Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Souhaitons que ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir dû à votre grande tension nerveuse… vous avez su gérer plusieurs situations délicates, cela vous a demandé de l'énergie et du courage. C'est normal cette petite déréalisation, comme une petite soupape qui laisse passer le trop plein… un phénomène d'équilibre !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Je peux vous écrire maintenant.
Je n'avais pas accès à mon cellulaire.
Finalement, jeudi soir, ils m'ont rentré dans le.bloc d'observation psychiatrique de l'urgence. Un endroit barré, et sérieusement, ça m'a fait du bien. Je me suis sentie plus contenu.

Le lendemain, je me sentais déjà un peu mieux mais j'ai refait une autre crise d'anxiété qui a fini vraiment étrange. J'avais une phrase qui ruminait dans ma tête... mais une phrase qui ne faisait pas de sens... il fallait que je trouve la trace de la toile de la 12 B?!? J'essayais de comprendre mais bien sûr il n'y avait rien à comprendre... c'était juste un autre badtrip mental... mon côté rationnel essayait juste de fire des liens avec la réalité... je me demandais si je n'avais pas un problème avec ma vitamine b12... je me demandais s'il se passait quelque chose à la civière B-12... j'avais juste envie de sortir du bloc de psy pour aller vérifier mais je ne pouvais pas. C'est comme si ça tournait trop vite dans ma tête... je suis allée me mettre en petit bonhomme dans le noir dans la salle de bain, avec une couverture sur la tête. Encore une fois, les murs étaient réconfortants.
Les infirmières pensaient que j'entendais des voix.
Ce n'était pas vraiment le cas... c'était ma pensée que j'entendais... c'est juste que ça me tuait de ne pas savoir pourquoi j'avais ça dans la cervelle... et de ne pouvoir rien faire. Ils m'ont donné de la médication et ça m'a aidé pour vrai à me calmer. Je pense que j'en avais réellement besoin.

J'ai un plan à l'hôpital qui dit que lorsque je suis à l'urgence, je peux y rester pour 24 à 48 heures. Je ne suis pas normalement admise en hospitalisation... mais c'est ma psychiatre qui vient m'évaluer et non le psychiatre de garde. Elle se donne le droit de changer le plan si elle considère que j'en ai besoin.

Elle était encore en vacances. Donc pas là jeudi et vendredi et ce n'est pas elle qui était de garde en fin de semaine. Je savais qu'elle était de retour aujourd'hui. C'est une psychiatre que je n'avais jamais rencontré qui est venue me voir et je l'ai trouvé vraiment gentille. Elle a vu que j'avais besoin de rester pour le 48h. On avait prévu que je sorte samedi après l'évaluation de l'autre psychiatre... mais finalement le bloc de psy (observation) s'est vidé... il ne restait que moi... la psychiatre a eu de la pression pour fermer le département, d'autant plus qu'il y avait de la place à l'unité brève à l'étage. Donc changement de plan... j'ai été hospitalisée... ils m'ont monté en me disant que les 24 à 48h recommenceraient alors que j'allais être en haut...

J'étais avec une jeune fille dans ma chambre. Elle était là pour traiter sa bipolarité. Elle était vraiment sympatique. Une petite cocotte de 20 ans... quand même presque 10 ans de difference avec moi mais au moins, elle était très gentille. C'est drôle parfois les liens qui se créent dans ce genre de contexte!! On dirait que ça devient super facile de parler de ce qu'on vit... bref!!

Samedi, ça s'est quand même bien passé... encore de l'anxiété mais moins intense que les jours avant. Je sentais que mon esprit se calmait un peu mais je ne me sentais pas encore prête de retourner chez moi. La psychiatre de garde m'a rencontré après souper. Elle m'a dit que la situation que je vivais à ma maison était mal saine. Je ne sais pas si je vous ai raconté que ma voisine de chambre m'avait fait une déclaration d'amour lundi... en tout cas, situation malaisante et surtout déroutante... c'est surtout son intensité qui me dérange... le fait qu'elle ne respecte pas mes limites. Je faisais de l'anxiété à la savoir après moi... je capotais réellement. Parce qu'on dirait qu'elle n'a pas de demi mesure... elle est ultra dépendante affective et elle pense que ces comportements sont adéquats alors que ça ne l'est pas vraiment...

