Pervers ?

[Atilia]

Bonjour,
J'ai vécu 20 ans une relation non épanouissante, j'ai divorcé il y a presque 13 ans et je me reconstruit petit à petit, je vis depuis quelques années avec un homme formidable qui tous les jours me fait prendre conscience à quel point ma relation passée était toxique. Lors de l'une de mes dernières tentatives de médiation pour sauver mon couple, la psy m'a glissée que mon ex était "pervers" et qu'il ne me verrait jamais autrement que comme un objet. Il m'a pourtant encore fallut un peu de temps pour réussir à avoir suffisamment de courage et me barrer. Le divorce a été horriblement conflictuel et je l'ai perdu en toute beauté, je me suis retrouvée sans rien mais ce rien m'a sauvé la vie puisque aujourd'hui je reprend en main ma vie, j'ai rencontré quelqu'un de normal qui m'épaule, me soutien et m'aime, j'ai trouvé un nouveau travail plus épanouissant et mes enfants sont devenus des adultes équilibrés. J'ai été une mère dépressive, anxieuse, éteinte et j'ai encore beaucoup de mal en particulier à être en groupe, dans une foule. Je ne suis plus en contact avec mon ex depuis que mes enfants sont indépendants car nous n'avons plus de raisons de nous contacter. Il ne reste présent que dans le discours des enfants. C'est pour eux que je m'inquiète encore parfois. Ma fille m'a déjà demandé en pleure si elle risquait de devenir comme son père ? Elle me demande souvent si il les aime, se plaint de ses manipulations constantes et de son besoin de régir sa vie. Elle est adulte et je tente de lui dire qu'il ne "changera" pas, qu'elle est parfaitement normalement normale et que si son père a aimé quelqu'un c'est elle à sa façon maladroite, dirigiste et égoïste mais qu'à sa façon à lui il s'intéresse à elle. Je sais à quel point je peux lui faire du mal à elle en lui parlant de son père. Comment lui répondre, l'aider ? comment ne pas faire exploser l'image de son père et en même temps lui apprendre à se protéger. Je ne pense pas qu'il est pervers narcissique mais il est manipulateur, rigide, égocentré et je le crois incapable de vraiment aimé quelqu'un en dehors du "prestige" qu'il peut lui apporter. J'aimerais tellement tourner la page mais mes deux enfants continuent à m'ancrer dans le passé et ils ont besoin de réponses.

[Dubreuil]

Comment lui répondre, l'aider ? comment ne pas faire exploser l'image de son père et en même temps lui apprendre à se protéger. J'aimerais tellement tourner la page mais mes deux enfants continuent à m'ancrer dans le passé et ils ont besoin de réponses.
*** Vous ne pouvez pas aider vos enfants car vous êtes vous-même impactée dans ce drame familial.
Vos enfants et vous-même devriez chacun suivre une thérapie individuelle.

*** Quant à comprendre ce qu'est la perversion narcissique, prenez le temps de lire mon post : URGENT, C'EST LETOURNANT DE MA VIE, vous aurez là plusieurs explications sur cette pathologie et les conduites à tenir.

[Atilia]

