J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

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double
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J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par double »

Bonjour, Je ne suis vraiment pas fière de ce dont j'ai besoin de parler mais je ne comprends pas ce que je vis et j'ai besoin d'un avis qui ne soit pas celui de mon copain.. En gros j'ai enchainée trois relations qui ont été très violentes pour moi psychologiquement mais dans lesquelles je suis restée et dans lesquelles j'ai été violente. La première était il y a 6 ans, c'était quelqu'un qui ne gérait pas sa propre colère et quelque chose en moi s'est réveillé que je n'ai jamais réussi a faire taire depuis. Comme un besoin qu'on me respecte qui s'exprime de manière incontrolable.. Le premier, on est resté trois ans ensemble avec crise à répétition et tromperie de sa part. c'est quand même lui qui a fini par me quitter alors que j'étais au plus bas depuis longtemps. Avec lui il n'y a eu que des bousculades dans les plus gros cas d'énervements. Enfin il cassait des choses et avait l'insulte facile mais moi je n'en venais pas aux mains.. c'était quand même très insécurisant et je me rappelle avoir eu envie de me tapper la tête de douleur quand les disputes partaient trop loin et puis lui parlais de suicide ce qui me choquait beaucoup. un an après la fin de cette relation, j'ai emménagé dans une nouvelle ville en pensant refaire ma vie et m'occuper de moi, j'avais eu beaucoup de mal a m'occuper de ma vie profesionnelle pendant cette période et je ressentais un fort besoin de ça... mais j'ai commencé une histoire presque tout de suite avec un autre garçon qui s'avérait être un de mes colocataires dans une grande maison et qui était très enfoncé dans des problèmes d'alcool et de toxycomanie. j'en avais aussi mais lui c'était physique, je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme ça et je n'ai pris la mesure de ce que ça voulait dire que bien après qu'une forte dépendance affective s'installe.
il dormait tout le temps, avait de fortes sautes d'humeur, il travaillait dans un bar et je ne le voyais qu'à son retour au matin ou juste avant son travail, il avait investi ma chambre au point que je n'osais plus l'utiliser quand il dormait. et puis je me suis mise a boire énormément et a vouloir copier son rythme pour le voir plus.. je me suis désinvestie de ma vie scolaire et j'ai recommencé à passer tout mon temps à m'inquiéter pour mon couple. C'est arrivé plusieurs fois que je le tape... C'était déjà très très traumatisant pour moi et les semaines de honte qui suivaient ou les autres colocataires ou amis ne voulaient plus me parler était encore plus dures à supporter.. Mon conjoint ne me défendait pas, évidement.. Moi je pleurais tous les jours et lui sortait de plus en plus et s'éloignait. Jusqu'à ce qu'un jour où une amie à moi parte en hôpital psychiatrique et où je lui parle de l'angoisse que j'en ressentais, il finisse par me traiter d'égoiste. On avait bu et je lui ai mis un coup de poing. Après ça il n'a plus voulu me parler pendant longtemps et j'ai fini par le quitter au bout d'un mois où il ne communiquait plus. Il se trouve que j'avais rencontré un autre garçon sur les deux derniers mois chez qui j'allais quand je me sentais trop mal un peu pour me cacher et puis aussi parce qu'il était très rassurant et à l'écoute avec moi. Et puis on est sortis ensemble. très vite il a exprimé beaucoup d'attentes vis à vis de moi, une envie d'être en couple, il parlait de famille, de s'installer sur le ton de la blague, il voulait qu'on soit officiels tout de suite.. ces attentes étaient très dure à combler vue la position dans laquelle j'étais. Je l'aimais beaucoup mais j'étais très très choquée de ma relation précédente. j'habitais encore dans la colocation où vivait mon ex et j'avais peur qu'il se venge. Je n'osais plus rentrer à la maison et je vivais dans la peur que ça s'apprenne. Mes démarches pour trouver un autre appartement étaient difficiles pour moi parce que j'étais complètement perdue. Et puis finalement ce nouveau copain qui est mon copain actuel m'a hébergé 2 mois.. ça s'est extrêment mal passé dès le début, parce que je penses que j'étais traumatisée et que je vivais tout très mal. Par exemple, le fait qu'il sorte travailler (il est musicien) et qu'il me laisse toute seule chez lui avec sa coloc.. je finissais toujours par le suivre et par trop boire et puis finalement par refaire des crises d'hystérie en public parce qu'il refusait de rentrer quand j'en éprouvais le besoin.. j'avais un gros besoin d'intimité que je n'avais pas seule avec sa coloc, (elle est tout le temps là et la chambre de mon copain est une mezzanine dans le salon) j'étais épuisée nerveusement et je n'arrivais