Ça me fait de la peine en même temps parce que c'était ma bonne amie... alors je me sentais qu'il fallait que je prenne mes distances et ça me fâchait et ça me faisait de la peine aussi!!

En parlant avec la psychiatre, on a encore extentionné mon hospitalisation... on attendrait à lundi pour que ma psychiatre reprenne le dossier et évalue la situation que je vivais. Ça me rassurait que ma psychiatre et ma travailleuse sociale viennent me voir, puis que la nouvelle intervenante psychosociale puisse être de la rencontre aussi... comment bien repartir.

J'ai eu le droit à sortir avec ma famille dimanche parce que j'avais une fête familiale avec tout le monde du côté de mon père. C'est la fête à ma grand-maman demain en plus donc je voulais vraiment être présente. Ça m'a fait un bien fou! J'étais heureuse de voir mon monde et les enfants aussi... ma cousine a trois enfants!! Vraiment mignons! Je me suis sentie fière de pouvoir aller me baigner! De ne pas avoir acting outer et de m'être fait mal sur les cuisses comme quand je me coupais. Ma grand-mère a pleuré quand on lui a chanté joyeux anniversaire. Il y avait comme toutes les personnes importantes autour d'elle. Ce fut un moment très agréable!!

En revenant à l'hôpital, hier dans le fond, je me suis sentie super envahie... comme si la réalité me frappait en plein visage. En soirée, j'ai pris un médicament pour me calmer. En allant le demander, je dis à l'infirmière que j'avais hâte de voir mon medecin aujourd'hui. Elle m'a annoncé que j'étais dans l'équipe à la psychiatre en chef de l'unité et non de la mienne... l'anxiété a monté en flèche... pour vrai, je ne comprenais plus rien... plus rien de cette hospitalisation de tout croche... je ne suis contenue en marchant sur les carreaux du plancher pendant environ une heure avec ma musique. Le but était de marcher à tous les deux carrés, mon pied bien au centre... j'avais des millions de pensées négatives contre lesquelles je me battais. Je me sentais anxieuse parce que l'infirmière m'a dit que ma psychiatre ferait peut-être le changement d'équipe en voyant que j'étais là... mais que c'était seulement elle qui pouvait décider...

Je m'imaginais qu'elle n'allait pas le faire et donc me rejeter... ça ravivait le sentiment d'abandon que je ressentais... comme si ça arrivait de partout!

Ce matin, on m'a confirmé que ma psychiatre ne me prendrait pas dans son équipe... et pour vrai, j'ai bien réagi... je suis allée la voir, je lui ai demandé si c'était parce qu'elle ne voulait pas de moi. Elle m'a expliqué que ça n'avait pas de lien... que le hasard m'avait mis dabs l'autre équipe traitante... en plus, ma travailleuse sociale était en vacances... donc les plans que j'avais ne se sont pas produits. J'étais tellement calme... s'en était déroutant... je me serais attendu d'exploser... surtout que je savais que j'allais avoir mon congé... et que ça aussi ça me fait réagir normalement. Mais non... j'ai tout géré comme une grande fille.

Quand j'étais avec la psychiatre en charge de mon dossier, je lui ai expliqué que j'aurais aimé voir mon médecin mais que c'était correct. Je me sentais vulnérable mais tellement forte! On a parlé de mon congé. J'ai dit que j'étais prête. On a décidé que ça serait peut-être bien que j'aille au centre de crise pour revenir progressivement à ma ressource. Pour préparer une rencontre avec ma voisine de chambre.

Alors on a setté ça, je partirais à 14h45 pour ma rencontre d'accueil au centre l'Accès. Elle ne m'a pas donné de sorties en attendant... c'est drôle parce que personne ne s'est risqué à me laisser sortir de manière autonome alors que je n'étais même pas suicidaire... je n'ai pas réagi... j'ai juste tout géré...

Juste avant de partir, j'ai vu que ma psychiatre était dans le poste des infirmières. Je lui ai demandé si je pouvais prendre 2 minutes pour me faire du renforcement positif. J'avais juste envie de lui dire que j'avais bien fait ça! Que j'avais bien réagi, étrangement, parce que je ne suis tellement pas habituée à ça... elle m'a souri et m'a dit qu'on se verrait la semaine prochaine à mon rendez-vous mensuel. Ça m'a fait plaisir de lui dire ça... de lui dire que j'étais fière de moi. Ça me fait pleurer quand je pense à ça! Pleurer de joie... que les choses puissent être différentes... que je puisse ressentir l'espoir!

