Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

En fait, comme pour chacun d'entre nous, ce cerveau vous appartient et se saisit de tout ce qu'il trouve pour imager vos sensations de peurs, ou d'angoisse, en vous rappelant le plus douloureux, le plus glauque.
Et en vous donnant rendez-vous avec "Cruella, vous étiez déjà allée raviver "la cruauté" de votre enfance. (avec ensuite la sensation de danger, mais avec l'homme de la rue). Tout est lié dans notre esprit.
C'est à vous de trouver les liens, bien sûr. Tranquillement, car vous convoquez, retrouvez simplement le passé. Et pour en guérir c'est ainsi que le cerveau procède, répéter pour être sûr que tout est compris et s'estompe.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je me sens quand même fière ces derniers jours.
En fait, j'ai eu peur de moi, de mon cerveau, de ce que j'ai vu... Cruella dans le tapis.

Mais quand j'ai écouté le film... les personnages avaient des visages différents dans mon cerveau que ce qu'ils étaient réellement... ce que je veux dire par là, c'est que la mère que Cruella au départ, je pensais que c'était l'actrice qui jouait dans Virgin River... que j'ai écouté en rafale, l'histoire d'une sage-femme dans un petit village... ensuite, j'ai remarqué que le scénariste avait joué avec les couleurs et les formes... pour qu'on voit souvent des points noirs sur du blanc, comme le dalmatien...

Ça m'a rappelé the Queen's gambit... où ils ont aussi joué avec les patterns carrés noirs et blancs... et Anita, dans le film, est une femme à la peau noire. Une petite différence du film original des 101 dalmatiens (Anita est la propriétaire de Perdita, la dalmatienne). Et j'ai cru que la fille qui jouait Anita était la même qui jouait Jolene dans The Queen's Gambit.

Mais ni l'une, ni l'autre, étaient réellement ces actrices là... elles l'étaient dans ma tête... je faisais des liens... inexistants. Et après, je vois Cruella sur le plancher...?

Ça l'a augmenté l'anxiété...
J'ai eu peur de voir Cruella dans les points du plancher, sur la tapis. Mon cerveau a analysé les points pour voir un visage. C'est intense! Je sentais que j'étais complètement folle. Que j'hallucinais... et j'ai eu peur de perdre la carte complètement... mais je suis restée forte. J'ai su que je devais prendre soin de moi. Et on dirait que j'ai accepté que Cruella ait été là... je n'ai pas donné trop d'importance à tout ça. Ça n'a pas pris toute la place dans mon esprit. Et je suis fière de moi pour ça. J'avais un besoin de réassurance. Ma psychologue m'a fait comprendre que ça arrivait... et que je n'étais pas hallucinée... bref, en fait, je ne sais pas si j'ai halluciné ou pas, mais c'est vrai que c'est la compréhension que j'en fait en ce moment et les liens que je suis capable d'en faire en ce moment... sans paniquer. Juste accepté...

Ça l'a été difficile... la soirée d'avant, j'ai vécu un stress dans lequel je sentais que ma sécurité était compromise... sûrement tout comme je me sentais dans mon enfance... un homme louche qui ne dit pas la vérité... finir par me rendre compte d'une surpercherie... qu'on m'a mené en bateau... pour exploiter une autre personne. La Mel en question était responsable si elle devait du cash à un pusher... mais je ne voulais pas faire parti de ce monde là. J'ai eu peur... mais j'imagine que la fille aussi! Mais bon.

Cruella... pourquoi est-ce que je pense qu'elle ne peut pas devenir la méchante qu'elle est plus vieille... pourquoi ça, c'est siii important... je ne veux pas qu'elle devienne aussi vilaine, une meurtrière de bébés chiens...en tout cas, beaucoup de choses à explorer encore.

