Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
spooks
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Re: Mon baluchon

Message par spooks »

Quand tu es hospitalisé, ça te fait comme un cocon, comme si on avait coupé le cordon ombilical qui te rattache à la société. Le retour c'est un peu comme un grand choc/ le contre coups mais une foi cette période passée je pense personellement que tu retires tout le bénéfice de l'hospitalisation. Prends soin de toi Minijeune parceque les personnes qui s'intérresent réellement aux autres sont rares ;) A toi maintenant de couper le cordon ombilical qui te rattache à l'hopit en vivant ta propre vie et non en aidant les autres à vivre les leur ;)
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Coucou,

Comme de fait, je ne prends pas assez soin de moi, mon corps me le dit... Fatigue extrême, mal de gorge et d'oreille... Bouhhh!!!
C'est dommage que je commence un 7 jours de travail d'affilé. Un jour, j'apprendrez de mes erreurs sûrement!!

Pour ce qui est de l'étiquetage de trouble de santé mentale, d'orientation sexuelle, de parti politique, de religion... De n'importe quoi...
Je pense que c'est une mode... Du moins, ici, au Québec, il me semble qu'on fonctionne plus comme ça... Ça rend l'intervention un peu moins humaniste, j'en conviens... Mais ça fait parti de notre identité... Je ne sais pas jusqu'à quel point, le trouble que j'ai est séparé de moi... Ou j'ai de la difficulté à séparer ma personnalité pathologique de ma personnalité tout court, sans que ça vienne atteindre mon identité propre... Comme si c'était rassurant, du même coup, d'être enfin quelque chose, ou quelqu'un... Et de trouver une réponse à ce que je n'arrivais pas à trouver avant... Pourquoi je souffrais autant... Pourquoi je me sentais si petite et pourquoi je n'arrivais jamais à être en relation comme tout le monde...

Mais c'est vrai que lorsque ça vient de l'extérieur, c'est choquant, paniquant... Dans le sens que si je veux me faire du mal et me traiter de borderline finie... C'est mon affaire... Mais quand ça vient de dehors... Outch!! Il en reste que c'est pas comme ça que ça l'a été abordé... Mais bon! J'ai fait le saut... Je me suis demandée si j'allais assez bien pour travailler, si j'allais pouvoir continuer à occuper un poste d'éducatrice spécialisée... Cette question me revient tout le temps dans la tête... Parce que je pense au fond que je n'ai pas le droit ou que c'est mal... Mon cerveau, qui est parfois très rigide même si c'est vide de sens, ne laisse pas passé cette grande contradiction dans ma vie... Je me butte tout le temps à ce questionnement... Attendant que la réponse vienne de l'extérieure et non que je m'apaise toute seule...

Pour répondre à Spooks, je n'ai été hospitalisée que 4 jours au mois de mars, lorsque j'ai fait une grosse crise...
Ensuite, j'ai passé du temps en thérapie, dans un organisme communautaire. C'était bien, mais moins encadrant qu'un hôpital... Mais je comprends ce que tu veux dire... J'ai sentie qu'il y avait un peu de toi dans ta réponse aussi, chère collègue! Mais je jongle avec les enjeux d'abandon et d'attachement... Dans le sens qu'on m'a répété pendant toute ma thérapie que je n'étais pas qu'une TPL... Et que je devais travailler sur mes souffrances et arriver à créer des liens de confiance... Et, j'ai réagi, j'ai eu du mal à me détacher... Puis voilà qu'ils me traitent exactement comme une TPL, en me mettant des limites, en coupant les liens relationnels que j'avais pu créer... C'est chiant!! Bref!! Je ne sais pas trop si je m'intéresse réellement aux autres, ou je m'intéresse à moi-même à travers les autres... Je suis peut-être un charlatant finalement... ???!??
spooks
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Re: Mon baluchon

Message par spooks »

Minijeune a écrit : Coucou,
Pour répondre à Spooks, je n'ai été hospitalisée que 4 jours au mois de mars, lorsque j'ai fait une grosse crise...
Ensuite, j'ai passé du temps en thérapie, dans un organisme communautaire. C'était bien, mais moins encadrant qu'un hôpital... Mais je comprends ce que tu veux dire... J'ai sentie qu'il y avait un peu de toi dans ta réponse aussi, chère collègue!
Par hospitalisation j'entendais les 4 jours + le temps en thérapie mais je pense que tu l'as compris ;).

