Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je reviens écrire ici...
Je suis déçue de moi. Je dois être capable de me sentir mieux dans les prochains jours parce que si mon état reste comme il l'est en ce moment, je ne pourrai pas reprendre ma session.

L'école m'a laissé jusqu'au 17 octobre, fête de ma mère, pour revenir. Ça me laisse une semaine. La coordonnatrice du programme a tout de même été conciliante. On a parlé longtemps, elle m'a rassuré dans un sens parce que j'étais certaine que si je n'étais pas de retour en classe jeudi passé, je sortais du programme. En rencontre avec Dre Robichaud, le mercredi, on faisait le tour de la situation et de mes symptômes et le constat était que je n'étais pas capable d'aller à l'école le lendemain... je fais beaucoup d'insomnie et Dre robichaud dit que ma maison est en feu. Elle me donne des doses très élevées de Seroquel et d'Oxazepam pour que je puisse dormir... elle dit qu'elle veut que mon amygdale se calme pour que je puisse avoir accès à mon cortex frontal... ou je ne sais pas quoi... le problème c'est que malgré la médic, et tous les PRN que je prends, on dirait que ça ne me calme pas. Je me sens en état d'alerte comme si on était en guerre et qu'une bombe allait me tomber sur la tête... je suis incapable d'être avec les gens, le bruit est insupportable... je reste dans ma chambre, avec des bouchons, et j'essaie de me reposer. Je n'ai pas le droit de sortie encore... il faut dire que j'ai des idées assez noires aussi et que la fois où je suis sortie une heure au magasin avec ma meilleure amie, je suis revenue super désorganisée, hyperstimulée. Dre Robichaud dit qu'à chaque fois qu'on parle du mariage, je dissocie. Alors on y va tranquilement et j'essaie d'utiliser mes moyens pour essayer de rester dans le moment présent.

J'ai fait une gigga crise le mercredi après avoir vu ma psychiatre... je pensais que c'était peine perdue pour l'école et j'essayais de crier que je ne voulais pas perdre ça. Je crois que Dre Robichaud veut m'accompagner dans mon rétablissement pour que je sois capable d'y aller la semaine prochaine... je ne sais juste pas si ça va être possible.

J'ai l'impression d'avoir ouvert la porte aux enfers... celle de la psychose... et je suis tellement en colère de ne pas pouvoir la refermer... je me sens comme dans Stranger Things avec l'Underworld... y'a des démons partout et je dois essayer de les combattre. Mais la seule chose, c'est que mes démons, ce sont mes souvenirs du passé et du présent sûrement... je me suis mise dans une situation toute seule, en pensant à ma soeur avant de penser à moi. Mais bon, ce qui est fait est fait... là, je dois juste vivre avec les conséquences...

J'ai beaucoup de prémonitions dernièrement et elles me font peur. À presque 10 ans, je me suis tirée aux cartes avec un jeu de carte normal... les cartes rouges voulaient dire oui et les noires voulaient dire non... et ma grand-mère maternelle était en train de mourir d'un cancer. Elle était dans le coma, en soins palliatifs. Les cartes m'avaient dit qu'elle allait décéder le mercredi, et c'est ce qui est arrivé... mercredi le 14 avril 1999... alors avnt hier, je me suis réveillée avec la prémonition que ma grand-mère paternelle allait mourir, ou qu'il se passait quelque chose qu'on ne me disait pas. J'ai écrit à ma soeur pour me rassurer... mais j'avais l'impression qu'elle ne me disait pas la vérité... alors je lui ai expliqué l'histoire d'Hélyo et tout et elle était perplexe. Elle me disait que ça ne se pouvait pas et que peu importe si notre grand-mère mourrait, ça ne serait pas de ma faute... dans la même journée, j'ai reçu un message de Cath qui me demandait de l'appeler. Ce que j'ai fait.

Elle m'a demandé d'être honnête avec elle et de lui dire ce qu'il se passe réellement... Cath n'est pas au courant de mes symptômes ni même de mon hospit cet été. Je ne parle jamais de ça avec elle. Elle m'a dit que j'aurais dû lui en parler... qu'elle et ma soeur sont inquiètes et que si je pense encore à des prémonitions ou des choses du genre, ou que si je n'étais pas capable de dormir, je ne pourrai pas revenir habiter chez elle. Je lui ai expliqué que je ne voulais pas l'inquiéter parce que je ne voulais justement pas qu'elle ne veuille plus que j'habite avec eux... elle m'a dit que j'avais ma place chez elle mais que je devais prendre soin de moi avant.