pas à me détendre. lui de son côté avait tendance à mal me parler pour des détails sur la façon d'utiliser les casseroles ou ce genre de choses et croyez-le ou non je le vivais extrêment mal. Incapable d'être moins d'une heure ou deux en retard à aucun de nos rendez vous, encore maintenant.. ça aussi je le vivais extrêmement mal. et très vite il n'a plus supporté mon attitude et mes crises et m'a reproché de projeter sur lui des choses qui incombait à ma relation précédente, et encore les reproches du couple précédent "tu m'humilies en public", "tu te transformes quand tu as bu et tu deviens un monstre d'agressivité", mais même en sachant qu'une partie de ça est vrai, en détestant faire ça et même après avoir retrouvé un appartement en colocation je n'ai jamais pu me calmer ni avec l'alcool ni avec la colère. Je me sens extrêment blessée par des choses qu'il ne comprends pas comme le fait qu'il arrive tellement en retard, le fait qu'il soit tout le temps sur son téléphone quand on est ensemble... Le fait qu'il ne me tienne pas du tout au courrant des dispos qu'il aura pour me voir d'une semaine à l'autre.. récemment on est partis en vacances pour la première fois et on a pas arrêté de se disputer.. Un soir, je lui ai mis un coup de poing parce qu'il refusait de me donner les clés pour rentrer à la maison... je ne me rappelle pas de tout, comme souvent mais il m'a expliqué après que c'était parce que je refusais qu'il rentre en même temps que moi... je crois me rappeler que j'avais compris qu'il refusait d'y aller.. j'ai du voir rouge et mal interprêter.. mais le fait est qu'il m'a souvent mis dans des situations d'attente comme ça à ne pas être clair sur le fait de rentrer avec moi ou non alors que c'était clair à la base et qu'il voit que j'en peux plus et que j'ai trop bu, je lui ai dit que j'essayais de me calmer sur l'alcool et je ne le trouves pas soutenant du tout dans ces moments là. comme s'il ne voulait pas prendre ça en charge.. il dit que je me comportes en gamine égocentrique.. J'ai l'impression que c'est toujours quand j'ai trop bu et qu'il ne veut pas rentrer que je perd le control. je trouves que lui aussi est agressif ou distant mais pour lui c'est en réaction à mon attitude. il peut dire des choses extrêmement dures sous la colère; tu n'es personne, tu n'as rien, il dit aussi régulièrement que je suis prétentieuse quand j'exprime mes idées. il dit qu'il m'a toujours connu dépressive et que je le serais toujours.. pas chouette même si je le cherchais.. il a déjà essayé de me faire partir de chez lui pendant une dispute en me prenant par la gorge parce que je le poussais à bout.. en lui disant qu'il étai trop tard pour que je rentre chez moi. il a déjà essayé de me maitriser en me prenant par la gorge quand il était chez moi et qu'on se disputait et que je refusais qu'il s'en aille comme ça.. toujours en situation d'ébrité avancée mais bon.. le lendemain je lui dit que je suis désolée et que je boierai moins et ne serait plus jamais violente ou folle a cause de l'alcool mais la vérité c'est que je ne me controle plus. et que je crois que je suis profondément en colère contre lui . J'en ai marre qu'il me traite de folle, j'en ai marre qu'il refuse de prendre en compte mes limites à moi sous prétexte que je vais mal. Quand on se dispute trop je n'en dors plus et je n'en mange plus tellement ça me stress. j'ai l'impression que je vis dans l'attente de son attention et de sa compréhension et que lui a moitié s'en fout et a moitié se venge a cause de mes crises.. il a la même réaction à mes crises que le copain précédent, mes colères le plonge dans un espèce d'état ambivalent vis à vis de moi où il me fait de moins en moins confiance et donc est lui même passif agressif. Il pense que c'est juste. que c'est moins grave que moi.. J'ai beau me sentir responsable et extrêmement coupable pour tout ça, cette relation me bouffe et j'ai l'impression d'une escalade horrible.. pourtant je l'aime et j'ai très peur de reproduire la même chose encore et encore. même dans une autre histoire. j'ai décidé aujourd'hui de le quitter... pas parce que je le veux mais parce que je souffre trop et qu'il refuse de prendre sa part de responsabilité dans notre situation de couple. Je suis très partagée entre l'immense culpabilité que je ressens et l'immense peine face à quelqu'un qui se comporte de manière froide et agressive là où ça fait très mal pour moi... pourriez vous m'aider à réfléchir à mon comportement? Est ce que je suis bonne à enfermer? Est ce que je devrais simplement rester et tout faire pour qu'il me pardonne vraiment? Est ce que j'ai mérité qu'il soit si froid? je n'arrive plus a penser..
Dubreuil
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Re: J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par Dubreuil »