Dans la réponse oui il y a forcément un peu de moi (heureusement d'ailleurs lol) ;) . Je remarque que dans mes réponses sur le forum en ce moment mon vécu réagit et parle plus que d'habitude, mais bon ce n'est pas de moi dont on parle ici :) . Pour en revenir à nos moutons, ce que je t'ai dis ne se rattache pas non plus qu'a ce que j'ai vécu. Je me suis rattachée également aux paroles de patients ayant déjà connu cet état ou m'en parlant lorsqu'ils sortaient de l'hopital et de professionnels qui me parlait de ça en entretien ou alors lorsqu'ils voyaient un patient revenir après quelques semaines ou quelques mois. ;)
Minijeune a écrit : Mais je jongle avec les enjeux d'abandon et d'attachement... Dans le sens qu'on m'a répété pendant toute ma thérapie que je n'étais pas qu'une TPL... Et que je devais travailler sur mes souffrances et arriver à créer des liens de confiance... Et, j'ai réagi, j'ai eu du mal à me détacher... Puis voilà qu'ils me traitent exactement comme une TPL, en me mettant des limites, en coupant les liens relationnels que j'avais pu créer... C'est chiant!! Bref!!
Tu es une personne ayant une TPL, comme un tel est une personne de grande taille ou untel est une personne ayant tel truc. On fait tous avec ce qu'on a ou ce qu'on a pas d'ailleurs. Je pense que l'hospitalisation t'as permis de voir que tu étais capable de créer de liens de confiance. Le fait que l'on ait essayé de coupé les liens que tu avais créé, prends le plutôt comme un encouragement à créer des liens avec d'autres personnes à l'extérieur de ton cocon ;) Je pense que c'est une invitation à sortir justement de cette recherche de lien du "tout ou rien".
Minijeune a écrit : Je ne sais pas trop si je m'intéresse réellement aux autres, ou je m'intéresse à moi-même à travers les autres...
Peut être un peu des deux ;)
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Le temps des fêtes...

HoHoHo Lalaaaa!!
Moments insoutenables, soupers interminables et l'obligation de voir sa famille alors qu'on n'en a profondément pas envie...
En fait, ce n'est pas le fait de voir ma famille qui me dérange mais plutôt celui de devoir me remettre un masque dans la figure, celui de la bonne petite fille qui va bien... Celui de celle qui "performe", même si ma vie n'a plus du tout de sens... Je ne travaille pas dans le domaine que j'ai étudié... Je ne suis pas capable de travailler temps plein. Je n'ai pas de chum, je suis encore vierge à presque 26 ans... Et même si j'essaie le plus fort possible, je ne suis pas capable de me projeter positivement dans le futur, ni professionnellement, ni affectivement, ni relationnellement, ni familialement ... Je n'ai pas envie de sourire, d'utiliser toute mon énergie pour avoir l'air bien quand je sais que je suis retombée dans une genre de phase plus dépressive... Mon humeur ne tient pas la route malheureusement. Mais bon...

Cette semaine, j'ai reçu deux appels téléphoniques importants... Ma grand-mère et ma marraine... Qui habituellement ne m'appellent jamais.
Disons que depuis que la famille sait que j'ai des difficultés, que j'ai un quelconque trouble de santé mentale, disons qu'ils me fuient... Au dernier souper de famille, le malaise était dans la place... Personne ne m'a parlé, ou demandé comment ça allait... Les conversations étaient rapides, changeaient d'un sujet à l'autre... Et j'étais une spectatrice... À la fin du souper, je me sentais comme une personne invisible. Je comprends que ce soit difficile à accepter, ou à comprendre, et que ce n'est pas tout le monde qui soit à l'aise avec le sujet ou la situation... Mais l'évitement était palpable... Du coup, je me sentais disparaître.

