Mon baluchon

[Dubreuil]

Je me questionne alors pourquoi est-ce que je cherche à reproduire ça... me faire contentionner. C'est comme des traumatismes... pourquoi "prendre plaisir" à ça...?? Qu'est-ce que je dois en comprendre...??

Ceci, qui EST INCONSCIENT ET FAIT PARTIE DE TOUS LES TRAUMATISMES
" Résigné il s'entend sombrer.
- Oui... m'agresser sexuellement comme avec ma mère, le refaire avec vous, même si c'est incestueux.
- Vous parlez ici de la manifestation symbolique de vos traumatismes sexuels. Comme vous l'évoquiez lors de votre deuxième séance, vécus dans votre enfance, les traumatismes sont refoulés dans l'inconscient, mais avec le désir, tout aussi inconscient et inébranlable, de répéter ces actes "
N'y accordez pas plus d'importance que cela le mérite. C'est un processus normal. Une prise de " conscience ". le trauma qui ressurgit du moment où vous êtes devenue " la chose " dépendante de la toute puissance de l'agresseur. Et d'y trouver de votre côté une anesthésie psychique, mais aussi une jouissance.
C'est bien de le comprendre, et de le dépasser, c'est structurant.

[Minijeune]

Bonjour!!

Je viens de faire du yoga avec une intervenante et sérieusement, ça m'a fait un de ses plus grands biens!! Je me sens calme... on a fait une petite relaxation à la fin et je me sentais vraiment détendue!

La semaine dernière, ma voisine de chambre arrêtait pas de parler avec une ancienne résidente... elles disaient des niaiseries et je trouvais ça un peu déplaisant.

La seule chose que j'arrive à être vraiment sûre de moi c'est que j'ai besoin de calme ces temps-ci. J'aime me sentir relaxe habituellement mais j'ai vraiment besoin de calme depuis quelques jours. J'ai comme besoin de sérénité... j'ai besoin que ce soit apaisé dans mon environnement... peut-être que c'est parce que ca ne l'est pas dans ma tête... j'y arrive parfois mais j'ai l'impression qu'un rien me déclenche... alors je veux faire attention!

En fin de semaine, j'ai fait deux casse-têtes de milles pièces. Un par jour. C'est à peu près ma moyenne... je n'ai pas envie de prendre ce passe temps comme un truc où je me mettrais du stress de performance mais je sais que je fais ça assez rapidement... en fait, je pense que je suis très visuelle et que je suis capable de me representer les images mentalements... je ne suis pas du genre a essayer une pièce n'importe où jusqu'à temps que je trouve la bonne place, je vais connaitre d'avance, en regardant les formes et les couleurs, où exactement je dois déposer la pièce... je ne sais pas vraiment comment je fais... mais j'analyse énormément!! Pour moi, c'est méthodique!! Je le fais en étape, toujours de la même manière... je prépare mon plan de travail avant de commencer... je fais le contour mais après, je place toutes les pièces face vers le plafond... puis j'y vais par couleur... du plus facile au plus difficile... je regarde les minis détails sur chacune des pièces... je sais souvent où elles vont ou je sais quoi chercher...

Je fais des casse-têtes depuis que je suis bébé... mes parents m'ont déjà dit que lorsque j'étais petite, j'avais des casse-têtes en bois... je mélangeais les pièces de tous les puzzle ensemble et je les plaçais assez rapidement au bon endroit...

La seule chose c'est que lorsqu'on me sort de ma méthode... je deviens vraiment nulle... les intervenantes ont commencé un puzzle cette semaine, lui que j'ai terminé samedi... mais tout était pêle-mêle.. je capotais... c'était comme désorganisé à mes yeux et je n'arrivais pas à retrouver l'ordre... c'est drôle quand j'y pense...

Je me rends compte que j'ai peut-être une intelligence visuo-spatiale assez développée mais je suis rigide dans mon cerveau... c'est peut-être pour ça que je fais autant d'anxiété... ou c'est peut-être l'anxiété qui me rend rigide??!