Je vous réponds ce soir, après mes consultations...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par Dubreuil »

[quote="double"]
La première était il y a 6 ans, c'était quelqu'un qui ne gérait pas sa propre colère et quelque chose en moi s'est réveillé que je n'ai jamais réussi a faire taire depuis. Comme un besoin qu'on me respecte qui s'exprime de manière incontrolable..
Ce qui devait déjà faire écho à des souvenirs d'enfance.

Le premier, on est resté trois ans ensemble avec crise à répétition et tromperie de sa part. c'est quand même lui qui a fini par me quitter alors que j'étais au plus bas depuis longtemps. Avec lui il n'y a eu que des bousculades dans les plus gros cas d'énervements.
La victime qui est intelligente et sincère se remet en question, en oubliant que la bêtise, et/ou la perversion vient en face d'elle. Et qu'elle n'en est pas l'instigatrice.

j'ai emménagé dans une nouvelle ville en pensant refaire ma vie et m'occuper de moi, j'avais eu beaucoup de mal a m'occuper de ma vie profesionnelle pendant cette période et je ressentais un fort besoin de ça... mais j'ai commencé une histoire presque tout de suite avec un autre garçon qui s'avérait être un de mes colocataires dans une grande maison et qui était très enfoncé dans des problèmes d'alcool et de toxycomanie. j'en avais aussi mais lui c'était physique, je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme ça et je n'ai pris la mesure de ce que ça voulait dire que bien après qu'une forte dépendance affective s'installe.
Tant que l'on a pas compris " la fascination " qu'exerce sur nous tel ou telle personne, tant que l'on se s'est pas " guérit " de nos propres carences, on retombe TOUJOURS sur les mêmes personnes, les mêmes cas de figure.
C'est nous qui devons faire le nécessaire pour arrêter ce processus Et cette " attirance " pathologique est toujours en écho avec notre enfance. Les adultes de notre enfance. Et ce qu'ils nous ont fait subir.

J'en ai marre qu'il me traite de folle, j'en ai marre qu'il refuse de prendre en compte mes limites à moi sous prétexte que je vais mal.
Il faudra pourtant que vous compreniez que ce que vous ressentez n'est pas son problème. C'est le vôtre. C'est à vous de faire le nécessaire pour comprendre le pourquoi de la violence qui est en vous, et pourquoi vous la déversait justement sur une personne qui vous aime ( donc vous semble faible et démunie ! ).
Lisez : Les symptômes de l'abandonnisme, sur internet.

C'est contre quelqu'un de votre enfance que vous vous vous battez. Que vous réglez vos comptes. C'est cela qu'il faut comprendre.