Ensuite, je sais que mon père à parler à sa soeur (ma marraine), et il lui a dit qu'il était déçu de son absence de support... Mon père ayant tout donné pour elle lorsque son mari est décédé il y a quelques années. Puis à partir de ce moment là, j'ai su qu'elle me donnait de l'argent... Une somme inconnue gérée par mes parents... Deuxième tante qui m'offre des sous... Mais aucun appuis affectif... Et surtout, de l'argent que je ne vois pas... Que mes parents décident de gérer... Mais qui fait en sorte que j'ai toujours des comptes à rendre et le mot égoïste sort souvent de la bouche de ma mère lorsque je m'écarte de ce qu'elle veut ou voudrait de moi... Cadeau empoisonné... Mais en même temps, avec cet argent, je peux payer ma thérapie au privée... Chose que je ne pourrais pas faire avec mon budget...

Mais bon, tout ça pour dire que je n'avais pas très envie de retourner dans un souper, sous peine de rester seule à Noël, dans la famille de mon père... Famille qui n'est basé que sur l'apparence et la performance... Compétition entre qui fait mieux que qui... Je ne suis plus du tout dans cette compétition... Et je refuse qu'on ait pitié de moi... Je ne fais pas pitié... Mais suite à ces deux appels... D'invitation, et de prise de nouvelles en surface, à la question "ça va?", l'obligation de répondre très bien lorsque ce n'est pas le cas... j'ai dit que oui oui, j'étais pour être au souper...

Et puisque c'était un peu "surprenant" d'avoir deux appels en peu de temps, en soupant chez mes parents, j'ai demandé s'ils avaient fait une intervention quelconque... Mon père (et il s'agit de sa famille), a juré sur la tête de sa mère qu'il n'avait rien fait... Il semblait content que j'aille reçu une invitation, et qu'on aille voulu prendre de mes nouvelles... Ma mère restait muette... Elle a fini par dire qu'elle a parlé , et à ma marraine, et à ma grand-mère...

Je ne sais pas pourquoi mais ça me rend très en colère tout ça... Une impression qu'on contrôle ma vie...
Une colère de savoir que l'initiative ne venait pas d'eux... J'ai été presque insultée...¸
Je me sens comme lorsque plus jeune, je recevais quelque chose et que ma mère me disait sur un ton culpabilisant: Tu ne dis pas merci?!? Avant même que je n'aille eu le temps de prononcer un mot... Qui rendait mon merci non qualifiable à mes yeux... Comme s'il ne venait plus de moi, qu'il n'avait plus de valeur... C'est la même chose pour ces appels... Et pour ce soutien...

Déjà que d'aller chez mes parents est un supplice le 24... Dormir sera mon principal moyen de fuite...
Aller encore dans la famille le 25 en est un...

Et le pire dans tout ça c'est que j'ai tellement peur de décevoir, alors que je reçois un "amour" conditionnel depuis toujours...
Le mirage d'avoir des gens autour, précieux et présents... N'est pas vrai...
Mais c'est moins souffrant de s'en accrocher et de continuer à donner ce qu'on attend de moi... Que de prendre mes distances et vivre ma vie comme je l'entends... Ça me déçoit de moi d'être encore incapable... Je me sens en constant échec... Peu importe ce que je fais... Et si je décide de ne pas aller à mes soupers de Noël... Je sais que c'est une série de sermons qui vont s'en suivre... Je serais tellement égoïste... De faire ça à tout ceux qui me donne de l'argent que je n'ai jamais demandé et jamais vraiment voulu...

Je me sens tellement prise que j'ai pensé disparaître pour vrai afin de ne plus vivre tout ça...
Comme si c'était plus facile que d'affronter. Je voudrais tellement m'endormir et me réveiller à la mi-janvier...
Je me sens coincée... Pas bien... Enfermée... Puis l'idée de décompenser et d'aller à l'hôpital, me donnant ainsi une raison valable me passe par la tête... Mais je décevrais et ternirais le Noël de tout le monde... C'est quoi que d'endurer 48h de festivité... et me fermer la gueule...