Sinon, quand je dis que j'ai besoin de calme et d'ordre... il y a une nouvelle a la maison... elle est un peu imprevisible. Elle a un trouble psychotique quelconque... puis elle décompense... elle semble vraiment douce quand on lui parle... c'est étrange... mais je crois qu'elle a des hallucinations visuelles et auditives car elle parle souvent avec du monde invisible... c'est spéciale car elle semble vraiment avoir une conversation, assez décousue toutefois, avec eux... elle attend qu'ils lui répondent avant de donner la réplique... souvent, elle se chicane avec eux... hier après-midi, elle semblait vraiment souffrir parce qu'elle s'est mise a crier vraiment fort!! Elle sacrait puis elle était vulgaire... je suis allée chercher l'intervenante dehors... elle était vraiment en crise, elle semblait vraiment en colère contre ce qu'elle voyait... elle est sortie dehors et s'est remise à crier... ça m'a mis sur l'adrénaline... j'avais le coeur qui débattait... je me sentais comme dans une genre de crise d'anxiété... comme incapable de faire la difference entre moi et l'autre... je pensais que j'allais éclatter!!

Normalement, je prends 50 mg de quetiapine et ça me calme un peu mais je reste fonctionnelle... là, ça m'a fait l'effet d'un train qui me rentre dedans... j'étais morte de fatigue... je ne comprenais pas pourquoi je me sentais ainsi... ce n'est pas l'effet normal de cette médication dans mon système... j'ai même fait une genre de baisse de pression dans la douche... je me sentais presque comme si j'avais pris intentionnellement une dose trop forte et que j'étais stone... j'ai fini par me coucher tôt.

J'ai besoin de calme... voir l'effet que ça m'a fait d'être avec du monde qui crie m'a enlevé totalement l'envie d'aller a l'hôpital... normalement, c'est à l'hôpital qu'on côtoie ce genre de monde...

J'ai besoin de repos... j'ai besoin de m'éloigner le plus possible des stresseurs... j'ai besoin de vivre mes émotions... je pleure ces temps ci... on dirait que ma carapace tombe... je commence à faire confiance... malgré tous ces départs... je m'ouvre plus facilement...

J'ai pleuré quand mon amie est repartie pour aller dans le nord avec sa petite... on s'est vu vendredi et je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer à son départ du souper.j'ai trouvé ça correct pour vrai... ça sort beaucoup plus sainement comme ça que dans des acting out quand je ne sais paa du tout ce qu'il se passe avec moi... là j'étais capable d'être en contact avec mon en-dedans.

En tout cas,
Je vois l'intervenante psychosociale cet après-midi.
Je vais aller manger (cela dit, je trouve que c'est la chose qui va le moins bien, mon alimentation mais je me force pour manger un peu... car il le faut!)

[Minijeune]

J'écris moins ces temps ci et pourtant je pourrais avoir besoin d'écrire...

J'ai été bien occupée cette semaine!
Beaucoup d'activités a la ressource où j'habite.
Lundi yoga
Mardi cinéma
Mercredi pique-nique et activités extérieures
Aujourd'hui déjeuner spécial pour le départ de l'intervenante psychosociale, marche, manucure et film cet après-midi...
Demain je vois ma psychologue qui revient d'un mois de vacances en matinée et en après-midi, j'ai une activité marche au parc!
En fin de semaine, rien de prévu!!
À travers tout ça, je me tape un casse-tête de 1000 pièces par jour... c'est un peu intense mais ça me fait compulser dans quelque chose qui me fait du bien au moins!!

