Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Exemple de la perversion traumatique :

" - Tout à l'heure, c'est idiot, j'ai cru que vous alliez m'agresser.
- C'est à dire.
Résigné il s'entend sombrer.
- Oui... m'agresser sexuellement comme avec ma mère, le refaire avec vous, même si c'est incestueux.
- Vous parlez ici de la manifestation symbolique de vos traumatismes sexuels. Comme vous l'évoquiez lors de votre deuxième séance, vécus dans votre enfance, les traumatismes sont refoulés dans l'inconscient, mais avec le désir, tout aussi inconscient et inébranlable, de répéter ces actes : - « Je voudrais toucher vos seins, j'ai besoin de toucher les seins d’une femme »,
Soulagé, il avance :
- Donc pour moi, c'est une obsession.
- C'est une fixation incestueuse.
- Et est-ce que cette fixation peut être liée à mon impuissance sexuelle ?
- Il me semble.
- Là, on prend les choses à l'envers, n'est-ce pas, on nomme avant de comprendre !
- On « nomme » le traumatisme, pour l'envisager on lui donne un nom, parce que « je sais que c’est grave ce qu’ils m’ont fait, mais je n’arrive pas à en être sûr ».
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour.
Je dois avouer que je suis super mélangée...
Je me sens dans un trop plein...

On dirait que je cherche le premier sens, et le deuxième sens de ce que vous m'avez écrit... surtout dans vos exemples... je sais que vous voulez me faire réfléchir, mais je ne sais plus si vous essayez de me faire comprendre que c'est moi la perverse, que c'est moi qui fait du chantage suicidaire, ou si c'est seulement en exemple par rapport à Bob...

Est-ce que c'est moi qui aurait une fixation incestueuse?? Qu'est-ce que ça veut dire??

Je suis un peu dissociée...
J'étais vraiment dissociée hier soir. Ça l'a explosé après que mon amie m'ait dit que finalement, je n'étais plus invitéeà la fête de sa fille dimanche... ses parents veulent faire ça en famille... j'ai toujours senti que je faisais partie de leur famille... ils m'invitent à noël souvent et tout...je me suis sentie rejetée puis c'était comme trop... je me suis sentie super envahie d'émotions, de colère, d'incompréhension... j'ai voulu aller prendre ma douche pour me calmer mais j'avais vraiment envie de me faire du mal... donc j'ai décidé de prendre un prn et d'aller me calmer dans le salon le temps que ça fasse effet. Je suis ensuite allée prendre ma douche... mais après, c'était vide dans ma tête... j'ai viré parano... je pensais qu'on m'ecoutait... je n'étais pas capable de suivre les conversation, ou même me faire des toasts au nutella... il y avait trop de pains de sorti et je ne savais comme pas comment m'organiser et quel pain prendre... il y en avais trop... trop de sortes... je suis allée me coucher. En espérant me reveiller en meilleur état ce matin.

Ce matin ça va un peu mieux...
Je suis supposée aller au jardin botanique et a l'insectarium aujourd'hui avec ma voisine de chambre et l'animatrice... ça pourrait être une bonne idée d'y aller et de me changer les idées.

Je prendrai plus de temps à répondre quand je me sentirai mieux... surtout au long post... il y a des choses qui ont resonné en moi en lisant... mais bon, pas maintenant... je vais me gérer et m'assurer que je suis de retour dans le monde du réel avant toute chose!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir!
Je vais bientôt me coucher, je suis fatiguée de ma journée! Je suis finalement allée en ville au jardin botanique et à l'insectarium! J'ai beaucoup marché, le jardin est immense. Ma partie préférée a été quand j'ai pu prendre un phasme dans mes mains. Un très gros insecte. Je devais le prendre avec mes deux mains! J'ai pris une photo avec. J'étais contente!! :)

J'ai bien fait d'y aller...
J'avais un peu peur de moi. J'imaginais que j'allais faire une crise et me lancer sous un wagon de métro ou quelque chose du genre... tout pour cesser de me sentir mal... c'est des genres de phobies d'intention... Ce n'est pas réellement dangereux, sauf quand je suis super dissociée et que je perds comme contact avec la réalité... je sais pas, c'est comme si je devenais psychotique pendant quelques heures... je me mets a ne plus rien comprendre, a être vraiment déconnectée... c'est pas cool comme état. J'ai juste hâte que ça passe quand ça m'arrive... tout est étrange dans mes yeux, dans mes sens... j'imagine que je tombe dans cet état justement pour m'éloigner de la psychose qui pourrait être possible... en fait, je ne sais pas trop si la dissociation est plus du penchant névrotique ou psychotique... je ne m'y connais peu en le sujet...