Sinon, j'ai été capable de mettre mes limites par rapport à Florence et lui dire que j'avais besoin de mettre fin à notre relation ce soir. Elle m'est arrivée en me disant qu'elle avait un nouvel emploi, comme intervenante dans un foyer de groupe avec des patients atteints de schizophrénie. Elle m'a dit que le fait de lui faire de la bouffe la stressait, à cause de son trouble alimentaire... mais que c'étaot sa psy qui lui avait conseillé de travailler là... de faire ce qu'elle aimait vraiment...

Ce qui ne fonctionne pas, c'est qu'il y a 2 semaines, elle essayait de me convaincre qu'elle était délirante... chose dans laquelle je n'ai pas embarqué... pour vrai, c'est son affaire... mais je sais qu'elle risque d'utiliser ce qu'elle voit pour agir par la suite... et je n'ai pas envie d'être témoin de ça. Je crois vraiment que c'est une bonne décision, pour moi... mais pour elle aussi... je lui ai dit que j'espérais qu'elle allait garder en mémoire tout ce que je lui ai dit... que ça n'arrivait pas parce que j'etais fâchée ou déçue d'elle... c'est que j'analyse les choses comme si elle allait vivre la même chose que moi...

En fait, elle s'en va direct dans un mur à mon avis.
Mais elle doit vivre ses expériences et tirer ses conclusions par elle-même... et si elle est capable d'entendre ce qu'elle veut entendre, ou de percevoir ce qu'elle veut percevoir de la part de sa psy... ben ça la regarde aussi...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
J'avais besoin de parler d'une situation de conflit du travail... qui prend toute ma place dans mon cerveau.

J'aurais le choix de voir les choses autrement, de m'en foutre... mais ça l'a pris toute la place dans mon esprit aujourd'hui. Je crois qu'il y a eu une accumulation de tension avec 2 de mes collègues, depuis un petit bout de temps. Èva et Myriam travaillent dans le secteur intervention... elles sont éducatrice spécialisée et travailleuse sociale... mais moi aussi je suis éducatrice spécialisée et ça n'empêche pas que je puisse avoir des difficultés relationnelles...

Mais bon.
Ce qui m'énerve, c'est la façon qu'elles utilisent pour exprimer leurs émotions...
Elles envoient des messages passifs agressifs à tous les membres de l'équipe, parlant d'une situation qui me concerne, sans nommer mon nom... mais les messages sont remplis d'émotions et décrivent des situations malencontreuses... des trucs qui auraient pu être réglés si on avait parlé. Mais non, elles décident d'exposer ca à tout le.monde... et moi je les lis, sachant qu'elles parlent de moi, sans avoir la possibilité de pouvoir me défendre, parce qu'elles m'attaquent, devant tout le monde...

J'en ai parlé avec ma directrice, mentionnant que je voulais trouver des solutions et que le message d'aujourd'hui était de trop. Elle m'a dit qu'elles prenaient ce genre de situation au sérieux. On dirait que ça m'a comme apaisé... mais bon, je sais que j'ai des trucs à me reprocher. Dans le sens que j'ai référé une famille qui m'avait exprimé un besoin, en expliquant la situation et en accompagnant la famille dans sa demande de référence. Finalement, la famille ne cadrait pas dans les critères pour accéder aux services. Je crois que Èva n'a pas aimé le fait que j'aille accompagné la famille... comme si elle devenait le bad guy qui donnait la décision. Je comprends qu'elle ait pu être fâchée... je pouvais comprendre que j'avais fait une erreur... mais au moins, je la reconnais et je ne la reproduiserai pas... parce que je suis capable de voir mes tords et apprendre de mes erreurs.

Bref. J'aimerais que ça se règle.
Et j'aimerais que ça cesse aussi.
Et j'aimerais être moins anxieuse.