Je me suis réveillée le coeur gros...
Et même encore, j'écris là et j'ai juste envie de pleurer...
Ça serait correcte que je pleure... il faut que je cesse d'avoir peur de m'écrouler si d'évacue mes émotions de la bonne manière... mais ce matin, je n'avais pas envie de me lever de mon lit... direct en partant, je sentais que la journée allait être pénible, lourde en émotion.
Missy, l'intervenante psychosociale, nous a préparé des crêpes ce matin. On a notre rencontre "vie de groupe" les jeudis matins et c'est elle qui les anime normalement. Elle voulait faire quelque chose de spécial... elle voulait faire quelque chose pour nous... elle nous a fait un petit déjeuner. Un côté de moi ne voulait pas manger ces crêpes là... c'était comme difficile parce que ça signifiait son départ et je n'y peu rien...

On a décidé en groupe qu'on allait la fêter à notre tour. Je lui ai confectionné une belle carte en scrapbooking... on va lui cuisiner des brownies au chocolat ce soir pour demain midi. C'est encore moi qui risque de prendre le lead de tout ça. Lui faire une carte n'était pas mon idée mais en même temps, personne ne l'aurait vraiment fait si je n'avais pas pris l'initiative de la faire il y a deux jours. Je suis contente mais triste de l'avoir fait... je me sens tellement mêlée au niveau de mes émotions.

Me voilà confrontée à ma crainte de l'abandon... va-t-elle revenir et surtout, est-ce que j'3n ai fait assez, pour qu'elle se sente assez aimée pour qu'elle aille envie de revenir après ses 6 mois d'absence... je n'y peu rien... on n'a aucune idée pourquoi elle part puis c'est mieux ainsi!

Je sais qu'elle quitte demain depuis mon entrée à la maison. C'est une des premières choses qu'elle m'a dite... elle voulait déjà m'y préparer alors que je ne savais pas qui elle était... nornalement, je garde mes distances... ça ne vaut pas la peine, pour 3 mois, de créer un lien de confiance alors que la personne va quitter... je ne m'implique pas dans la thérapie... et ça ne me fait pas plus de peine que ça que la personne quitte...

Là, un heureux hasard s'est produit... finalement, j'ai appris à lui faire confiance... elle sait me faire sortir les vers du nez, elle sait m'amener là où ça fait réellement mal... nommer les vrais choses... je pense qu'elle a la twist avec moi et surtout, elle est vraiment rassurante et acceptante dans son approche... c'est fou... je n'ai jamais été capable de pleurer avec aucun autre thérapeute dans ma vie... avec elle c'est arriver 4-5 fois... c'est vraiment des petits miracles... je pensais que je n'allais jamais me sentir assez en sécurité pour le faire sans me ramasser hospitalisée, incapable de gérer mes émotions...

J'étais fâchée contre moi ce matin... d'avoir voulu créer un lien de confiance avec elle... en fait, je suis en colère contre elle de me laisser ici...

Oups... j'ai ecrit vite...
De me laisser ici... en fait... je voulais dire qu'elle quitte... mais ma place, c'est ici... c'est elle qui a une vie a l'exterieur... mais encore, je pense que les figures plus sécurisantes m'amènent dans un transfert... je perçois une maman aimante en elle... peut-être qu'à quelque part, j'aimerais qu'elle soit ma maman et qu'elle m'amène avec elle..??!? Qu'elle injustice a quelque part d'avoir accès à quelqu'un comme ça... qui arrive a faire des trucs que ma propre mère n'est pas capable de faire... me rassurer...

Je sais que le but est que je me rassure par moi-même... je ne suis plus une enfant même si je sais que hors du rationnel, je suis une petite fille... mais je reste là, à espérer que justice se fasse... que j'aille le.droit moi aussi...

Arianne, celle qui va remplacer Missy, est vraiment gentille... je la connais déjà... j'ai un bon lien avec elle. Je sais que ça va bien se passer (à moins que je devienne comme en opposition passive agressive et que je lui fasse vivre le depart de l'autre) mais sinon, j'imagine que je vais créer un lien aussi avec elle... et lorsque Missy va revenir et que tout le monde reprendra son poste, je vais devoir m'adapter à nouveau... en tout cas, on verra rendu là!

