Besoin de me laver de cette mauvaise expérience

[Clara--]

Pour des raisons que je n'évoquerai pas j'ai pris en Juillet dernier un rendez-vous avec une psychiatre.
Je suis sous CMU et je ne l'ai pas prise en traitre lors de mon appel téléphonique. Un certain nombre de médecins la refusent. Bref, je fais une apparte. Ce n'est pas le sujet.

Lorsque je suis arrivée pour la première fois j'ai trouvé la porte fermée et j'ai dû sonner pas mal de fois avant que l'on daigne m'ouvrir. L'accueil a été plutôt froid (peut-être cela a t-il en fait un lien avec ce que j'ai écris ci-dessous - j'y reviendrai plus tard)

La première séance s'est relativement bien passée et si j'insiste sur ce terme c'est parce que selon elle j'aurais des "manières". Mes parents et mes grands-parents ont toujours été à cheval sur la politesse.
Lorsque je lui ai donné ma carte vitale j'ai eu le droit à : " Ah oui vous êtes cmu. Vous allez travailler ?" Oui, je ne compte pas rester des lustres dans cette situation.

Lors d'une séance elle n'a fait preuve d'aucun tact et m'a quelque peu bousculée. Elle m'a demandée la fois d'après si je lui en voulais et a ajouté etre quelqu'un de très direct.
Je ne me suis pas formalisée. Je me suis dit qu'on allait pouvoir partir sur des bases saines.

Les séances d'après j'ai été singe dans mes gestes et ma façon de m'exprimer avec mes mains. J'avoue avoir été assez interloquée ! Mais j'existais, j'avais un prénom et un sourire de temps en temps.

En Septembre le climat s'est nettement dégradé.
Elle m'a lancé une pique après que je lui ai dit (en y mettant les formes) avoir été vexée de ne pas pouvoir utiliser un "terme psy" (terme utilisé pour qualifier une personne - personne n'a le monopole de la connaissance et je m'étais renseignée dessus des heures durant).

Mais cela valait t-il une remarque désobligeante ?!
Elle s'est egalement énervée lorsque je lui ai dit ne pas pleurer en public.

La fois d'après je n'avais pas dormi de la nuit. Elle a été étrangement très douce avec moi. Je suis sortie sans rendez-vous. Était-ce intentionnel ? J'ai du la rattraper lorsqu'elle rentrait dans le cabinet avec le patient suivant pour en reprendre un.


En Octobre, alors que j'avais ma veste sur le dos et que je me préparais à franchir le seuil de la porte dans les trois secondes qui suivaient j'ai eu le droit à cette remarque : " Allez, maintenant on y va".

Cette formule expéditive ajoutée aux remarques sarcastiques que je m'étais prise en pleine séance m'ont fait me sentir mal : je suis ressortie cassée. J'ai pleuré tout l'après-midi.
J'ai donc décidé de l'appeler. Elle était en consultation. Cela dit je n'ai eu le droit ni à un "bonjour" ni a un " au revoir" alors qu'une autre patiente ayant appelé deux semaines plus tôt avait été gratifié d'un " bonjour Hélène".
J'ai donc décidé de lui en faire part par écrit.
Elle n'a trouvé que des réponses vicieuses pour se justifier. Elle m'a aussi dit ne dire "bonjour à personne" et que son éducation était faite, qu'elle n'était pas ma petite fille et que ce n'était pas moi qui allait lui apprendre la politesse.

Lors d'une autre séance (ou je lui ai à nouveau couche par écrit ce que je lui reprochais) elle m'a dit répondre " au feeling " puis la troisième fois elle a à nouveau change de version en disant qu'elle appelait par le prénom des personnes qu'elles connaissaient depuis longtemps.

Elle parlait parfois d'un sujet puis la fois suivante niait en avoir parlé.

Ensuite je lui ai dit (ou plutôt écrit) " pardon de ne pas mériter d'être aussi bien traiter qu'Helene" ce à quoi elle m'a répondu qu'elle n'était pas sensible aux mots contrairement à moi.

Elle a egalement compare mes problèmes à celui de la fille d'une patiente alors que ceux-ci n'avaient strictement rien à voir.
Elle a mis en parallèle une situation que j'avais vécu avec la notre et j'ai eu pas mal de sous- entendus blessants : elle ne m'estime pas, ne m'apprécie pas et le trouve sympathique même si ce n'est pas assez pour "créer un lien". Je viens pour être soulagée, pas enfoncée. C'était aussi à elle d'avoir une attitude bienveillante.

Lors d'une autre séance j'ai eu deux doigts pointés sur moi ( j'ai trouvé ce geste particulièrement agressif).

Elle m'a egalement conseille lors d'une séance d'aller voir quelqu'un "de plus neutre". Qu'y a y-il là dessous ?! Quelqu'un qui ne me jugera pas ou qui ne le dira pas ne pas m'apprécier ?

