Que dire, comment, et à quels risques ?

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AudioF
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Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par AudioF »

(Ce message est très, très long. Probablement que certains détails y sont inutiles, mais je n’arrive pas retirer quoi que ce soit sans avoir l’impression de mal exposer la situation).


J’ai une question dont l’essence serait « devrai-je le dire à mon ancien copain quand j’aurai rencontré quelqu’un, et si oui, comment ? »

Mais la question est bien sûr un peu plus compliquée…


Relation 1
Avril 2018, je débute une relation avec un homme que je connais depuis dix ans (lui 53 ans, moi 32, anciens collègues). Je rencontre rapidement ses deux filles (20 et 23 ans - elles sont toutes deux « autonomes », habitent seules). Et tout va mieux que bien entre nous.

Sa vie avait été difficile depuis deux ans: dépression, perte d’emploi, divorce (pas de la mère de ses filles), déménagement, changement total de niveau de vie. Mais entre nous tout va bien. On s’entraide, on s’écoute, on se comprend, et on parle beaucoup.

Juillet 2018, il est atteint d’un cancer, dont les traitements prennent du temps et changent son visage (forehead flap). Bien que tout se soit bien passé au final, les pronostics sont très mauvais jusqu’à l’avant-dernier.

Déjà difficilement atteint financièrement et moralement, il tombe « en enfer moral » si je puis dire, et je tombe en mode « instinct de survie ». Quatre mois de rendez-vous et opérations, mais aussi de « je veux mourir » en larmes pour lesquels je me découvre armée, mais qui drainent beaucoup d’énergie.

En fin de traitements intensifs, je perds aussi mon emploi, et suis injustement accusée d'avoir commis un vol dans une pharmacie, ce qui devient beaucoup de poids à gérer en même temps que les soins.

Nous devenons tous deux trop démoralisés, et incapables de nous entraider.

Novembre 2018, il me laisse par courriel (mail), me disant qu’il n’aura jamais de place dans ma vie.

Je vois bien que c’est un appel à la présence, et qu’il est hurlé par manque de confiance totale de quelqu’un sans le sous et au visage découpé.

Mais…. je ne suis pas une super-héroïne. J’accepte sa décision et prends mes distances.


Relation 2
Mars 2019, nous reprenons contact lui et moi. Il va un peu mieux, moi aussi. Nous décidons de nous revoir tout doucement, voir où ça mènera.

Mais je vois un comportement naître. Je l’avais connu sous trois angles: au travail, en « lune de miel des débuts », en traitements contre le cancer. Là, je le vois en mode « neutre » pour la première fois.

Et je vois émerger un aspect que je ne lui connaissais pas: une incroyable jalousie. Il est peut-être à noter que je suis une très jolie femme: on me regardait dans la rue, même à son bras.

Peu à peu commence un cycle de violence psychologique basé sur la jalousie, utilisant mes mécanismes de faiblesse dévoilés, et causé en partie par une consommation abusive d’alcool. J’ai la chance d’être assez outillée pour ne pas confondre ce qu’il dit et la réalité, mais mon « réflexe du sauveur » m’empêche de mettre mes distances.

Puis, en août 2019, pendant un épisode, il me maîtrise contre le mur, ce qui me laisse une énorme ecchymose sur le bras. Et là, devant l’évidence, il est sous le choc. Réellement. Il appelle ses filles pour corriger ses dires à mon propos (j’en suis témoin), et il constate qu’il a eu des actions similaires avant que son ex-femme tente de se suicider.

Défait, il s’inscrit dans un programme spécialisé contre la violence conjugale.

… gros, gros constat. Je sais que ça lui fait mal. Je sais qu’il voudrait être rassuré

Mais après l’avoir accompagné un peu dans son processus, je prends doucement mes distances. On se voit parfois, mais de façon moins impliquée, plutôt pour « les bons moments ».

Puis, à partir de son premier « atelier » contre la violence, notre communication baisse d’un seul coup. On se contente de quelques messages amicaux et un peu tristes. Il se voit comme un monstre, mais surtout, constate qu’au-delà de la jalousie, il est obsédé par moi (probablement depuis plusieurs années), et maintenant jusqu’à la violence.


Sa cadette
Ses filles et moi avons rapidement trouvé notre terrain et beaucoup communiqué ensemble. particulièrement sa cadette.

Mais j’ai aussi été assez rapidement étouffée d’une fausse responsabilité.