Mais bon, ce n'est même pas pour ça que je venais écrire...
En fait, après y avoir réfléchi, j'ai décidé d'appeler dans mon ancienne ressource pour parler avec l'intervenante en post-hébergement pour lui parler de ce qu'il s'était passé avec Bob mardi, et la dernière fois que je lui avais parlé. Ça l'a pris tout mon courage... je ne me sentais pas bien du tout de lui raconter ça... elle m'a écouté. Elle m'a rassuré en me disant que j'avais vraiment bien fait de lui en parler. Elle m'a dit que ce n'était pas ma faute en rien... elle m'a vraiment demandé les faits... puis mes impressions. Elle m'a demandé si je sentais de la séduction dans son approche, elle m'a dit que le fait que je me sente mal et que je veuille m'en éloigner parlait beaucoup. Elle m'a dit qu'il était responsable de ses actions et que c'était lui l'intervenant. Elle m'a dit de lui faire confiance pour la suite...

Elle semble m'avoir crue...
Malgré le fait qu'il ne m'aille pas fait d'avance nécessairement mais que tout planait dans l'air... vraiment comme dans la relation avec mon père... et avec ma mère en fait...

De dénoncer la situation, ça m'a mis dans un état de stress... c'est là que je ne savais plus quoi faire, si j'allais sortir ou pas... me changer les idées et changer d'air m'a fait énormément de bien... j'ai pu défixer mon attention de là-dessus... j'avais peur de paniquer...

C'était ma manière de dire stop à la perversion...
Un premier pas peut être... il n'y avait rien de facile mais je l'ai fait...
Dans mes pires scénarios, il perd sa job, me retrace et tente de me tuer... ou me harcèle au téléphone... mais ça sert à rien de penser comme ça...
J'aimerais tellement me faire expliquer comment mon cerveau fonctionne... le pourquoi du comment des choses... pourquoi c'est aussi dark dans ma tête parfois...

Pourquoi est-ce que j'ai l'impression de comprendre parfois et que d'autres fois, mon cerveau ne capte plus rien... comme quand je dissocie... c'est intense... c'est comme si j'avais 2 personnalités...
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Elle m'a dit qu'il était responsable de ses actions et que c'était lui l'intervenant.
*** Un intervenant ( si j'ai bien compris ) c'est quelqu'un qui intervient dans votre structure pour vous accompagner dans votre désir d'aller bien ? Ce n'est pas le cas, bien au contraire, son comportement est véritablement décalé, voir pathologique et néfaste pour vous. Pourquoi est-il encore là ?

Elle m'a dit de lui faire confiance pour la suite…
*** Avoir confiance en elle, j'imagine ?
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Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

A force de vous remettre en question, de vous positionner au centre de toute chose, vous perdez finalement confiance en vous. En avez-vous parlé ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'attends l'autobus pour aller chez mez parents.
Je suis au terminus, j'ai donc un peu de temps pour répondre.

C'est plate parce que je suis sur mon cell, je n'écris plusde mon ordinateur parce que je n'ai pas le wifi... j'aimerais pouvoir faire des copier-coller et répondre en dessous, comme pour faire des "quotes"... on dirait que ça serait moins mélangeant pour moi que de répondre pêle-mêle, comme ça.

J'utilise beaucoup le mot intervenant...
C'est un mot qui est beaucoup utilisé au Québec. De par votre réponse, j'imagine que ce n'est pas trop utilisé en Europe..??