Je lui ai carrément demandé au mois de Novembre si elle voulait bien travailler avec moi. Elle m'a répondu que "oui, sinon elle me l'aurait dit - cela ne me servirait à rien" puis elle m'a retourné la question en insistant. Je lui ai répondu " oui mais dans un climat bienveillant" ( je reconnais qu'avoir dit cela a un psy est absurde). Elle m'a répondu que j'étais "consistante". Quelque part elle reconnaissait donc be pas Etre agréable avec moi.

Au lieu de recevoir de la sympathie/bienveillance j'ai eu le droit à un traitement médicamenteux très fort qui ne me correspondait absolument pas.

J'ai arrêté cette "non thérapie" début Janvier.
J'ai pris la décision la veille d'un nouveau rendez-vous. Je ne voulais plus ressortir démontée de son cabinet. Et lui demander une énième fois d'être gentille est absurde !

Je ne suis pas "lavée de cette histoire" et je me suis adressée à qui de droit pour signaler ce comportement malveillant.
Quand j'y repense je réprime mes larmes.
Je me demande juste tout le temps Pourquoi à t-elle agi ainsi ?! Parce qu'elle a un désordre psychique, parce que je serais "maniérée" (meme dans la façon d'être je ne le suis pas, même si j'ai de temps à autre quelques tics féminins comme de jouer avec ma boucle d'oreille ou d'enrouler une mèche de cheveux autour de mon doigt), parce que je suis sous cmu ?! Et qui lui dit que je ne serais pas revenue après avec une autre situation ?

Aujourd'hui je n'ai plus confiance en personne.

Merci de m'avoir lue.

[Jeannette]

Je pense déjà que tu as oublié qu'un(e) psychiatre est médecin. Pas psychologue ni psychanalyste...
Ce qu'elle a ? Elle aurait besoin de faire des études de psy... chologie. Et de passer elle-même par la case psychanalyse...

[Clara--]

Merci de m'avoir répondue
J'ai oublié de mentionné qu'elle était egalement psychanalyste.

[Azadeh]

mouai...

[Clara--]

Ou le titre du moins

[Clara--]

J'aimerais avoir l'avis d'un professionnel.
J'estime avoir été victime d'un abus de la part d'un soignant.

Hélas trop peu de personnes ont la force de les signaler.

[nanelda]

Bonjour,

Si ce que vous racontez s'est passé comme tel, vous avez eu raison de ne plus consulter cette professionnelle.
Ensuite sachez qu'il ne faut pas confondre gentillesse et bienveillance, les "psys" peuvent être bienveillants tout en ne brossant pas forcément la personne dans le sens du poil. Ce qui ne veut pas dire être désobligeant non plus, nous sommes d'accord.

Au-delà de cette situation, j'aurais envie de vous amener à à vous interroger sur ce que cela a réveillé en vous. De quel "abus", ou "mauvaise expérience" voulez-vous vous "laver" en fait?

Cordialement.

[Clara--]

Merci de m'avoir répondu.
Je raconte les faits sans fards, tels qu'ils se sont passés. Je ne suis pas délirante. Oui je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il ne faille pas confondre gentillesse et bienveillance. Je n'attends pas forcément non plus qu'on me brosse toujours dans le sens du poil.
Elle était malveillante à mon égard. Et le fait de lui en parler à tout fait sauf arranger les choses.

Je me suis sentie attaquée dans mon intégrité/identité, un peu comme ce que font les manipulateurs pervers narcissiques. D'ailleurs, j'y allais pour cette raison et bizarrement elle refusait d'en parler, prenait La Défense d'une personne perverse narcissique et decredibilisait les livres de Marie France Hirigoyen et Jean Charles Bouchoux.


Cordialement.

[JibiLight]

Ce qui est intéressant c'est le temps que tu as passé à vouloir qu'elle agisse avec cette bienveillance qu'elle me manifestait pas. Des attentes ce sont exprimées vis à vis d'elle pendant longtemps avant de réaliser qu'elles ne seraient pas satisfaite. As tu des attentes non résolue vis à vis de quelqu'un d'autre ?

[Clara--]

La question est pertinente. C'est un comportement qui s'apparente plus à de la dépendance qu'autre chose.
Là, il y avait un transfert.

Il m'est arrivé d'attendre DES ANNES avant de me DEFAIRE COMPLETEMENT d'une "amie" : c'était une personnalité évitante, à la timidité (j'allais écrire personnalité ) MALADIVE. Elle me répondait quand elle le souhaitait et refusait la plupart de mes propositions de sorties. Lasse d'avoir SUBIE j'ai mis un terme...APRES DES ANNES.

-----

Réponse de ma généraliste au sujet de mon ancienne psy très respectueuse : "Il faut aller dans le public" .
Parce que lorsqu'on est pauvre on a le statut de "gêneur" auprès des psychiatres ? ! On a le droit d'être moins respecté que les autres ? !
Et "dans le public" on est nécessairement respecter ? D'après divers témoignages j'ai hélas la réponse.

C'est quand même triste de finir plus mal APRES avoir consulté qu'avant !! Etre pauvre = être un patient moins méritant. Belle mentalité !