Folle, PN ou avec un PN ?

[louloutenc]

Bonjour à tous,
j'avais déjà posté un message dans la catégorie borderline. Mais après avoir discuté avec une collègue, je ne sais plus si je suis folle (borderline), PN ou en couple avec un PN. Mon copain me dit que je suis tarée, donc je poste ici parce que je ne sais pas si il a raison ou non, je ne veux pas l'accuser à tort, je veux juste avoir des avis.

Je vais m'en tenir aux faits et uniquement à ça (pas à mes impressions, parce que je ne sais pas si elles sont faussées ou non).

ça fait 3 ans que je suis avec mon copain. Il a 2 enfants qu'on ne voit qu'un WE sur deux. Et moi j'ai mes enfants 1 semaine sur 2. Voici la liste de tout ce qui me fait mal:
- il insulte mes enfants quand ces derniers ne sont pas là et qu'il est saoûl ("tes bâtards de gosses", "ton fils, y a personne qui l'aime", "ton fils c'est une pourriture", "t'aurais du avoter", "il peut crever ton putain de gosse, ça fera des vacances, etc ...) D'ailleurs, ça va faire 1 an que je change de maison pour que mes enfants n'aient pas à le cotoyer, suite à un incident (1 semaine, je suis chez lui, 1 semaine je suis chez ma tante avec mes enfants _ grande maison, les petits et moi y avons une vie sympa avec ma tante). Quand mes enfants et moi sommes chez ma tante, je passe quand même chez mon copain pour lui déposer à manger ou faire la cuisine, faire le ménage, laver le linge, etc ... Je suis au four et au moulin et lui me dit que je l'abandonne une semaine sur 2, donc que c'est normal qu'il ne soit pas câlin avec moi ("tu crois pas que tu vas te barrer et me laisser en plan une semaine sur 2 à toujours faire passer tes enfants avant moi, et que je vais être à tes pieds ? " _ pas de bisou ni pour bonjour, ni pour au revoir, pas de câlins, etc ...)

- il boit tous les jours. Il me dit qu'il attend que sa voiture soit bien réparée pour aller déposer des CV, mais il sort acheter des bières. Il m'appelle après pour me dire de prendre du pain et à manger pour le chat (alors qu'il a été au supermarché s'acheter des bières)

- il me culpabilise d'avoir eu des enfants ("c'est de ta faute, tes parents t'ont pas appris à serrer les pattes ? maintenant c'est moi qui suit emmerdé avec tes putains de gosses"

- il m'insulte en disant que c'est pour rigoler ("c'est nul les trucs romantique, t'as l'air d'un con. Nous au moins, on rigole, hein ?"). Les insultes sont toujours les mêmes depuis 3 ans (grosse vache, t'a un gros cul, arrête de bouffer, tu va ressembler à ta mère, t'as pas de sein espèce de planche à pain, la grosse, ta soeur est mieux foutue que toi, elle peut se mettre en maillot au moins, elle). A savoir que je mesure 1m56 pour 47 kilos, je ne suis donc pas grosse mais "flasque et mal foutue, on dirait une vieille de 94 ans" (ce sont ses mots).

- je travaille à temps complet, lui reste devant sa XBOX toute la journée. Quand j'ai fini de bosser, je n'ai pas le droit de me poser dans le canapé ou jouer à l'ordinateur en rentrant ("vas te laver, tu pues", "t'as pas autre chose à foutre que de rien faire ? Le ménage par exemple", etc ...)

- je suis obligée de lui mentir dès qu'il s'agit de mes enfants (réunions à l'école, je dis que j'ai une réunion au taff). La dernière fois, il s'est mis en colère parce que j'avais déposé un pain au chocolat aux enfants alors que c'était la semaine de leur père. J'ai essayé de lui faire comprendre que même si on est en garde alternée, je reste maman à temps complet; ce à quoi il a répondu "alala maman à temps complet mes couilles ! t'as pas à voir tes putains de gosses quand c'est pas ta semaine, point final. Tu crois que les autres mères elles vont déposer des pains au choco à leur gosses quand c'est pas leur semaine ? Ben non, elles sont normales, elles, elles font pas celles qui sont meilleures que les autres.")

- j'ai gardé la "flabby skin" (peau du ventre détendue), et ça le dégoûte. Du coup, on ne baise que dans le noir, tjs avec mon t-shirt. Il s'amuse à se moquer de mon ventre avec sa fille qui rigole parce que j'ai une "peau d'vieille peau".

- je n'ai plus d'amis. La seule amie qui soit restée (la meilleure) sait que je ne réponds pas au téléphone après 16h. Avant je déccrochais, mais à chaque fois il se moquait d'elle, me disait qu'elle appelle que pour se plaindre mais qu'elle s'en fiche de moi, comme tout le monde.

