Après quelques années de "souffrance silencieuse", je souhaiterai savoir si quelqu'un sur ce forum, particulier, ou même professionnel, aurait un (ou plusieurs) bon praticiens psychologues et/ou psychiatres vers qui je pourrais me tourner.
Je vis à Marseille.
J'ai 26 ans, et j'ai toujours eu quelques coups de déprimes, voire de petites dépressions passagères (quelques mois), mais qui revenaient irrémédiablement et inlassablement tous les ans, presque à la même période.
Mais voilà, à l'aube de mes 24 ans, j'ai fait 4 avec simultanés (à ceux qui se demanderaient si c'est possible
, c'est un gros caillot qui a été éjecté vers le cerveau, et donc en plusieurs morceaux, à divers endroits, pas d'explication trouvée, cela venait peut être du cœur, bref, il parait que j'étais un sujet fort instructif pour les 15 internes qui venaient me voir tous les jours, ça me faisait de la compagnie, et ils me faisaient même rire, parfois).Depuis ce jour, même si j'ai eu la peur de ma vie, et que je me suis réellement sentie "seule" enfermée dans moi-même (cécité totale qui a duré de nombreuses heures, aphasie, incompréhension de ce que l'on pouvait me dire), et hormis le fait que j'ai eu très peur pour ma vie (je vous passe le détail, mais je n'ai été en service de neuro que 7 jours après cette crise, faute à un mauvais diagnostic d'un premier hôpital), je n'arrive plus à trouver le repos depuis ce moment. J'ai perdu toute flamme qui m'animait auparavant, j'aimais m'amuser, j'aimais dessiner, écrire, sortir, lire, mais voilà, je n'ai plus rien de tout cela. Ce n'est même plus que je ne le veuille plus, mais les maigres efforts que je puis faire afin de retourner à ces "passions" se vouent à échec constant. Je n'y prend plus goût, je n'arrive plus réellement à y trouver refuge. Et le pire, c'est de ne plus se rappeler de "comment faire pour aimer quelque chose, se prendre de passion, trouver refuge là-dedans". Et le comble : je ne suis pas tout le temps malheureuse, c'est par épisodes, lorsque des situations viennent à s'empirer, ou même parfois sans raison.
Mes relations avec l'autre sont devenues très compliquées. Je suis devenue quelqu'un de froid, parait-il, et je n'arrive plus à "m'amuser" comme je pouvais le faire. Mais j'aimerai me positionner sur ce qui m'a rendue comme cela : est-ce un symptôme des zones de "disque dur" qui ont lâché (et se sont reconstruites, je n'ai plus de "trous"), est-ce une reconnexion neuronale qui s'est reformée, et de manière totalement différente qui m'aurait changée (dans le fond, même si je reste la même personne, j'ai beaucoup changé, sur certains points, mais pas sur d'autres), ou bien est-ce le traumatisme inhérent à cette... "maladie" et à l'hospitalisation ?
Au delà de tout cela, j'ai un passif amoureux, professionnel et amical déjà bien chaotique. Même traumatisant, parfois.
J'ai toujours refusé de voir un médecin, ou plusieurs, d'autant que, l'an dernier, lorsque j'ai fait une très grosse dépression, mon médecin traitant niant totalement mon état de mal-être, m'a vraiment mise dans une situation de tristesse profonde, comme si je n'avais pas à être malheureuse ou mal parce que je suis jeune "on ne fait pas de dépression à votre âge, vous pouvez être simplement triste, après bon, je reconnais, Mai c'est le mois des suicides, mais si vous aviez 60 ans je comprendrais". Ce genre de phrase est très difficile à entendre (c'est un peu comme pour mes problèmes de douleurs chroniques au dos, c'est dans ma tête il parait... Du coup j'encaisse non seulement la douleur physique, mais aussi psychique quotidiennement, sans trouver de remède ou d'explication, et surtout, avec un déni total du corps médical (si ça c'est pas la loose, hein...))...
Mais là, j'en suis venue au fait que je ne pourrais pas m'en sortir seule, enfin si, car je n'irai pas jusqu'au suicide (oui, moi je suis quelqu'un de pleutre, je l'avoue xD, et même si je peux avoir des idées morbides lorsque je ne suis plus lucide, je ne vais jamais à l'acte par soucis des gens que j'aime, et qui m'aiment, car je sais qu'ils seront affligés de ma perte, comme moi de la leur), mais je ne veux plus faire subir mes humeurs oscillantes, mes crises existentielles, à mon entourage.
Au delà de ça, je me suis toujours sentie différente. Comme s'il y avait les autres, et moi dans un coin d'une pièce, totalement désintéressée de tous sujets de conversation, de tout amusement de masse ou dit "normal". Comme si personne ne pouvait me comprendre. Comme si personne n'avait la capacité de le comprendre, mais après cela, ça s'est aggravé. Il faut dire, ces expérience sont, fort heureusement, très rares, mais on se sent très seul, car on ne peut pas partager l'expérience avec ses proches, et eux-même ne peuvent pas comprendre les mécanismes de modifications comportementales qui peuvent s'opérer... Même si on fait l'effort de rester "presque la même personne", on se rappelle comment on réagissait par le passé, mais on ne peut se résoudre à réagir de la même manière, tout est différent.
J'aimerai donc savoir si vous connaissiez des bon psychologues, ou psychothérapeutes "humains", pas "froids" vers Marseille, et peut-être même spécialisé dans le "post-AVC", pour voir si ces troubles viennent de là, ou s'ils ont juste été amplifiés par cet épisode ma foi bizarre de ma vie.
Je vous remercie par avance de vos conseils.
May
