Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Minijeune, il était évident que vous alliez décompenser aux alentours de l'anniversaire de votre géniteur.
C'était prévisible, redouté et malgré tout attendu par vous-même.
Cet état va progressivement s'estomper, et vos acquis vont revenir peu à peu vous donner de la joie et de l'équilibre.

Mais ce que je ne comprends pas, ce que je ne saisis pas, c'est comment les soins psychologiques sont dispensés dans les hopitaux psys canadiens.
Ou plutôt, comment on peut arrêter un suivi psychologique d'un seul coup alors que l'on sait que pour les patients éprouvés ( traumatisés, martyrisés psychiquement ) par des membres de leur famille, ils ont justement besoin d'un accompagnement renforcé dans " les dates anniversaire ", récurrentes, c'est à dire, celles liées aux dates symboliques ou les traumatismes se sont produits, et justement aux dates " familiales " établies par l'esprit de famille.
Ne vous découragez pas, le travail que vous avez accompli est immense, et il était nécessaire que " votre soupape de sécurité " explose encore un temps. Ce sera de plus en plus supportable, de moins en moins déstructurant.
A bientôt de vos bonnes nouvelles.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je suis de retour au travail depuis hier.
J'ai beaucoup de choses à faire mais je me sens bien dans un sens. Ça m'occupe l'esprit. Ça va faire une semaine que je suis sortie de mon hospitalisation... j'ai eu besoin de faire des trucs pour m'occuper, pour arrêter de penser à ce que je venais de vivre... j'ai tellement de colère...

Aujourd'hui, j'ai été agacée par les gens. Suite à mon hospitalisation, j'ai pris 4 jours de congé pour essayer de prendre soin de moi et reprendre le dessus. Mais je suis un peu épuisée encore... donc je me sens declenchée à rien. Je suis allée faire des courses, et on dirait que les personnes âgées s'étaient passées le mot pour aller faire leurs amplettes. J'étais agacée par le fait qu'elles ne marchaient pas vite, pas assez vite à mon goût, dans les allées... et elles étaient partout... ça m'énervait... ensuite, je devais trouver un moyen d'aller faire imprimer des trucs pour le travail, pour les jeunes... et je n'ai pas réussi à les faire imprimer... ensuite, je devais aller chercher des certificats cadeaux de restaurant, encore pour mes jeunes... mais la moitié des endroits demandés ne fournissaient pas de carte cadeau... donc finalement, il y a plein de petites choses qui n'ont pas fonctionné comme prévu... et je suis normalement très patiente, mais là, ça ne fonctionnait pas.

J'avais besoin de relaxer et prendre soin de moi. Je crois que la Minifurie à l'intérieur de moi a été réveillée... c'est peut-être juste qu'elle est là... j'aurais envie de crier... tellement de choses... mais je me dis que ça ne vaut pas la peine de perdre mon énergie à un endroit où le monde n'écouteraient même pas...

Au Québec, la psychiatrie est un service de 2e ou 3e ligne. On doit être référé par un service de première ligne pour avoir accès. Ensuite, il y a un concept de sectorisation... qui veut dire qu'on doit recevoir des services près de chez nous, pour favoriser la proximité des services et l'accessibilité. Normalement, on peut aller dans n'importe quelle hôpital pour un problème de santé physique. Pour ce qui est de la santé mentale, si on va à l'urgence, peu importe laquelle, on sera transféré à l'hôpital de notre région ou où on est traité... ils prônent la continuité de services, et justement, qu'une personne ait un suivi au même endroit, pour éviter tout ce que ça peut faire vivre aux patients, mais aux équipes traitantes aussi. Recommencer, en quelque part d'autre, pour rien, c'est non constructif...

Bref, mon hôpital de secteur, quand je suis revenue dans la région après avoir étudié en danse, était l'hopital où j'avais été traitée avant. C'est la même psychiatre qui a repris mon dossier. Dre Picard, chose qui était bien pour moi car le sentiment de confiance était présent, et elle était juste assez bienveillante, et juste assez cadrante! Elle me connaissait, connaissait mes forces mais savait aussi quand j'avais plus besoin d'aide. Quand elle est partie, je gardais mon intervenante de suivi, de l'hôpital, donc je gardais un lien avec la psychiatrie. Mon intervenante avait un accès direct aux psychiatres, si jamais j'avais des besoins...

