Mon baluchon

[Minijeune]

Loin de toute perversion parentale, ou institutionnelle, qui sait ET DOIT SAVOIR mieux que vous ce dont vous avez besoin ?
Qui peut mieux que vous tester vos avancées et tirer profit de vos expériences PERSONNELLES, qu'elles soient négatives, mitigées, ou très positives ?

Vous avez raison sur ce point.

C'est un peu étrange parce que je sens des trucs venant de la part de mon équipe traitante un peu.
Ma psychiatre et ma psychologue semblent trouver très positif que je me suis mise en action la semaine dernière pour déterminer quels sont mes besoins et comment on pouvait m'aider à y répondre... Mais chez moi, je sens une résistance...

On me dit qu'à travers tout ça, je semble chercher une prise en charge... Ou un certain contrôle. Quand j'ai fait mon travail personnel de si... alors... En émettant un peu comment est-ce que les autres réagissaient avec moi d'une façon qui pouvait m'aider ou au contraire, ça ne m'aidait pas...??
J'ai vraiment demandé à ce qu'on intervienne avec cohérence et constance auprès de moi...
Et que j'avais besoin de reserrer le cadre au niveau structurel, plus que relationnel...
J'ai compris que si je tombais dans les attentes relationnelles, quand je suis en crise, ce n'est pas positif... Je n'ai pas besoin qu'on soit aimant auprès de moi... Je n'ai pas besoin de careing... Il faut que ça vienne de moi... Et quand on tombe dans un rôle de careing, où on me berce symboliquement... Ça me fait juste décompenser plus... Si on est gentil... Qu'on me fait verbaliser... Qu'on laisse de l'espace à mes émotions et qu'on semble tout doux... Tout dans l'accueil... Ça me fait un peu capoter... Je ne comprends pas tant le rôle de l'autre. Je tombe dans un transfert. J'espère après que l'autre va me protéger... Mais c'est comme si on me disait: oui... Je suis là, mais non, je ne suis pas là... Et pour moi, c'est difficile de me positionner dans tout ça.

On m'a dit que tout intervenant avait sa manière d'intervenir, et que je ne pouvais pas demander de dénaturer quelqu'un...
Mais si dans la nature de la personne, je voyais les besoins de l'autre...
Pourquoi est-ce que ma psychologue n'est pas dans le relationnel... Et dans le dévoilement de sa personne, et que cette relation me fait vraiment du bien!? Est-ce que c'est que je l'idéalise, ou c'est que cette neutralité est vraiment ce qu'il me faut pour vraiment évoluer?!

Depuis que je suis revenue du nord, et que j'ai décidé de retourner voir ma psychologue... Depuis un an en fait... J'ai fait un beau cheminement... Et je désire continuer.

Alors pourquoi est-ce que je sens une résistance de mon intervenante psychosociale...
Avec ma propre intervention particulière que j'ai fait pour moi...
Même le Centre de crise a été à l'écoute de ce que j'avais à dire. Et on m'a dit que c'était positif d'être dans l'autodétermination...
Mylène, elle, me dit qu'elle n'est pas comme ce que je lui demanderais d'agir avec moi.
Mylène est accueillante, très maternante dans son approche... Pour vrai, ç'en est au point que je me demande comment je vais faire pour être capable de me passer d'elle quand je quitterai ma ressource... Parce que cette approche, ça donne envie de devenir dépendant... Et de ne plus vouloir la quitter... Mais ce n'est pas trop positif...

Alors dans mes énonciations.... De comment j'aimerais qu'on agisse avec moi...
On peut voir le besoin de contrôle... Comme si j'aimerais contrôler, à partir de maintenant, comment les choses allaient se passer...
Ça peut être vu comme un besoin mal sain... Comme ça peut être vu comme un point très positif...
Ça l'a fonctionné... Et je n'ai même pas besoin des autres!!??
Depuis que j'ai fait ça, je n'ai pas demandé à personne de me cadrer... Le bien s'est créé seul en dedans de moi... Je me suis apaisée toute seule...
Mais je ne trouve pas ça apaisant quand on me dit que ce plan que j'ai fait sera revu... Comme s'ils voulaient contrôler comment ils allaient agir avec moi... Comme s'ils résistaient à cette demande d'autonomie... Mais ça leur fait vivre quoi, à eux, qui sont habitués de se positionner et de prendre en charge les autres... Que je leurs ai presque dicté qu'ils ne m'aidaient pas comment ils intervenaient avec moi, et que mon côté intervenante et adulte savait exactement ce que je devais faire...

