Atilia a écrit : ↑17 août 2023, 17:23 c'est étonnant ce terme de "chronique de médiocrité ordinaire", je ne le voyais pas comme ça et c'est sûrement ce qui se dégage de moi. Je n'ai jamais eut envie d'être extraordinaire, jamais eut de grandes ambitions jamais eut envie de me dépasser ou de sortir du lot. J'ai toujours eut envie de me fondre dans la masse, d'être accepté, que l'on ne me remarque pas. Et toujours eut l'impression que la masse ne voulait pas de moi, que j'étais le mouton noir du troupeau pas aimé, pas accepté. Essayant de bêler à l'unisson mais bêlant faux.
Non non non!! Je parlais de votre ex-mari, pas de votre vie!
« Mon fils va quitter la maison en décembre, mon rôle de maman qui m'occupe depuis un quart de siècle ne me définira plus c'est très bien comme ça, je suppose mais je vais me retrouver seule avec moi même, seule en tant que femme dans un couple. »
—> Oui, « ça peut être bien », comme ça peut faire peur. D’où le besoin de ce bilan peut-être, et l’intérêt que les questions portent davantage sur vous, votre désir et votre réalisation laissés en friche, voire carrément malmenés par vous.
« J’essaye de retrouver la jeune fille qui était en moi, de comprendre ma trajectoire. »
—> La jeune fille qui était, avant d’être mère, sans enfant à charge, comme ce sera bientôt à nouveau le cas. Sans « excuse » ai-je envie de dire, mais sans méchanceté aucune.
« J’aimerais tellement tourner la page mais mes deux enfants continuent à m'ancrer dans le passé et ils ont besoin de réponses. »
—> Croyez-moi, vos enfants n’ont pas besoin de vos réponses concernant leur père. Ne vous empressez pas de leur apporter des réponses et de vous exprimer à la place de ce père qu’ils oseront peut-être interroger un jour. Vos enfants ont encore une histoire à vivre avec lui. Si vous faites preuve de maladresse dans vos propos, vous allez les pousser à rompre un lien qu’ils pourraient regretter (ne serait-ce que pour la possibilité de régler leurs comptes à leur manière) et vous récolterez les reproches.
« Cette année je me suis battue pour changer de poste et j'ai réussi je fait quelque chose de plus épanouissant avec plus d'autonomie et mon cerveau se remet petit à petit en marche. Et en même temps travailler avec de petits enfants est profondément ce que je voulais faire et je ne saurais pas vraiment faire autre chose. Je n'ai pas envie de faire autre chose. »
—> Et de cela vos enfant ont besoin, d’une mère qui se bat pour sa vie, qui incarne la force. Une mère qui se porte bien, soigne ses blessures et pour laquelle ils ne doivent pas s’inquiéter.
Et surtout, surtout, vous avez besoin de cela pour vous, pour avancer.
« J’empêche ma mère d'entrer dans ma chambre, je veux que la dispute cesse et qu'elle me lâche, elle continue, elle ne lâche jamais avant ma capitulation totale. »
—> Car l’inverse reviendrait à leur enseigner la « capitulation totale » en famille. Ce que vous avez connu jeune fille et perpétué plus tard dans votre couple.
« trop de portes, ma vie est pleine de portes qui ne s'ouvrent pas pour vous aider et ne se ferment pas pour vous protéger. »
—> Une porte fermée peut vous emprisonner sur un danger. Une porte ouverte peut vous y exposer. Ce qui compte, c’est de quel côté de la porte vous allez vous tenir, vous.