Kathia m'a dit hier que ma demande de service pour le suivi d'intensité variable ou léger avait été accepté... ça m'inquiétait. On dirait qu'elle.ne comprends pas que j'ai le.feeling qu'il ne reste qu'elle de mon ancien hôpital et ça me rend insécure qu'elle s'en aille... même si elle a trouvé quelqu'un pour la remplacer...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

A mon sens, si vous n'avez pas encore trouvé d'apaisement ou de solution... il me semble que pour que ça se règle, il suffit d'écrire, dans le lieu même où vous vous êtes sentie sournoisement attaquée, que vous êtes pour la transparence dans les relations professionnelles, que vous savez qu'elles parlent de vous, que vous reconnaissez sans restriction tout ce qu'elles avancent, que vous les remerciez d'avoir pointé vos erreurs et que cela vous est salutaire puisque vous allez le prendre en compte, QUE VOUS VOUS PERMETTREZ DONC DE FAIRE DE MËME SI QUELQUE CHOSE VOUS INTERPELLE DANS LEUR TRAVAIL, MAIS EN VOUS ADRESSANT DIRECTEMENT A ELLES, ET NON PAR ECRIT MASQUE, et que vous vous étonnez qu'elles aient manqué de courage et ne soient pas venues plutôt vous en parler de vive voix, au lieu de chercher inconsciemment ou pas, à vous mettre en difficulté, dans un sentiment de solitude et d'impuissance face aux autres membres de l'équipe qui ont sans doute fait le rapprochement, ou pourraient tout autant se sentir mal à l'aise dans l'ignorance à savoir à qui cela s'adresse !
Et c'est une sorte de manipulation perverse que de ne pas s'adresser à la personne, de laisser planer le doute, les supputations dans l'entourage, de les convier à la mystification, de lire et de savoir, d'être en quelque sorte complices. C'est ainsi que commence le harcèlement moral, et c'est pourquoi il faut réagir. Faites-vous épauler par quelqu'un de confiance si vous ne vous sentez pas capable de vous défendre seule.
C'est jubiler aussi à la pensée du mal-être que va engendrer les propos non adressés à votre personne, c'est jouir d'imaginer votre trouble, votre honte peut-être.
C'est stupide, mesquin, et méprisable.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je suis en train de faire des recherches sur la therapie basée sur la mentalisation. La semaine dernière,durNt mon rendez-vous avec Kathia, elle m'a annoncé ce qui pouvait s'offrir à moi à titre de traitement pour mon trouble de personnalité limite-dépendant...

Mon nouveau psychiatre a nommé qu'il pensait qu'un suivi SIV, comme que j'ai avec Kathia, pourrait être maintenu mais par un organisme communautaire. Ça serait le même service, mais offert par un organisme, donc moins institutionnalisé que celui avec Kathia, qui est affilié à un hôpital. Il a aussi parlé que si ça ne fonctionnait pas, je pouvais avoir un suivi au CLSC, qui sont les services publics gratuits... mais qui viennent avec de longues listes d'attente, et un nombre très limité de rencontre. Puis il a parlé des thérapies de groupe. Je sais qu'il y a la thérapie dialectique comportementale... mais je ne connaissais pas la thérapie basée sur la mentalisation.

J'ai tendance à fuir les thérapies de groupe.
J'ai souvent 2 modes en groupe... soit que je deviens réactionnelle à tout stimuli... ou soit que je finis par prendre un rôle d'aidante... quasi comme si je me prenais pour le thérapeute... et souvent, le fait de me rapprocher de personne qui ont le même diagnostic que moi m'entraîne vers le bas. Le nombre de relations fusionnelles que j'ai construites dans ma vie avec des personnes qui me ressemblaient. Des relations assez néfastes, parce qu'il y a un grand sentiment d'adrénaline ressenti ou de plaisir à se détruire... il y a quelque chose de masochiste en moi. On dirait que je suis attirée par des plans dans lesquelles je me sabote... c'est un peu difficile à comprendre ou expliquer... mais c'est en moi, ce dark side. On dirait, parfois, surtout quand je me trouve du monde pour "tripper" négativement, qui vibre sur les mêmes cordes, c'est dangereux! Je sais que c'est dangereux pour moi, raison pour laquelle je fais vraiment attention à cela... j'évite les situations qui pourraient m'amener à cet endroit!