Il me manque de la confiance en moi pour vraiment voler de mes propres ailes.
Parce que j'écris ça et je me demande ce que je fais encore à cette ressource... Si je sais exactement quoi faire pour me cadrer et bien aller... Et si le relationnel avec l'autre, surtout les intervenants, est difficile pour moi!!

Si Mylène crée des relations dans lesquelles les gens ne peuvent plus se passer d'elle...
Ça répond à quoi... Et en quoi est-ce qu'il faut trouver ça positif...?
Vraiment, comme intervenant, mis à part de toujours sentir l'amour ou la dépendance de l'autre... Qui vient un peu apaiser des besoins personnels... Des besoins d'être aimée peut-être. Mais jusqu'à quel point est-ce qu'une relation thérapeutique est thérapeutique... Et pour qui?? Je ne serais pas contente, moi, de savoir que quelqu'un ne peut pas se passer de moi... C'est comme une de mes bénévoles qui me racontait qu'elle travaillait comme remplaçante dans une garderie... Et qu'elle était contente, quand à son départ, une enfant avait fait une crise parce qu'elle ne voulait pas qu'elle parte... Ma bénévole était contente de ça... Elle se sentait appréciée... Mais moi, je voyais là un profond problème... Ce n'était pas un événement heureux que l'enfant se soit désorganisé... C'était une manière de témoigner sa détresse... La peur de perdre l'autre... D'être seule... Alors devant la détresse de l'autre... Et le besoin qu'on sent de la part de l'autre, qu'il a besoin de toi... Est-ce possible d'être complètement aveuglé par son propre besoin...??

Pour ce qui est du EMDR, j'avais envie d'en parler quand même à ma psychologue. Chose que j'ai faite!
Je ne trouve pas de thérapeute qui veut, pour le moment, faire du EMDR avec moi, comme traitement, et non comme thérapie complète...
Comme s'ils voulaient l'exclusivité... Comme si on ne pouvait pas compartimenter qu'on fasse quelque chose avec un et quelque chose avec un autre... Il faudra que je trouve 2 personnes compatibles... Parce que je veux garder ma psychologue.

Je l'ai vu ce matin.
Elle m'a demandé qu'est-ce qui faisait en sorte que je voulais faire de l'EMDR.
Pourquoi maintenant!?
Elle aimerait qu'on en parle.
En quoi est-ce que je suis prête maintenant...?
Je ne pense pas qu'elle était contre l'idée. Je pense juste qu'elle veut que j'identifie par moi-même la raison... Et si je me dis prête à en faire, est-ce que c'est parce que le traumatisme est en train de passer... Alors est-ce que j'en aurais vraiment besoin.
On dirait, dans ma tête, c'est que j'aimerais me désensibiliser... Qu'à chaque fois que je serai dans un contexte qui me ramène à des traumatismes, que ça ne réactiverais pas des souvenirs de manière aussi douloureuse que ce qu'il se passe à chaque fois où je ne me sens pas en sécurité... Surtout dans des situations où je sens qu'on abuse de moi... Ce qui m'amène à faire des crises...
Et si ça pouvait fonctionner??
Mais quels sont les risques...?
Est-ce que ça peut réactiver des choses... Et me remettre dans un état de crise...??
Et si ce n'était pas si miraculeux que ça??

Bref, est-ce que j'aurais des trucs à perdre si jamais ça ne fonctionne pas??

[Minijeune]

Il y a des moments comme ça où je me sens complètement lucide... Mais à un point que ça me fait peur.


Aujourd'hui, je requestionne vraiment le fait que j'habite dans ma ressource.

Dans la crise que j'ai faite ces dernières semaines, j'ai l'impression que ça ne m'a pas aidé d'être ici.
En fait, je ne sais pas si je mets un peu en échec dans ma tête ma place à la résidence... Mais il y a quelque chose qui ne fait pas de sens.
Être en relation avec des adultes qui se refusaient de jouer le rôle de mon parent protecteur, ça me faisait plus de mal que de bien...
Je rentrais dans une dynamique sans fin, dans laquelle j'étais complètement frustrée...
Et ok, j'ai compris qu'en fait, je projetais la frustration que j'avais contre mes parents... Mais je n'arrivais pas à m'apaiser, ou à me sentir en sécurité...
Et je me questionne à savoir si un jour, le fait d'être entourée et encadrée me donnera cette impression... Ou je n'aurai que cette impression lorsque je serai seule avec moi-même...