Rendu à l'Accès, j'ai rencontré une intervenante que je connais vraiment bien. Elle est directe et ne me dit pas vraiment ce que je veux entendre mais elle est vraiment bienveillante. Elle m'a dit que je ne pouvais pas rester au centre de crise... que ça avait été assez long à l'hôpital et que bien que la situation soit stressante à ma maison, qu'il fallait que je l'affronte au plus vite. Elle pensait que le plus vite serait le mieux. C'était drôle parce que j'ai pleuré... mais en me disant que c'était sûrement vrai que j'allais être capable... alors changement de plan encore une fois, me revoilà à la maison. Je peux appeler l'intervenante du centre de crise pour lui dire comment ma soirée s'est passée. Elle m'a invité à le faire. Je n'ai pas ressenti du rejet de sa part mais bien un genre de coup de pied dans le derrière et un "go, t'es capable!!"

Le retour à la maison se passe bien. Je vais devoir me faire à souper parce que j'ai faim. Les gens semblent contents de me voir. J'ai eu le droit à de beaux sourires. J'ai vu ma voisine de chambre, je lui ai parlé un peu et j'ai pu lui dire que les textos qu'elle m'a envoyé à tous les jours étaient de trop... j'avais demandé de ne pas avoir de visite et j'avais été bien claire... ça ne répondait pas à mon besoin qu'elle m'écrive mais bien au sien. C'est fâchant et intense!! Je ne pense pas qu'elle a compris. Demain je la rencontrerai. Ce soir, je prends ça relax. J'ai remis ma chambre en ordre, je vais faire du casse-tête. Je lui ai demandé de me laisser ma bulle. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas si elle allait être capable de le faire. J'interviendrai si j'en ai besoin. En ce moment je fais juste profiter de l'extérieur, les balançoires, le beau temps!! Puis demain est un autre jour!!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Et savez-vous ce qui est le plus drôle..
C'est qu'aujourd'hui, pas longtemps avant d'avoir mon congé de l'hôpital, il y a eu un code blanc à la civière B-12... un cas de désorganisation...

Je peux vous dire que mon cerveau se faisait aller là...
Pourquoi encore le B-12..??
Quelles étaient les chances?
Moi qui pensait qu'il allait se passer quelque chose à cet endroit vendredi et qui badtrippait là-dessus...

Soit que je dois aller m'acheter un billet de loto,
Soit que j'ai un pouvoir surdimensionnel de devin
Ou soit que c'est un méchant gros hasard...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Allo!!
Il est passé minuit.
Je reviens de mon soccer.
On a gagné 7-0. J'ai compté 3 buts! Tour du chapeau youpyoup!! L'autre équipe a fini par déclarer forfait. Elles n'étaient pas contente les filles. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé, elles nous avaient solidement battu la dernière fois qu'on a joué contre... il faut dire qu'on a fait des pratiques avec notre équipe, ce qui a amélioré notre cohésion et notre placement sur le terrain! On est resté au terrain même si les autres sont parties. On a fait une petite game amicale entre nous. On a fini par manger des popcicle en jasant sur le banc, en niaisant, en prenant des photos. C'était un bon moment!!

La journée s'est quand même bien passée.
Les retours d'hospitalisation sont souvent difficile.
J'ai souvent des envies de retourner là-bas... comme si c'était confortable et que c'était un automatisme. Comme si c'était une dépendance.
Je dois souvent me déjouer et trouver d'autres alternatives plus difficile à utiliser mais beaucoup plus concluantes, à combler le vide que j'ai en moi.

Je me suis réveillée triste. Je me suis réveillée tard. Quand on n'est pas réveillée à 9h00, un intervenant vient frapper à notre porte pour qu'on se lève. À 9h30, personne n'était venu encore. Je me demande si je ne cherchais pas l'intervention en quelque sorte parce que je ne sortais pas de mon lit. Je n'avais pas envie de me lever.
Finalement, je suis sortie du lit avant que Benoit, l'intervenant, vienne cogner à ma porte. On s'est croisé dans les escaliers par contre et il m'a dit qu'il avait oublié de faire sa tournée le matin.

Je me suis installée à mon casse-tête, que j'ai terminé un peu plus tard dans la journée. Dans ma bulle.