C'est rien voyons!!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

J'ai passé à travers!!

Une journée à la fois... Un petit moment à la fois.
Un combat à la fois.

Le 24 décembre, soirée du réveillon, c'était chez mes parents.
Mon oncle et ma tante étaient là. Il y a eu des petits moments quelque peu malaisants mais dans l'ensemble ça s'est bien passé.
J'ai réussi à mettre de côté la partie de moi qui déteste Noël et qui avait juste envie que cette fête n'existe pas.

J'ai reçu vraiment beaucoup de cadeaux. C'est drôle que dans une famille un peu superficiel, où les émotions ne sont pas les bienvenues, on comble matériellement les besoins des gens, et non affectivement. Peut-être se sentaient-ils responsables... Je ne le sais pas. Pour ma part, j'ai ouvert mes cadeaux, remercié, et fermer ma gueule!! Reste à savoir pourquoi, sous cette montagne de cadeaux, je reste déçue...

Mais le pire a été le 25 décembre.
Soirée guindée... Vraiment dans la superficialité et les non-dits, encore une fois...
C'est fou comment ce côté de ma famille est spécial... Nous étions tous beaux. Vraiment une grande importance est portée à comment on est habillé... C'est primordial d'avoir l'air sophistiqué et parfait... C'est une soirée où l'on reste assis au salon... Et où on ne dit rien de vraiment important... On ne parle pas de nous, ni de nos vies... Pas question de parler de mon grand-père malade, ou de l'année de merde que je viens de passer... On écoute ma marraine faire un récital de piano... On mange un souper traditionnel... Pas d'éclats de joie, pas de vérité... L'important c'est de quoi on à l'air... Pas comment on se sent, ou qu'est-ce qu'il se passe... Bref, c'est ennuyant... Et super difficile pour moi... Comme si dans ma tête, je ne faisais plus parti du "clan" de la famille parfaite...

Peu importe, l'important c'est que c'est derrière moi... Et que même si c'était douloureux par moment... J'ai passé au travers. Ne reste plus que le nouvel an et toute l'introspection qui va venir avec ce moment de l'année. Day by day, c'est ce qui est important!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Explosion...

Quoi de mieux que d'apprendre, entre Noël et le Jour de l'An qu'on est remerciée à notre emploi...
Je sais, je sais... Lorsque j'ai appliqué à la fin octobre alors que j'étais encore hospitalisée pour décompensation x 1000, et que j'ai passé l'entrevue, et qu'on m'a rappelé pour me dire que j'avais eu la job... On m'avait expliqué qu'ils coupaient 80% des gens après Noël. On m'avait dit que la situation économique ne permettait pas de garder tous les conseillers à la vente au magasin où je travaillais... Mais dans mon département, on me disait que je faisais du bon travail. Personne ne s'attendait à ce que je reçoive le premier appel de congédiement. Même pas moi...

Il en reste que pendant les deux mois où j'ai travaillé... J'ai vécu quelques moments difficiles.
Humeur dépressive, manque d'énergie, sensation de tourbillon face à tout ce qui accrochait mon attention...
J'ai crashé... Mon esprit m'a dit stop un moment donné... J'ai dû aller expliquer que je n'étais pas à mon meilleur, et j'ai parlé de santé mentale... Je voulais me protéger dans un sens... Pour ne pas qu'ils pensent que je travaillais mal parce que j'étais une mauvaise employée, que je m'en foutais... Ça me dérangeait énormément de ne pas être à mon meilleur. Ça me dérangeait aussi, après avoir vu mon médecin, qu'on me restreigne à ne travailler que 4 jours par semaine. Mais depuis qu'on a changé mon antidépresseur, ça va déjà mieux... J'avais plus d'énergie, je n'étais pas obligée de simplement travailler et dormir pour arriver à faire toutes mes heures dans mes quarts de travail... Tous les matins, je me forçais pour me lever, je faisais ce que je devais faire et je le savais... Ce n'était pas tout le temps facile... Mais j'y suis arrivée...