Je me questionne parce que je suis consciente que personne n'a été capable de calmer la douleur que j'avais en moi...
Mis à part moi...
Ce que j'ai fait en analysant ma situation et en me plaçant en rôle d'intervenante... Ça l'a été de répondre directement à mes besoins...
Et c'est seulement moi qui peut être capable des comprendre et d'y répondre...

Alors, ça sert à quoi que j'habite ici...??

Ce n'est pas tout bon ou tout mauvais, j'en conviens.
Il y a des points positifs:

- Je pense que le fait de ne pas être seule et d'avoir accès à des intervenants 24h/24 me donne une sécurité externe qui me permet justement d'aller travailler mes plus grandes souffrances intérieures en thérapie. Beaucoup plus qu'avant!
- Quand je pense que je vais me faire mal... Je peux aller donner ma pince à sourcil et mes rasoirs... Ou ma médication pour ne pas l'avoir avec moi et sécuriser mon environnement... Et la reprendre quand je serai prête à recommencer à l'avoir avec moi.
- J'ai un suivi psychosocial.
- J'ai moins de tâche à faire que si j'étais dans mon appartement parce qu'on se partage le tout entre les résidents.
- J'ai la possibilité de faire des activités de groupe.
- Je suis allée beaucoup moins à l'hôpital depuis que je suis ici que dans les dernières années!
- Il y a des intervenants 24/7 et je peux leur demander une rencontre quand j'en ai besoin.
- Je me prouve que je suis capable de garder un emploi.
- Je ne me sens pas super confiante à l'idée d'aller seule en appartement pour le moment.
- La maison amène une structure dans laquelle je fonctionne bien.

Et il y a des points négatifs:

- J'habite avec des gens qui ont des problématiques qui sont cliniquement plus graves que les miennes. Plusieurs ne sont pas autonomes et ne seraient pas capable de vivre en appartement seuls. Il y a donc un décalage entre moi et les autres.
- J'ai l'impression d'avoir une dépendance envers les intervenants, surtout l'intervenante psychosociale... Et je me demande déjà comment je pourrais bien faire, si je passe 3 ans ici, pour me détacher d'elle. Comme si je savais que si j'acceptais son rôle maternant auprès de nous, j'acceptais du même coup que je risque de me désorganiser quand arrivera le temps de m'en aller d'ici... Et donc, de ne plus avoir accès à elle.
- Je ne me sens pas nécessairement plus en sécurité... Parce qu'il y a eu plein de situations où j'ai vu des ressemblances entre comment mes parents ont agi avec moi, et comment eux, ils agissent avec moi. (quand on parle de perversion institutionnelle)
- Je crois que ma perception de sécurité en étant ici, c'est juste une façade. Que je dois me rendre compte que même s'il y a des intervenants, même si je donne mes choses avec lesquelles je pourrais me faire du mal, je ne suis pas dans un environnement à 100% sécuritaire, et la vie ne m'amènera jamais dans un endroit comme ça... Dans le genre que je sais très bien que si je donne mon rasoir, plus que ma paire de ciseaux... Si je veux vraiment me faire mal ou me tuer, je trouverai le moyen... Alors c'est comme si ce n'était pas vrai que ça me sécurisait vraiment...
- Dans mes crises, je m'alimente négativement au contact des intervenants, plus que si j'étais seule... Et c'est négatif à quelque part. Parce que je teste. Et je me dis que si je n'étais pas en contexte social, où je ne pourrais pas espérer que l'autre me contienne, et que l'autre m'apaise, me mette des limites ou intervienne auprès de moi, je suis persuadée que je finirais par le faire par moi-même. Surtout en ce moment parce que j'ai compris que j'avais ma job à coeur... que je ne veux plus me laisser aller complètement pour tout perdre. Devant des choix difficiles de la vie, entre se prendre en charge finalement ou faire comme je suis habituée de faire depuis un bon bout... Me déresponsabiliser et me ramasser hospitalisée... J'arrive à prendre la voie qui m'amène vers le positif!!
- Habiter ici, c'est infantilisant. Je reste dans un contexte de prise en charge où l'autre, en position d'autorité, peut décider pour moi.
- Je joue le rôle d'une intervenante auprès des autres résidents. Et auprès des intervenants parfois. Les rôles sont encore une fois plus ou moins bien définis.
- C'est dur parfois quand les gens avec qui j'habite font des crises, ou ne font pas le ménage... Et je ne peux pas vraiment avoir des attentes plus élevées face à eux puisqu'ils ne sont pas fonctionnels.
- J'ai hâte d'être dans mes choses. J'aimerais avoir un chat.
- Au travail, et dans la vie, je ne peux pas vraiment dévoiler que j'habite dans une ressource pour personnes qui ont des troubles de santé mentale... Si je ne veux pas que la première perception qu'on aille de moi soit celle d'une malade mentale...
- J'aimerais atteindre une perception différente de moi, celle d'une fille normale, dans un environnement désinstitutionnalisé.

