Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Ma soirée hier a été un peu intense...
J'ai ressenti le besoin d'appeler au centre de crise pour parler avec un intervenant. J'étais déçue... je me sentais seule, je sentais que mon plan de secours avait tombé à l'eau. J'avais besoin de nommer, de m'entendre dire que ça allait être correct, que j'allais passer à travers... comme je réussis tout le temps finalement...

Mais mon appel ne s'est pas déroulé comme je l'espérais. En fait, c'est un gars à qui je n'avais jamais parlé avant qui m'a répondu. Et je sentais que je devais mettre la table et expliquer pourquoi j'étais déçue que je ne puisse pas aller chez mon cousin... et anxieuse à savoir comment j'allais faire pour passer à travers ma journée d'aujourd'hui. Je voulais donc expliquer pourquoi je trouvais la journée de la fête des pères difficile. Anyway, c'est à mon dossier que j'ai été victime d'un abus... mais le gars a compris les choses un peu de travers et au lieu de m'écouté, il s'est mis à supposer des trucs.

J'ai nommé que les fêtes symboliques qui me ramènent à mes anciens souvenirs et à la douleur que je vis... celle de sentir que je n'ai pas de parents... alors que j'aimerais tellement en avoir... et le gars a commencé à me dire, avant que je finisse de parler, que je semblais vraiment mature. Que le fait que je m'ennuyais de mon père montrait une grande maturité... et je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. Il s'est mis à me dire qu'il fallait être mature pour être capable de voir la souffrance de son agresseur, et comprendre les raisons pour lesquelles il avait agi comme il l'a fait... et que c'était mature de ne plus vouloir être dans la vengeance et reconnecter les liens...

Je me suis mise à paniquer. Pour vrai, je ne comprenais plus rien. Je me suis mise à dire que je ne comprenais pas ce qu'il me disait... que ce n'étaient pas mes propos... et comment est-ce qu'il pouvait penser que c'était la chose à dire à une femme qui a été abusée sexuellement par son père, enfant, et qui décide de ne plus être en contact avec ses parents, pour se protéger... c'est quoi, il voulait que je me sente coupable, que j'analyse les choses comme si mes décisions c'était de la vengeance et qu'il fallait que je sois mature et que je comprenne..??

Et là, je me suis mise à lui dire, en pleurant, qu'il pouvait peut-être ressentir de l'empathie par rapport aux agresseurs, en voyant leur souffrance derrière leur geste ou je ne sais trop quoi... mais moi, ce n'était pas le cas. Je ne suis pas capable d'être empathique parce que je sens qu'il a détruit ma vie...

Et là, il s'est mis à être complètement dans l'autre pôle... en me disant qu'il ne ressentait pas d'empathie et que ce n'était pas correct ce que mon père m'avait fait... mais en même temps, ce n'était pas plus ça que je voulais entendre... c'était rempli de jugement... moi, c'est la neutralité qui me fait du bien. C'est pas mieux s'il parle de ses propres jugements, dans l'autre sens... c'est un centre de crise... ils devraient être neutre... même avec quelqu'un qui aurait agressé sexuellement quelqu'un... alors j'ai dit, en pleurant, que je voulais raccrocher, qu'il ne m'avait pas aidé... que je ne comprenais pas ses interventions... et que je devais prendre soin de moi autrement, parce que j'étais plus en crise qu'au début de mon appel... il m'a dit qu'il me remerciait et qu'il allait apprendre de cet échange... et qu'il était content que je n'ais pas juste raccroché la ligne au nez...

J'étais juste vraiment pas bien, en crise de larme et de panique... j'ai appelé sur une ligne pour les victimes d'agression sexuelle du Québec... et là, j'ai raconté tout ça... et la fille m'a validé dans mes émotions et elle m'a aidé à reprendre mon calme. J'ai pu respirer, pleurer un bon coup... avec un sentiment d'être accueillie... en sécurité... et que je n'étais pas une mauvaise personne, en recherche de vengeance... ou quelqu'un d'immature parce que je ne comprenais pas la souffrance de mon père à travers son geste.