- mes parents et ma famille en général le détestent et ont hâte que je le quitte.

- pour lui, rien de ce que je fais n'est utile ("pfff... encore un projet de site. ça marchera jamais tu feras jamais d'argent avec tes conneries. A part perdre du temps, ça sert à rien ton truc").


Moi, après avoir écrit tout ça, je me demande ce que je fous avec lui et pourquoi j'arrive pas à partir. Il est beau et quand il me fait les yeux doux, je fonds (même si ça n'arrive que très rarement). Avant, c'était un don juan (il s'est tapé des centaines de filles, dont pas mal de copines) et aujourd'hui il est avec moi. C'est ma seule fierté puisque je suis nulle. Mais est-ce que c'est assez comparé à tout ça ...

Je voudrais surtout votre avis sur un incident qui s'est passé hier: J'avais fini ma journée de travail, je suis rentrée et j'ai joué sur mon ordi. Quand il en a eu assez de la Xbox, il m'a dit de commencer à faire la cuisine. J'ai pas dit oui avec un grand sourire. Alors il a dit "ils auraient jamais du t'acheter un portable, ça y est tu vas plus rien foutre. Tu le mérites pas".
J'ai voulu me défendre alors j'ai levé la voix en lui disant "c'est bon, j'ai bossé dur aujourd'hui, j'ai quand même le droit de..."
"bossé de quoi ! discuté avec tes collègues, oui ! vas-y ferme ta gueule arrête de faire ton hystérique on dirait mon ex. J'ai le chic pour me foutre avec des tarées malades hystériques".
Il m'a empoigné et moi j'avais pas envie qu'il me bouge comme une marionnette (je suis petite, c'est un géant à côté de moi, marre d'être balottée dans tous les sens au sens propore du terme. Quand il fait ça, j'ai l'impression d'être un objet qu'il balade comme il veut et je déteste cette sensation. Lui, il trouve ça amusant). Je me suis fermement dégagée. Pour lui, je l'ai frappé et il me fait la gueule depuis (ne me parle pas, me dis "laisse, je vais faire, j'ai pas besoin de ta gueule", m'ignore).
Donc je suis perdue. Est-ce que je l'ai vraiment frappé ? (mes bras ressemblent à des ailes de poulet, j'ai pas de force pour sortir la roue de secours de mon coffre alors faire mal à un mec d'1m95 qui pèse 115 kilos, j'ai un doute ...) Est-ce que je suis folle au point de ne pas me souvenir avoir donné des coups ou est-ce que c'est lui qui a éxagéré l'action ?

J'ai certe, mes problèmes à ne pas savoir si je suis borderline bipo, évitante, hystrionique, ... j'en sais rien. A côté de ça, quand tout va bien, il me dit que je suis une bonne mère, que j'ai réussi à lui faire oublier son ex, qu'il m'aime, qu'il "préfère une fille banale qui cuisine bien à une bimbo parce qu'il en a marre des putes" ("mai c'est pas si grave, le sex, ça me dit plus rien, j'ai baisé tellement de belles femmes que j'ai fait mon quota")

Quand je pense à le quitter, je culpabilise parce qu'il dit toujours que c'est de ma faute si i est dans cette situation (sans emploi, sans argent) parce qu'au début, quand on s'est mis ensemble, je lui avait dit que ça ne me dérangeais pas qu'il ne bosse pas (vu que moi j'ai un boulot stable). Et il me dis que je ne suis qu'une égoïste pourrie gâtée alors que je paye tout (loyer pas à mon nom, factures, cadeaux pour ses enfants, bières, courses, etc ...).

C'est idiot, mais quand il me traite d'égoïste, au lieu de lui dire d'aller se faire voir, mon cerveau cherche toujours à s'excuser de mon existance et je fais en sorte de lui prouver le contraire (je lui fais un massage, un cadeau, et je redouble d'effort pour qu'il ne dise plus ça, mais il le redira à la prochaine dispute ou juste pour rigoler: "ah oui c'est vrai pardon, j'avais oublié que madame est égoïste et plus sucrée que les autres".

Je me déteste, je ne sais pas quoi faire. J'en ai marre de culpabiliser, de me détester. Mon ex me tapait et me disais que les médecins auraient jamais du me laisser vivre à ma naissance, c'était pas mieux. C'est moi le problème ? Comment changer qui je suis ? Je suis déchirée entre être merveilleuse pour lui, géniale pour ma famille et mère super pour mes enfants.
Et mon moi profond ? Il a juste envie de dire "allez tous vous faire foutre, je veux dormir et ne jamais me réveiller svp".