C'est sûr que je n'ai pas trop envie de précipiter les choses.
J'aimerais faire du EMDR, peut-être que j'aurai besoin de la structure, qui est assez sécurisante, si jamais je me sens vulnérable et que j'ai peur de me désorganiser. Il en reste que j'aurais autant peur de me désorganiser ici, que chez moi, si j'étais seule. La seule chose c'est que si je suis désorganisée, ici, ils peuvent me garder jusqu'à une certaine limite. Si je suis chez moi et que je tombe en état de désorganisation, je sais que le centre de crise et info-social m'enverraient beaucoup plus souvent à l'urgence psychiatrique... Alors qu'ici, ce n'est pas ça qu'il se passe.
Et avec le travail, je peux arriver chez moi puis me laisser le droit de souffler. Dans le sens que quand ça ne va pas bien, je me force à être dans un genre de surcontrôle pour arriver à faire ma job. Mais en arrivant chez moi, je peux me permettre de lâcher mon contrôle et de décompenser... Pour être capable de recommencer le lendemain matin à retourner au travail... En ayant l'impression que mon presto intérieur ne sautera pas!!

[Minijeune]

Bonjour!!

Bon lundi de Pâques!!
Il fait beau dehors par chez moi!! Ça fait 2 jours que je passe beaucoup de temps dehors.
Malheureusement, je sens que je couvre quelque chose. Je n'ai pas d'énergie et j'ai mal dans les bronches. J'espère que je ne me taperai pas une bronchite ou une pneumonie... je suis très fatiguée. Je sens que mon corps est en mode combat! Espérant que ça aille mieux!!

J'ai décidé que j'allais visiter des appartements autonomes. Personne ne le sait. J'en ai parlé avec une de mes meilleures amies tout à l'heure. Je crois que je ne prendrai pas de décision sur un coup de tête... je vais y penser, je vais en parler, pour m'assurer que ce n'est pas une décision impulsive... mais je crois que je vais aller de l'avant bientôt.

Je ne suis pas vraiment certaine que j'aimerais aller en appartement supervisé... encore avec des gens qui ont des problèmes...
Bref!!
À suivre!!!

[Minijeune]

Mes moulins ont maintenant le vent dans les voiles!!

[Minijeune]

Petits moments à moi!
Aujourd'hui, je ne travaillais pas, et mis à part avoir parlé au téléphone avec ma stagiaire, je n'ai pas fait grand chose affilié à mon travail!!

Habituellement, j'ai du mal à ne rien faire et prendre du temps pour moi. Il faut dire que j'ai quelques symptômes de rhume qui font que je me sens plus fatiguée et comme si mon corps combattait quelque chose... mais j'ai relaxé. J'ai fini mon casse-tête de chat, étrangement, au même moment où le chat de ma nère se bat pour sa vie... elle nous a écrit ce matin. Bédaine fait une pancréatite... mes parents ne veulent pas payer 1000$ pour l'hospitaliser... il a 11 ans, on l'a depuis qu'il a 3 ans. Alors ce matin, c'était le message un peu dramatique de l'euthanasie et que si on voulait aller le voir une dernière fois, il fallait venir avant son rendez-vous avec la mort...

Finalement, ma mère réussit à lui prodiguer des soins... elle le réhydrate par traitement sous cutané... elle le nourrit à la seringue... elle s'abreuve. Elle dit qu'elle n'ira pas le faire tuer ce soir si ça continue comme ça.