À 11h00, j'ai rencontré Arianne, l'intervenante psychosociale. J'ai fini par dire que je voulais parler à ma voisine de chambre pour mettre des choses au clair par rapport à notre relation. La rencontre a eu lieu. Je pense que j'ai été en mesure de bien n'exprimer. J'avais besoin de mettre des limites et je pense qu'elle les a entendues.

Ensuite on est parti en groupe au mini-golf!!
C'était vraiment une belle sortie. J'ai gagné. C'était drôle. J'ai eu beaucoup de plaisir!!

Au souper, Éric, un autre intervenant de soir et fin de semaine, nous a annoncé qu'il quittait pour 7 mois en congé de paternité parce qu'il allait bientôt être papa de son troisième enfant. C'est un peu intense la gestion des départ ces temps-ci... mais je n'y ai pas trop pensé parce que je suis allée voir le film Mama Mia avec ma mère, ma soeur et une amie de ma maman. C'était bon même si je préfère le premier! Puis après, j'avais mon soccer! Et là, dodo time parce que je cogne des clous!
Bonne nuit!! Bon matin en Europe!! :D
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,

Je feel pas vraiment.
Je me suis encore réveillée du mauvais poil, avec l'envie de rester couchée.
Je me sens lourde, voir déprimée...

Je déteste tous les changements qu'il y a dans ma vie. Je déteste les gens qui partent... et d'autant plus lorsqu'ils se font remplacer par du monde que je n'aime pas. Je n'aime pas l'intervenante Carole... je ne peux pas vraiment vous dire pourquoi mais j'ai le sentiment qu'elle pris son diplome dans une boite de céréales. Je tolère sa présence, j'essaie juste d'être plus dans ma bulle quand elle est là. Ce qui me fâche c'est qu'elle est remplaçante, mais avec tout l'horaire qui a bougé, elle se ramasse tout plein de quarts de travail... elle va faire son temps plein.

Je ne réagis a presque personne dans le monde qui est autour de moi. Sauf elle... Elle n'est pas rassurante... c'est tout. Elle se considère comme une bénévole quand elle est auprès de nous car elle dit qu'on lui enseigne plein de choses et que c'est donnant donnant. J'aimerais qu'elle soit solide, qu'elle soit bien dans son rôle. J'aimerais ne pas sentir son anxiété lorsqu'elle intervient...

J'ai peut-être besoin d'un souffre douleur aussi...
Peut-être qu'il me faut toujours quelqu'un que je ne suis pas capable de sentir pour faire ressortir ma rage... i don't know!!

Tout ce que je sais c'est que j'ai encore une fois l'anxiété dans le tapis. Ma voisine de chambre a vu son psychiatre cet après-midi et elle est revenue un peu en panique en disant que son medecin partait un an... alors j'ai commencé à badtripper en me disant que " ça y est, la mienne va partir aussi". Sa collègue, qui etait aussi psychiatre au module des troubles de la personnalité a fait son dernier quart de travail vendredi dernier à mon hôpital. Elle déménageait... j'ai peur que ma psychiatre veuille la suivre. J'avais juste envie de prendre mon téléphone et d'essayer de la rejoindre pour me rassurer... pour lui demander si elle allait déguerpir aussi...

C'est vraiment obsessionnel pour moi cette peur de l'abandon.

Demain, c'est ma dernière journée avec une des animatrices. Elle s'en va car elle a fini son contrat de 9 semaines. Je l'aimais bien. Je la trouvais drôle et sympathique. J'ai réagi quand l'autre animatrice lui a dit bye tantôt, en lui disant qu'elles ne se reverront plus... c'était comme un couteau qui me plantait dans le coeur. J'étais fâchée qu'elle lui dise ça dans ma face même si je sais qu'elle a raison. Je n'avais juste pas envie de l'entendre donc je suis partie dans ma chambre.

Je suis tannée de réagir...
A tout, à rien...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

L'important, c'est quand même… que vous ne vous abandonniez pas vous-même ! Vous avez fait un super bout de chemin !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Je sais!!

C'est fou, quand je regarde comment les choses se sont passées à l'hôpital... je me rends compte que malgré le fait qu'aucun plan n'ait fonctionné, que je n'avais aucun point de repère en fait... même si c'était la raison première pour laquelle j'ai voulu m'en aller là (retrouver des points de repère strictes alors qu'ici je n'en ressentais pas vraiment... parce que j'ai un plan de match à l'hôpital...) je me rends compte qu'en aucun temps, je me suis ramassée dans un contexte où ça l'a été respecté... alors ce n'est pas mon environnement qui m'a rassuré... ça n'est pas venu de là...