Ça me met beaucoup de pression et j'ai peur de ne pas réussir. Quand j'étais en crise et en régression mercredi soir passé (je me suis assise en boule à côté du poste des infirmières parce qu'ils ne voulaient pas m'aider à me protéger. J'avais des idées suicidaires parce que je n'avais plus de projet de vie, plus d'appartement à moi... et je savais qu'il ne me restait quasiment juste l'option de me désorganiser pour exprimer comment j'étais fâchée... mais après tout, je suis responsable de mes actions et des conséquences... je ne suis pas responsable des abus... mais je suis responsable de me mettre en situation de traumatisme... comme à l'Hôpital de Sherbrooke avec le médecin tortionnaire que j'ai dû rencontrer pour mon transfert.

Alors voilà où j'en suis.
J'ai envie de sortir marcher dehors mais je ne peux pas. Malheureusement, je me sens isolée et je ne veut pas appeler du monde que je n'ai pas vraiment envie de voir, juste pour les utiliser pour pouvoir sortir et non pour vouloir passer du temps avec eux.
kesiaa
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Re: Mon baluchon

Message par kesiaa »

Une pensée pour vous Minijeune, tenez bon, soignez-vous, votre amie a raison.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je vous écris, je suis encore hospitalisée.

Ça va un peu mieux. Je dors 5h-5h30 par nuit, ce qui est un peu mieux que 4h par nuit. Je me sens un peu moins confuse, je socialise un peu avec les autres mais ma chambre reste importante pour moi. C'est comme mon cocon en ce moment.

Je vois la psychiatre 3x par semaine. Elle prend vraiment le temps avec moi et je trouve ça super. Je crois que ça va un peu mieux depuis vendredi passé, où j'ai décidé que je ne retournais pas à l'école. Il y avait quelque chose de très souffrant dans cette prise de décision. Je ne sais pas si j'ai fait la bonne chose. Tout ce que je sais, c'est que je n'aurais pas réussi à reprendre le beat. Je suis extrêmement fatiguée... comme si un train m'avait passé dessus. J'ai de la difficulté à respecter mon plan pour aller marcher plusieurs fois par jour. Je crois que dre Robichaud est compréhensive et elle ne me demande pas d'en faire trop. J'ai pu me reposer jusqu'à lundi, et lundi, je devais pondre un plan de match.

J'ai été vraiment perturbée et triste lundi. J'ai fait ma to do list, qui était vraiment longue, et j'essayais de survivre à la journée d'anniversaire de ma mère. J'étais vraiment ambivalente dans mes émotions... mais en même temps, en rencontre avec mon psychiatre, j'ai identifié ma mère comme étant quasi plus monstrueuse que mon père... j'ai dossocié et je me suis mise à voir des monstres sur le bureau. Dre Robichaud m'a reflété que c'était un drôle de hasard que je parle d'elle et que j'hallucine un démon... en fait, il y avait un démon de profil aux grandes oreilles pointues, une sainte vierge et un autre monstre bizarre... ça m'a déconcentré... mais je sais que j'ai été capable de parler par la suite... pourquoi est-ce que ma mère était pire que mon père... elle l'a laissé faire, elle ne m'a pas protégé mais j'avais tout le temps le sentiment de ne pas être correcte, jamais validée... tandis que mon père, malgré l'atrocité des gestes qu'il a pu me faire, j'avais un sentiment de gratification et d'amour... que je n'avais pas auprès de ma mère... il me validait quand je répondais à ses besoins. C'était tout aussi malsain mais au moins, j'étais capable de me valoriser quand je faisais les choses correctement...

Ensuite, j'ai reçu un texto de ma boss, pour avoir une discussion avec elle. Pour vrai, j'étais désorganisée. Je ne savais pas quoi lui répondre ni rien. On dirait que j'ai eu besoin d'aide, juste pour lui répondre que j'étais disponible le lendemain à l'heure prévue... surtout qu'elle était à Halifax... maudite ville qui revient tout le temps.