C'est assez étrange que la majorité des thérapues ou traitements offerts pour les personnes TPL nous mettent en contact avec d'autres personnes TPL... réactionnelles... peut-être que ce n'est pas tout le monde qui éprouve ce danger de fusion et de destruction. Mais on dirait que ça ne fait pas de sens pour moi qu'on offre ça... en même temps, c'est tout un laboratoire relationnel... qui nous mettent devant une tonne d'opportunités... mais souvent, j'ai tellement peur que je ne m'investie pas du tout. Je reste à l'extérieur, je mw frustre contre tout...

En 2014, j'avais commencé un groupe de DBT...mais pour vrai, c'était vraiment pas mon truc... je me fâchais contre les trucs de la thérapeute pour retrouver un état d'apaisement... la technique du demi-sourire fait encore parti des trucs qui me mettent en colère... faire l'exercice d'essayer de faire un demi-sourire, comme si ça allait arrêter de te faire souffrir. J'aurais gueulé... je me rappelle, je m'étais mise à jouer avec le bout de mon stylo... clic clic clic! Et sur un commentaire d'une participante, me demandant d'arrêter... parce que je voulais exploser... je suis juste sortie courir. J'ai su, à ce moment précis, que je ne reviendrais pas dans le groupe.

Surement, ma colère intense, mon agitation, c'était une façon de dire WTF!! Tu me dis que si je demi-souris pendant 5 minutes, je vais me sentir apaisée ou mieux. Je souffrais tellement que je trouvais ça niaiseux... je ne pensais pas que c'était possible... je ne voulais même pas essayer. Je n'y croyais pas, et je n'y crois toujours pas... peut-être dans la résistance...

Mais bon... ensuite, en 2015-2016, j'avais refait une thérapie de groupe... et là aussi, j'étais défensive. Au lieu d'écouter, je faisais juste dessiner dans mon cahier, écrire des trucs... aussi en colère. Les histoires des autres m'énervent. Je finis par être super réactionnelle. J'aurais envie que ça finisse... je ne parle pas de moi, je reste super distante...

C'est peut-être une réaction face à la thérapie de 16 semaines que j'ai faite en 2014. Thérapie dans laquelle je me suis vraiment investie. Autant relationnellement que personnellement. Je voulais aller mieux, j'écrivais, je dessinais tous les jours. J'ai au moins 4 journaux remplis de dessins et de textes racontant tout fe que je vivais. Les exercices, les anecdotes... ce fut une expérience intense... mais j'ai tellement eu du mal à sortir de ce cocon sécurisant. Je ni arrivais pas du tout. J'avais appris à vivre avec 11 autres femmes, 24h sur 24, pendant 16 semaines... sur 12, nous étions 8 femmes en quasi fusion... et j'étais un peu la leader. J'aimais ce rôle... mais j'ai décompensé ma vie en sortant de là... ce n'était pas la réalité... on était vraiment dans la ouate. Avec une cuisinière qui nous faisait à manger, avec des intervenantes super présentes, 24h sur 24... on dirait que ce fut le début de ma dépendance aux autres... qui s'est transformé en dépendance aux services.

Bref...
J'ai associé toute cette expérience à du négatif... parce que la fin = dans la majorité du temps une grosse régression et désorganisation. Je ne sais pas si c'est seulement mon TPL, ou mon trouble de personnalité dépendante... mais bon... c'est comme si j'étais en réaction parce que le sentiment de sécurité que je peux vivre à ce moment... comme si j'étais incapable de penser qu'une relation peut continuer d'exister même si je ne vois plus la personne. Et ça, ça me fait réagir! Je rush encore avec la permanence de l'objet...

On dirait que quand je pense à mon cerveau, je n'ai pas l'impression de ne pas mentaliser... parfois, je mentalise trop, c'est ça le problème... peut-être que je serais en mesure d'être plus souple...??