Hier, quand j'ai reçu un appel de la directrice des ressources humaines pour aller la rencontrer, je savais très bien c'était pourquoi.
Je l'avais senti que j'allais être renvoyé, quand juste avant, à ma pause, je l'avais salué et elle m'avait presque ignoré, je sentais le mal aise. J'avais même texté mon amie pour lui dire que je sentais mon congédiement arriver... 30 minutes plus tard, j'étais convoquée dans son bureau.
J'ai tenté de rester forte, mon orgueil en a pris un coup. Mais après qu'elle m'ait récité tout ce qu'elle dit à tout le monde qu'elle renvoie (sûrement), je lui ai demandé en sanglotant si je pouvais aller prendre un peu d'air, et reprendre mes esprits du même coup.

Je suis allée appeler ma coloc. J'ai pleuré. J'ai ensuite appelé le centre de crise, prise de panique à voir le début de l'année 2015 qui arrive... La fin de l'année 2014, une année de merde... Du début à la fin! Bang, néant total... Et c'est encore aussi vide autour de moi qu'hier soir. Déjà que je trouvais ça difficile à me résigner à un travail de vendeuse alors que j'ai étudié pendant 5 ans dans un domaine dans lequel je ne peux travailler pour le moment... Déjà que j'avais honte... Me faire renvoyer de cette job là m'a vraiment ébranlé. Sensation de ne plus avoir aucune valeur. Sentiment de ne plus savoir qui je suis, et ce que je vais faire... Vraiment... Une explosion dans un trou noir. Rien d'autre... Rien, le vide...

Au final, je n'ai pas été capable de retourner sur le plancher... J'y suis allée mais j'ai pleuré dès que quelqu'un m'a demandé si ça allait. Une gérante m'a vu et m'a dit qu'elle ne pouvait pas me laisser comme ça devant les clients. J'ai rappelé deux autres fois le centre de crise en soirée... Je me sentais totalement dans les extrêmes... Soit trop émotive, ça venait par vague... Ou complètement dissociée de ma réalité... Le cerveau dans la gélatine... J'essayais de centrer mon attention sur quelque chose... J'ai commencé un casse-tête mais je n'avais aucune structure, chose que j'ai habituellement... J'étais vraiment dans une désorganisation mentale. La fille au centre de crise me disait que c'était normal que ça fasse mal... Que je ressente du rejet, que ce soit difficile... J'avais juste en tête que mon année aura été mauvaise du début à la fin... Jamais d'accalmie. Toujours en souffrance... Et la tête en a assez un moment donné de souffrir et de passer à travers des épreuves. C'est pas facile...

Je trouve difficile de voir 2015 comme un espoir, changement ou renouveau...
Vraiment difficile de me projeter... Alors que là, je me sens comme une moins que rien.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

La nouvelle année me rend anxieuse.
J'ai juste envie de me coucher et me réveiller demain, savoir que la transition sera terminée...
Ne pas avoir à vivre les émotions qui viennent avec ma fin d'année.

2015... Qu'est-ce que ça va m'apporter...
J'espère tellement et j'ai tellement peur justement d'espérer dans le vide. C'est chian!
Je me croise les doigts.

Bonne année tout le monde
xox
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Nous sommes le 2 janvier 2015.
J'ai encore une fois passé à travers malgré tout ce que j'ai pu vivre dans les dernières heures, derniers jours, dernières semaines.
Je pense vraiment que je suis une championne parce que malgré toutes les émotions difficiles à vivre et à gérer, je réussis à ne pas avoir de comportements dommageables comme l'automutilation ou les excès d'alcool ou de médicaments. Je fais attention à moi du plus que je peux.

Je me sens encore prise dans la relation avec mes parents. C'est difficile...
Ils n'acceptent tellement pas mon trouble de santé mentale, le fait que je ne sois plus la petite fille parfaite...
Ils me mettent tellement de pression, c'est incroyable. Ce n'est pas ma situation professionnelle et le fait que j'ai perdu mon emploi qui va me faire exploser mais bien le fait qu'ils ne me lâchent pas les baskets depuis 3 jours... En essayant de me faire comprendre que je dois retourner à l'école, ou à mon travail d'éducatrice alors que je sais que je ne suis pas encore prête.