Dre Robichaud m'a dit que j'avais vraiment l'air triste. Après notre discussion, c'était sûrement normal. Je sentais qu'elle essayait d'ouvrir une porte pour que je pleurs ou que réagisse autrement que dans la dissociation, mais tout ce que ça l'a fait, c'est de me donner des envies de mourir assez intense. Je me suis mise à trouver que ma créativité était destructrice... parce que je voyais plein de possibilité... j'ai failli me pendre dans la douche... me lancer en bas du stationnement étagé, aller à la pharmacie et faire une overdose... j'avais envie qu'on me donne une grosse médication et que je puisse juste déconnecter encore. Je n'arrive pas à pleurer et je me ramasse dans les extrêmes pour essayer de m'en sortir. C'est un peu intense. Au moins, j'ai été capable de me garder en sécurité par moi-même!

Je me retrouve un peu, j'ai réussi à faire un casse-tête de 1000 pièces en 24h... l'autre m'avait pris 9 jours à faire... je n'avais pas la concentration ni l'endurance d'être dans la grande salle. Au moins, ça prouve une légère amélioration.

Je me rends compte que ma première semaine a été floue. Ça fait 2 semaines que je suis ici... et on dirait que je ne sais pas trop ce que j'ai fait les premiers jours. J'essais vraiment de me souvenir mais c'est comme si je ne savais pas. Bref! Ça ne doit pas être si important, j'étais space anyway donc je ne crois pas que ça m'ait tant déranger que ça de ne pas me souvenir de ce que je faisais de mes journées.

Sur ce, je vous laisse. À bientôt
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Aujourd'hui, je me sens comme vraiment bien!
Je me sens énergique et motivée et je suis en train de m'organiser une journée au travail pour demain.

Je ne sais pas trop si c'est ok ou pas. J'irais travailler de ma maison des jeunes, accompagnée par Laurie, mon amie/employée. J'ai le droit à des sorties accompagnées du temps que je veux, selon une entente avec mon infirmière. Ma psychiatre m'a donné le go pour recommencer à travailler graduellement, pour faire mes 10h la semaine prochaine. Je sais que ce n'est pas un horaire habituel et qu'en ce moment, je n'ai pas mon poste de coordonnatrice de la maison des jeunes... donc ça me chicotte un peu... j'aurais peur que ma boss soit fâchée contre moi pour avoir travaillé une journée de fin de semaine sans l'avoir averti... techniquement, elle ne sait pas que je suis à l'hôpital, en genre de congé de maladie... mais elle sait que je suis en sans solde depuis le 1 octobre... et que je suis supposée travailler de Sherbrooke, en télétravail et non en présentiel... mais je ne me sens pas à risque de me désorganiser en ce moment et ça me motive de me dire que je retourne dans mes vieilles pantoufles confortables et de mon emploi que j'aime, avec mes animateurs/employés...

La seule chose c'est qu'il faut que Laurie soit toujours avec moi... elle est comme responsable de moi alors que normalement, mon rôle professionnel est d'être responsable d'elle... est-ce que ça fait un peu bizarre? Mais j'ai envie d'aller ouvrir mes courriels. J'ai envie de reprendre le cours des choses. Lundi, je commence un nouvel antipsychotique... le Brex... jsais pas quoi, un cousin de l'Abilify. J'ai un peu de symptômes de dystonie en plus... je ne sais pas trop ce qu'on va faire avec ça, mais les soirs, je me tape des crampes de langue assez douleureuse... il faut dire que je reçois 500mg de Seroquel comme intensivement et 5 mg de Zyprexa... 15mg d'Oxazepam, 1mg de Prazosin... ça me prend tout ça pour être capable de dormir. Le Prazosin, je ne sais pas trop ce qu'il fait parce que je fais encore beaucoup de cauchemars... dont un particulièrement traumatique. Je me suis réveillée en panique, avec l'impression que ça m'est arrivé pour vrai... les trucs fittaient trop. Je portais une jaquette, pas de sous-vêtement et mon père voulait me porter jusqu'à ma chambre... il me portait sur son épaule droite par les cuisses/fesses... et il me rentrait les pouces dans l'anus et le vagin... et je ne pouvais pas bouger parce qu'on était dans l'escalier et si je bougeais, il allait m'échapper. Il est venu me porter et me border dans ma chambre mauve, qui fit aussi avec la décoration de ma chambre au moment où j'ai subi mes abus.

J'ai écrit mon cauchemar parce que j'avais vraiment besoin de l'extérioriser... mais j'ai parlé avec ma psychiatre que je l'avais écrit et elle m'a dit qu'elle le lirait et que si i'avais besoin d'en reparler la semaine prochaine, on allait pouvoir revenir dessus, mais que le but n'était pas de me retraumatiser.