J'ai un rdv avec mon psychiatre et Kathia demain.
Je sais que je vais parler de tout ça...
On dirait que je voulais avoir une idée par rapport à tout ça...à ce que je veux...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'ai passé une belle journée aujourd'hui, chargée de petites responsabilités: ménage, lavage, balayeuse, rendez-vous pour mon changement d'huile, rendez-vous avec mon psychiatre, épicerie, cuisine!

Je ne fais un pain végétarien aux lentilles! Ça va être bon. Et je bois un petit mojito aux fraises! L'apéro lors d'une journée de congé!

Ce qui m'a marqué aujourd'hui, dans mon rendez-vous avec mon médecin et Kathia, c'est le mot rupture. Pour parler de la fin de mon suivi avec Kathia, à la fin septembre de cette année... on parle beaucoup de la fin de suivi... de la transition avec un autre intervenant... comment ça va se passer. Déjà que je sais que la continuité de mon SIV a été accepté, et Kathia m'a expliqué un peu comment ça fonctionnait à l'organisme communautaire. On a le choix... soit que je pourrai avoir 2 ou 4 rencontres par mois. Ce qu'on essayait de miser, c'était 3 rencontres par mois... mais ils n'offrent pas cette option. Kathia m'a dit qu'elle recommanderait 4 rencontres pour débuter...

Elle m'a dit qu'à la fin août, elle va communiquer avec le centre Espoir, l'organisme communautaire, puis au mois de septembre, j'aurais 2 rencontres avec Kathia et 2 rencontres avec la nouvelle personne. Mais on dirait qu'il y a quelque chose qui a bogué dans mon cerveau. La fin de suivi avec Kathia va être difficile finalement. Ça fait des semaines que je me fais croire que ça va être correct, que ça ne me ferait pas grand chose quand elle partira, en autant que j'aille quelqu'un qui la remplace. Mais on dirait que j'ai eu un genre de flash la fin de semaine dernière...

Vendredi, je me suis réveillée avec une douleur à l'ovaire droit, le même sur lequel j'ai eu un kyste ovarien il y a 2 ans. J'ai éternué, et la douleur s'est décuplé... ça ressemblait vraiment à quand j'ai fait ma rupture de kyste (ok... là, c'est drôle... le mot rupture encore). Bon, j'en ferais une analyse un peu plus loin. Quand j'ai ressenti cela, j'ai eu peur... puis j'ai pensé à ma gynécologue, à mon ancien hôpital. Je n'avais aucune idée ce que je devrais faire si je devais aller à l'hôpital. Maintenant que je ne peux pas aller à cet hôpital, alors que j'ai un lien de confiance avec ma gynécologue, qu'est-ce que je devrais faire. Et l'idée de ne plus pouvoir aller là s'est mis à m'inquiétez... et je me suis mise à me dire que je n'avais aucun filet de sécurité, en pensant au nouvel hôpital. Je n'ai pas de points de repère... ces points qui me rassuraient lors d'une transition... savoir que si je me sentais vraiment mal, je pouvais me rendre à un endroit sécuritaire... le nouvel hôpital n'en est pas un pour moi... le nouvel intervenant ne sera pas encore sécurisant. C'est un peu difficile à m'imaginer apaisée à travers tout ça.

Peut-être qu'en fait, ce sera le moment où je devrai trouver des points de repère dans ma vie à moi... c'est peut-être une opportunité que l'hôpital ne soit pas sécurisant... bref!

Ça m'a quand même rendue anxieuse...
Puis j'essayais de demander à Kathia s'il était possible de connaître le nouvel intervenant avant le début septembre, pour qu'il devienne securisant. Pour être capable de ne pas trop capoter quand elle s'en ira...