Bonjour,
Merci pour votre réponse, au moment de mon divorce j'ai compris qu'entre ma dépression et le comportement de leur père mes enfants auraient besoin d'aide. J'ai donc toqué à différentes portes pour leur permettre d'avoir quelque part un lieu neutre. Ma fille a été suivie plusieurs années par une psychiatre de très grande qualité qui l'a beaucoup soutenue mais qui est partie à la retraite. Elle est encore resté en lien avec elle quelques temps (par mail) mais elle n'a pas accroché avec la remplaçante et a mis fin à la thérapie au bout de quelques séances. Je peux cependant parfaitement dire à ma fille que de recommencer à voir quelqu'un pourrait l'aider et lui expliquer que je ne suis peut être pas le bon interlocuteur pour ses angoisses familiales.
Mon fils a lui aussi rencontré 3 psy dans 2 endroits différents il me dit que c'est juste une perte de temps et qu'il n'a pas de demande particulière. Je ne peux pas y faire grand chose mais à part un énervement de temps en temps il est assez silencieux. Son père l'a jeté à la porte et il a très peu de contact avec lui une ou deux fois par an quand il a envie de voir sa famille paternelle et que son père est aussi présent. Il parle très très peu du passé et encore moins de son père.
Quand à moi j'ai aussi toqué à différentes portes. J'ai fait une TS et j'ai été hospitalisé 1 mois, l'équipe médicale m'a beaucoup aidée, vu une assistante sociale qui m'a permis de débloquer un peu la situation et pris des antidépresseurs pendant deux ans (avec l'aide de mon généraliste) . Comme la psychiatrie en France est sectorisé je n'ai malheureusement pas pu continuer ma thérapie avec cette équipe en qui j'avais confiance, ils mont dirigée vers le CMP de mon secteur où on m'a dit " ha vous avez voulu vous faire remarquer par une TS" je suis partie. Plus tard, je suis allez dans une asso près de chez moi ils ont proposé d'aider mon fils (sans demande) et m'ont renvoyer vers le CMP. Mon généraliste m'a proposé l'aide d'un psychiatre et je ne sais pas comment expliquer cela je l'ai vu une dizaine de fois sur 3/4 mois. Et je me suis entendue papoter, parler, dire toutes sortes de choses qui n'étaient pas le problème de fond, comme si une partie de moi ne voulait pas exprimer ce qui se passait vraiment. j'étais comme derrière un miroir, j'étais là je parlais de ma vie, c'était bien moi, ma vie mais rien de ce qui était important, rien de ce qui faisait mal. Je lui ai dit que je n'arrivais pas à rentrer en thérapie et que financièrement je n'arrivais pas à payer les séances, il m'a dit que sa porte restait ouverte. Depuis je vais mieux mais pas bien. Je ne sais juste pas comment commencer une thérapie, avoir confiance et déballer le truc.


J'ai lu en diagonale les 25 premières pages de "c'est urgent c'est le tournant de ma vie"en m'arrêtant sur tout ce qui parlait de plus ou moins près à la perversion, la perversion narcissique et la manipulation. Je ne reconnais pas mon ex et notre relation dans le tableau de la perversion narcissique pour certains traits oui mais ma tous. Mais j'ai beaucoup aimé ça "Se demander si l'autre est oui ou non pervers narcissique, veut surtout dire qu'il a dépassé NOS limites, et que nous n'avons rien fait pour l'arrêter.
Il est déjà trop tard, pour soi-même.
On est en passe de perdre notre intuition, notre intelligence, le respect de nous-même, et parfois la vie.
Réagir face à un homme qui use de la violence physique ou verbale, ce n'est pas lui chercher des excuses avec une appellation " contrôlée " dans les livres de psychiatrie, c'est PARTIR… et vite, avant que l'habitude soit prise. Celle de la victime et de son bourreau."
Je me suis longtemps demandé si écrire ce qui m'est arrivé pourrait me servir à aller mieux, tout coucher sur le papier, le mettre en dehors de moi et me pardonner d'avoir perdu autant de temps, d'avoir accepter autant et aussi d'avoir mis au monde 2 enfants avec un tel père et en étant si nulle pour les protéger
Je pense que je vais essayer de me trouver un thérapeute et de parler vraiment de ce qui fait mal mais je ne suis pas sûre d'en être capable.

Pour expliquer pourquoi je pense qu'il était manipulateur mais pas PN par exemple il avait des tics et des tocs assez envahissants et ça je n'ai jamais lu qu'un PN avait des TOCS et les personnes atteintes de TOCS ne ressemblent en rien à mon ex. A la fin de mon mariage le réveil sonnait plusieurs fois par nuit pour qu'il pense à mettre le réveil pour qu'il pense à regarder son agenda. Je n'ai pas dormi pendant 6 mois et ma seule façon de m'en sortir a été la TS.

[Atilia]

je vais continuer mes lectures

[Atilia]

Se pardonner ... de ne pas s'être écouter, de ne pas avoir écouté ce signal, ce petit "tilt" à l'intérieur de soi qui nous a fait aller de l'avant quand on savait d'instinct que ce n'était pas bon pour soi ? Pourquoi ? pourquoi y être allé ? pourquoi être resté ? pourquoi s'être engagée ?
" et nous tu nous regrette maman ?" nan ma chérie non jamais ! vous êtes mes plus cadeaux de la vie.
Alors pourquoi le ressasser, si mon chemin devait le croiser pour te voir grandir, pour vous voir grandir et devenir des adultes. Tu es devenue tellement belle, intéressante, intelligente et sur la dernière photo que tu m'as envoyé tu es tellement épanouie. Loin de nous tu as su trouvé ta voie ... Je suis si fière de toi. Te transmettre le meilleur de moi et t'épargner mon pire.
Alors tourne la page et va de l'avant, comme elle ...
J'ai beaucoup oublié, j'oublie beaucoup beaucoup de choses, des noms, des lieux, je ne sais pas si c'est bien ou pas, je ne pourrais peut être pas avancer si je me souvenais de tout. Alors j'oublie à une vitesse prodigieuse. Tu te souviens de ..., tu te souviens quand ... ? on me parle souvent de faits passés dont je ne me souviens absolument pas ... nan en fait je ne me souviens pas de grand chose et quand parfois j'arrive à me rapprocher de mon passée il est recouvert de poussière et un peu flou. Ne pas regardé de trop près, anesthésié la douleur par l'oubli.