Tant mieux!
S'il peut s'en sortir!!!

Sinon, j'ai eu une rencontre avec Mylène ce matin.
Je lui ai parlé de mon projet d'aller en appartement...
Du fait que si je pense avec mon côté rationnel et pas avec mon côté petite fille, je ne sais plus trop ce que je fais à ma ressource. Plus je regarde des appartements, plus j'ai envie de partir. Et plus j'y pense, plus je me confirme moi-même que je ne sais pas trop comment je pourrais apprendre à tolérer la solitude dans un contexte où j'ai 8 colocs et des intervenants en tout temps auprès de moi...

Mes objectifs à mon plan d'intervention n'étaient plus d'actualité non plus... je parlais de vouloir être capable de garder mes occupations (mon bénévolat) et essayer de me trouver un projet de vie.

En ce moment, ce sont deux choses que je suis capable de garder!! Et j'ai un projet de vie... plus qu'un même!! Le travail, l'appartement...

Ah oui, je ne vous ai pas dit?!?
Aujourd'hui, ça fait 3 mois que je suis à ma job!! J'ai officiellement passé ma probation même si je n'ai pas eu ma rencontre avec mon patron! Je sais que je la passe!! Je suis très confiante par rapport à ça!! Mais je suis vraiment fière de moi!! Je trouve que c'est un bel accomplissement!!

Pour revenir à mes moutons, je me questionne quand même un peu! J'ai peur de précipiter les choses, être dans l'urgence de quelque chose... j'ai un peu peur d'être en train de cliver par rapport à Mylène... mais en même temps, c'est vrai qu'elle est tombée de son pied d'estalle il y a deux semaines quand j'ai compris qu'elle n'allait jamais remplir mon manque affectif... mais encore plus quand j'ai réfléchi, que j'ai identifié mes besoins et que j'ai réalisé que ce n'était peut-être pas la meilleure stratégie d'intervebtion de jouer un genre de rôle maternant auprès de moi... mes besoins de petites filles ne peuvent pas être répondu par personne d'autre que moi... et ensuite, mes besoins relationnels d'humaine seront comblés comme tous les humains qui ne sont pas mésadaptés socioaffectifs... dans les relations normales... amicales, familiales, professionnelles, amoureuses... et non de manière institutionnelle... j'ai compris que ça ne fonctionnait pas anyway! Alors je crois que j'ai bien fini par comprendre que ça fait 1000x que j'essaie de prendre le même chemin et que je ne suis jamais satisfaite... alors un moment donné, il faut comprendre qu'il faut lrendre un chemin différent!!

Je pense que je suis tannée...
Je pense que j'ai vrainent envie de faire les choses différemment!!

[Minijeune]

Crash down...

Je me sentais sur un espèce de high...
Capable de faire fout ce que je voulais...

Puis là, j'ai vécu une situation vraiment inquiétante avant d'aller voir ma psychologue... un homme dans la rue qui m'a abordé dans sa voiture comme une prostituée... je n'ai pas réagi donc il a sorti de sa voiture pour se diriger vers moi... et j'ai eu peur... je me suis sentie en danger... donc je suis tombée en genre d'hypervigilence... heureusement que je m'en allais chez ma psychologue. Mais là, j'ai le piton collé... j'ai beau essayé de me dire que tout va bien, que je suis en sécurité... mais à l'intérieur de moi, je me suis sentie en danger... j'ai senti que si je n'avais pas demandé de l'aide et que le gars n'était pas retourné dans sa voiture et qu'il n'était pas reparti... je ne sais pas si je n'aurais pas été abusée... ou violentée... je ne sais pas!!

Mais je me sens comme si on m'avait abusé... comme si je n'étais pas consentente à ce qu'on réagisse comme ça auprès de moi.

Je sais que ça me remet encore en contact avec mes traumatismes... je sais que c'est un terrain miné...
J'ai eu peur...

J'ai fait des cauchemars vraiment intenses... à m'en réveiller tout trempé... à en avoir peur de dormir à nouveau... samedi... j'étais fatiguée morte. Pas d'énergie... je n'étais pas fonctionnelle. J'étais fébrile... je riais et je pleurais en même temps.

Et je voulais dormir mais j'avais peur...
Peur de refaire des cauchemars, je voulais juste que ça me lâche...