Elle va me manquer.
Je crois que ce qui va me manquer, c'est sa constance et la façon comment elle m'a aidé à gérer mes trucs. Et comment elle a mis ses limites. Elle me disait qu'elle aurait une bonne discussion de transfert de dossier, pour mentionner ce qui m'a aidé... comme qu'on me bloque sur Facebook, parce que je réussis à trouver les gens assez facilement, même sous un faux nom... elle va dire de ne pas me donner accès à des courriels... ne pas me laisser écrire des messages. On va lui dire de respecter le nombre de rencontre, même si je charme, même si je suis en crise. Conserver le cadre malgré tout!

J'aimerais être capable de trouver un moyen de m'apaiser, sans que je teste les limites.

Bref... tout ça pour revenir sur le mot rupture.
Le mot rupture est souvent utilisé dans un contexte de relation amoureuse... mais pour moi, on dirait que toute fin de relation est une rupture. Parce que ça fait mal... comme si ça m'arrachait quelque chose... bref! Je vais devoir faire le deuil de ce sentiment se sécurité que j'ai pu avoir... essayer de retrouver tout ça en moi...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

J'ai vu ma psychologue ce matin.
J'ai parlé de Kathia, du mot rupture, de la fin de suivi.
Puus un moment donné, je parlais d'objet transitionnel, le besoin d'avoir quelque chose de tangible qui me rappelle la relation, la sécurité que je pouvais ressentir. Je parlais que souvent, juste voir une photi de quelqu'un dont je m'ennuie, ça me fait du bien. Je me suis traitée de conne, en me dévalorisant et me traitant de bébé. J'ai parlé d'objet transitionnel... et j'ai voulu dire que je ne me jugeais pas quand c'était une photo de Flo et Charlie en arrière plan. Mais que je me jugerais si j'avais envie de prendre une photo avec Kathia admettons...

Puis à ce moment là, on dirait que tout s'est mis a tourné, une fraction de seconde... et mon corps s'est mis à vouloir revenir... coeur qui débat, sensation de chaleur. Et ma psychologue m'a alors demandé si je l'autorisais à faire une intervention physique. J'ai dit non, vraiment rapidement... et je me suis mise à me sentir menacée... je lui ai dit: What the fuck intervention physique, je ne veux pas me faire toucher... et je me suis mise à pleurer. Elle m'a expliqué que je n'avais pas à m'en faire, pour elle, elle voulait dire de faire une intervention centrée sur mon corps... faire des respirations profondes, de la méditation pleine conscience... ce genre de trucs là! Mais j'avais été déclenchée... je me sentais comme s'il y avait une menace. Elle s'est excusé, elle m'a dit qu'elle ne se lèverait pas de sa chaise, et moi, sur le mien! J'avais besoin d'être seule, de me rassurer chez moi. J'ai beaucoup pleuré. Et là, je suis complètement épuisée. Je vais tenter de prendre soin de moi.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je me sens fébrile, fragile.
J'ai fait ma journée, c'était vraiment cool au travail.
Nous avions une journée de consolidation d'équipe. Nous avons fait des jeux en ligne. C'était très chouette!
Un rallye autour du monde. Il fallait géolocaliser des trucs, répondre à des questions. Bref, je me suis vraiment amusée. Je crois que c'était ça le but!

Je crois que c'est une multitude de petits trucs qui font que je me sens fragile. On dirait que je suis encore en réaction à ce que j'ai vécu hier avec ma psychologue.

Aussi, je me suis debattue toute la nuit, dans un rêve... ce qui était drôle dans un sens, c'est que j'avais du recul dans mon rêve, comme si j'analysais ce dernier, mais encore dans mon rêve. Je suis venue écrire sur le forum dans mon rêve, expliquant des éléments que je retrouvais. Ça avait un lien avec "la mère"... ma mère sûrement.
J'ai rêvé que ma mère faisait sortir mon chat, Wendy, à l'extérieur, même si elle savait qu'il ne fallait pas faire ça... et il arrivait quelque chose de grave. Wendy saignait. Elle était en train de mourir. Dre Picard, mon ancienne psychiatre, était vétérinaire. Elle a essayé de soigner Wendy mais Wendy est morte. Elle n'a pas été capable de la sauver. Puis on s'est ramassé dans une salle de spectacle, de Corey Hart... et Lara Fabian venait s'asseoir à côté de moi. Elle était super gentille. Je trouvais que Lara Fabian représentait une bonne maman en tant que directrice de la star académie québécoise. Mais j'étais tellement intense. Je pleurais, je frappais partout! J'étais tellement triste que Wendy était morte... j'en voulais à la terre entière. J'étais tellement fâchée contre ma mère.