Pour vrai, ce qui est paniquant là-dedans, c'est la perte de repère sécurisant... ma psychologue, le centre de crise, les vacances à Kathia, les trucs qui se cancellent dernière minute...

Ce matin... j'ai pu écrire à ma meilleure amie mais elle est complètement débordée... j'ai voulu m'organise4 quelque chose avec mon amie Marie Jacinthe. Elle m'a invité à aller pique-niquer... mais elle est enceinte de 38 semaines et elle vient de perdre ses eaux! Elle va accoucher! Je suis excitée pour elle... et je ne peux pas être frustrée ou déçue... je suis vraiment contente pour elle. Ça va faire ma journée... puis bon, j'ai reçu un courriel de ma mère ce matin qui me souhaitait bonnes vacances en gaspésie... je l'ai flushé... mais j'ai l'impression que la vie me teste... ça me fait chier... mais bon!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Aujourd'hui, j'ai travaillé.
Il me reste une demi-journée et c'est les vacances. J'ai hâte et j'ai peur en même temps. J'ai peur d'avoir une mauvaise nouvelle lors de mon rendez-vous chez la cardiologue. J'ai peur qu'on me dise que je doive cesser ma médication que je prends pour ma santé mentale. C'est difficile cette anxiété, parce que j'entends juste Dre Picard qui me dit qu'elle n'aime pas ça ma tachycardie et que c'est causé par la Quétiapine que je prends. Je sais que lorsque je change de médication, je suis mal pendant un bon bout de temps... je ne suis pas fonctionnelle, mon anxiété prend toute la place et ça finit par se transformer en idée parano ou en dissociation.

J'ai vu Kathia après ma job aujourd'hui.
J'étais fébrile. Elle part en vacances 3 semaines. Je me sens un peu fragile, j'aurais aimé qu'elle soit là. Mais bon, il va falloir que je m'y fasse. Je lui ai parlé des situations qui m'ont déclenchées dans les derniers jours. J'ai pleuré en lui racontant que j'étais fâchée parce que j'avais senti que j'avais tout fait pour m'aider pour passer à travers la fête des pères. Me faire des plans... comme si je me sentais victime de ma situation dans un sens. Ce n'était pas la faute de personne... j'aurais eu envie qu'ils sachent que mes plans étaient importants pour moi. Mais bon...

Dimanche, j'ai rappelé au centre de crise pour m'exprimer sur la manière comment je me suis sentie et pour les guider au niveau des interventions à faire auprès de moi... ou ce qu'il ne faut pas faire. Mais tout à l'ontérieur me dit que le gars a fait une intervention de marde... on dirait que je ne comprends même pas comment il a pu être aussi mauvais... mais bon. J'avais un besoin de sécurité, de réparation. De savoir que j'avais une porte de sortie ou un filet de sécurité... pour cela, je devais reve ir sur la situation malencontreuse de samedi...

Le plus étrange dans tout ça, c'est le fait que je n'ai pas envie de revoir ma psychologue dans 2 semaines... j'ai un rendez-vous le 2 juillet, pas le jeudi, parce que c'est la fête du Canada... elle m'a proposé de me voir le vendredi matin, mais c'est compliqué parce que j'ai été demandée pour aller travailler au bureau cette journée là. Déjà que j'ai demandé à ma boss de prendre congé demain pour la cardiologue, pour le psychiatre le 19 juillet... donc je n'ai pas envie de demander un autre congé pour rendez-vous... ou peut-être que ce n'est qu'une manière d'éviter le retour que je pourrais faire avec elle...