Ce matin, j'ai fait deux crises d'anxiété...
J'ai pris de la médic au besoin, j'ai fait des casse-têtes, j'ai écouter un film, joué avec le chien... j'ai repris de la médic, appelé au centre de crise...

Puis j'ai appris que mon chat était mort...
Celui chez mes parents... mais qui fait parti de la famille depuis 10 ans... alors ça m'a fait de la peine... mais je n'ai pas été capable de pleurer... j'ai juste tout accumulé en intensité... et je sens que ça éclatte un peu! C'est comme trop intense...

[Minijeune]

Je vais de l'avant!!
J'ai eu ma rencontre d'évaluation pour les appartements supervisés ce matin!
Ça s'est bien passé!
Je pense que ça pourrait fonctionner.
J'ai un peu peur du changement, mais c'est graduel quand même comme cheminement donc je crois que ça pourrait bien aller!!
Je vous en redonne des nouvelles!!

[Minijeune]

Bonsoir!!
Il est 22h par chez nous!
Le printemps a du mal à s'installer le bout du nez!
Il grêlait dehors ce soir... un 1 mai!!
Je ne ne trompe pas où c'était une journée de fête en France aujourd'hui?!
Je me souviens que mon amie Cath, qui a eu 30 ans aujourd'hui, m'avait dit un jour qu'elle partageait la journée de son anniversaire avec une fête française... ce n'est qu'un souvenir qui me pop dans la tête!!

Parlant de Cath, je compte les dodos avant de la voir. C'est le goose break dans le Nord et ça veut dire que tous les travailleurs ont 2 semaines de congé... donc tous les profs reviennent en ville et font le voyage!! Cath va arriver avec Flo en avion, et Matt, son conjoint, va descendre en voiture! Je vais les voir dimanche prochain!! J'ai vraiment hâte!! Je n'ai pas vu Flo depuis Noël!! Elle semble tellement avoir grandi!!

Bref!!

Je réfléchissais sur ma journée.
Sur ma rencontre de ce matin! Sur les choix que je vais être portée à faire, et les décisions que je vais prendre!
Il y a une chose qui n'a marqué.

À la fin de la rencontre, la chef d'équipe m'a dit que j'aurais possiblement l'appartement dans le bloc le plus près de mon travail... ce qui est un point positif... mais ça vient avec un gros point négatif...
Le.logement qui est libre, c'est celui qui est voisin à celui de Valérie... et j'ai parlé des difficultés que j'avais vécues avec elle, de son amour pour moi... et sa manière de m'en faire part...
L'intervenante a donc pris un moment et m'a signifié qu'elle y voyait un problème... et sa réponse fait du sens!

Elle m'a demandé si je croyais que de devenir la.seule voisine de pallier à Valérie pouvait ne mettre dans une position de proximité où je pourrais vivre du harcèlement... c'est la première fois que quelqu'un valide en quelque part que ce que j'ai vécu de la part de cette fille était du harcèlement. Elle m'a dit que c'était tolérance zéro à ce niveau, comme toute forme de violence, dans cet organisme... et qu'il y aurait des conséquences aux actions.

Me faire dire ce genre de trucs... ça me fait du bien, mais pas à 100%... parce que ça vient me faire voir qu'il y a des gens qui peuvent intervenir en ma faveur... comme s'ils prenaient ma défense... comme s'ils validaient ce que je pouvais vivre... mais ça me permet de voir que si certain agissent avec un esprit de justice... ça remet en doute ceux qui n'agissaient pas, en disant que j'étais capable d'en prendre... dire qu'on accepte tout le monde avec leurs difficultés, c'est peut-être winner dans certaines situations... mais si c'est pour accepter que d'autres soient mal à cause de ça... bien c'est injustice pour ces autres là...

Ça me fait penser au nouveau résident qui est très axé sur la sexualité... et qui est déplacé... il me fait toujours des commentaires à connotation sexuelle... et là, je finis par tolérer ça, alors que c'est le gars qui a le problème et à qui les limites devraient être posées... pas à moi... ce n'est pas à moi d'encaisser tout le temps... parce que je suis capable de le faire... moi je suis capable de faire la part des choses et de me dire que le nouveau est juste décompensé... mais quand il me nomme, avant de me passer un commentaire plate, sexiste et irrespectueux, qu'il sait qu'il n'a pas de filtre, qu'il pense à quelque chose... et qu'il me le dit quand même... je ne dis que s'il est capable de me dire avant: "je t'imagine à poil" qu'il sait qu'il n'a pas de filtre... c'est qu'il est capable de réfléchir... qu'il serait donc capable de s'arrêter... mais il ne le fait pas... alors c'est un choix... donc les conséquences ne devraient pas être les mêmes que s'il était en plein délire...