Je pense que c'est venu de moi...

Alors non, je ne m'abandonne pas.

J'ai hâte de voir ma psychologue demain.
Ensuite je pars en camping 3 jours avec ma famille!! Il annonce beau. Je prévoie aller faire une longue randonnée en montagne avec ma soeur et son chum.
C'est les percéïdes ce week-end!
J'espère pouvoir voir plein d'étoiles filantes!!
Je ne sais pas si vous les voyez d'Europe mais ici, c'est la pluie d'étoiles la plus belle de l'année!!

À bientôt xox
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!!
J'espère que vous allez bien.
Moi ça va quand même bien!

Je n'ai pas écrit depuis jeudi soir.
J'étais partie en camping alors je n'ai pas vraiment sorti mon cellulaire même si j'avais du réseau. J'avais envie de décrocher. De connecter un peu avec la nature. C'est ce que j'ai fait.

Si je commence par jeudi soir, j'ai eu un peu de peine parce que j'ai eu des mauvaises nouvelles d'une ancienne bonne amie à moi. En fait, mon amie m'avait laissé tomber quand j'ai déménagé à la maison ici. Je ne la trouvais pas vraiment bien quand elle avait fait son move mais j'avais respecté son choix. Mercredi, je ne sais pas si je cherchais le trouble, parce que pour vrai, je me sentais fragile avec mon retour de l'hôpital et tout mais je me suis dit que j'allais essayer de la recontacter... je m'ennuyais un peu d'elle et je me demandais comment elle allait. J'ai décidé de texter son chum parce que je n'avais plusson numéro et qu'elle n'avait plus de compte facebook. Ce n'est que jeudi que j'ai su qu'elle avait rompu avec son copain, qu'elle avait été longuement hospitalisée pour sa bipolarité de type1... puis qu'elle était rendue dans une secte. J'ai demandé qu'il arrête là... ça me faisait trop de peine... il m'a juste dit qu'elle faisait beaucoup de mauvais choix... je sais ce dont elle est capable... prostitution, consommation, etc... un côté de moi voudrait faire bouger des montagnes pour qu'elle aille mieux et qu'elle redevienne saine d'esprit mais un grand côté de moi me disait de juste laisser la vie comme ça... j'ai assez de trucs à gérer pour me sentir bien... je pense que je n'ai pas besoin de m'impliquer dans la vie de quelqu'un qui m'a flushé... puis je n'y.pourrait rien. J'aime mieux miser sur mes amies qui sont plus stables. Il en reste que ça m'a fait de la peine quand même... :(

Vendredi matin, j'ai fini mes bagages et je suis partie à mon rendez-vous chez ma psychologue. Ça s'est vraiment bien passé... elle n'a pas dit grand chose, elle m'a écouté. Je lui ai parlé de mon hospitalisation et de mes réactions. Elle m'a fait une belle comparaison entre ce qu'il se passe, les choix que je fais, le fait que je suis en mouvement, avec moi qui danse... et qui est heureuse!

J'ai encore pleuré... c'était la première fois que je pleurais devant elle... je disais encore que je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait... le changement est à quelque part inconfortable aussi... mais je pleure devant la possibilité que ça puisse être différent... je n'arrête pas de dire que je pense que je ne voulais pas faire les choix que je fais maintenant... que je m'opposais. Cette opposition avait et a toujoirs une fonction a mon avis... l'expression que ce qu'il se passait n'avait tellement pas de sens que je m'en détruisais le coeur, la tête et le corps!

Je sens que j'avance...
Je sens que les efforts que je fais portent fruit.
Et ça c'est agréable. Ça me fait sentir fière et je trouve bien que je sois en mesure de me faire du renforcement positif par moi-même et que ce soit assez fort pour que je veuille continuer à rester sur la bonne voie!

En revenant a la maison, mon père est venu me chercher en même pas 5 minutes. J'ai dit bye très rapidement à l'intervenante animatrice qui finissait son contrat. Je suis juste partie!! En arrivant au condo de mes parents, ma mère pensait qu'il s'etait passé quelque chose entre mon père et moi!?!? Vraiment rien de nouveau, je ne sais pas ce qu'elle.pensait!? Mais bon!!