Un intervenant, pour moi, qui a étudié en relation d'aide mais qui n'est pas psychologue ou psychothérapeute. Ça peut être un éducateur spécialisée, un psychoéducateur, un travailleur social, un criminologue, un sexologue, un technicien à l'enfance ou un technicien en délinquance... c'est quelqu'un qui travaille normalement dans un milieu de vie, que ce soit en centre d'accueil, dans les hôpitaux, dans des maisons comme les ressources où je suis allée... ils sont souvent là dans notre quotidien, pour nous accompagner dans la vie de tous les jours, dans les bons ou les mauvais moments... dans les activités de la vie quotidienne... ils sont formés pour faire ce travail...

J'ai été une intervenante, ayant étudié en éducation spécialisée et en psychoéducation. J'ai fait ce travail en intermitence pendant 8 ans de ma vie...

Bob est un infirmier qui a travaillé en santé mentale puis il a fait un bac en travail social. C'est quelqu'un qui a fait parti de mon quotidien pendant plus d'un an... il a eu des bons coups, et des moins bons coups... il aurait dû mettre ses limites... il a failli à sa tâche... il a mis du flou dans la relation qui se devait être therapeutique à la base... ça ne l'était plus...

À ce qu'il paraît, je suis quand même quelqu'un qui est difficile à intervenir dessus... puisque je suis moi-même formée pour faire ce travail... puisque j'ai un langage clinique souvent dans mon analyse de la vie de tous les jours, de ce qu'il se passe auprès de moi... et souvent dans ma compréhension de l'autre. Je n'ai pas tout le temps raison, des fois, je dois vraiment faire attention parce que mes impressions me jouent des tours... je suis distortionnée ou j'ai un décalage entre les parties clivées à l'intérieur de moi... ça serait difficile de travailler avec moi parce que quand je parle comme eux, quand je me décris avec les mots cliniques... ils ont l'impression qu'ils peuvent me parler comme ils parlent à un collègue... ils ont l'impression qu'ils peuvent peut-être dépasser les limites... me parler d'eux pour me faire comprendre... ou je ne sais pas trop quoi en fait... on m'a déjà dit aussi qu'ils se voyaient à travers moi... que si j'étais une intervenante mais que je me ramassais dans des ressources d'hébergement en santé mentale, c'est que ça pourrait leur arriver à eux aussi... puis je leur ressemble... les gens pensent que je travaille où je vis la première fois qu'ils me voient... j'inspire la confidence peut-être... je suis curieuse et interessée... et j'arrive à sortir les vers du nez aux gens... les faire parler à coup de reflet et de reformulation... je fais tellement ça depuis que je suis toute petite auprès de ma mère... c'est comme un automatisme dans mon mode relationnel... j'attire vraiment ça... ça m'est arrivé vraiment plein de fois...

Ceux qui savent vraiment qui je suis capteront là un moyen de tester les limites et de savoir qui est assez fort... à qui est-ce que je peux réellemnt faore confiance... qui échangera les rôles, qui fera la même chose que mes parents... c'est pour ça que je me sens si vulnérable... c'est pour ça que je panique mais surtout que je me sens coupable... que j'ai l'impression d'en être la responsable... j'ai la chance d'avoir de très bonnes personnes auprès de moi en ce moment, qui n'ont pas basculé dans ce petit jeu... c'est pour ça que je me suis comparée à une araignée l'autre fois... que je disais que je tissais des toiles... parce que c'est comme si je tendais des pièges... puis après, je ne peux pas me dire victime d'une situation que j'ai moi-même créée... du moins, je ne crois pas...

C'est comme dans la relation avec mon père... je séduis... je réponds aux besoins... je suis vraiment a l'écoute de l'autre... j'ai développé ça par insécurité je crois, pour essayer d'être le plus aimable possible même si je sais aussi que je peux être détestable... je peux vraiment être les deux... c'est vrai que les limites devraient venir de l'exterieur quand on est petit... mais là, je suis une adulte et je reproduis tout ça... c'est sûr que dans mon monde affectif, je suis plus petite... je suis un bébé a qui on n'a pas répondu aux besoins primaires de sécurité... alors comment comprendre?? Comment savoir agir adéquatement avec moi?? Ceux qui choisissent d'agir avec neutralité sont vraiment super... et je le demande maintenant aussi... je préviens les intervenants, je les prépare au pire... à ce que je pourrais leur faire...