J'ai fait un rêve pendant 15 ans, toujours le même, je suis poursuivie par un loup et il va me manger, je cours, je cours et j'arrive devant chez moi, je sonne, je sonne et je le sens derrière moi. Je n'ai plus le temps, je dois choisir là maintenant tout de suite si je veux me donner la mort en sautant ou bien me laisser manger. Je me réveil le coeur battant. J'ai analysé le loup, le suicide, être mangé, se faire dévorer par l'autre et chaque décors de ce crétin de rêve pendant 15 ans. et un jour je me suis réveillée en pleurant "pourquoi personne n'ouvre jamais cette porte?" Ce cauchemar a fini cette nuit là et il n'est plus jamais revenu. Comment ouvrir les portes ? Oublier, se pardonner, ouvrir des portes ... Faire un travail thérapeutique ? tout enterrer bien profond...

Ne pas regretter les trésors de la vie. Avancer sans se retourner, claquer les portes au nez du passé et de la souffrance. Ouvrir des portes vers l'avenir ...

[Dubreuil]

Faire un travail thérapeutique ? tout enterrer bien profond...
*** Continuer ce travail que vous entreprenez avec courage.
Tout dévoiler du plus profond chercher, vous libérer.
Comprendre, accepter, vous pardonner, et respirer enfin, vivre pour vous...

[Atilia]

Des portes:

J'ai 17 ans et je me dispute avec ma mère, je ne sais absolument plus la raison de notre dispute et les mots que nous avons échangés, je ne me souviens que de la scène, de ses yeux verts qui me lancent des regards plein de rage et de colère, de la chambre. Ma chambre a deux portes, une qui donne sur le couloir et une autre sur le salon, plus la porte-fenêtre qui donne sur le balcon. C'est une pièce claire et agréable avec une forme un peu bizarre. Je suis dans l'encadrure de la porte qui donne sur le couloir et j'empêche ma mère d'entrer dans ma chambre, je veux que la dispute cesse et qu'elle me lâche, elle continue, elle ne lâche jamais avant ma capitulation totale. Je fini par claquer la porte devant son nez. Elle revient à la charge par la seconde porte. Je craque, je pleure, laisse moi tranquille. Devant mes pleurs elle estime qu'elle a eut ce qu'elle voulait et se retire. Je ferme la seconde porte et m'effondre sur mon lit, je la vois alors à la fenêtre du balcon qui me nargue: trop de portes, ma vie est pleine de portes qui ne s'ouvrent pas pour vous aider et ne se ferment pas pour vous protéger.

L'ascenseur:
la porte de l'ascenseur se ferme doucement, j'appuie sur le bouton, quelqu'un est entrée en même temps que moi, je le sent dans mon dos et je fait un pas de côté pour lui permettre de choisir son étage, je ne me suis pas encore retournée pour dire bonjour quand je sens une main plaquée sur mes fesses, le geste est instinctif je me retourne la main levée et elle frôle la joue du "collègue" du 3 ème. Je l'ai raté de très peu et il est blanc de peur. Je le dépasse d'une bonne tête. Il ne m'emmerdera plus jamais mais ma petite collègue de bureau il l'a harcèle depuis des mois. Je lui raconte la scène de l'ascendeur, elle rougit, semble dans tous ses états et elle nous raconte ce qu'il lui fait subir depuis des semaines, les mains au cul, les sourires, les phrases ... Mon collègue de bureau va le trouver et le menace de lui casser la gueule si il touche encore à l'une d'entre nous. Il continuera à faire subir son machisme à tous les étages mais pas à mon bureau entre ma main qui l'a frôlé de très peu et les menaces il se tient à carreau. Parfois j'ai été forte et je ne me suis pas écrasée.