On est parti à 2h dans le nord.
On avait une tente prête à camper pour toute la famille. La fin de semaine a vraiment été agréable! On a fait de la marche sans pouvoir faire la randonnée qu'on voulait car elle était fermée... on est allé à la plage, on a fait des feux de camps, on a bu du bon vin, on a regardé les étoiles. On a jasé aussi!! C'était très cool!!

Ma soeur est vraiment très drôle.
Je.pense que je suis un bon public car je ris tout le temps de ses niaiseries!! Ma mère chiale souvent qu'on rit d'elle et elle n'aime pas ça... en même temps, c'est tellement drôle!! En tout cas!!

En arrivant ici, en revenant de mes petites vacances, je suis rentrée dans la maison puis j'ai eté un peu découragée... une résidente était en crise. Elle criait super fort des injures et elle sacrait. Un gars avec qui je reste m'a expliqué que c'était comme ça depuis vendredi soir et qu'hier, elle était même partie en ambulance tellement qu'elle ne se calmait pas. Il m'a dit qu'elle avait eu son congé de l'hôpital mais qu'elle n'était pas mieux. J'étais un peu découragée... avoir passé une si belle fin de semaine pour revenir dans un environnement tellement agité...

J'ai décidé de partir marcher.
Une heure plus tard, elle criait encore. J'ai entendu l'intervenant lui dire que si elle ne se calmait pas d'ici 20 minutes, il appellerait l'ambulance à nouveau. J'ai décidé de repartir. Comme de fait, quand j'ai voulu revenir, il y avait la police et les ambulances devant la maison. Je n'ai pas voulu rentré ou voir ça... je me sens encore fragile.et pour vrai, je sais que dans des contextes comme celui là, je peux me.mettre à exploser moi aussi... je suis donc partie chez ma soeur.

Je suis revenue comme 30 minutes plus tard.
Les gars m'ont raconté que la residente en question avait pris un couteau pour s'ouvrir les veines... je capotais un peu. Lorsque je suis allée valider les informations avec l'intervenant, il m'a dit que ce n'est pas ça qu'il s'était passé... que ceux qui m'avaient parlé n'étaient pas là quand ça s'est produit. C'est Nico qui était là et la fille avait juste donné des coups de couteau à beurre sur la table. Nico a eu peur quand même... c'est peut-être juste moins traumatisant voir ça que de voir quelqu'un s'entailler les veines!?! C'est là qu'on voit que parfois, le bouche à oreille déforme la réalité!

Peu importe, j'étais contente de ne pas avoir été là...
Je sais que j'ai tellement besoin de calme!!
Je me demandais un peu qu'est-ce que je faisais à habiter ici... ce sont des choses qui peuvent arriver, des décompensations... comme moi il y a une semaine!

Cela dit, j'ai parlé avec Suzanne de mon hospitalisation et elle me nommait qu'il y a 2 jeudi, la journée où je suis partie à l'hôpital, elle travaillait le soir. Elle m'a dit que je l'avais appelé... je n'ai aucun souvenir de cet appel. Elle m'a dit que je lui disais que j'étais dans le corridor et que je voyais et entendais des choses... comme je vous ai raconté... puis que je lui avais parlé des textos que ma voisine de chambre m'envoyait... elle dit que j'étais incohérente... mais je ne comprenais plus... comment j'avais fait pour l'appeler car dans mon souvenir on m'a quand même enlevé mon cellulaire et mes choses rapidement... je ne sais pas trop... je n'aime pas avoir des périodes de black out. Je crois que je n'étais pas dans mon état habituel... c'est certain... mais de dissocier à ne plus me rappeler de ce que je fais... ça arrive juste quand ça ne va vraiment pas bien!! Je vois ma psychiatre mercredi, je pourrai lui en parler!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!!
Je bous ecris de l'arrêt d'autobus,
Je m'en vais à des auditions pour une troupe de danse multi-style (contemporain, jazz et moderne). C'est une troupe de compétition qui pratique 3 heures par semaine. Ce qui m'intéresse c'est qu'on ferait de la technique mais aussi de la chorégraphie (environ 8 chorés dans une année). J'avais le choix entre faire les auditions et tenter ma chance ou d'aller a ma game de soccer ce soir. En transport en commun, pas dans la même ville, presque à la même heure, ça demande de faire des choix!! Ça fait longtemps que je n'ai pas dansé... je risque d'être rouillée un peu, pas étirée comme à mon habitude... mais je vais faire mon possible. Pour vrai, si ça fonctionne, ça fonctionne... si non, bien j'aurai eu l'expérience de ces auditions comme expérience de vie!