En tout cas...
C'est ce que moi j'en comprends de tout ça!

L'intervenante au post-hébergement m'a dit d'avoir confiance en elle et de ce qu'il se passerait avec Bob...
Je l'apprécie beaucoup et oui je sais que je peux lui faire confiance.

Pour ce qui est de ma fâcheuse habitude de me remettre en question et au centre de tout, je suis de plus en plus consciente que je fais ça... et que oui je perds confiance en moi à force de m'imaginer que je suis un monstre... je pense que je me fais vivre un peu la violence que jxai tout le temps vécu... j'ai l'impression que je suis responsable de tout... je recherche le contrôle extrême... j'ai l'impression que si c'est moi la coupable, que je serais donc capable de contrôler le mal que je ressens... si c'est de ma faute, la réalité n'est pas réelle et je peux m'autoflageler... chose que je n'oserais jamais faire à mes parents même s'ils le méritent... c'est vraiment pour essayer de controler... je suis très controle freak!!

Contrôler ce qui rentre et sort de moi...
Contrôler qui est proche et qui est loin...
Contrôler mon environnement... faire du ménage excessivement... tout classer... comme j'essaie de tout classer dans ma tête en clivant...

Puis pour ce qui est du décalage entre l'affect et l'intellect... je sais que ce n'est pas du tout developpé de la .même manière... si je n'avais pas eu ma tête, je serais sûrement morte....
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bon matin!!

Dans une heure, je pars pour aller voir ma psychiatre.
Je ne sais pas pourquoi mais je me sens stressée...

J'essaie de m'occuper l'esprit.
Je suis peut-être anxieuse plutôt parce que j'ai une de mes dernières rencontres après avec l'intervenante psychosociale et sa remplaçante... les deux prochaines rencontres vont se faire à trois. C'est donc le début de la fin avec celle qui va quitter. J'essaie de me préparer mentalement mais je sais que ça va être vraiment difficile! J'avais créé un lien significatif avec elle... je trouve ça difficile qu'elle quitte même si j'aime bien sa remplaçante quand même!! Je vais devoir m'adapter aux changements... pourquoi ai-je l'impression que c'est si difficile!!

J'ai passé une belle fin de semaine!
Samedi je suis allée chez mes parents avant leur départ au Portugal. Ma mère m'a avoué qu'elle prenait des antidepresseurs mais que ça faisait trois semaines qu'elle ne les avait pas pris, par oubli..!?!? Elle dit qu'elle en prenait pour potentialiser l'effet de sa médication pour ses douleurs chroniques... je sais que c'est bel et bien quelque chose qui se fait!! Mais depuis 3 semaines, elle avait des symptômes dépressifs, elle.ne dormait plus, elle dit qu'elle pleurait tout le temps. C'est elle qui fait ses pilluliers... on dirait que je trouve que ça ne se peut pas qu'elle aille oublié des prendre comme ça. Je lui ai demandé si elle ne préférait pas plus que la pharmacie fasse ses dispills... comme ça elle n'oublierait rien... je l'ai questionné à l'idée qu'elle recommence son traitement sans suivi, sans la reprendre progressivement... ça fait un choc à l'organisme quand on arrête et qu'on repart à la.dose habituelle... surtout qu'elle partait en voyage... elle était comme indifferente a ce que je lui disais. C'est son problème en fait... c'est juste qu'elle nous écrit du Portugal que ça ne va pas si bien que ça... qu'elle sent que son dos va bloquer.

Bref!!