Ses mots, intervention physique.
Ils me fâchent... comme si c'était pas du tout une intervention à faire avec moi... on dirait que je ne saisis pas les erreurs. Peut-être parce que je vois tout comme étant de mauvaises interventions... je suis prête à pardonner au centre de crise... en ayant parler à un nouvel intervenant qui ne me connaissais pas... mais Anne, ma psychologue... me connait depuis plus de 4 ans. Elle connait mon histoire au grand complet. Elle connait l'impact des mots... ce qu'on peut me dire, ce qui me déclenche... je suis vraiment fâchée contre elle... et un côté de moi aurait envie de tout bousiller, me désinvestir de ma thérapie... alors qu'au fond, elle est comme la personne la plus sécurisante au monde... c'est peut-être ça le problème...passer de l'idéalisation à une déception. Ça fait vivre toute une débarque... et justement, avec tout ce qui changera prochainement, j'ai besoin d'avoir un safe place... mais le hic, c'est que dans les relations, ce qui pouvait nous paraître sécuritaire peut changer du tout au tout. Je croyais que dans sa neutralité, elle allait rester sécurisante... là, je me suis mise à chercher pourquoi elle pouvait avoir dit ces mots... pourquoi ces mots... intervention physique. Comment est-ce qu'elle pouvait penser à autre chose, que intervention physique. Et après, je pleurais... et elle respirait fort, comme pour m'encourager à respirer aussi... je déteste me sentir comme ça!

Bref! Je viens d'aller porter ma petite Wendy chez mon cousin et je suis inquiète. Je l'ai encore vu avoir un comportement étrange envers son fils... faire des son de lion, des genres de grognements doux... et il dit des trucs sur ses fesses... comme si, dans cette famille, il n'y avait pas de limite dans les signes d'affection entre le oère et l'enfant. Il accepte que son fils se colle sur lui, quasi de manière sexuelle. C'est rushant... je ne suis pas bien avec ça.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Je suis partie en roadtrip!
Avec Laurence, Jonathan et Simon, un ami d'enfance à Jo. Nous sommes rendus à Mont Carmel, près du fleuve St-Laurent au Québec. La vu sur le fleuve est de toute beauté. Ce soir, le couché du soleil était tout simplement magnifique!

J'ai eu un bel avant-midi de travail. Plusieurs choses à gérer. Mais ça l'a passé vraiment vite! J'ai aussi eu mon rendez-vous avec la cardiologue. J'ai passé un électrocardiogramme à l'effort. Il ne semblait pas y avoir rien d'anormal. J'aurai une échographie cardiaque dans noins de 3 mois... elle m'a juste diagnostiqué de la tachycardie sinusale sans cause explicative. Elle m'a dit que c'était peut-être mon seroquel mais que c'était possible que ça ne soit pas ça, et que c'était possible qu'on ne sache jamais quelle est la cause. Elle m'a proposé de la médication mais puisque je ne suis pas vraiment symptomatique, je ne voulais pas rajouter une médic, qui pouvait avoir des effets secondaires désagréables. Elle m'a dit que ce n'était pas dangereux de faire du cardio, donc j'aurai l'esprit en paix quand je ferai ma rando samedi qui s'en vient!

Je suis partie par la suite pour mon roadtrip!
Je me sens calme et pour vrai, je sens que je profite déjà de plein de mini moments ressourçants. Je crois que ça va vraiment faire du bien! :)
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je vous écris de notre petite maison louée en Gaspésie, vu sur la mer, à 2 minutes à pied de la plage! La vue est magnifique, l'odeur est apaisante!

Pour vrai, on dirait un voyage rempli de petits bonheurs et de contemplation. J'avais besoin de me concentrer sur mes 5 sens, sur ce qui allait me grounder. J'avais hâte de voir les paysages, de sentir l'odeur de la mer. Cette odeur salée, ça sent les algues. Et de l'autre côté de la route, nous avons la vue sur une montagne, forêt de conifères... qui dégagent une odeur malade aussi. Tout dépendant si le vent provient de la mer, ou de la terre, les effluves sont différentes mais tellement agréables.

Le lever du soleil, le coucher du soleil...
C'est woww!
Ce soir, nous avions le lever de la.lune, comme si elle "risait" de la montagne... lune quasi pleine! Le coucher du soleil de l'autre côté... c'est vraiment fou!

Hier, nous avons vu deux orignaux en allant porter Jonathan et Simon a leur camping!! Nous nous sonmes arrêtées, Lau et moi, sur un pont en pleine forêt. C'était la pénombre... le bruit de l'eau, les oiseaux qui chantaient... j'ai fermé les yeux, j'ai respiré!