C'est une grosse journée aujourd'hui.
En fait, un gros début de semaine. J'ai décidé que j'allais gérer ma médication par moi-même lundi. J'en ai parlé avec l'intervenante psychosociale. Je vais reprendre ce contrôle progressivement! J'ai aussi décidé que je voulais faire du bénévolat. Je voulais retourner travailler avec les enfants. Je me suis trouvée une ressource et j'ai commencé aujourd'hui... mais ça, je vous en reparlerai... j'ai décidé d'affronter Carole hier et de parler de l'éléphant rose dans la pièce qu'on voit toutes les deux mais duquel on ne parle pas... que la relation entre nous deux est vraiment mauvaise... que c'est difficile, que le courant ne passe pas... ça m'a pris beaucoup de courage pour le résultat que ça l'a donné... en fait, j'étais un peu fâchée car elle me perçoit comme mal intentionnée sur des points que je trouve qu'elle ne comprend pas réellement... j'en ai parlé avec la directrice aujourd'hui... j'avais besoin d'aide pour qu'elle puisse entendre que je ne suis pas mauvaise ou méchante ou intrusive...bref!!

Je sais qu'on va avoir a se reparler...
Je sais qu'on va faire une autre rencontre... on a abordé le thème du fait qu'elle me.fait reagir et que je la fais reagir aussi... vraisemblablement... mais on n'a pas abordé le sujet des solutions... et ça serait chouette d'en trouver pour que ça soit moins pénible pour toutes les deux.

Des fois, je trouve que je me mets en mode action mais que je n'ai pas non plus de limite... c'est comme s'il fallait que je fasse tout en même temps... au moins je suis en mouvement mais parfois c'est trop puis l'anxiété me ramasse et je finis sur le cul... plus d'énergie du tout. Je dois faire attention à ça...

Alors aujourd'hui, mon bénévolat se faisait dans une halte garderie d'un quartier vraiment défavorisé de ma ville... puis pour vrai, je sais que j'ai bien fait et qur j'étais qualifiée pour faire ce job... mais l'endroit manquait vraiment d'organisation, de mesure de sécurité, d'encadrement pour les enfants, de présence significative... bref, ce fut du n'importe quoi du debut à la fin... et pour vrai, ça me rentre dedans en ce moment... ce sont des enfants de 18 mois à 4 ans... des enfants ayant beaucoup de besoins flagrants... j'aurais pu être n'importe qui, ils ne m'ont même pas demandé mon nom avant de rentrer dans le groupe d'enfant. On m'a laissé seule avec 16 jeunes que je ne connaissais même pas... les enfants m'ont testé... c'est normal... j'arrive et je débarque comme ça dans leur vie... et je représente le rôle de careing, d'autorité... l'environnement était non sécuritaire et pas trop adéquat...

Je me demande vraiment si je veux y retourner...
En fait... je n'y retournerais pas si je pensais juste à moi... à mes convictions, ce que je pense adéquat ou non pour des enfants... mais si je pense à ces enfants... ça me rend vraiment triste... pour vrai, c'était ma clientèle, quand je travaillais pour la protection de la jeunesse... mais je travaillais avec les enfants plus vieux... mais clientèle négligée, agitée... la petite sur laquelle j'ai le plus intervenue, avec fermeté mais avec beaucoup de bienveillance même si je la punissais comme par exemple quand je l'ai assise sur une chaise 3 minutes parce qu'elle m'avait donné une tape... est venue me demander si j'allais revenir... a deux reprises... pour vrai' ça me fend le coeur... je pense que je fois justement en parler avec mes intervenants... si ça me fait réagir de cette façon, ça doit être à quelque part parce que ça resonne quelque chose en moi... du genre moi il y a deux semaines qui demandait a missy si elle allait revenir...

Danse time!!
Je vous en redonne des nouvelles!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Pas prise dans la troupe.
Mais je le sentais...

Mon corps ne suivait pas comme lorsque j'étudiais en danse...
Je ne suis pas déçue...

Dodo pour moi!
Demain, je vais être rackée... je le sens déjà!!
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