Sauf que là, les choses se sont passées... mais pour vrai, je sais que mes droits ou ma santé mentale ont été bafoués... je sais que ce qu'il s'est passé, c'était bad... vu que j'avais encore un suivi avec mon éducatrice spécialisée, c'était la bonne chose d'aller à cet hôpital si j'étais en crise suicidaire. Ils ont mon dossier, ils me connaissent. Ce qu'il s'est passé, personne aurait pu le prévoir...

Je me suis sentie comme un sac poubelle... comme un problème duquel on voulait se débarrasser... c'est vraiment fâchant... parce que ce n'est pas logique, ce n'est pas rationnel... et c'est arrivé à un moment oû justement, je venais de denoncer les propos inacceptables... 4 jours plus tôt... puis bang, ils arrivent et m'annoncent qu'ils vont me transférer d'hôpital à cause de mon changement d'adresse. Ils m'ont parlé d'un delai de 6 mois, depuis ma fermeture de dossier avec Dre Picard... et que si je n'avais pas fait de demandes de services en 6 mois, ils avaient les droit de me shipper en quelque part d'autre... mais dans les faits, ça ne faisait pas 6 mois encore... je ne comprenais rien à rien... j'essaie de trouver la justice dans tout ça... et il n'y en a pas...

Tout le monde... en partant des ambulanciers qui m'ont transféré... aux infirmiers, médecins de l'urgence, aux psychiatres que j'ai vus, ne comprennaient rien. Les premières choses qu'on m'a dites, c'est qu'on essaierait de me retransférer là-bas... pour vrai, quand le psychiatre qui a accepté mon transfert m'a dit ça... je me suis écroulée en pleurs, par terre... au moins, les infirmières ont été gentilles. J'avais pu aller prendre une douche, me brosser les dents, me laver les cheveux. Ça faisait 3 jours que j'étais à l'urgence, dans des situations pas faciles... j'avais juste envie de me laver... j'avais juste envie de me sentir en securité... par ne pas me sentir de trop, ou mauvaise...

Ce que j'ai vécu à l'hôpital, c'est une triste répétition de ce que mes parents m'ont fait vivre... un sentiment de rejet, de ne pas être assez bonne... de dénoncer et être du trouble, un trouble dont il faut se débarrasser... j'aurais pu aller dans les medias pour dénoncer la situation et ce que le préposé m'a mentionné... surtout que ça fait référence à des trucs qu'on a vu dans les nouvelles dernièrement...

Est-ce que je suis fautive... est-ce que je l'ai cherché...?
Est-ce que j'ai tellement testé les limites que j'ai provoqué le rejet. Pourquoi est-ce qu'a cet hôpital là, personne ne voulait reprendre mon dossier... parce qu'on ne croit pas en ma détresse... parce que je suis une cause perdue de fille borderline...? Pourtant, on dirait que je ne me vois pas comme une mauvaise personne... et ils savaient, quand ils m'ont transféré, que ça allait me faire mal. Ils se sont même organisés pour que je transfère avec une infirmière. J'ai entendu l'infirmière de liaison dire que je pouvais tout faire... être super imprévisible... j'ai pleuré dans leur face... j'étais incapable de rien dire. Ensuite, ils essayaient de me dire que j'avais le droit et que c'était légitime que j'aille un psychiatre à mon dossier... mais pas là... je ne comprenais rien... comment Dre Bratis a pu me dire ce qu'elle m'a dit... sans avoir de remords... elle qui me connait depuis longtemps... elle avait été ma psychiatre à l'interne en 2014 justement... et souvent psychiatre à l'urgence qui m'a reçu... elles savaient très bien que de me faire ça, ça allait me faire mal... mais ça allait peut-être être bénéfique pour l'hôpital... un gros cas de moins qui pouvait se rendre à l'urgence... une fille qui dénonce les mauvais traitements... mais est-ce que c'est ma faute ou pas... on est en temps de covid, les gens sont épuisés... je comprends... mais je ne crois pas que je méritais ce que j'ai vécu...