Dimanche j'ai écouté la game de soccer en matinée puis je suis partie chez ma grand-mère. On avait un souper de famille chez ma cousine par la suite. Avec ma grand-mère, on a écouté de l'opera et le golf à la télé... je trouve ça vraiment ennuyant le golf ahah!! Ce n'est pas vraiment dans mes passions... mais c'est quelque chose d'habituel le.dimanche après-midi là-bas... je n'osais pas le dire a ma grand-mère ahahah!! Je voulais lui faire plaisir!! Je pense qu'elle a apprécié que je passe l'après-midi avec elle!! Chez ma cousine, on était environ 25!! Ça l'a fait du bien de voir ma famille comme ça. Comme d'habitude, je me donne à coeur joie de m'occuper des enfants! Ma cousine a un an de plus que moi et elle a trois jeunes enfants entre 6 mois et 4 ans. C'est d'ailleurs la fête à sa plus vieille aujoird'hui. Elle est tellement rendu grande. Elle est drôle!! J'ai joué avec elle dans le module de jeu. Au debut elle était gênée mais à la fin, elle était toujours après moi ahah!! Ça m'a fait chaud au coeur quand elle m'a appelé tatie quand je suis partie! C'est attachant!! Il y avait aussi le petit bébé de mon autre cousine qui a deux mois... j'ai catiné en masse!! Il s'est endormi dans mes bras le petit choux!!

J'ai eu une reflexion étrange!!
Étrange n'est pas le bon mot mais je me dis depuis un bout de temps que je n'aurai pas d'enfant... par peur de les fucker... par peur de ne pas être capable de leur donner ce que je n'ai pas. Mais j'aime vraiment m'occuper des jeunes et je suis bonne avec eux en plus. Des fois je me dis que c'est parce que j'ai le même.âge affectif qu'eux... je ne sais pas trop pourquoi en fait. J'ai une fibre maternelle en moi... c'est drôle parce que j'arrive à être rassurante... quand j'ai du mal à me rassurer moi-même. Mais ma cousine qui est enceinte nous a dit les noms qu'elle voudrait donner a son bébé... Robin si c'est un petit garçon, et Evelyne si c'est une petite fille... si j'avais une petite fille, j'aimerais aussi l'appeler Evelyne... j'adore ce prénom... ça m'a comme dérangé... c'est étrange!! Au pire, si j'ai un bébé fille un jour, je l'appellerai Evelyne aussi et il y en aura deux dans la.famille. c'est tout!!

Bon j'y vais.
À plus
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Allo!
Finalement, j'avais bel et bien l'anxiété dans le tapis ce matin. Rendue à l'hôpital, dans la salle d'attente, j'ai commencé à paniquer solidement... crise d'anxiété.

J'avais plein de symptômes physiques... l'impression que j'allais m'évanouir, que j'allais faire un malaise. Mon coeur battait si fort... j'avais chaud, la tête qui tournait, mal au coeur, je tremblais... j'étais comme impatiente, difficile de tenir en place... j'avais juste envie de partir en courant... marcher sans cesse...

Quand ma psychiatre est arrivée, j'étais dans un état intense... mais elle est sécurisante quand même. L'intensité a baissé un peu mais c'est remonté au courant de la rencontre. Je ne sais pas trop quel était l'élément déclencheur... habituellement, j'aime quand elle m'accorde du temps... là, j'étais en mode évitement... j'avais juste envie de partir. Mon rendez-vous a été moins long que prévu... elle est en vacances en ce moment ma psychiatre... pendant tout le mois de juillet. Elle venait faire du bureau quelques jours cette semaine pour voir les gens qui doivent sûrement avoir un suivi plus rapproché... comme moi, je la vois à tous les mois. Elle aurait pu ne pas me voir ce mois ci... c'était peut-être à ça que je réagissais finalement... au fait qu'elle n'était pas vraiment accessible de tout le mois, mais elle vient à l'hôpital et repart après mon rendez-vous... (je l'ai vu partir alors que je m'en allais aussi à vélo)... c'est insécurisant de pouvoir la voir, avoir un suivi... pouvoir compter sur quelqu'un... qui va être là même pendant ses vacances... est-elle vraiment là et pourquoi est-ce si troublant pour moi... de là à faire une grosse crise d'anxiété...?!

On a eu une réflexion et elle me nommait que j'étais encore une petite fille. Elle disait que si ça fonctionnait juste avec le rationnel dans notre.vie, notre intelligence, je n'aurais pas de.problème... mais intérieurement... je suis une petite fille...

Cet après-midi, j'étais crevée...
J'ai eu ma rencontre ici à la ressource.
Ça s'est bien passé. Je l'aime bien quand même la remplaçante de l'intervenante psychosociale! Ça va peut-être bien se passer comme transition!