Ce qui me dérange a quelque part c'est que Missy dit qu'elle va venir aux activités spéciales... qu'on va la revoir pendant ces mois d'absence. On dirait que je ne veux pas le savoir... je ne veux pas l'espérer... si jamais elle ne vient pas, je vais être super déçue...

Sinon, à un autre niveau, je me sens en quête identitaire... je suis rendue au point où je dois me positionner sur ce que je veux travailler comme objectif... qu'est-ce que je veux? Qu'est-ce qui est possible? J'aimerais retourner à l'école sûrement mais je ne sais pas en quoi... je dois faire le deuil du fait que je ne serai pas une intervenante à nouveau... pas avant de vraiment travailler sur moi en fait... je ne sais pas si c'est impossible à jamais... si après mes 3 années ici et beaucoup de cheminement, je ne serai pas capable de retourner en relation d'aide!??! Mais pour le.moment, je sais que c'est impossible!! J'aimerais finir mon diplôme en danse... ce que j'ai commencé... mais ça vient en contradiction avec d'autres projets... dont me créer des racines à quelque part... je ne pourrais pas être partout à la fois géographiquement et je ne pense pas que ce soit une bonne idée de recommencer avec une nouvelle équipe traitante pour un an... pour revenir ici par la suite et encore tout recommencer... je veux trouver une stabilité quelconque... en moi et a l'entour de moi! Je dois faire des choix judicieux... ça serait facile de partir d'ici et de fuir tout le travail commencé parce que j'ai mal... m'en aller avant que les autres s'en aillent... j'ai toujours fait ça... j'ai déménagé partout dans la.province... et je reviens tout le temps à ce même point de départ... je souhaite arrêter tout ça et affronter la réalité!

C'est un bel objectif en soi...
Je devrais m'accrocher là-dessus et sur le record que je suis en train d'atteindre... maintenant 3 mois et demi sans visite à l'urgence ou hospitalisation... moi qui m'y retrouvais à chaque semaine ou presque... je dois faire quelque chose de bien pour en être capable...

J'essaie...
J'y mets tellement d'efforts!!
Je vois des petits changements, des petits résultats...
Je dois m'accrocher là-dessus et continuer à cheminer malgré toutes les embûches!! Je vais m'en sortir, comme tout le monde ici...

[Minijeune]

Ça y est.
Jour du départ de Missy.
Je me questionnais à savoir pourquoi je l'avais surnommé comme ça sur le forum... je donne des noms au hasard, mais il n'y a pas de tant hasard en fait... ça c'est comme celle que je surnomme Suzanne... je trouve que ça lui va bien mais c'est le nom de ma grand-maman... je suis certaine qu'il y a un lien à faire!!

J'ai remarqué que ça fitait, Missy, avec les lettres de sa plaque d'immatriculation de sa voiture...?? Ahah!! Je sais pas trop en fait je l'appelle comme ça...

Hier, j'ai finalement eu une rencontre de transition avec Arianne et Missy... la dernière!! J'ai tellement pleuré...
Elles m'ont accueilli dans tout ça. C'était correct que je pleure... j'avais de la peine, ça l'a pu sortir. Je leur ai dit que j'allais être correcte... que je me sentais en contrôle. La seule peur que j'avais c'était de dissocier... je resterais en contrôle sauf si mon cerveau déconnectait par lui même... parce que c'était trop... là je savais que j'étais à risque, dans cette situation, de passer a l'acte d'une quelconque façon... mais j'ai décidé que j'allais tout faire pour ne pas que ça l'arrive.

Un peu avant le souper, je me suis sentie partir... je voyais les choses bizarrement... et j'ai fait une crise d'anxiété... je suis allée voir Suzanne... je paniquais par peur de perdre le contact avec la réalité. Je sais que ce qu'il se passe... c'est direct en lien avec mon anxiété de séparation et d'abandon...