Au nouvel hôpital, on m'a traité avec dignité. On m'a dit que ça ne faisait pas de sens ce que j'avais vécu... je crois qu'on a reconnu que c'est l'inverse de ce qur j'avais besoin que j'ai vecu... mais quand le psychiatre m'a avisé qu'il allait reprendre mon dossier... je me suis mise à paniquer... en fait, j'ai eu une réaction abandonnique... je me suis mise à capoter en nommant qu'il allait découvrir quelque chose et qu'il allait me rejeter aussi... et il me disait qu'il ne ferait pas ça... j'ai demandé pourquoi est-ce qu'ils m'avaient rejeté à l'autre hôpital sinon...

Je me suis mise à jouer avec mes doigts. J'étais fébrile... mais c'est vrai... si j'ai vécu une première injustice avec des parents néfastes... et après, avec un hôpital qui me rejette... alors que ça n'aurait pas dû être comme ça... qu'est-ce qui me protégeait de ne pas revivre ça, encore une fois, peu importe où. Comment est-ce que je pouvais avoir confiance... mon nouveau psychiatre m'a dit qu'en effet, je risque d'avoir du mal à faire confiance. Mais pourquoi est-ce qu'il a voulu prendre mon dossier, sans savoir qui j'étais, juste en entendant mon histoire et en mr ramassant à la petite cuillère, à terre...

On m'avait toujours dit que l'hôpital allait toujours être là... puis on m'a prouvé le contraire... c'était une genre de mère institutionnelle... ça m'a fait de la peine... et je n'ai même pas pu faire mon deuil des gens, des lieux... j'ai juste été kick out...
J'ai eu l'impression de devoir gérer une crise, par dessus une crise.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

J'ai eu mon premier rendez-vous officiel avec mon nouveau psychiatre hier. Kathia, mon intervenante de l'autre hôpital, était là aussi pour m'accompagner... parce qu'elle sera dans mon dossier jusqu'à la fin septembre.

Ça s'est bien passé. Pour vrai, j'avais encore pris des notes, pour essayer d'organiser ma pensée. Il y avait des choses que je savais que je devais aborder dans un premier rendez-vous.

Je me suis quand même trouvée bonne.
C'est difficile de savoir qu'est-ce qui est important à dire à quelqu'un qui va t'aider à avoir une bonne santé mentale. Ou du moins, à tenter de garder l'équilibre dans ta vie et dans ton cerveau. Pendant que j'étais à l'hôpital, et que je n'avais rien d'autre à faire, j'ai écrit un peu le récit de ma vie... un looonng récit! J'ai ecrit à la main et je crois que j'avais 20 pages, écrites sur des pages blanches. Chaque moment de ma vie était séparé par des sections colorées. J'avais mes crayons feutres, pointe ultra fine... j'ai ecrit les moments importants des 32 années que j'ai vécues... demain, c'est mon anniversaire. 32 ans! Et je suis présentement en attente d'avoir mon resultat de test de covid, donc en isolement à la maison. J'ai un peu le nez qui coule, et j'ai mal à la gorge... ayant passé une semaine hospitalisée à l'urgence, disons que je ne prends pas les minis symptômes à la légère... je ne sais pas trop si c'est vraiment ça... ou si c'est que je n'ai pas envie de voir du monde... en fait... j'avais un souper chez ma soeur ce soir... et j'avais peur que mes parents s'invitent.