C'est un peu à cause de lui que je suis tannée d'être ici...
Oui je me rends compte qu'il y a des failles à ma ressource, nais ce gars là, Julien, je le trouve insupportable... je ne veux pas vivre avec lui... il dérange, provoque et je suis écoeurée... vivre en groupe n'est pas tout le temps facile... c'est aussi pour ça que j'aimerais apprendre à être seule!!

[Minijeune]

Bonjour!

Aujourd'hui, c'est une belle journée!
Je travaillais ce matin parce que 25 enfants de l'organisme pour lequel je travaille participaient à une course.
Nous avions un kiosque et on devait recevoir les enfants. Ce fut vraiment agréable!!
On a fait la rencontre de plein de belles personnes.
J'ai pris des initiatives, comme de faire un mini réchauffement pour les enfants avant la course!
Les cocos ont tous bien participé. J'étais contente de moi, de mon leadership!!
Je sentais que je faisais un bon travail et que les familles étaient contentes!!
J'ai fait un cri de ralliement aussi avec les enfants.
J'ai couru le 1 km en les accompagnant, en les encourageant. Ils étaient tous contents de recevoir leur médaille à la fin de la course!! C'était très cute à voir!! J'étais fière d'eux!!

Mon amie Cath était là! J'ai vu Flo aussi!!
J'étais vraiment contente!!
Elle est trop mignonne!! Je ne l'ai pas vu beaucoup parce que je devais plus m'occuper des enfants de mon travail...
Mais je vais la revoir mercredi prochain. On va sûrement aller marcher dans un parc national près d'ici!!
Ça pourrait être très cool!!

Il fait beau!!
Enfin le beau temps et la chaleur sont parmi nous!
Nous avons eu un mois d'avril très friquet et pluvieux au Québec.
Il annonce beau pour quelques journées d'affilé!
Ça va vraiment faire du bien au moral!!

Hier, j'ai passé la journée avec ma sœur. On a profité du beau temps, on est allé marcher, on est aller prendre l'apéro sur une terrasse, on est allé se chercher quelque chose à souper et on a écouter un film en mangeant des bonbons!

Cet après-midi, j'en ai profité pour avant mon guide de parcours de ma ressource où j'habite.
Ce guide comprend 3 grandes étapes:
L'adaptation à la ressource.
Le développement (projet de vie)
et la préparation au départ.

Je suis rendue à la phase de préparation au départ, sans aucun doute...
Cette phase peut durer jusqu'à 6 mois.
J'ai fait le bilan de ce que j'avais appris depuis que j'étais ici, et quels seraient mes objectifs pour le moment.
Ce qui ressort c'est que je suis assez prête à partir.
Le changement me fait vivre de l'anxiété et pour le moment, je suis plutôt stressée parce que j'ai peur de ne pas prendre la bonne décision et d'en payer le prix un peu par la suite.
Il en reste que je sais que je ne serai jamais prête à 100%... J'aime être confortable normalement... Ne pas trop sortir des sentiers battus... Mais là, il y a quelque chose de différent... Je n'ai plus envie de rester où j'habite... Alors je me dis que je devrais être prête à quelque part de cheminer en étant à l'extérieur d'une ressource comme la mienne.

J'en ai parlé avec ma psychologue de tout ce qui s'opérait pour moi.
Elle n'a pas voulu me donner son avis...
Elle pense que c'est à moi à prendre ma décision et qu'il faut que j'essaie de ne pas toujours rechercher une approbation qui provient de l'extérieur! Elle m'a ramené au fait que je devais faire confiance en mes choix... Que depuis un an, mes choix sont quand même bons... Je ne suis pas complètement en dehors de la track comme on dit... Je suis plus stable... Je prends des décisions en me posant des questions... En me demandant ce qui est le mieux pour moi! En étant moins impulsive aussi. Donc je dois faire confiance en mon jugement aussi!!