Coup de foudre:
Je suis à une fête chez ma meilleure amie, je suis parmi les première pour aider au préparatif, je vais rarement à des fêtes, je ne suis pas très à l'aise en groupe mais je suis heureuse d'être à celle là. Les invités arrivent les uns après les autres : ça papote, ça s'installe, la musique, les boissons, les petits fours. Je suis bien là. La sonnette à nouveau, tu peux aller ouvrir ? J'ouvre et tombe sur 3 inconnus, 2 garçons et une fille mais je n'en vois qu'un : LUI. Très grand, très blond, très chevelu. Et j'apprends en 1/4 de seconde que le coup de foudre existe bel et bien. Je ressemble au loup de tex avry la mâchoire déboitée d'extase je me plonge dans son regard. Je suis amoureuse, raide dingue de quelqu'un à qui je n'ai pas encore parlé.
Nous faisons connaissance, nous parlons, dansons et nous embrassons, je viens de commencer une belle histoire d'amour. Ma première et grande histoire d'amour.
Nous nous aimons, nous installons ensemble. Je l'aime tellement, c'est tellement livresque. Et puis le principe de réalité nous arrive en pleine face. Nous nous aimons certes mais n'avons pas du tout les mêmes aspirations, les mêmes rêves, les mêmes désirs. Nous sommes assez jeune pour croire que l'amour suffira, trop jeune peut être pour savoir qu'un amour de cette qualité là ne se vie qu'une fois. Nous nous déchirons.
Chacun repart de son côté blessé et essayant de trouver une solution, nous laissons un peu de distance pour nous permettre de reprendre pied.
Le chien:
Ses parents nous ont laissé leur maison le temps de leurs vacances pour nous permettre d'avoir un toit et de nous retrouver. En échange nous nous occupons de l'énorme chien et arrosons les plantes. Cela ne nous permets pas d'avancer et d'aller de l'avant mais nous nous retrouvons et je suis
parfaitement heureuse quelques jours. Et puis le drame, je suis seule à la maison et un voisin sonne. Le chien gronde, aboie, s'énerve et son maitre n'est pas là. J'entrouvre la fenêtre au voisin lui dit que je ne peux pas lui ouvrir la porte à cause du chien. Lui demande ce qu'il veut ? Des allumettes ? je luis glisse un briquet referme la fenêtre et reste dans la cuisine. Le chien continue de gronder un bon moment. J'attends je ne suis pas pressée. Pas mal de temps après, tout est calme, très calme, dans la maison. Je sors de la cuisine, le chien dort. Je me dirige vers les escalier et là il me saute dessus, il vise la gorge, ses deux pattes sont posés sur ma poitrine, debout il est plus grand que moi et je ne suis pas petite. Il semble enragé, écumant de bave, il va me tuer. Je lui assène un coup, je ne sais même plus comment et je cours dans les escalier, m'enferme dans la salle de bain. Le sang coule dans la baignoire, rouge. j'enlève mon tshirt et je regarde ma poitrine, des griffures et plus tard de gros bleus. Je regarde ma gorge, rien ... Je suis effondrée, à moitié habillée dans la baignoire. Je hoquette ... La voiture reviens mon ami rentre. De la fenêtre je lui crie que le chien m'a attaqué. Il rentre, enferme le chien dans le jardin, me rejoint, me regarde effondrée, à moitié nue et me dit "merde à cause de toi on va devoir l'euthanasier" J'en reste comme deux rond de flanc. Quoi ? Nos chemins se sont séparés là moi dans la baignoire et lui devant moi. Notre histoire a mis encore quelques mois à se dissoudre mais dans cette salle de bain le destin de notre amour était scellé. On s'est séparé sans parole, sans dispute, sans explication dans une longue agonie d'un amour trop beau pour être vrai. Il est parti mon coeur en bandoulière, il l'a emporté avec lui et quand j'ai rencontré l'Autre je n'avais plus de coeur, plus d'amour à donner.

On parle parfois de la lune de miel des pervers, dans mon histoire il n'y en a pas eut. Chat échaudé craint l'eau froide. Je l'ai rencontré, on a parlé, il était pas mal, assez beau, très différent aussi brun que l'autre était blond. Aussi du sud que l'autre était du nord et nous avions, me semblait il a ce moment là, les mêmes rêves, les mêmes désirs et les mêmes aspirations. Physiquement ça matchait, intellectuellement aussi, je n'y suis pas allé avec allégresse, je n'étais pas raide dingue amoureuse mais je croyais naïvement que cette tiédeur des sentiments me protégerait. Je l'aimais assez pour construire pas trop pour ne pas souffrir. Ca commençait déjà mal.