Ma mère a reussi encore une fois a rentrer en contact avec moi, il y a 5 jours, mentionnant qu'elle voulait qu'on aille marcher. Qu'elle s'ennuyait de moi. Et qu'elle savait que je l'avais bloqué de partout, mais que si je recevais ce message, elle voulait que je lui dise au moins si je recevais ses messages... je ne lui ai jamais répondu. Un côté de moi paranoyait en me disant qu'ils allaient debarquer chez moi... ils n'ont pas mon adresse, à moins que ma soeur leur ait donné... mais ils connaissent le lieu de residence a Isa... donc un côté de moi avait peur qu'elle me trahisse, pensant bien faire, en forçant des retrouvailles. Le fait d'être seule, ça l'a quelque chose de sécurisant!! En même temps, demain, j'avais un souper avec Laurence, Jonathan et Valérie. J'ai envie d'aller à ce souper. Je vais savoir bientôt si je somatise, encore... ou si je suis vraiment malade... si jamais mon test est négatif, je crois que je serai en mesure d'aller au souper demain soir. Ça prend normalement 24h d'avoir les resultats. Je me souhaite vraiment que ce soit négatif. Ça serait un beau cadeau de fête!

Tout ça pour revenir à mon récit...
Il a tout lu...!! Pour vrai, quand je lui ai donné, en quelque part, je me disais qu'il était peut-être trop "important" pour prendre le temps de lire 20 pages... le récit de ma vie... mes épreuves..! Il m'a dit qu'il était touché de la confiance que je lui accordait en m'ouvrant sur les raisons pour lesquelles je suis brisée... comment mon anxiété, mon trouble alimentaire... mon TPL... se sont installés dans ma vie... en réponse à quoi.

De mon côté, quand j'ai écrit tout ça, je ne sais pas si c'était parce que je n'avais pas envie de répéter tout ce que j'ai déjà dis après des années de suivi... alors je ne sais pas si c'était pour me débarrasser de tout ce que je pouvais dire pour expliquer pourquoi je me sens comme ça. Ou pourquoi je réagis à des éléments déclencheurs.

Mais là, j'avais la possibilité de reprendre tout du début. À l'hôpital, j'avais eu besoin de mentionner tout ce qui faisait en sorte que je pouvais être une mauvaise patiente... ou toutes les limites qu'n devait me mettre pour ne pas que je devienne un monstre TPL qui teste! Celle qui s'était fait rejetée d'un hôpital et qui avait siii peur de ne pas se faire accepter par le nouvel hôpital. J'étais en réaction contre mon ancien hôpital... je me suis sentie rejetée par un endroit qui était securitaire pour moi. Et malgré de tous les avertissements que j'ai pu lui lancer... il a quand même decidé de rester, de devenir mon medecin... je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas si c'est parce qu'il a eu pitié de moi... ou s'il pensait vraiment qu'il pouvait m'aider. Mais bon, il a pris le temps de lire toute mon histoire... et il faisait référence à des éléments que j'ai vraiment écrit... donc je voyais qu'il avait vraiment tout lu...

Ça m'a vraiment mis en confiance... je sentais qu'il me considérait comme personne... et qu'il n'avait pas une grosse tête de psychiatre. Ça m'a fait du bien!
Son bureau est dans une vieille maison centenaire... il a un foyer, plein de plante et c'est un gigga bureau!! Avec plein de diplômes au mur. Pour vrai, il devait en avoir au moins 7... j'observais, mais je n'ai pas eu le temps de tout regarder. J'avais besoin de voir, de me créer de nouveaux repères...

Je me sentais en contrôle. Moins en détresse.
Ça m'a fait du bien... de nommer les choses. Il m'a demandé comment je me sentais par rapport à tout ce qu'il s'était passé en 2 semaines. Comment je me sentais par rapport à l'autre hôpital. Je lui ai dit que j'avais eu besoin de prendre du recul par rapport à tout ça. Que ça me mettait vraiment en colère. Que je regardais l'éventualité de faire une plainte... mais que pour le moment, je me sentais trop émotive... et que la derbière chose que j'avais besoin, c'est qu'on dise que je suis juste une folle et que ma parole ne vaut rien...