Ma psy me demande si ce n'est pas trop dure d'être une martyre. Elle a peut-être raison de se moquer de moi mais je vous assure que je ne sais pas quoi faire. Je me sens seule. Je me sens détestée par tout le monde, pas intéressante, invisible.
J'ai peur de le quitter et de réaliser ensuite que c'est moi qui demandait trop (même si je ne pense pas être trop exigeante en voulant qu'il arrête de m'insulter ...). C'est peut-être normal, tout ça finalement. Peut-être que les autres filles (les "normales") trouvent ça marrant que leur chéri les appalle "gros cul". Ce peut-être un surnom original et humouristique. Peut-être que je suis comme il dit "une grosse coincée du cul qui ne sait pas rire".

Je sais pas, je sais plus. Ma meilleure amie me dit que c'est un PN, mes collègues me disent que c'est du harcèlement moral (mais ils aiment bien mes crises de boulimie du coup, parce que mes placards au bureau sont remplis de chocolats, gâteaux, bonbons, etc ... je n'ose pas manger un gateau devant mon chéri, parce que je connais les moqueries quand je mange devant lui. Du coup, je mange comme une goinfre au travail et si j'ai vraiment trop mangé, je me fais vomir avant de rentrer à la maison.) Le chocolat, c'est devenu ma nicotine.

Dslée, j'ai bcp écrit. Pas grand monde à qui je peux parler. ça me manque de ne plus avoir d'amis ...

[louloutenc]

J'ai oublié de noter que j'ai 30 ans et lui 10 de plus et que je n'ai pas tjs été comme ça:

AVANT
J'avais des animaux, un compte Facebook et j'avais réussi à me refaire des amies après la séparation avec mon ex.
Je sortais toujours maquillée, en jupe en robe en jogging j'm'en fichais.
Je bloguais, j'allais marcher, camper, etc ...

AUJOURD'HUI
Je me maquille pour lui le soir et je me démaquille pour sortir (travail, courses maison), parce que "les filles qui font les belles ne cherchent qu'à se faire sauter" pour lui. Donc hors de la maison, c'est pantalon t-shirt baskets. Je n'ai aucune paire de chaussures à talons, mais de toute façons, on ne sort pas (ni boire un verre, ni ciné, ni boites, ni bar, ni rien, nada. Depuis 3 ans. Je connais mon emploi du temps par coeur, c'est toujours le même. Pas le droit d'aller marcher, ni d'aller voir les copines "c'est nouveau ça ! t'as des copines maintenant !". Et tout ça, ni pour moi, ni pour lui (il ne veut plus sortir, ne veut plus voir ses amis, ni aller au bar, même si je lui dis d'y aller sans moi).

Le taff, la maison, le ménage ... y a que la semaine des enfants où je profite de sortir au parc, au golf, faire du vélo, etc ... en précisant où je suis, qui j'ai vu, quand je rentre, etc ...

Plus j'avance et plus je me dis que je suis nulle: c'est quand même pas la mort de pas faire sa belle/pouf en public et d'être en tête à tête à la maison 1/2 semaines... Il a peut-être raison: je suis égocentrique et égoïste alors que je suis pas plus sucrée que les autres.

Qu'est-ce qu'une personne normale ferait à ma place ? J'ai tellement peur de faire souffrir que je suis paralysée. Je ne suis peut-être qu'une chialeuse qui n'a qu'à se donner un coup de pied au cul. Mais actuellement, la seule sortie facile que je vois, c'est un accident de voiture ... (je sais, j'ai un humour de merde, mal placé et gênant, on me le fait comprendre souvent).
J'ai une peur panique des conflits. Je n'ai pas forcément peur du rejet, j'ai peur des moqueries (mais je ne sais pas pourquoi, c'est illogique).

Je parle beaucoup et je pars dans tous les sens ... Donc même si j'avais quelqu'un à qui parler, il ou elle ne resterait pas longtemps. Et les relations sociales me semblent aujourd'hui impossibles: j'me sens nulle, égocentrique, faible, je trouve que je fais pitié, je culpabilise, je m'ennuis et partout où je vais, j'ai l'impression de déranger (même si je sais que ce sentiment n'est qu'une simple défaillance cognitive).

Dire que ça va bien est une chose. Ressentir qu'effectivement, ça va bien, c'est autre chose ...

[louloutenc]

je viens de le quitter. Je commence ma reconstruction

[Evaneesan]

Je suis contente de lire que tu l'a quitter. Cet homme ne te méritais pas. J'espère que ta reconstruction ce passe bien belle vie à toi et tes enfants

[Femme78]

Bonjour,

Dure comme histoire.

Cela fait des mois que vous l'avez quitté.

Mes questions actuelles sont:
A-t-il essayé de vous contacter à nouveau?
Si oui, avez-vous réussi à résister?

J'espère pour vous que vous avez réussis à le garder loin de vous.