Aujourd'hui, nous sommes allées au musée.
On a vu vraiment plusieurs spécimens marins. Je suis vraiment curieuse de nature, je ne me lasse pas d'observer, de poser des questions
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour!
Je suis sur le chemin du retour à la maison, déjà!
Ça fait 6h qu'on roule. Il reste 2h environ, sans traffic!

J'ai vraiment passé du bon temps!
Ça l'a fait du bien, même si c'etait court comme vacances. J'avais comme mission de décrocher du stress, de mon travail, de ma vie personnelle, de ma santé, des intervenants qui vont transférer... les changements... j'ai voulu ne pas penser au fait que je n'avais pas de rencontres avec Kathia ou ma psychologue.

Mais j'ai eu du plaisir! J'ai relaxé. C'était chouette!
Je n'ai même pas pensé qu'on était jeudi, que j'aurais dû avoir un rendez-vous avec ma psychologue. Quand je me sens bien, je n'ai pas besoin de tout ce monde là.

J'ai fait de l'anxiété à l'idée d'aller faire de la randonnée en montagne. On devait aller monter le 2e plus haut sommet du Québec. J'avais peur de ne pas être capable. Laurence voulait tellement la monter la montagne... j'ai pu lui partager que je me sentais stressée. Elle m'a rassuré, en me disant qu'on prendrait le temps qu'on aura besoin. Ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas fait de randonnée. De cardio aussi intense. J'espérais, secrètement, qu'il ne fasse pas beau... mauvaise température. Mais non, il a fait beau. J'avais peur d'avoir peur. J'avais peur de faire un malaise... c'etait juste de l'anxiété.

Hier matin, j'ai su, quand mon cadran a sonné, que je serais capable. Donc on est parti... on a grimpé jusqu'au sommet. Étrangement, c'est plus la décente (je cherchais comment écrire le mot... descente ou décente) que j'ai trouvé difficile. Haha! J'avais les muscles qui shakaient de fatigue. Mais c'était cool, surtout le sentiment d'avoir réussi... mais ça m'a fait chier un peu! Mais ça allait.

L'activité que j'ai préférée, c'est celle d'hier soir.
Nous avons mis une salopette de pêcheur! Des grandes bottes de pluie! Tout en un morceau!! Puisque c'etait la pleine lune, et la marée basse, en pleine nuit! Nous avions nos lampes frontales dans le front! Et on est allé faire de l'exploration marine. On avait de l'eau jusqu'à la mi-cuisse. L'eau froide a aidé nos jambes fatiguées. Et on a vu vraiment plein de choses! Vraiment beaucoup de crabes communs, des homards, des plies, des vers marins, des bourgots, des couteaux de mer, des moules, des crevettes! J'ai vraiment aimé ça. Pour vrai, mon amie m'a demandé pourquoi je ne m'étais pas dirigée dans ce domaine, la biologie. Parce que c'est vrai, je peux rester des heures à observer des petites bibittes. Des trucs que je ne connais pas, comme passionnée par comment ça fonctionne! Comment c'est différent de nous, et adapté à un environnement différent du nôtre.

Bref! C'était vraiment chouette!!
On a fini par revenir à notre maison, pour manger de la tarte aux citrons! On s'est couché pour se réveiller ce matin... se faire à déjeuner et partir vers la maison! J'ai fait un bracelet de cheveille pendant le chemin. Et là j'ecris parce que j'ai terminé et attaché mon bracelet!

Je vais aller chercher Wendy tantôt! J'ai hâte de la voir!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Mon retour à la vraie vie se passe bien.
Ça fait 2 jours que notre programmation d'été est commencé à la maison des jeunes. Nous avons plusieurs participants. C'est vraiment chouette! Les journées passent tellement vite!