Je suis très partagée entre l'immense culpabilité que je ressens et l'immense peine face à quelqu'un qui se comporte de manière froide et agressive là où ça fait très mal pour moi...
Comment pourrait-il en être autrement ? Chacun se défend comme il peut pour ne pas se laisser submerger par le mal-être de l'autre. A tort ou a raison il fait sans doute comme il peut pour ne pas en rajouter et se protéger de vos attaques, justifiées ou non. C'est une réaction de survie. Tout comme la votre est de frapper aveuglement sur quiconque vous remet dans la terreur de l'abandon .. et de la violence.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
double
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Re: J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par double »

Tout d'abord merci pour votre réponse, il y avait plein de choses utiles dans ce que vous m'avez dit! J'y ai beaucoup pensé ces derniers jours et ça m'a beaucoup apaisée.
J'en profite pour pousser un peu cet échange écrit en reprenant une partie de votre réponse que je ne suis pas sûre de comprendre.. vous me dites:

"C'est à vous de faire le nécessaire pour comprendre le pourquoi de la violence qui est en vous, et pourquoi vous la déversait justement sur une personne qui vous aime ( donc vous semble faible et démunie ! )."

Est ce que vous sous-entendez que je fais subir aux gens qui m'aiment ce que j'ai subi en aimant, (à savoir une sensation de faiblesse) par exemple parce qu'une partie de moi pense que c'est comme ça qu'on fait?
Mon conjoint me semble tout sauf faible et démuni vis à vis de moi. Il sait très bien que je suis capable de ramper et de tout remettre en cause à propos de mes comportements en moins de 24 heures. Pour être honnête, il a déjà été tellement insensible aux besoins que je verbalisais en dehors des crises que j'en finis par me demander s'il m'aime. C'est loin d'être un idiot et une partie de moi a la cruelle impression qu'il sait très bien que j'ai plus besoin de lui que l'inverse en ce moment (dû, entre autres, au fait que je ne me trouve pas dans mon pays d'origine, que mes rapports familiaux, amicaux et ma vie professionnelle sont quasi inexistants actuellement et qu'il est sensé le savoir) C'est plutôt cette façon qu'il a de préserver une forme de recul et d'ambiguité dans son attachement qui finit par me rendre folle.. un besoin d'être écoutée plus qu'une envie de faire mal.
Il s'agit probablement d'un moyen de préserver son intégrité d'une manière plus ou moins consciente.. mais à part dans ces moments de crises où j'ai trop bu, il se montre absent et ambivalent quand même, ce que je soupçonne parfois d'être une forme de perversion de sa part tellement c'est flagrant.. il dit "tu peux être là" au lieu de "je veux que tu sois là" ou "ça me ferait plaisir".. il prends mes appels ou finit toujours par me rappeler mais ne m'appelle jamais.. Si je lui demande d'il veut q'on se sépare, il est incapable de me dire oui.Ces moments, comme il y en a tant d'autres, que je vis comme des moments de soumission seraient imperceptibles pour notre entourage mais c'est quand même très violent pour moi... je n'ai pas eu que des relations où l'autre joue sur la privation d'affection, je sais ce que ça fait de se sentir en confiance au niveau amoureux et ça n'est pas comme ça entre nous. Il n'est rassurant à aucun niveau. Pourtant, à force de me faire entendre dire que mes sentiments sont de l'hystérie ou de l'alcoolisme, j'ai parfois du mal à croire à ce que je ressens; "après tout ce n'est pas la première fois qu'on me le dit, il a sûrement raison de me trouver folle puisqu'il l'affirme avec autant de certitude..je n'aime pas ce que je ressens non plus.. " Mais il y a quand même une sensation qui me rattrape, c'est d'être avec quelqu'un qui m''écrase, qui se fout de mon temps et qui aime me voir douter. Malgré ma violence évidente, j'ai l'impression d'y perdre beaucoup plus que lui...
Dubreuil
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Re: J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par Dubreuil »

[quote="double"] Est ce que vous sous-entendez que je fais subir aux gens qui m'aiment ce que j'ai subi en aimant, (à savoir une sensation de faiblesse) par exemple parce qu'une partie de moi pense que c'est comme ça qu'on fait?
*** Oui