J'ai parlé à mon infirmière pour demain et elle n'est pas trop certaine que c'est une bonne idée que je me tape une journée de travail comme ça... elle dit que je suis encore fragile et qu'elle a peur que je replonge dans mon manque d'énergie si je ne me ménage pas... mais moi, j'ai l'impression d'être à l'hôpital juste parce que je n'ai pas vraiment d'endroit où habiter... j'ai chez Cath mais je ne crois pas que ce serait la meilleure idée en ce moment. Je vais attendre d'avoir des nouvelles du nouveau poste sur lequel j'ai appliqué... et je déciderai ce que je veux faire rendu là... mais on tourne peut-être un peu en rond dans mon hospit... je me sens vraiment comme si j'étais venue tout prendre ce que j'avais besoin, que je suis stable et ok pour sortir. Que si j'avais eu mon appartement, je serais sûrement chez moi en ce moment avec un suivi plus serré avec mon psychiatre de l'externe.

Mais sinon, il y a eu un décès dans ma famille, le 15 octobre, mononcle André est décédé. C'est l'oncle de mon père. Un homme important dans la famille. Isa, ma soeur, était supposée m'avertir s'il y avait des décès ou de quoi... elle m'avait juré qu'elle le ferait et de ne pas m'inquiéter. Mais je l'ai appris hier. Ma soeur m'a dit que ma mère devait rentrer en communication avec moi pour m'aviser. Samedi prochain seront les funérailles de André... dre Robichaud était comme découragée par le fait que je me questionnais si je voulais y aller ou pas. C'est un peu comme au mariage. J'ai envie d'être là pour ma famille que j'aime mais je sais que je ne suis pas capable de mettre mes limites et surtout, de les garder pour me protéger... donc techniquement, le mieux devrait être de ne pas y aller... mais là, je me dis que tout est déjà foutu dans ma vie... alors qu'est-ce que je perdrais vraiment... c'est vraiment une mauvaise façon de voirles choses, je le sais... mais bon, rendu où j'en suis... c'est ça le problème... je suis comme ambivalente entre le fait de vouloir mourir parce que ma vie est finie... et m'activer dans des choses concrètes, comme le travail. Je tergiverse x 1000... du genre, je m'en fous... un peu comme ma réaction au mariage... après 15 minutes, j'avais transgressé toutes mes limites... alors je m'en suis foutue pour le restant de la soirée... mais ça m'a désorganisé totalement... là, je suis déjà désorganisée... donc je me dis que j'ai rien à perdre... mais je me sens apte pour retourner à travailler... je suis capable de dire que ça fait plus ou moins de sens tout ça, mais je veux y aller quand même...

Je me sens comme si je n'étais pas capable de me mettre en situation de protection... comme si je me mettais en danger constamment. C'est sûrement mon tpl! Je ne sais pas!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Aujourd'hui, ce fut une journée un peu aux antipodes d'hier. Je me sentais vraiment fatiguée. Je trouve que j'ai pris des décisions qui me protègent dans un sens, concernant mon travail. Je ne suis pas allée à la maison des jeunes finalement. Hier, j'avais trop de lumières rouges clignotantes qui s'allumaient pour me dire que c'était une mauvaise idée. Je les ai écouté. Je ne voudrais pas que Catherine, ma boss, soit en colère contre moi. Je ne sais pas toutefois si demain, je serai capable d'aller travailler mes 4h... je vais sûrement commencer par 2h... je suis supposée commencer une nouvelle médication mais je ne suis pas certaine si je vais le faire parce que j'ai des symptômes de dystonie tardive et on dirait que je n'ai pas envie de me rajouter un médicament de plus... surtout qu'ils m'ont prescrit du Congentin en urgence hier soir parce que j'avais des gigga crampes de langue!

Bref, je suis allée prendre une très longue marche cet après-midi avec Léa, on a dû marcher 7km, pendant 1h45 sans arrêt et à un bon rythme. C'était agréable. Il faisait vraiment beau, les feuilles qui sont tombées des arbres craquent quand on pile dessus... et j'adore ce feeling! En revenant de ma marche, je me sentais super énergique et détendue... souriante! Ça l'a fait différent de la journée d'hier qui a fini en catastrophe! J'ai fini par trouver que j'avais des mauvaises idées et déprimer à en avoir des idées suicidaires assez puissantes, parce que je n'aime pas ma vie et je ne sais pas pourquoi continuer. J'étais en colère contre la vie de me faire vivre ça... là, ça m'a juste fait du bien... je suis fatiguée, un peu déshydratée (j'ai mal à la tête), mais je suis bien.