Ensuite, j'ai comme nommé que je faisais des liens entre le fait d'avoir besoin de dénoncer... mais ne jamais svoir si je dénonce la bonne chose. Dans l'histoire de mon ancien hôpital, le préposé qui a dit quelque chose d'inacceptable à mon égard... c'est comme la représentation de mon père... et l'hôpital qui me rejette, c'est comme ma mère, qui a décidé de ne pas me protéger... et de juste me faire sentir comme si c'était legitime que je fasse justement une plainte...mais les gens, dans la vie, veulent juste ce qui est le moins compliqué... non...? Ma mère n'a pas voulu changer sa petite vie, perdre mon père... la vie de famille...mais elle a perdu sa fille dans un sens... mais est-ce que ça la dérange... et est-ce que j'avais envie qu'elle agisse pour ne pas que je parte loin...? Qu'elle me choisisse... et est-ce que j'aurais aimé que ma mère m'appuie dans l'inacceptabilité des gestes de mon père... mais elle est autant perverse que lui... tout comme l'hôpital est autant pervers que le préposé...

Je ne me batterai pas contre des moulins à vent...
Ça ne sert a rien. Je ne veux pas perdre mon temps. Mais en même temps, j'ai besoin de dénoncer.

On dirait, ce qui était vraiment important pour moi à lui communiquer lors du premier rdv... c'était la souffrance que je vivais, malgré ma compréhension de la chose. Comme, quand je decompense, quand je me sens désaxée. Quand je suis hypervigilente, quand je suis interpretative, quand je suis méfiante et pratiquement parano... ou quand je dissocie... quand j'ai des revivescences, des cauchemars... c'est ça qui est le plus souffrant... et c'est de savoir que justement, quand ça arrive, je ne suis comme pas en contrôle de rien... et j'ai peur que la vérité éclatte au grand jour!

Que je suis brisée à l'intérieur même si ça ne paraît pas!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonne nouvelle.
Mon test de la covid est négatif!
Je ne suis pas surprise!
Et je vais pouvoir aller souper chez Valérie, avec Laurence et Jonathan!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Coucou!
J'ai passé une belle soirée.
Laurence m'a fait un super bon tartare de saumon! On a jasé, on a cuisiné! J'ai tripé à defaire des pommes grenades... c'était la première fois que j'ouvrais et que je defaisais ça! J'ai vraiment trippé hahahaha!
Il faisait beau aujourd'hui!
J'avais prévu des trucs pour me faire du bien. J'avais achete des brioches pour mon petit déjeuner... ensuite, j'ai avancé mon casse-tête, j'ai parlé avec ma gang du Nord ce matin. Cath va être ici dans une semaine, avec son conjoint, Florence et Charlie. J'ai tellement hâte des voir! Ils prennent possession de leur maison le 3 mai. Je vais être en vacances à partir du 7 mai. Je vais aller leur donner un petit coup de main avec les petites,dans tout ce brouhaha là.

Ce que je trouve étrange, c'est que j'ai ressenti un petit down, en partant de chez Valérie, avant le couvre-feu de 21h30. Malgré le fait que je me sentais bien par rapport à ma journée, et que mes anniversaires sont de moins en moins souffrants on dirait... peut-être parce qu'ils ont longtemps été organisés par mes parents... et que j'étais tout le temps déçu qu'on m'offre des choses que je n'aimais pas, ou qui me ressemblaient pas... ça et l'idée de grandir, de vieillir d'une année mais de ne pas me sentir là, réellement, dans mon cheminement.

Sinon, en cuisinant avec les filles tantôt, j'ai jasé de Simon. Simon, c'est l'enseignant que j'avais rencontré sur Facebook rencontre il y a 1 mois et demi... après Patrice, Simon était une autre personne avec qui je sentais qur ça cliquait... mais je le trouvais sur les break tout le temps... plus que moi. Et parler avec lui n'avait rien de confrontant, parce que je n'étais jamais capable de vraiment me projeter... je le sentais un peu comme moi. Apeuré par l'engagement, les relations, tout en étant passionné de bien d'autres choses. Je l'ai questionné samedi parce que pour vrai, je sentais que ça s'en allait nulle part. Puis il m'a avoué qu'il me trouvait belle physiquement mais qu'il avait déjà eu une ex, sa première blonde, qui avait été abusé sexuellement enfant... et qu'elle l'avait vraiment blessé, n'étant pas capable de vivre de l'intimité... en fait, elle en vivais, mais elle n'était pas capable de voir qu'il l'aimait... et elle a finit par lui dire que des one night,c'etait vraiment plus facile à vivre qu'une réelle relation de couple... je crois qu'il a pu voir en moi des ressemblances avec cette fille.