J'ai eu une game de soccer ce soir.
Je ne voulais pas y aller au début parce que j'étais fatiguée de ma journée... mais puisqu'il manquait des joueuses, j'ai décidé d'y aller. J'ai fait un beau but!!! Ça l'a fini 2 à 2! J'étais contente de moi!!

Mais là il est minuit 30...
Je vais aller me coucher. J'ai faim aussi!
Et hop, au dodo par la suite!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Coucou!!
Je viens écrire parce que j'en ressens un peu le besoin. J'ai besoin de comprendre mes besoins justement.

Depuis hier, je me sens un peu en craving d'hospitalisation, tout en ne voulant pas m'y rendre. C'est comme s'il y avait un combat à l'intérieur de moi. Une partie de moi aimerait continuer à faire des efforts et maintenir mon bon fonctionnement mais une partie de moi aimerait tout foutre en l'air.

Hier, j'étais avec ma psychiatre sans être vraiment capable de rester avec elle... je me sentais tellement anxieuse. Pendant que j'étais à son bureau, il y a eu une fille qui s'est complètement désorganisée à l'unité brève. Il y a eu un code blanc, un code dans le fond où la personne est contentionnée physiquement et médicalement souvent... ça arrive rarement a l'unité brève... quand j'étais dans la salle d'attente, j'entendais cogner dans le mur... je sentais l'escalade monter même si je n'étais pas là... j'étais avec ma psychiatre quand le code a été appelé... puis on entendait la fille crier au meurtre... je savais à l'intérieur de moi que ce n'était pas une décompensation psychotique... en fait, je me suis reconnue dans la crise de la fille... alors je m'imaginais que c'était une tpl, comme moi... il fallait vraiment qu'elle crie fort pour qu'on l'entende comme ça...

Ma psychiatre m'a alors dit que c'était bizarre que ça arrive quand c'était moi qui était dans son bureau, que ça n'arrivait quasiment jamais... je sentais un peu qu'elle me disait que c'était étrange parce qu'elle savait que je pouvais reagir comme ça aussi... parce que j'avais déjà perdu la carte aussi... que j'avais déjà décompensé de cette manière... je sentais qu'elle avait peur que ça devienne un élément délencheur à une crise de ma part... comme si j'étais ce petit grain de maïs qui reagissait dans un sac de pop corn au micro-onde... quelqu'un pop alors je vais popper aussi?!??

En fait, j'ai analysé ça comme ça, peut-être parce que je la trouve chanceuse la fille de pouvoir crier, se faire arrêter... gueuler sa douleur... des fois, sans vouloir être dans un état de décompensation avancé non plus... parce que ce n'est jamais plaisant... mais j'aimerais pouvoir faire sortir tout le mal que je ressens de cette manière... c'est cru... on dirait que ça fait du bien autant que ça fait mal...

Il y a un psychiatre dans mon ancienne ville qui travaillait à l'urgence psychiatrique... il me confrontait souvent, et ça me faisait du bien... c'était drôle parce que je l'aimais et ne l'aimais pas en même temps. J'étais ambivalente parce qu'il était vraiment franc et direct et je ne suis pas toujoirs en accord avec les manières comment il fonctionnait mais au fond j'étais capable de savoir qu'il faisait ça pour mon bien... il m'avait dit que de "me faire sauter dessus par 4 agents en même temps, qui allaient restreindre mes mouvements, m'attacher à un lit... c'était comme de revivre une agression... de la remettre en scène... qu'il y avait un caractère ultra violent... et qu'il y avait une partie de moi qui "reprenais plaisir" à revivre cette scène peut-être"... ça m'avait marqué... moi je lui disais que de me faire arrêter, c'était comme me faire donner un câlin... c'était comme si on me mettait dans une boite protectrice... c'était comme si quelqu'un m'aimait assez pour me dire stop quand j'allais me faire du mal...