Que Missy parte sans moi??!!
Ça m'est restée d'hier ça...
Je pense que la seule fois que mes parents sont partis sans moi, c'est à ma naissance...??
Est-ce que la ressource où j'habite reflèterait l'incubateur dans lequel j'étais bébé?? Une continuité du ventre de ma mère pour que je m'y développe??

Je pousse... mais ce sont comme des questionnements qui sont bizarres et intenses mais qui se posent quand même. Je vois ma psychologue tantôt... j'espère que je vais bien réagir... elle revient d'un mois de vacances... je pourrais avoir peur qu'elle reparte... ne pas savoir si elle va "m'abandonner" encore... comme quand j'ai vu ma psychiatre... et que j'ai paniqué ma vie parce qu'elle était officieusement en vacances...

Une chose à la fois...
La peur d'avoir peur mène nulle part, je le sais...

[Minijeune]

Bonjour!!
Bon week-end!

Aujourd'hui, je me sens forte... très solide...
Mais tellement fragile à la fois!

C'est une grande contradiction mais c'est pourtant si vrai!

Missy est partie hier. J'ai bien fait ça.
En fait, quand elle nous a dit bye, j'ai eu peur de moi, de passer à l'acte, de tout faire pour rallonger le temps, de chercher son intervention, de la mettre en position d'urgence... en fait, l'idée que j'avais en tête et contre laquelle je me suis battue, c'était d'aller me mettre en petit bonhomme devant sa voiture, pour qu'elle ne puisse pas quitter. Ça aurait été bébé... comme admettons lorsque j'étais à l'hôpital et qu'ils voulaient me mettre en isolement mais que je mettais mes doigts dans le cadre de porte, ce qui les empêchait de bouger malgré la consigne, malgré la réalité que j'allais quand même me ramasser en isolement... je ne faisais que rallonger le temps et je cherchais à être en relation avec les intervenants...

Là, ça aurait été la même chose...
Je m'imaginais essayer de la retenir physiquement...
Plein d'acting out en fait... mais ça n'aurait rien changé... je le savais... à la place, je me suis levée... j'ai demandé à une intervenante si elle.pouvait m'accompagner le temps que Missy parte pour vrai... et donc "m'empêcher" de passer par un acting out qui aurait eu des conséquences... en fait, ici ils me disent qu'ils m'accompagneraient si jamais je perdais le contrôle et que j'étais dans les agirs...

Mais normalement, je me fous de tout... je me fous des conséquences, je me fous de l'endroit où je me ramasserais, comment, pourquoi... je ne fais qu'exploser comme un volcan de rage...

En ce moment, je ne suis pas du tout comme ça... je ne me fous de rien... c'est important pour moi, je désire rester en contrôle, savoir ce que je fais... je veux me prendre en charge... je veux avancer... éviter de reprendre toujours ce chemin que je connais et qui me mène nulle part!

Avec l'intervenante, pendant 30 minutes, j'ai pleuré...
J'ai pleuré parce que j'allais m'ennuyer... j'ai pleuré parce que je trouvais ça injuste à quelque part... mais j'ai aussi pleuré parce que j'étais émue... j'étais émue de voir que ma réalité était différente que d'habitude... j'ai pleuré de voir que j'étais capable de demander de l'aide de la bonne façon... j'ai pleuré parce que je grandis je crois... je sens qu'il se passe quelque chose. Il y a du changement qui s'opère... et tout d'un coup, tout ce qui me paraissait impossible pourrait redevenir possible... si je m'investie comme je le fais en thérapie, dans tous mes suivis, si j'essaie autant, peut-être que je me permettrai d'espérer des choses que j'avais classées comme plus possible à cause de ma.condition...

Et là je ne dis pas que je n'aurai pas de moments difficiles à venir... je suis consciente que je vais avoir des drop... que ce n'est pas une ligne droite... que la vie est faite de montagnes russes... mais je crois qu'en décidant ce que je veux au lieu de juste agir tout le temps, je vais réussir à continuer d'évoluer!!