Ce qui m'a un peu derangé dans tout ça, c'est qu'il m'a dit qu'il n'aurait jamais de sentiments amoureux pour moi, mais qu'il voudrait me faire l'amour. Il m'a dit que je dégageais de la sensualité et une image de confiance en moi... et que sexuellement parlant, je l'attirais. C'est que... c'est comme pas ça pentoute la réalité... l'intimité et la sexualité sont bien 2 sphères de ma vie où je n'ai pas confiance en moi... ou je dois aller à mon rythme pour ne pas juste capoter et dissocier... on dirait que je n'aimais pas ça de savoir que je dégageais ça... ce n'est pas ce que je voulais... j'aurais aimé être intéressante intellectuellement, plus que d'être vue comme un corps a fourrer... il m'a dit qu'il avait rencontrer une autre fille, qui ne trouvait pas particulièrement belle, mais qui lui avait donné confiance... d'un autre sens, il s'est mis à me nommer que si jamais ça ne fonctionnait pas avec elle, et que je suis partante pour devenir son amie spéciale, avec qui on pourrait juste se faire du bien... qu'il serait partant pour vivre des aventures... mais c'est vraiment à l'opposé de ce que je veux... et il me disait qu'il me ferait l'amour... mais dans ma tête, il faut être en amour pour faire l'amour... sinon, c'est une baise qui veut rien dire... bref! Ça me fait bizarre qu'on voit de quoi de sexuel en moi... alors que je me sens encore comme une gamine... j'ai pas envie d'être désirable... et je le suis sans le vouloir. Et ça fait mal...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

" — Pour moi c'est un péché capital cette promiscuité physique, cette capture par le regard, cette ignominie assassine du toucher ! Etre désiré, c’est un désespoir lourd qui me réveille la nuit, ça me tord de dégoût, avec une impression de mort, comme si j’étais à la disposition de l’autre, son objet, sa chose, une chose asservie à ses fantasmes, à ses maniements, sa lubricité ! Penser que l'autre puisse me désirer, ça me... c'est comme un engloutissement ! C'est comme si j'allais mourir de désespoir à me savoir désirable.
— Vous « savoir désirable », convoité par qui pourrait vous mettre en danger psychique, vous faire mourir d’engloutissement.
— C’est ça, vampirisé ! Et ce mot, désir, me désirer... je cherche toujours d’autres mots. Parler de désir, ça me fait penser à la prospection sexuelle, quand on fait le choix de se servir sexuellement d'une personne comme d’un objet, avec l’intention de la prendre pour table d’existence, la dominer dans une action, la rendre corvéable...
Il frémit de dégoût.
— Ce contenant qui s’ouvre, qui se ferme, ce mouvement des corps rentrant l’un dans l’autre... cette ouverture supposant cet aller-retour entre soi et l’autre, à se nourrir de lui, et le laisser se nourrir de soi, ce mouvement où l’on s’entre-nourrit l’un l’autre en se remuant, en se gesticulant de faim, d'amour, dans le corps d’un autre qui s’en fout, c’est... c'est... "
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Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je suis frustrée...
Parce que j'avais écrit pendant une heure et que j'ai perdu tout ce que j'ai écrit... et que c'est fâchant parce que je crois que c'était important.

J'ai eu un rv hier avec Kathia... et je ne suis rendue compte que je n'avais aucune idée de qui j'étais... elle m'a demandé si je trouvais que la rencontre avec mon nouveau psychiatre s'était bien passée... vendredi dernier. Et j'ai mentionné que oui... mais elle m'a demandé si j'étais vraiment moi... et je me rends compte que j'ai été une des deux facettes de moi... il n'avait pas la TPL en avant de lui... il avait l'intervenante... qui parlait comme une intervenante clinique, super détachée de mes émotions, super en contrôle et dans un contenu que je savais qu'il allait comprendre... comme si je m'étais arrangée pour ne pas qu'il doive me poser aucune question... il avait déjà routes les réponses de ce qui est important à savoir lors d'une première rencontre... mais j'ai voulu le séduire avec cette image de moi, qui se prenait quasi pour une de ses collègues...