[Atilia]

je n'avais jamais fait le rapprochement entre le loup de mon rêve et le chien de la réalité ... trop bizarre est ce ça la réponse ? aucune idée ...

J'essaye de me souvenir de mes débuts avec mon ex mais je n'y arrive pas. Bon y a les trucs évidents comme à notre premier rendez vous il est venu avec une voiture rouge pompier flambant neuve qui ne lui appartenait pas mais s'était fait prêté ... Mais de quoi avons nous parlé ? qu'est ce qui m'a attiré chez lui ? Il parlait bien sans doute ... il parle bien, il a une certaine classe naturel ok, on avait les mêmes idées politiques et notre première conversation était politique ça je m'en souviens bien mais après ? De quoi avons nous parlé ? Je me souviens de la première fois que je suis allée chez lui ... J'ai eut un choc : c'était triste avec une déco étrange pour un homme (une poupée avec une robe à froufrou, des fleurs en plastiques ... des trucs comme ça), je me souviens de son premier mensonge, il a menti avec un aplomb incroyable pour une toute toute petite chose sans conséquence et une fois la main pris dans le sac m'a balancé " je ne voulais pas que tu m'emmerdes avec ça et tu vois tu le fais". Mais qu'est ce qui m'a attirée. Est ce que je voulais me punir ou quoi ? Pourquoi lui ?
Il était plus âgé que moi et je pense que ça me rassurait un homme/un vrai/pas un gamin/quelqu'un qui savait où il allait enfin ça c'est que je reconstruit maintenant je n'arrive plus à me reconnecter avec cette toute jeune femme que j'ai été.
Que voulait- elle ? Pourquoi a t'elle méprisé à ce point tous les signaux reçus ?
En feuilletant les albums de photos on voit son visage à lui se durcir et cet espèce de rictus qu'il avait constamment à la fin dévoilant une dentition absolument parfaite d'une blancheur de pub ... Ce ne sont pas ses dents incroyables qui m'ont attirées mais quoi?
Il n'y a qu'un moment de notre vie qui tranche sur le reste ce sont les premiers mois de ma fille. J'ai des séries de photos en noir et blanc où ils sont ensemble, elle est minuscule et lui est magnifique, tendre, le visage apaisé, il semble heureux, normale, il se dégage quelque chose de très doux de ses photos, un ilot où nous avons été une famille heureuse. Moi derrière l'objectif et capturant ces moments où lui est tranquille et à sa juste place.
Et je sais aussi qu'aussi bizarre et inquiétant il n'a pas toujours été aussi fou. C'est la rentrée en CP de ma fille qui nous a fait basculé dans la violence, la folie et le grand n'importe quoi. Au début il a fait/dit/provoqué des tas de choses qui auraient du me mettre la puce à l'oreille mais c'était vivable et je devais y trouver mon compte d'une manière ou d'une autre. Il mentait pour des trucs débiles, était plutôt radin, avait une logique à lui ... Mais pas au point d'après ...
c'était là comme des courant sous la surface.
L'entrée au CP à été un déclencheur subitement il s'est investi de l'idée qu'il voulait être un "bon parent", que ses enfants devaient devenir "des bons élèves" et que son rôle étaient des les "fabriquer" à son image. Il est toujours persuadé qu'un enfant se forge, qu'il est malléable et que le rôle des adultes est de le mouler à sa convenance. (le hic c'est qu'il est enseignant et qu'il y croit vraiment et que je travail dans la petite enfance). Nous nous sommes battus à coup de théories éducatives et j'ai fini par le mépriser totalement. Les enfants devaient travailler tant d'heures par jour, de tel à tel heure sans aucune souplesse et y compris pendant les vacances. Moi j'étais maman poule et j'ai fait barrière et barrage autant que j'ai pu. Ma fille a accepté le rôle comme une actrice, je fais devant lui ce qu'il faut pour avoir la paix, et derrière lui je vie ma vie. Mon fils s'est rebellé et a joué la partition inverse "tu veux que je sois bon élève et je serais cancre pour te faire chier". Mon ex a donc décidé que notre fille était SA fille et notre garçon MON fils. Et il a commencé a frappé son fils beaucoup, souvent, violement. Et j'ai cherché comment nous sortir moi et les enfants de cette violence ... et je n'ai pas réussi en tout cas pas rapidement ... Bon je pleure, je reviens plus tard

[Atilia]