J'ai vraiment hâte d'avoir mon congé.
Bientôt je l'espère!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!

Aujourd'hui, je me sens vraiment mieux!
Je sens que mon humeur est vraiment au top du top! Un peu fébrile mais ça va! J'ai voulu commencer à travailler ce matin mais je n'arrivais pas à me connecter au wifi à cause que j'ai besoin d'un lien sécurisé...

Bref! J'ai fait un casse-tête de milles pièces et j'en ai terminé un de 500 morceaux!

J'ai vu ma psychiatre cet après-midi. On descend mon Zyprexa à 2.5 mg (ça me fait prendre 1 kg par semaine, mon trouble alimentaire va décompenser), on enlève mon Prazosin 1mg, on met mon Cogentin en régulier 1mg par jour, on augmente ma Trazodone à 150mg. Je vais essayer le Rexulti demain matin. Ma psychiatre m'a dit que ce n'était pas un médicament qui pouvait créer de la dystonie donc tant mieux!

J'ai une sortie demain pour aller chez Cath et aller chercher ma voiture. Elle va venir me chercher. Je vais dormir une nuit à Sherbrooke et le lendemain, je dois revenir dans le coin pour travailler et être de retour à l'hôpital à 17h mercredi. J'ai hâte de voir mon chat, et les filles. Je vais devoir regarder comment je me sens avec eux, pour avoir une petite idée sur comment je me sens là bas et si c'est un milieu dans lequel j'ai envie de revenir.

Une chose à la fois mais on parle d'un congé définitif bientôt!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'ai hâte que mon amie Cath s'en vienne me chercher pour retourner chez elle. En même temps, je me sens vraiment fatiguée aujourd'hui. Sûrement à cause de tous les changements de médication en même temps!

J'ai hâte de voir mon chat...
Plus que de voir les autres... les filles, Cath...
On dirait que je me sens mal de penser comme ça... mais j'aurais vraiment besoin de calme et je sais que ça ne sera pas tant calme chez Cath!
J'ai hâte de prendre une douche sans devoir porter des gougounes, faire mon lavage dans mes choses... dormir dans un grand lit confortable avec ma couverture lourde. Mais je n'ai pas hâte de me réveiller tôt, d'avoir les petites qui entrent dans ma chambre sans arrêt et sans demander.

J'essais de faire des recherches pour trouver un logement ou quelque chose... je ne trouve rien pour l'instant! Une chose à la fois... mais c'est stressant!

Ma psychiatre pense vraiment que mes symptômes psychotiques transitoires sont dûs à mes émotions intenses. Je ne savais pas que ça se pouvait!! Bref! Je ne sais pas si c'est qu'elle ne me croit pas ou quoi... mais bon! J'essais de voir le tout du bon côté... c'est pas parce que j'ai des crises avec symptômes psychotiques que ça fait de moi une schizophrène ou quelque chose du genre! On dirait que ça me fait du bien par exemple, que dans la compréhension de mes psychiatres, mon TPL découle des traumas que j'ai vécus. C'est plus validant!
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Tout a "redémarré" (entre autre) quand vous êtes allée au mariage de votre soeur, que vous avez "retrouvé " les liens pervers familiaux.
Vous vous en doutiez.
Alors pourquoi vous en étonner ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je ne peux pas vraiment m'en étonner... vous avez raison et j'ai un problème de ne pas être capable de me protéger convenablement... sans savoir pourquoi.

Mais les enjeux du mariage à ma soeur étaient quand même gros! Mon envie d'y être pour vivre ce moment avec elle était vraiment présent. Je me demande jusqu'a quel point je vais toujours être obligée de ne pas aller aux trucs familiaux, aux fêtes, mariage, funérailles... pourquoi est-ce moi qui doit toujours se priver du reste de ma famille que j'aime bien.

Les dernières 24h ont été intenses pour moi.
Je suis partie à Sherbrooke, j'ai revu mon amie Cath, elle m'a conduit jusqu'à sa maison. Les retrouvailles avec la petite famille et avec mon chat se sont bien déroulées. Les filles étaient contente de me voir, moi aussi je l'étais. On est allé au parc à chiens avec les 2 chiens... ensuite, on est revenu. J'avais besoin de faire mon lavage... on a soupé, ensuite, j'ai participé aux routines pour le bain et tout et je ne me suis pas couchée trop tard.