Mon conjoint me semble tout sauf faible et démuni vis à vis de moi.
*** C'était juste un exemple. Et je m'en réfère simplement "à l'amour " dont vous dites qu'il vous porte

Pour être honnête, il a déjà été tellement insensible aux besoins que je verbalisais en dehors des crises que j'en finis par me demander s'il m'aime.
*** la personne avec qui nous partageons notre vie n'est pas là pour faire office à la fois de père et de thérapeute

C'est loin d'être un idiot et une partie de moi a la cruelle impression qu'il sait très bien que j'ai plus besoin de lui
*** Certainement, sinon vous seriez depuis longtemps séparés. C'est un phénomène pervers tout à fait " normal ", pour qui n'a pas pris le temps de réfléchir sur son propre comportement

C'est plutôt cette façon qu'il a de préserver une forme de recul et d'ambiguité dans son attachement qui finit par me rendre folle..
Il s'agit probablement d'un moyen de préserver son intégrité d'une manière plus ou moins consciente.. mais à part dans ces moments de crises où j'ai trop bu, il se montre absent et ambivalent quand même, ce que je soupçonne parfois d'être une forme de perversion de sa part tellement c'est flagrant.. il dit "tu peux être là" au lieu de "je veux que tu sois là" ou "ça me ferait plaisir".. il prends mes appels ou finit toujours par me rappeler mais ne m'appelle jamais.. Si je lui demande d'il veut q'on se sépare, il est incapable de me dire oui.
*** Ne vous méprenez pas, tout cela le fait jouir.
C'est à vous de décider d'alimenter ou non son comportement en effet " pervers ".


Ces moments, comme il y en a tant d'autres, que je vis comme des moments de soumission seraient imperceptibles pour notre entourage mais c'est quand même très violent pour moi... je n'ai pas eu que des relations où l'autre joue sur la privation d'affection, je sais ce que ça fait de se sentir en confiance au niveau amoureux et ça n'est pas comme ça entre nous. Il n'est rassurant à aucun niveau.

Pourtant, à force de me faire entendre dire que mes sentiments sont de l'hystérie ou de l'alcoolisme, j'ai parfois du mal à croire à ce que je ressens; "après tout ce n'est pas la première fois qu'on me le dit, il a sûrement raison de me trouver folle puisqu'il l'affirme avec autant de certitude..
*** Non, il se peut que l'alcool majore vos comportements réactionnels ( catalogués péjorativement hystériques ) , mais à la base il y a votre souffrance et vos traumatismes qui engendrent votre façon de vous exprimer et d'appeler à l'aide.

"Mais il y a quand même une sensation qui me rattrape, c'est d'être avec quelqu'un qui m''écrase, qui se fout de mon temps et qui aime me voir douter. Malgré ma violence évidente, j'ai l'impression d'y perdre beaucoup plus que lui..."
*** Nous ne rencontrons pas nos " amours " par hasard, ils sont là pour nous faire évoluer.
Tout dépend jusqu'où on est prêt à aller pour se rendre compte qu'une relation nous détruit. Tout repose sur le leurre de penser qu'elle ne doit pas se terminer parce qu'on s'y est trop investi.
Mais l'amour n'est pas fait de larmes et de " sacrifices " de concessions masochistes ou d'irrespect envers soi-même, si c'est le cas c'est que vous vous êtes peut-être trompée de nom.
L'amour c'est une égalité, un partage, des élans, la confiance, la complicité, c'est se sentir libre et heureux... et si dans votre relation actuelle vous ne trouvez pas un écho à l'un de ces 7 mots, dites-vous que vous perdez du temps et de l'amour pour quelqu'un d'autre qui vous attend ailleurs.
Nulle personne au monde ne mérite que l'on gâche sa vie pour elle.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: J'ai frappé mon conjoint.. dois-je le quitter?

Message par Dubreuil »

Quant à l'hystérie.... elle est bien loin des clichés grossiers que l'on a coutume d'évoquer.
Renseignez-vous, et n'adhérez plus à la façon d'être dont vous affuble les personnes ignorantes des mots qu'elles avancent. C'est plus sûr.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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