Hier avec ma psychologue, j'étais tellement fière...
Ça faisait un mois que je ne l'avais pas vu et j'étais vraiment contente... le mois de juillet n'avait rien de facile... plusieurs départs! Mais je m'en suis vraiment bien tirée!! C'est comme si quelque chose avait changé... je suis surprise... pour vrai!! Ça me surprend mes reactions! Mais je suis agréablement surprise!!

[Dubreuil]

" j'ai pleuré parce que je grandis je crois... je sens qu'il se passe quelque chose. Il y a du changement qui s'opère... et tout d'un coup, tout ce qui me paraissait impossible pourrait redevenir possible... si je m'investie comme je le fais en thérapie, dans tous mes suivis, si j'essaie autant, peut-être que je me permettrai d'espérer des choses que j'avais classées comme plus possible à cause de ma.condition... "

[Minijeune]

Bonjour!!

Je suis fière de moi!!
Pour vrai, j'ai passé une belle fin de semaine malgré les émotions que j'ai pu vivre la semaine dernière. Je suis surprise parce que vraiment, c'est le genre de situation qui me fait décompenser habituellement puis là, je réagis différemment!

Je ne dis pas que l'idée de réagir ne m'a pas passé par la tête... j'ai eu des millions de scénarios qui se sont montés comme des pièces de théâtre dans mon cerveau... comment j'allais me rendre à l'hôpital... la seule différence c'est que j'ai pu parler de ces scénarios aux intervenants présents sans me désorganiser pour autant!! J'ai le feeling de déjouer une partie de moi... c'est vraiment étrange!! J'ai le feeling que je n'enterai pas dans mon petit jeu...

Ce matin, je m'ennuie de Missy...
Dans le quotidien en fait. Normalement les matins, elle monte au rez-de-chaussé et elle aide à nettoyer la cuisine parce que c'est souvent sal après le week-end. On la voit en prenant notre café... ce matin, sa présence me manquait. J'ai tout nettoyé... j'avais ma première rencontre psychosociale avec Arianne. Ça s'est bien déroulé aussi. Je la trouve très gentille et à l'écoute. J'ai beaucoup parlé de mes acting out passés... de mes réactions et de mon sentiment de surprise face au fait que je me prends en charge et que je sens que je fais les bons choix.

Est-ce que j'étais rendue là dans mon cheminement??
Me sentir assez en sécurité pour affronter mes émotions que je retiens depuis près de 15 ans...?

Je ne m'écroule pas...

En fin de semaine, j'en ai profité pour voir des amis et de la famille. Je me suis gardée occupée... j'ai fait des choses qui m'ont faite plaisir... c'est beaucoup mieux ça que d'avoir passé le week-end à l'hôpital ou au centre de crise!!

Une chose à la fois!! Mais je ne lâche pas!!!

[Minijeune]

Bonnn...
Petit découragement.
Je dois juste essayer de l'accueillir...

Je vous explique:
Hier, ma soeur m'écrit pour me dire que l'adjointe administrative à son travail vient de démissionner en donnant un deux semaines d'avis. Elle me dit que son boss lui a demandé si elle vonnissait des gens qui étaient en recherche d'un travail. Je ne suis pas vraiment en recherche en ce moment parce que j'ai des limitation fonctionnelles temporaires jusqu'au mois de novembre selon le papier que ma psychiatre m'a signé pourl'aide social... je n'aurais pas pensé être prête maintenant mais je voyais ça comme une opportunité quand même... travailler dans un petit bureau d'avocats, être à la.reception... j'avais pensé faire un diplôme en secrétariat... alors je me suis un peu emballée... je me suis projetée le temps de 24h... que ça allait bien... que je gérais bien les choses alors pourquoi pas prendre l'opportunité... en même temps, je savais que ça boguerait avec l'aide sociale... comment faire en sorte de ne plus avoir de limitations m'empêchant de travailler...