Ce matin, j'étais debout à 6h45... je devais me préparer pour partir avec ma voiture pour mon travail. J'avais 2h de route à faire. Je suis arrivée à 10h. J'ai vu tout le monde qui était présent, il a fallu que j'explique un peu ma présence... et le fait que je ne continuerai pas mes études et que j'aimerais revenir travailler à temps plein! J'ai eu une rencontre avec ma DRH qui se demandait comment j'allais et quels étaient mes plans. Elle n'a pas encore regardé le dossier du poste sur lequel j'ai appliqué. Je crois qu'elle est inquiète de me le donner parce que c'est 37.5h et que je m'épuise vraiment facilement! Disons que j'ai eu un gros taux d'absentéisme dans la dernière année!

À 14h00, j'étais crevée... je suis retournée sur l'unité en psychiatrie... et à peine arrivée, une infirmière qui ne me connait pas me dit que ma mère est au téléphone, qu'elle aimerait avoir de mes nouvelles, me parler ou me visiter pour m'offrir du soutien. BANG! Je me suis mise à paniquer, à ne pas comprendre ce qu'il se passait. J'étais en crise de panique, j'étais dissociée et je tremblais de la tête aux pieds. Dre Robichaud est venue me voir rapidement. Elle m'a donné du Rivotril, ma balle à picpic et elle s'est assurée que j'étais en sécurité dans ma chambre. Elle voulait attendre que la médic fasse un peu effet et que je me calme pour parler avec moi. Elle a passé du temps, comme 15-20 minutes plus tard...

Je n'ai pas trop compris parce qu'elle a qualifié ce que ma mère faisait comme étant une maladresse. Je suis devenue vraiment fâchée à ce moment là... elle m'a dit qu'il y a des gens qui sont bien intentionnés mais juste maladroit, qui finissent par faire beaucoup de mal aux autres sans le vouloir. Elle m'a dit que ma mère devait être dans un déni profond de la réalité... j'ai dit à Dre Robichaud que je n'aurais pas d'empathie pour ma mère... elle sait comment s'immiscer partout en ayant l'air de la bonne personne. En tout cas... Dre Robichaud m'a quand même aidé à me changer les idées et sortir de la crise. Elle m'a fait connaître de la musique d'un groupe punk alternatif... ça m'a fait rire! Elle allait les voir en spectacle ce soir.

Je reste chargée émotionnellement de ma journée qui fut quand même intense. J'ai hâte de me coucher et de dormir!
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

.. sans savoir pourquoi.
*** cela est normal et correspond à l'impact du traumatisme

Mais les enjeux du mariage à ma soeur étaient quand même gros! Mon envie d'y être pour vivre ce moment avec elle était vraiment présent. Je me demande jusqu'a quel point je vais toujours être obligée de ne pas aller aux trucs familiaux, aux fêtes, mariage, funérailles... pourquoi est-ce moi qui doit toujours se priver du reste de ma famille que j'aime bien.
*** Vous savez fort bien que c'est la présence se vos 2 parents que vous devez éviter. DEULEMENT CELA. Le reste, vous gérez !
Vous pouvez faire en sorte de ne pas les rencontrer. C'est cela qu'il faut travailler, vous en protéger.

je suis retournée sur l'unité en psychiatrie... et à peine arrivée, une infirmière qui ne me connait pas me dit que ma mère est au téléphone, qu'elle aimerait avoir de mes nouvelles, me parler ou me visiter pour m'offrir du soutien.
*** Voilà ce qui est INADMISSIBLE.
Dans une unité de soins il y a la rigueur des consignes pour la protection des patients. Tout me semble bien "léger" dans certains de vos accompagnements. Hélas.

Je n'ai pas trop compris parce qu'elle a qualifié ce que ma mère faisait comme étant une maladresse.
*** Là encore un manque d'attention professionnelle, elle a raison...
MAIS pour toute autre personne qui n'est pas connue comme agresseur pervers pour le patient.

Mais il vous faut aussi "travailler " sur la certitude que vous ne DEVEZ PAS SYSTEMATIQUEMENT vous réfugier dans l'angoisse dès qu'un événement vous rappelle vos traumatismes.
Vous avez la même énergie psychique pour immédiatement bloquer le processus et vous donner le droit à une réflexion saine et posée. Vous y arriverez. Cependant il faut "préparer" cet avancement, savoir déjà ce que vous ferez ou penserez avant que "la crise " arrive.
NB. ( je peux effacer mes messages pour que vous gardiez les vôtres sans interruption).
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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