Et puis, sinon, c'est mon soupe de fête ce soir.
Je vais retrouver mes meilleures amies au restaurant à mon cousin.
J'attendais que Cath revienne du nord pour fêter avec toutes mes meilleures amies et leurs conjoints!
Et puis la meilleure date était aujourd'hui!!
Ça va faire du bien!!

À plus!!

[Minijeune]

Bonjour!!
Je prends vraiment moins le temps d'écrire ces jours-ci. Comme j'ai un peu perdu la motivation de faire des casse-têtes. Je ne sais pas pourquoi, on dirait que j'aimerais que les choses se fassent rapidement! J'aurais envie que le temps passe vite!

Je suis encore dans l'attente.
J'ai su mercredi dernier que la subvention que j'avais demandée pour mon travail, je ne l'aurai pas!
Notre projet n'a pas été retenu!
Bon, ce sont des choses qui arrivent.
J'ai juste mis tous mes oeufs dans le même panier!
J'avais refusé un autre emploi de coordonnatrice dans un camp de jour. Il en reste que j'ai l'impression que rien n'arrive pour rien non plus!!
Dès mercredi soir, j'ai regardé les emplois disponibles sur un site de placement québécois... puis j'ai trouvé 2 demandes pour remplacer pendant l'été dans des centres de la petite enfance. À un très bon salaire!!
J'ai deux entrevues la semaine prochaine!
Je sais que je ferais l'affaire. Que je suis qualifiée pour ces jobs, en plus d'aimer beaucoup être avec les enfants. Hier j'ai catiné en gardant un petit bébé de 2 mois!! Elle était trop mignone!!

Sinon, par rapport à mon appartement, je dois tolérer que je n'aurai pas de nouvelle aussi rapidement que ce que j'aurais aimé... il y a des délais administratifs et des situations hors de mon contrôle qui ont retardées les démarches. Comme le fait que la coordonnatrice envoyait des fax pour les formulaires de transmission des informations à l'envers, et que pendant 2 semaines, à ma ressource, ils ont reçu des fax de page blanche... parce que c'était le verso qui était scanné et envoyé, et non le bon côté de la page!! Bref!! Je sais que les papiers ont été faxés convenablement hier. Je sais toutefois que mon intervenante et la chef d'équipe n'ont pas encore pu se parler.

Concernant ça, j'aurais aimé être présente au moment où ils auraient parlé de moi, mais Mylène a refusé. Elle m'a dit qu'elle partagerait des informations que je n'étais soit pas prête à entendre ou qui me ferait réagir. Moi j'ai réagi au fait qu'on ne me partageait pas les infos comme si je faisais parti de mon équipe traitante... alors qu'à mon sens, je suis la principale intéressée et la principale visée par tout ça... j'ai comme pensé qu'ils avaient quelque chose à me cacher. Ça m'a fâché... Mylène m'a dit qu'elle n'était pas non plus à l'aise de parler de moi au téléphone avec un intervenant alors que j'étais présente. Que éthiquement, ça ne se fait pas.

Elle me disait que je devrais savoir tout ça...
Mais ça ne fait pas trop de sens dans ma tête.
Elle m'a demandé si ma psychologue me disait plus ce qu'elle pensait de moi. Elle ne le fait pas, c'est sûr...
Et c'est vrai que peut-être les gens voient des choses que je ne suis pas prête à voir... et que d'entendre Mylène donner son avis professionnel... ça m'aiderait possiblement à cliver... surtout si je ne suis pas d'accord... elle deviendrait bête et mechante et moi, j'aurais ma raison de lui en vouloir pour accepter que je m'en vais, et qu'elle ne me retient pas! Et c'est elle que je vais perdre en fait!! Ça et mon impression d'être dans un petit cocon chez moi!

Tout ça pour dire que je sais que les changementa vont être anxiogènes pour moi, et que j'ai hâte de pouvoir avoir une date, juste pour être capable de me projeter dans le futur! Juste pour avoir une date butoir au lieu d'attendre un peu dans le vide! Parce que j'ai le hamster mental qui se fait allé mais il spine dans le beurre puisque j'anticipe sans savoir pourquoi vraiment.

Ce soir, j'ai un shower de bébé pour mon amie Marie-Ève!! Ça risque d'être chouette!!
Demain c'est la fête des mères. On a un brunch. Mais ça risque d'être relax quand même!!

Alors c'était mes nouvelles nouvelles!!