Mais ma soeur m'a dit qu'elle en parlerait avec son patron. Elle m'a dit qu'il était au courant de ma.situation parce qu'elle avait déjà eu besoin de lui parler quand je n'allais vraiment pas bien...

Malgré mon trouble de santé mentale connu, son patron s'est dit super intéressé à me rencontrer en entrevue, soit aujourd'hui ou demain... et ma soeur m'a dit qu'il m'engagerait...!!

Sauf que là, je me demandais si j'étais prête...
Et ça l'a adonné que lorsque j'ai reçu l'appel de ma soeur, j'étais avec la directrice de la ressource où j'habite... je lui ai exposé ma réflexion... et elle m'a pété ma balloune solidement en me disant que ça n'était jamais arrivé que quelqu'un de la maison travaille à temps plein... car à ce moment, on ne peut plus faire nos implications thérapeutiques... obligatoires pour habiter ici...

Je me suis sentie hyper déçue...
C'est comme si mes avenues se brisaient...
Comme si l'espoir d'une vie normale n'était pas atteignable...

[Minijeune]

Bonjour,

Journée difficile!
Je me suis réveillée mal dans ma peau.
Je me sentais totalement déprimée. J'ai "parlé" avec l'intervenant... en fait, j'étais en petit bonhomme sur la chaise et je ne disais pas grand chose... ce fut le silence total de longues minutes. Puis j'ai fini par dire que ça servait à rien et que j'allais passer la journée dans ma chambre...

Toutefois, je me suis reposée une heure et j'ai décidé que j'allais essayer quelque chose... je voulais me mettre en action. C'est ma journée de lavage. Alors je me suis dit que j'allais me lever... j'allais me changer, faire mon hygiène... faire le lavage de mon linge, de mon lit, de ce qui va dans la secheuse... alouette! Ensuite, j'ai décidé de manger. Déjà là, je me sentais dans un autre mood. J'allais déjà mieux que lorsque j'étais seule dans l'idée que j'allais rester dans ma chambre! J'ai décidé d'appeler le patron à ma soeur pour lui parler de ma décision.

Hier, après le brunch, j'ai pu parler avec Ariane, la nouvelle intervenante psychosociale. Elle est allée chercher la directrice pour qu'on puisse parler de ce qui pouvait être possible ou non par rapport à un futur emploi. Je me disais que si je n'allais jamais pouvoir travailler ou retourner à l'école en restant ici, que ce n'était peut-être pas une bonne ressource pour moi! Finalement, elle m'a dit que c'était faisable... mais là, la question que je devais me poser c'était si j'étais capable ou non de recommencer a travailler à temps plein tout de suite!?? Je n'arrivais pas à me répondre. D'un côté, je me sentais enthousiaste... c'est une belle opportunité mais qui arrive un peu trop vite. De l'autre côté... si je n'avais pas eu cette offre, je n'aurais pas du tout recommencé à travailler... je ne suis pas prête... j'ai donc choisi que ce n'était pas le bon moment...

Lorsque j'ai exposé ma décision à ma soeur, je pense qu'elle était déçue puis elle me demandait d'y réfléchir jusqu'à aujourd'hui... elle disait que son boss avait une mauvaise journée et elle me demandait de donner ma réponse à lui directement au lieu de passer par elle.

Donc en matinée, j'ai appelé son patron.
J'étais un peu triste. Je me.suis forcée pour avoir une bonne voix et de lui parler sur un ton décidé. Il m'a dit que c'était dommage puisqu'il voulait m'aider... et que si je changeais d'avis, je pouvais recommuniquer avec lui. Après cet appel, je me suis sentie moins lourde... mais déçue... je pense que j'ai pris la bonne décision mais c'est difficile de respecter mes limites... en fait de voir que je ne suis pas encore prête et ne pas percevoir ça comme si c'était la fin du monde... je travaille fort sur moi... alors ça arrivera un moment où je serai prête... c'est juste pas maintenant.