Ce qui me donne envie d'écrire ce soir, c'est le nombre de rêves vraiment semblables que je fais depuis une semaine. Je rêve que je suis dans mon école secondaire, ma mère travaille dans mon école, je tente de la fuir. Je ne vais pas bien. Ce que je veux faire, c'est retrouver le bureau de la travailleuse sociale que j'allais voir à 15 ans. Et fuir ma mère qui tente de rentrer en contact avec moi. Dans les derniers jours, je rêve vraiment beaucoup au fait que mes parents essaient de rentrer en contact avec moi. Et je pleurs, et je crie, je veux me débattre... c'est épuisant au réveil.

Rachel, la travailleuse sociale, elle était importante pour moi. Je crois que c'est normal que je la cherche dans mes rêves parce que c'est comme si je cherchais la partie de moi, cet endroit sécuritaire dans ma tête sûrement.

Mais hier, j'ai fait un rêve un peu étrange. J'ai rêvé que j'étais avec ma psychologue, à mon rendez-vous. Il y avait des choses qui étaient différentes. Elle m'appelait par mon prénom... et pas par mon nom de famille. Tout en continuant à me vouvoyer. Je me rendais compte que la personne qui avait un rendez-vous après le.mien, c'était Guillaume, un gars que j'avais référé à Rachel à 15 ans parce qu'il avait été victime d'abus sexuel de la part de son oncle et qu'il était suicidaire. Et là, dans mon rêve, je faisais plein de lien. Je comprenais pourquoi je rêvais à Rachel, pourquoi Guillaume était là. Je ne me souviens pas de tout. C'est ça qui est étrange mais j'étais vraiment capable de faire plein de liens!!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'ai reçu ma deuxième dose de vaccin hier soir!
Une chose de faite. J'ai pu avoir un rendez-vous de dernière minute a cause des annulations. Je devais recevoir ma 2e dose le 26 juillet. Au Québec, notre equipe de hockey se bat pour la finale de la coupe Stanley. Il y avait une game hier... donc bien des gens ont préféré écouter le match que d'aller se faire vacciner. Moi j'en ai profité!

J'étais vraiment stressée, parce qu'à ma première dose, j'ai fait un choc vagual... donc là, j'étais stressée de faire un autre malaise. Ils m'ont donc vacciné sur une chaise à moitié couchée. Il y avait une infirmière à la retraite qui est restée les 15 minutes avec moi. Elle se disait une infirmière en psychiatrie. Mais pour vrai, elle n'était pas vraiment rassurante. Elle me disait des choses comme: j'ai déjà vu des gens tomber après 13 minutes sur 15, il y a des gens qui font des chocs vagual qui font des convulsions. Bref, j'avais besoin plutôt qu'on me dise que tout allait bien, et que tout irait bien... après, elle a commencé à me poser des questions bien personnelles. Bref, j'avais hâte d'être chez moi!

Aujourd'hui, ça va bien. J'ai un peu mal au bras, mais rien de grave. Je suis un peu fatiguée... mais pas de gros effets secondaires pour l'instant.

Sinon, je me sens un peu fatiguée mais ça va.

Je me sens un peu fragile aussi. Hier, j'ai vu ma psychologue. On a pu revenir sur le dernier rendez-vous. Elle m'a fait une genre d'allégorie en comparant le sentiment de menace que j'avais pu ressentir il y a 2 semaines dans son bureau, à quelqu'un qui marche en forêt et qui voit un serpent sur le sol... mais qu'en se rapprochant, elle se rend compte qu'il s'agit plutôt d'une branche. Le cerveau se sent menacé, parce qu'il croit qu'il s'agit d'un serpent. Mais il devrait être capable de se calmer après qu'il se soit rendu compte qu'il s'agissait d'une branche... mais moi, ce calme là, on dirait que ça n'arrive pas. C'est comme si, une fois déclenché, je n'arrive pas à changer ce sentiment.