Je pense à ça comme je pense à un jeu d'enfant... une bataille dans laquelle l'autre va tout mettre son poids sur soi... va nous empêcher de bouger, va forcer contre nous si nous on force... parce que ma game c'est toujours d'essayer de me déprendre... de me faufiler... mais ils viennent toujours à bout de moi... parfois je finis avec plein de bleus... c'est comme si je me battais réellement contre quelque chose qui était plus gros que moi... et quand je ne peux plus rien faire, je crie au meurtre...

Ça me rappelle la première fois que je me souviens d'avoir fait une crise du genre a l'hôpital... et je reviens encore à mes 7 ans... cette maudite période de ma vie où j'ai l'impression qu'il s'est passé quelque chose... c'est la première fois où j'ai arrêté de manger aussi... c'était le même été... en jouant au soccer dans ma cours, je me suis ouvert le genou solide... j'ai vu mon os... on s'est rendu à l'hôpital, je devais avoir des points... pas le choix... mais je ne voulais pas être touchée, pas être soignée... mes parents paniquaient aussi à côté de moi... on a essayé de me geler, je ne voulais rien savoir... o m'a donné deux sedatifs dans du jus de pomme... un moment donné, ils n'avaient plus le choix de ne recoudre... que je le veuille ou non...

Ils m'ont enrubanné dans une couverture... ils étaient 7 a me tenir plaquer le corps contre la table... puis le medecin faisait mes points... un peu tout croche... il a fait son possible... mon seul souvenir c'est que je criais tellement fort que je ne sentais rien... je devais m'hyperventiler... je devais m'anesthésier... parce que vraiment, je ne sentais plus rien... je me souviens de l'infirmière quand ils ont voulu prendre une radiographie de mon genou... elle m'avait dit: "ahh! C'est toi qui avait de la voix comme ça".

Je me questionne alors pourquoi est-ce que je cherche à reproduire ça... me faire contentionner. C'est comme des traumatismes... pourquoi "prendre plaisir" à ça...?? Qu'est-ce que je dois en comprendre...??
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir!
J'avais juste envie de venir écrire quelques lignes avant de me coucher.
J'ai un de ces maux de tête...
J'ai eu une soirée avec mes meilleures amies avant que mon amie reparte dans le nord avec sa petite famille. Ça me fait de la peine qu'elle quitte. J'ai pleuré quand elle est partie. En fait, on a fêté les 2 ans de sa fille. Elle est tellement rendue grande et elle est très intelligente. Elle apprend 3 langues en même temps!! Elle parle beaucoup! Je l'aime énormément!

Je pense que j'ai pu tisser un lien avec elle quand j'habitais là-bas. J'ai eu la.chance de la voir au quotidien... de la voir grandir un jour à la fois. Ça me rend triste de me dire que la prochaine fois que je vais la voir, c'est à Noël. Elle va avoir grandi!! Elle va parler plus, elle va encore m'étonner, j'en suis certaine.

Je ne me savais même pas capable d'éprouver autant d'amour envers quelqu'un... c'est comme le prolongement de ma meilleure amie. Je l'adore mon amie, mais sa petite, je veux tant en prendre soin... c'est tellement spécial pour moi... c'est risqué d'aimer autant... et là je parle en tant que personne ayant un trouble de l'attachement... je pense que ce n'est pas menaçant de l'aimer elle... peut-être que c'est parce qu'elle a un developpement affectif plus bas que moi... je ne sais pas trop... ou qu'on se ressemble affectivement parlant. Peut-être que je répare une partie de moi en étant en relation avec elle...

Mais bon, une chose est sûre c'est qu'elle va me manquer!! J'ai peur qu'elle m'oublie parce que je ne ferai plus partie de sa vie pendant un bon bout... et si c'est ce qui arrive, ça arrivera... je sais qu'elle sera super bien entourrée par ses parents et mes autres bons amis du nord. Je n'ai pas peur pour elle du tout! Mais j'aime le fait qu'elle me reconnaisse... j'aime le fait qu'elle dise mon nom... qu'elle interagisse avec moi... je me trouve privilégiée.

En tout cas!!
Sinon, je tiens toujours le coup!
Pas d'hospitalisation... je continue a me battre et à faire des efforts. Je suis certaines qu'un jour, ils vont valoir la peine!!
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