Ensuite, on est allé marcher en groupe, ça m'a fait du bien!

Mais une heure plus tard, en commençant un autre casse-tête, je me suis mise à faire une crise d'anxiété... je capotais, sans vraiment avoir eu d'élément déclencheur... c'était juste la.panique générale... un sentiment que le pire allait se produire... un sentiment intolérable... je tolère beaucoup.de choses pour vrai depuis que j'habite ici... j'arrive à vivre malgré que parfois, ça s'accumule... là, je sentais que c'était plus possible... comme si j'avais atteint mon quota du tolérable... intervenants qui partent, ma voisine de chambre avec qui je m'entendais vraiment bien qui me fait une déclaration d'amour... ce qui vient tout mélanger la relation d'amitié qu'on avait... elle est beaucoup trop intense... la job qui me déçoit...

En fait, je ne devrais pas me victimiser... ce sont mes choix! Ça ne devrait pas me mettre à terre... c'est juste que la semaine dernière, le.départ de Missy a été un gros morceau que je tente de gérer bien que mal... l'horaire des intervenant change ici. On est en période transitionnelle... ça demande une adaptation... ce sont toutes des petites choses qui auraient pu me désorganiser complètement, si je me compare à moi il y a quelques mois... toutefois, je me force à vivre les choses différemment... j'essaie tellement... ça demande bien plus d'énergie que de tomber dans un acting out... je suis un peu épuisée... j'aimerais on dirait retomber dans mes patterns qui sont apaisants même si je veux prendre des chemins différents...

J'ai pensé aller à l'hôpital...
Les intervenants sont en reunion d'équipe et ils sont donc non disponible. J'ai appelé le centre de crise en voulant prendre mes moyens... parce que c'est ce qu'ils m'ont dit de faire ici... essayer de prendre mes moyens avant d'aller les déranger si j'avais besoin. J'étais un peu frustrée qu'ils ne soient pas disponibles quand j'aurais eu besoin d'eux. D'un autre côté, la crise s'estompe, l'intensité baisse... me revoilà dans un semblant d'équilibre!! Fragile je dirais mais ça va aller je pense...

Alors je suis capable de me gérer ça veut dire!!

Rien de facile... pour vrai, c'est vraiment hard!!
Mais ça vient, ça va, ce n'est pas permanent...
Juste passagé...
Alors je peux tenir bon.

Mes parents viennent d'attérir en ville. Ils reviennent du Portugal. Je vais les voir ce soir. Avec ma soeur!

[Minijeune]

Holaaa!!
C'est un peu plate mais je vous écrit d'une civière, dans un corridor, à l'hôpital.

Ce matin, j'ai refait une grosse crise de panique... qui a durée de 10h00 à 16h00... 2mg d'ativan et le temps qui fini par faire bien les choses, me voilà déjà dans un meilleur état.

La décision de venir à l'urgence est bien sûr ma décision! J'ai appelé les urgences par moi-même... un intervenant était avec moi pendant mes démarches.
Ils sont venus me chercher...

J'ai un peu badtrippé sur les ativans...
Je voyais les choses bouger autour de moi... le plafond qui descendait... puis j'avais des bouchons mais j'entendais crier et un homme qui chantait l'opéra...? Je me sentais confuse un peu et surtout que je me sentais somnolente... je ne sais pas si j'avais des hallucinations ou si je n'étais pas juste trop dissociée... ou si je faisais des rêves éveillés... quand je fermais mes yeux, tout devenait psychédélique... des choses qui tournaient, qui s'écroulaient... avec des petits bonhommes qui se cachaient... c'était weird et désagréable... tellement que j'avais peur de fermer mes yeux.

En tout cas, heureusement que ça va mieux à ce niveau. Ça l'a passé je crois!