Je lui ai dit, indirectement, que j'avais trouvé qu'elle avait fait une intervention de merde avec ses mots intervention physique en réponse à ma panique et la dissociation que j'ai ressenti... elle m'a fait un reflet sur le TPL, et l'idéalisation et la désidéalisation... en même temps... je lui disais que si j'étais revenue, après ma semaine de congé et la sienne, c'était parce que j'avais envie de réparer ce qui avait été brisé dans mon sentiment de sécurité ressenti... elle m'a dit que j'avais le droit de trouver que son intervention était mauvaise... mais en même temps, je sentais qu'elle avait besoin de se justifier. De me redire qu'elle avait remis de l'ordre dans la perception que j'ai pu avoir par rapport à sa proposition. Elle m'a répété qu'elle m'avait demandé si j'étais consentante à avoir une intervention physique... c'est un peu étrange. C'est vrai qu'elle me l'a demandé.. mais elle a tout de même fait, à mon avis, une erreur quant à l'usage des mots utilisés. Je reste encore fâchée on dirait. Et même si elle a reconnu avoir été maladroite. Et je ne sais pas si c'est parce que j'ai "fantasmé" une fraction de seconde. Elle m'a dit que je me suis imaginée quelque chose. Qu'elle allait venir me toucher. Quand elle m'a demandé si j'acceptais une intervention physique de sa part... c'est ce que je pensais qu'elle allait faire... et j'ai vécu cela comme un envahissement... une intrusion...

J'ai comme l'impression que ce n'est pas une question de perception individuelle... je crois que n'importe qui qui aurait entendu ça, aurait interprété ça de la même manière... mais je crois que quelqu'un de normal ne serait pas resté sur cette perception de danger après une explication. Tandis que moi, si... et plus j'y pense, plus je me dis que ce n'est pas réglé si je réagis comme ça... mais je crois que j'ai deux choix... je passe l'éponge, je lui pardonne et je passe à autre chose... ou je continue à être profondément fâchée... comme si elle m'avait trahie... j'avais confiance en elle, et je suis fâchée qu'elle m'ait dit quelque chose du genre... si c'était maladroit, est-ce que ça parle de ce qu'elle voulait me dire inconsciemment... comme une erreur... et ça me dit que je devrais me protéger si inconsciemment, elle a voulu me faire une intervention physique... elle aurait pu utiliser tellement plein d'autres mots... mais elle a utilisé eux... et même si elle m'a demandé la permission... et que je lui ai répondu en WTF... je ne suis pas plus capable de lui pardonner... mais pourquoi?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je me relis et je me questionne.
Anne, ma psychologue, est LA personne qui reste présente depuis plus de 4 ans. Celle qui a maintenu la limite quand j'ai testé. Celle qui a été rassurante à cause de sa constance.

Au moment où je me suis mise à me sentir bizarre, je parlais du départ de Kathia, de comment je sais que j'allais m'ennuyer finalement. Je parlais de permanence de l'objet, chose qui n'est pas encore acquise pour moi... c'est un sujet assez important parce que dans un sens, j'ai l'impression que c'est à la base de mon insécurité relationnelle, ma perception d'abandon. Et ça l'a un fort lien avec la reation avec mes parents et le grand sentiment d'insécurité. Je revois encore ma mère faire des crises en disant qu'elle partait et ne reviendrait pas... parce qu'on n'avait pas fait le menage assez vite pour elle... ou des trucs comme ça. Depuis que je suis toute petite, je n'ai jamais été capable de me sentir en sécurité et de savoir si les gens envers qui j'ai confiance ne me trahiront pas.

C'est ça qu'il se passe avec Anne en ce moment. Je me suis sentie trahie pour une question de 2 mots... intervention physique. C'est peut-être qu'avec tout ce qu'elle sait sur moi, je me dis qu'elle a fait une faute. Et elle n'a pas le droit de faire de faute si elle est la dernière personne sur qui je peux compter. Mon filet de sécurité se lousse de plus en plus. Je perds mes repères et j'aurais eu besoin qu'elle soit solide... ou que du moins, elle ne réanime pas les sentiments que j'ai vécus. Une présence sécurisante qui me touche, avec mon consentement ou sans... et même si j'aurais donné mon consentement, il n'était pas libre et éclairé. Avec mes parents, je me suis toujours sentie forcée de répondre aux attentes et aux demandes. C'est peut-être un mélange de tout ça qui me fait vivre ça. Je sais que le meilleur endroit pour en parler et analyser serait de le faire jeudi prochain avec ma psy... mais je nxai pas envie qu'elle se défende... l'important ne se trouve pas a cet endroit... alors je n'ai pas envie qu'elle ramène ça vers elle ou qu'elle s'explique. Je crois que ce que j'ai à en comprendre est plus grand que seulement elle.
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