Tricher / gagner/ perdre

Mon petit frère était le plus grand tricheur de la planète, il adorait gagner et détestait perdre. Les dés changeaient de face, les cartes de place, il comptait en sa faveur ... Et ne se rendait même pas compte que nous l'aidions à tricher pour qu'il gagne. Ma mère a toujours été étonnée que je perde avec autant de flegme. Perdre ne m'a jamais dérangé, gagné jamais été mon but. L'important c'est de participer, l'important c'est de jouer, l'important c'est d'être une famille autour de la table, l'important c'est la rose (ha non la je m'égare)

Perdre ses affaires
Je suis en panique totale quand je perds mes affaires, (ma mère me décrit comme quelqu'un de trop paresseux pour être vraiment désordonnée). Je sais où sont mes affaires, pas maniaque, un peu bordélique, je ne repasse pas, mais mes Tshirt sont ensemble, mes pantalons itou. J'ai une pile "papiers importants" que je fini par trier tous les 3 ou 6 mois. Tu n'aurais pas vu ... et je panique, le coeur bat la chamade, je cherche, je suis un mini cyclone, je déplace tout, au bord des larmes pour trouver ce que je cherche : à sa place. Mon ami ne comprenait pas cette panique totale ... cet effondrement quand je perds un objet. Il a appris à ne pas ne pas déplacer ce qui se trouve sur mon bureau, mon seul espace vraiment personnel dans mon mini appartement. L'autre jour je me suis mise en colère car il avait rangé mes slips dans le tiroir du haut et mes sous tifs dans ceux du bas. Le pauvre ! Ne range pas mes affaires s'il te plait, laisse moi le faire. Laisse mes affaires être à leur place, ça me rassure ...
Mais pourquoi cette panique, ça je sais ...
Mon ex a toujours jeté toutes mes affaires, procédant par déplacement, tout objet non réclamé dans les 3 jours était un objet inutile. Il disait que j'entassais trop, que j'avais trop de trucs qui ne servaient à rien.
Un jour j'ai pris un petit chemin que je ne prenais jamais et au milieu de la rue je vois un porte bébé qui ressemble au notre, je m'approche et regarde de plus près, c'est bien lui il a encore l'accroche doudou que j'avais confectionné. Pourquoi mon ex est venu si loin pour jeter ce porte bébé ? Et puis effondrement, à côté ce petit meuble que je connais si bien. Le seul objet que mon père a fabriqué pour moi ... Non pas qu'il ne m'aime pas mais travailler de ses mains ce n'est pas trop son truc, lui c'est son cerveau qui fonctionne a plein régime. Ce petit lit de poupée il l'a fabriqué pour moi, ma mère avait fabriqué des petites couvertures/draps et oreillers ... Je me revois encore le découvrir cette nuit de Noel ... Savoir que papa a fait ça pour moi ... Je ramasse le petit meuble dans la rue, le ramène chez ma mère "tu veux bien le garder pour moi ?" et retourne chez moi. Dispute ! "mais je savais bien que tu m'emmerderais avec ça, il est nul ce meuble, il ne sert à rien et toi tu n'aurais jamais voulu le jeter, tu gardes tout". Ce petit meuble j'ai réussi à le sauver du naufrage ...

Il a tué mon chat.

Après mon divorce j'ai réclamé mes affaires, il m'a dit "j'ai tout mis dans la cave de ta mère", stupéfaction "elle t'a donné les clefs ?" (non en fait il est entrée par effraction, a cassé le cadenas, mis un autre dont il me tends la clef (ce type est fou).
Je vais avec une amie dans la cave de ma mère et trouve quelques sacs poubelles et des cartons avec mes livres. Dans les sacs mes vêtements, ce qui se trouvait sur mon bureau, pêle mêle et c'est tout, ha si 2/3 affaires de toilettes et mes bijoux fantaisies. Tout ce qui reste de ma vie d'avant tient dans ces sacs. Je n'ai jamais pu récupérer rien d'autres. Ni les objets que m'a confectioner ma mère, ni les souvenirs auquel je tient. Rien. J'ai obtenu les albums photos.

[Atilia]

perdre son affaire:
un jour les enfants rentrent à la maison très perturbés, à , peine la porte fermée il s'effondre ensemble et pleurent. "qu'est ce qui a ? qu'est ce qui se passe ?" "En pleurs ils me racontent qu'ils ont entendu leur père au téléphone avec son meilleur ami il racontait comment il avait roulé la juge et obtenu le divorce à son avantage. "j'ai menti, elle a perdu, je l'ai eut, je me suis vengé" et eux en pleurant me raconte son rire. Son contentement. " il est méchant" ...
désolée mes petits bout ...