. Elle n'engage que vous.

Par contre, c'est un raptus en effet, et il est probable qu'il y en aura d'autres, et que ce n'est que le symptôme de bien autre chose que le désarroi devant l'arrivée d'un bébé. Ne relativisez pas, n'excusez pas...
Prenez garde à vous.