Je reviens d'une rencontre au centre de crise de ma région.
J'avais besoin de ça, le temps que ma psychologue est en vacances dans son pays.
J'avais besoin de me sentir écouter, de savoir que j'avais un endroit où me déposer en attendant. 3 semaines sans thérapie, avec tout ce que j'ai vécu en si peu de temps, c'est long. J'ai hâte qu'elle revienne. J'ai un bon lien avec elle. Mais en attendant, je prends tous les moyens que j'ai en possession pour rester sur la bonne voie. Ça va faire 4 mois que je ne me suis pas automutilée!! Je n'ai pas envie de le faire. J'ai vraiment comme objectif de pouvoir aller dans un spa nordique et me mettre en maillot de bain sans avoir de cicatrices. Je suis fière de moi à ce niveau là. Mais devant toute l'intensité du moment et ma mauvaise gestion des émotions, me faire mal me revient en tête super rapidement. Je me sens encore capable de contrôler mes pulsions et me contenir, mais j'ai peur de m'échapper et de décompenser comme je sais que je peux faire...

C'est l'anxiété qui parle là, mais comportementalement parlant, je suis encore sur la bonne voie. Je dois me rattacher à cela et à la fierté que ça m'apporte!

En tout cas, day by day!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je viens de lancer une bombe. Un message courriel à ma mère.

Un côté de moi veut détruire la relation que j'ai avec mes parents.
L'autre côté essaie de comprendre bien des choses incompréhensives.

J'ai lancé une deuxième bombe.
Un message courriel à ma tante dans lequel je dénonce des abus sexuels qu'il y a eu dans ma famille.
Un de mes oncles sur ma mère... Je ne sais pas ce que je fais... Mais je ne voulais plus vivre avec ce secret. Je ne sais pas quelles en seront les répercussions. Dans un sens, ça ne me regarde pas, mais je déteste les tabous et puisque j'ai eu des flashbacks d'abus et que je sais que personne ne parle de ses choses là... Je me suis dit que si je parlais, peut-être que d'autres parleront et m'expliqueront... Il y a juste un danger que tout explose...

J'ai du mal à me comprendre. Pourquoi maintenant...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Rejet...

Je suis énervante...
Je suis de trop...
On ne veut plus de moi, même au centre de crise où j'ai l'habitude d'appeler.
J'ai appelé... Ils m'ont dit: Mini, tu n'es pas en crise... ????!!!!
Ça me gruge de l'intérieur, ça vient me déclencher dans ce qu'il me fait le plus mal. Le rejet...
Je ne comprends pas. Ma psychologue m'a dit hier qu'elle avait communiqué avec le centre de crise.
Du coup, ils devaient m'offrir une écoute empathique... Et ne pas me faire sentir "piégée" dans mon diagnostic...
J'avais confiance... On dirait que tout vient d'exploser.

J'ai envie d'exploser.
J'ai envie de leur en faire voir de toutes les couleurs. De leur prouver que je ne me sens pas bien, que c'est intolérable.
Que ça me tue de ne faire que des casse-têtes dans mes journées. En 3 jours, j'en ai fait 2 de 750 pièces et un de 1000...
Je me sens comme de la merde. J'ai des études, je devrais être capable de faire quelque chose de ma vie... Ça me tue vraiment de ne pas être capable de rien faire... Je devais partir en voyage demain... Mon médecin de famille me l'a déconseillé... J'ai annulé... Je suis une bonne à rien...

Je me suis réveillée après avoir fait un cauchemar... Je me sentais déjà intense ce matin...
J'ai toléré... On me dit de tolérer. On me demande d'être forte... Je fais mon possible pour ne pas faire de passage à l'acte quelconque.
Ils jugent sans savoir. Je me sens perdue. Ça fait encore plus monter mon anxiété...
Ils vont dire que je clive... Si je rapporte mon insatisfaction... Je suis prise...

Je suis prise...
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