Je sais aussi que j'étais capable de sauter du haut d'un immeuble vraiment haut... que je me disais que j'allais mourir, mais que je ne mourrais pas. J'arrivais près du sol et j'étais capable d'amortir la chute.

Dans la deuxième partie de mon rêve, c'est là que je venais écrire sur le forum et je mentionnais savoir que tout avait un lien avec la mère symbolique... la mort du bébé chat... de Wendy... je pourrais faire des liens avec Cruella... ce que je disais à ma psy il y a quelques semaines, c'est que je n'arrivais pas à savoir comment Cruella avait fait pour en arriver à tuer des bébés chiens... le problème n'était pas juste de tuer des chiens, des bébés, c'est encore plus cruel... et là, ma mère était responsable de la mort de mon bébé chat...

Il y a sûrement aussi le fait que ma psychologue et Kathia sont en congé la semaine prochaine... et moi aussi d'ailleurs. Je vais faire un road trip en Gaspésie, ça devrait être chouette. Mais je me sens un peu fragile anxieuse d'aller loin de chez moi. Même si je serai avec ma meilleure amie.

Je repense à hier... à comment ça m'a déclenché que m psy me propose "une intervention physique". J'ai comme revécu un espèce de traumatisme. Je ne sais pas si c'est le fait que ma psy aurait dépassé la limite si elle m'avait touché... ou si c'est vraiment l'intervention physique qui m'a fait peur... ou un mélange des deux. Mais j'avais vraiment peur... je voulais juste avoir une couverture lourde... juste être chez moi. C'est déjà mieux ça que vouloir être à l'hôpital. Mais le sentiment que j'ai vécu a tellement fait mal...

Ensuite, on dirait que je n'arrive pas à savoir si j'ai dissocié quand je me suis mise à ressentir que j'avais le vertige. Quand je parlais de photos, d'objets transitionnel. Je me rappelle que je voulais parler de Florence et Charlie, mais que j'ai comme vu un souvenir d'une photo de ma mère et moi quand j'étais bébé, dans le bain. Elle a pris une photo d'elle qui me lave, dans le miroir... dans le temps, on n'avait pas de mode selfie sur les caméras. Bref, est-ce que juste cette image aurait pu déclencher une genre de dissociation... et cette question est remplie d'anxiété. Ça me rend très anxieuse quand je sais que je dissocie, comme si je savais que c'était une porte d'entrée à la psychose... la perte de contact avec la réalité. Ça me fait peur tout ça, même si je peux me faire confiance que je ne basculerai sûrement jamais dans la psychose...

Bref!
Donc aujourd'hui, je me sens fébrile... je cherche à me sécuriser. En même temps, c'est assez difficile. Ce qui m'accroche, c'est que je travaille demain... dimanche, je vais porter Wendy chez mon cousin. Sa famille va la garder pendant une semaine. Pendant mon petit voyage.

Lundi et mardi matin, je travaille... ensuite, rendez-vous chez la cardiologue... puis mardi fin d'après-midi, on décolle! Je vais être bien occupée. J'espère vraiment que je vais tenir le coup!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Ce soir,
J'ai un peu dérapé... par rapport à ma psychologue.
C'est fou que je me rends compte que ces moments où je compulse en essayant de découvrir des choses sur la vie de mes intervenants arrivent toujours à des moments où une limite relationnelle m'a semblé floue et où j'ai senti une menace. La peur des limites dépassées... alors qu'en même temps, quand je teste et que je deviens totalement obsédée à trouver des informations personnelles sur les intervenants... comme si je voulais faire peur en quelque part, que ce soit moi qui dépasse les limites... comme si je voulais que la réponse de l'autre soit drastique, non, tu n'iras pas jouer là.

