Mon mari a t-il une vraie pathologie ?

[Labeille]

Bonjour,
Ce n’est pas simple pour moi de demander de l’aide, car ce sont 25 ans de vie commune que je commence à remettre en question.

Mon mari souffre d’un complexe d’infériorité, il a sans cesse besoin d’être rassuré quant à ses qualités. Mais dernièrement ça s’est amplifié.

Il a toujours eu des défauts difficiles à supporter : jamais à l’heure quand il s’agit de moi, par contre super ponctuel pour ses potes, son boulot ou les autres membres de la famille. Par exemple, quand j’avais un rdv médical et qu’il souhaitait m’accompagner, à chaque fois il arrivait en retard, au mieux sur le fil du rasoir. Et la fois suivant, quand je lui faisait remarquer, en lui disant que j’allais y aller seule, il me disait excuse moi d’avoir un travail...

Il monopolise la scène , quand on parle d’un sujet et qu’il ne l’intéresse pas, il en change comme ça, pour’parler De lui. Il aime parler de lui, son boulot, ce qu’il a fait et ce qu’il se vante d’avoir fait en extrapolant...

Il a des rapports de force à la maison comme au boulot ou même en amitié ou en famille. Quand on n’adhère pas à son idée ou à ce qui, a décidé de faire, ça barde et ensuite il ne parle plus pendant des jours, se posant en victime (on fait jamais comme je veux, on dit jamais ce que je veux entendre...)

Notre dernière grosse dispute était le week end passé. Je confiais à ma fille aînée que j’en avais marre que tout soit toujours de ma faute (il venait de me faire des reproches complètement infondés), j’étais dans ma chambre avec ma tablette , mais les messages arrivent aussi sur mon téléphone qui était en bas. Je ne sais pas quelle sens m’a poussée à me méfier, mais je suis descendue, et il était sur mon téléphone qu’il avait déverrouillé et lisait ma discussion avec notre fille... je venais de lui dire que ça faisait 30 ans que j’entendais les mêmes reproches et que ça commençait à me fatiguer. lui a lu cela à sa manière, comme d’habitude, et a conclu que je pleurais que ça faisait trente ans qu’il me faisait souffrir ! Et il a hurlé que je l’avais humilié en insistant sur ce mot avec un tel mépris ..... j’ai tenté de lui dire que je n’avais jamais dis ça, et que c’est à notre fille que je parlais, pas à une copine ou un inconnu, mais s’en est suivi un flot d’accusations et de reproches complètement démentiels : j’ai poussé le médecin et le rhumato à me diagnostiquer une fibromylagie, et c’est même moi qui ai dit au médecin ce qu’il me fallait comme traitement après avoir recherché sur internet ! En avril, il a fait un infarctus, il m’a reproché d’en être à l’origine ! Il m’a reproché de l’avoir obligé à déménagé l’Anne dernière parce que j’en avait marre de l’ancien logement alors que c’est lui qui a trouvé le nouveau ! En bref c’est de la mauvaise fois et des mensonges sans vergogne constamment. Il m’a aussi dit « tu t’es plainte à qui d’autre qu’à ta fille ? » sa crainte étant que je le décrive à l’extérieur comme il est réellement et pas comme l’image qu’il donne de lui.

Après son infarctus, son comportement avait changé et j’y ai cru.. malheureusement c’est reparti de plus belle... il ne supporte pas que j’ai mal qq part ( je suis donc fibromyalgique, c’est assez compliqué de n’avoir mal nulle part du coup), aussitôt, lui aussi a mal qq part. Il refuse les conseils, et n’admet aucune critique.

Enfin , il n’éprouve ni compassion, ni empathie. Si je pleure parce que je ne vais pas bien ( je suis dépressive et j’ai des phases de hauts et de bas), il s’en fout royalement, jamais il ne cherche à me soutenir. Quand je fais un bilan du passé, je me souviens que même lors de mes deux fausses couches, il n’avait pas eu de mots réconfortants pour moi. Il n’en a pas non plus pour nos enfants ou les proches. Par contre il a toujours le mot pour plaindre un collègue ou un copain...un jour, quand j’étais sous antidépresseurs et en psychothérapie, il m’a sorti « tiens j’ai une collègue, pire que toi, elle prend tel médicament tu te rends compte ? » je lui ai sorti ma boîte d’AD et lui ai dit : oui, les mêmes que moi, ce sont des antidépresseurs... il n’avait même pas réalisé mon état


Il y a dix ans, j’ai lâché famille, travail et amis ainsi que notre maison pour le soutenir dans son envie d’évoluer, quand il a été muté . Je me suis retrouvée isolée, dans une maison que je n’aimais pas, sans personne a voir au fond de la campagne. J’ai réussi à surmonter ça malgré ses longues absence , on a déménagé plusieurs fois et il a changé de travail trois fois depuis.
Le soucis c’est qu’aujourd’hui, je ne sais plus si quelque chose peut être faite pour changer tout ça, pour qu’il accepte le dialogue, et parle franchement.

J’ai lu pas mal de choses sur internet, mais je ne sais à quoi me fier... j’aimerais des conseils pour ouvrir le dialogue et lui dire ce que j’ai sur le cœur, mais il est totalement fermé . Comment je peux m’y prendre, avez vous des conseils ?

Merci par avance, et désolée pour le roman...

[Dubreuil]

L'important n'est pas de savoir si votre mari a une pathologie, mais surtout de vous demander si vous souhaitez continuer votre vie avec lui... C'est vous qui savez.
Nous ne rencontrons pas nos " amours " par hasard, et ils sont là pour nous faire évoluer.
Tout dépend jusqu'où on est prêt à aller pour se rendre compte qu'une relation nous détruit. Tout repose sur le leurre de penser qu'elle ne doit pas se terminer parce qu'on s'y est trop investi.
Mais l'amour n'est pas fait de larmes et de " sacrifices " de concessions masochistes ou d'irrespect envers soi-même, si c'est le cas c'est que vous vous êtes peut-être trompé de nom.
L'amour c'est une égalité, un partage, des élans, la confiance, la complicité, c'est se sentir libre et heureux... et si dans votre relation actuelle vous ne trouvez pas un écho à l'un de ces 7 mots, dites-vous que vous perdez du temps et de l'amour pour quelqu'un d'autre qui vous attend ailleurs.
Nulle personne au monde ne mérite que l'on gâche sa vie pour elle.