C'est ça qu'il se passe avec Anne en ce moment.
*** C'est bien là qu'il y a un transfert, cette situation vous fait revivre quelque chose de déjà vécu et que votre inconscient est en train de régler;
La façon dont vous allez gérer va vous montrer où vous en êtes et si vous parvenez à relativiser et vous détacher. Et à tester votre maturité en qualité d'adulte.

Si après lui avoir dit au prochain rendez-vous tout ce que vous écrivez aujourd'hui, et si vous ne vous sentez toujours pas en confiance et sécurité avec elle, et si vous avez l'impression qu'elle se justifie et qu'ainsi elle ne maîtrise pas le processus du transfert, avez-vous la possibilité de trouver une autre psy ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

On dirait que le problème ne vient pas de ma capacité à relativiser... je suis capable de me dire que tout semble avoir basculer en 2 secondes. L'instant de 2 mots... intervention physique. Je suis capable de voir le dommage que ces deux mots semblent avoir causé.

Je sais que je suis la seule qui peut changer la perception de ce qu'elle m'a dit, qui peut faire en sorte que le serpent devienne une branche de bois, autant dans la vraie vie que dans mes souffrances du passé. Mais est-ce que c'est vraiment le cas... est-ce que dans le passé, le serpent était vraiment une branche... non. Le serpent était un serpent, une vipère... vicieuse...

C'est comme difficile pour moi de differentier ce qui vient du passé, et du présent. Comment je dois réagir. Je trouve ça difficile de déterminer comment je dois réagir. C'est comme si lorsque j'ai vu le serpent la première fois, je suis juste devenue aveugle, sourde, absente. Je sais que j'ai réagi de manière différée... et on dirait que c'est difficile de savoir si la menace est existante ou pas. Je reste en hypervigilence, constamment, depuis ce temps là... comme si je ne pouvais pas me faire confiance. Ou confiance en mes réactions. Comme s'il était mieux de réagir trop fortement que de ne pas réagir du tout... comme si j'avais été traumatisée de ne pas être capable de me protéger sur le moment, même si j'étais petite. Je m'en veux, comme si j'étais responsable de ce qu'il s'était passé... et j'ai une peur immense que ça recommence, et que je finisse par me rendre compte, un jour, que j'ai vécu encore des trucs que je ne suis pas capable de me souvenir. Alors je réagis... je vois des serpents partout. Je me sens comme si je devais me protéger, mais trop.

Cette nuit, j'ai fait un drôle de cauchemar.
J'avais des yogourt dans mon frigo. Et sur un, il y avais une tête de chauve-souris qui sortait du pot. Et j'ouvrais le pot, pour me rendre compte qu'il était rempli du petite corps de la chauve-souris morte. Et je vomissais, et vomissais encore. Je ne voulais plus manger de yogourt... je me suis réveillée avec un mal de coeur intense, vers 5h du matin.

Bref.
C'était peut-être le vaccin qui donne des maux de coeur... ça fait parti des effets secondaires. Mais bon. Ce que je vomissais, c'était une substance super épaisse...

En tout cas...
J'aimerais y arriver. J'aimerais réussir de me départir de tout ça. Cette hypervigilence là, le fait de ne plus savoir a qui je peux faire confiance ou pas. La peur du recommencement. Mais je me fais quand même souffrir. En n'étant pas capable de baisser ma garde. En voyant des serpents partout. J'aimerais me désensibiliser. Mais ce mécanisme est tellement fort. C'est comme s'il fallait que j'éteigne des feux, tout le temps. Déclenchés par des minis étincelles.
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