Je sais que quand je fais ça, que je me piège toute seule dans un pattern qui ne baisse normalement pas mon anxiété... quand je trouve des choses sur les réseaux sociaux, comme il y a un an avec Kathia lorsqu'elle m'avait dit que c'était sa fête et que son chum allait lui faire à déjeuner... je m'alimente dans du négatif. Plus j'essaie de chercher, plus je m'enfonce. Je ne me sens pas bien dans ce temps là... mais mon but initial, c'est d'essayer de me rassurer. Et ce qui me rassure, dans ce cas là, c'est de ne rien trouver...

Puis ce soir, ce fut un peu spécial. J'avais trouvé une piste. Je sais quel est son compte Facebook. Mais il n'y a absolument rien d'accessible... ce qui est rassurant. La seule chose, c'est que ma tête s'est mise à faire des liens entre le nom de la clinique où elle pratique, et le nom d'une école primaire très proche, qui sont quasiment les mêmes... et dans cette école,la présidente du conseil d'établissement et du comité de parents porte le même prénom et nom. Ça m'a fait badtriper... ça voulait dire qu'elle avait des enfants... mais je ne sais pas pourquoi, l'image que je me fais de ma psy, c'est une femme qui n'a pas d'enfant. Je ne veux pas qu'elle soit une maman. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais là, l'idée "qu'elle ait un enfant" m'a vraiment troublé... et allô le sentiment d'apaisement quand j'ai vu que c'était simplement une autre personne au même nom... et encore plus quand j'ai testé et que je n'ai rien trouvé. Tout ça pour finir par me sentir apaisé... en sachant que j'aurais possiblement pu trouver des choses et que ça aurait pu fragiliser la relation, ou que j'aurais pu "lancer une bombe" pour faire sauter la relation, ou pour tester les limites... je sais bien que je ne ferais rien avec les informations que je trouve... mais ce que je recherchais, c'était le professionnalisme et ce que tous les intervenants devraient faire pour cacher leur vie privée... puis ce soir, l'histoire a bien terminé quand même... mais j'ai pris un risque. Je suis en colère contre les mots "intervention physique".
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bon...
J'avoue que je me sens un peu croche en ce moment.
J'allais porter Wendy demain chez mon cousin, pour mon voyage en gaspésie. Je me sentais bonne d'avoir prévu quelque chose pour la fête des pères.

Mais là, Anne-Marie, la onde à mon cousin vient de m'écrire pour me dire qu'ils ont une petite fête demain finalement. Ils m'onvitent, mais se sera avec des gens qui ne font pas attention à la covid, qui font comme si de rien était. Un party d'anniversaire, de fin d'école. Une fête où les gens agissent tous comme si la pandémie n'existait pas. Je n'ai pas envie de baisser la garde. Et tomber malade...

C'est juste que j'aurais eu envie de lui dire ce que je ressentais vraiment... ce que ça voulait dire pour moi d'aller passer la fête des pères avec eux. Juste avoir quelque chose à faire pour ne pas paniquer ou me sentir mal. Mais je n'ai pas envie qu'elle se sente coupable. Mais je suis en colère contre elle, de ne pas savoir à quel point ça me fait mal... je me sens rejetée, à un moment où j'aurais eu besoin d'eux. Mais ils ne le savaient pas... s'ils ne savent pas, comment peuvent-ils être coupable de me rejeter d'une quelconque façon. Mais j'ai l'impression que je ne peux juste pas m'exprimer... je ne peux pas leur dire que je trouve ça difficile que ce soit la fête des pères alors que c'est moi qui décide de ne pas les voir... de me distancier de mon père.
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