En arrière de ça se cache une peur tellement immense qu'il me rejette... alors pourquoi je n'ai pas pu être moi... et pourquoi est-ce que je me sens fâchée contre Kathia et que j'ai l'impression qu'elle a des idées en tête qu'elle ne me communique pas... elle est la dernière personne qui représente mon ancien hôpital... c'est peut-être pour çaque je me méfie... elle représente le camp de l'ennemi... alors j'analyse tout tout croche...

Moi qui pensait être parfaitement rétablie...
Je me sens toute petite... je me sens fragile... et je sens que j'ai fait exactement comme j'ai toujours fait avec mon père...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie
Message par Minijeune » 22 avr. 2021, 19:06
Si vous avez posté ça, sur Françoise Dolto...
Êtes-vous du même avis.
Dans un sens, je serais responsable de l'inceste que j'ai subi?

*** Selon Dolto, il faut comprendre qu'elle anticipe auparavant, qu'une éducation sexuelle " responsable " est donnée aux jeunes enfants, leur apprenant à connaître les dangers de la sexualité adulte.
Elle veut les responsabiliser en refusant qu'ils soient "victimes ".
Ainsi, ils savent, et ils peuvent réagir.
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Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Ce que j'en pense ?
C'est qu'elle nie ainsi l'immaturité psychique du jeune enfant et son incapacité de discernement.
C'est irréaliste, utopiste et dangereux.
Une porte ouverte pour les pédophiles.
Mettre les enfants complices du crime de l'inceste voudrait dire qu'elle même est restée traumatisée de son histoire incestueuse familiale.
( ce qui semble être le cas )
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ok...
Puisque j'avais écrit sur le fait que je tombais en mode séduction pour me faire aimer et qu'on ne m'abandonne pas. En parlant de comment je faisais avec mon père pour avoir son attention.

Et là, je lisais que les enfants étaient responsables...
Puis ça l'a juste renforcé la partie de moi qui pense que je suis responsable... et qui m'en veut... je reproduis des patterns... sans le savoir... comme si j'étais enfant. Mais puisque j'ai peur que les "présences parentales" m'abandonnent comme l'ont fait mes parents... parce que je ne suis juste pas capable de projeter des parents dans toutes les relations où des gens peuvent m'apporter un support ou m'aimer... ben je réagis comme je réagissais... mais ce qui me fait chier, c'est que je ne m'en rends pas compte sur le coup... et quand je m'en aperçois, je capote ma vie... parce que j'aimerais m'en foutre... mais je ne suis pas capable... ça me fait mal...

Mais allô, je me sens comme le centre du monde.
J'ai l'impression que les gens veulent me passer des messages. Mais qu'ils ne me le diront pas en face. Comme des petits messages subliminaux... je me sens fragile en ce moment dans mes interprétations... parce que ça me fait vivre tellement de détresse...

J'ai fait vraiment un drôle de rêve cette nuit.
J'ai rêvé à mes parents, en fait, j'apprenais que mon père avait eu des jumeaux avec une autre blonde... un gars et une fille. Le gars était mort à la naissance, et la fille était décédée à l'âge de 9 ans. Et je ne comprenais pas pourquoi il ne nous en avait jamais parlé. Pourquoi nous aurait-il caché cette vérité là... leur date de naissance, c'etait le jour de la St-Valentin. Et j'essayais de compter pour voir si j'avais pu déjà vivre en même temps que ma demi-soeur, qui s'appelait Gabrielle. On était comme aux olympiques... je devais performer, et on m'invitait à participer à une équipe de football américain féminine... il y avait eu une blessée... plein de sang... j'essayais de savoir qui c'était mais la fille était complètement défigurée et ensanglantée... je n'étais pas capable...
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