« Une chance que t’es là », « tu as changé sa vie », « je peux juste dire ça à toi »: beaucoup d’implication rapide de sa part. Mais je me reconnais beaucoup en elle. Et je vois que ses deux parents sont actuellement incapables de l’aider dans une démarche difficile que je connais. Je la garde près de moi, comme une petite soeur.

Mais encore maintenant, je me sens investie d’une sorte de demande de sa part et de celle de son père: être… un autre parent ?

Difficile à expliquer.


L’état actuel de mon ex
Avec des difficultés financières pires que jamais et une tendance naturelle à l’auto-destruction, il va très mal. Je le sais des quelques mots que l’on échange parfois. Je ne sais pas s’il a continué le programme.

Je sais qu’il n’aime pas son emploi, son état, où il en est dans sa vie, qu’il s’isole et que son obsession envers moi est encore là (mais j’en ignore le degré).


Moi, depuis deux mois
Novembre 2019, j’étais encore coincée dans un sentiment de contrition. Bien que visiblement célibataire, je n’avais pas reçu la « confirmation » que j’étais libre. Et par plusieurs actions et changements personnels, j’étais prête et désireuse de considérer rencontrer quelqu’un d’autre.

En quelques messages avec mon ex, je comprends que oui, il considère également que nous ne sommes plus ensemble.

Je deviens donc ouverte à autre chose, et au moment d’écrire ceci, j’en suis à mon troisième « 24 heures d’affilées » avec quelqu’un qui me plaît beaucoup.

Je sais bien que ça ne signifie rien, mais ça a donné naissance à mon actuelle question: si, dans les prochains mois, je vis une relation plus intime, que dois-je dire à mon ex et à ses filles ?


Pourquoi ma question est compliquée… du moins, de mon point de vue
Je crois que naturellement, la bonne réponse est probablement « quand je serai effectivement en relation, puisque je veux garder contact avec lui et ses filles tant que c’est possible, je n’aurai qu’à en faire part et voir ce qui suivra: la vérité, simplement, doucement ».

Oui. Mais…

Mais je ne sais pas ce qu’il peut arriver.

Je ne sais pas s’il a encore mes clés et pourrait débarquer chez moi.

Il sait tout de moi, dont des secrets qui pourraient tuer ma carrière: il pourrait, saoul, en parler à nos connaissances communes ou les afficher sur les réseaux.

Peu après la « confirmation » que je suis libre, il m’écrit qu’il pleure en regardant La belle et la bête (image qu’il a utilisé souvent pour nous deux), puis envoie des dessins de sa cadette à 5 ans… Je vois bien l’espèce de mélange entre cri du coeur et manipulation (consciente ou non), mais ça me fait mal quand même. Et s’il était encore en train d’essayer de me « reconquérir » ? (Le problème étant: est-ce que son « état » empire ?)

Je l’ai vu prendre en otage ses filles dans son propre cercle, et sa cadette en souffrir à un point infernal. Elle se tourne encore vers moi, je sais vraiment comment l’aider, et ça fonctionne. Mais c’est tellement lourd dans le contexte… et pourtant, je trouverais encore plus lourd de fermer les yeux et me retourner (elle se met en danger dernièrement). En fait, je voudrais la garder dans ma vie. Et pas juste pour l’aider: en premier lieu pour son esprit.


Bref
Je crois que je vais forcément devoir verbaliser la prochaine relation intime que j’aurai envers mon ex et ses filles.

Mais j’ai peur. C’est vraiment ça: j’ai peur.

Peur qu’il fasse mal à quelqu’un: lui, ses filles, moi.

Peur que sa cadette ajoute la souffrance de son père à la sienne.

Peur d’actions exagérées.

Et très sincèrement, si je prends tout ce qui précède et y ajoute tout le reste de ce que j’ai observé, « t’inquiètes, ça va bien aller » me semble surfait.

Sans vouloir jouer les sauveurs (pas de façon exagérée du moins), je veux faire les efforts pour que ça se passe le mieux possible.

Je crois que j’ai les grandes lignes de comment agir, mais je sens que je manque d’outils, et que ça me rend vulnérable dans mes décisions.

Je veux agir et non réagir, et j’aimerais mieux faire des efforts que fermer les yeux.

Mais j’ai besoin d’aide et/ou de conseils.


PS
Ma vie va actuellement très bien et je suis bien entourée: malgré de fortes incertitudes sur le sujet de ce message, du reste, je me sens bien, stable, lucide et en forme. Je peux donc accueillir les fortes critiques et les suggestions difficiles, et écouter/lire avec ouverture.


… et merci beaucoup !
En espérant que la forme ait été assez agréable pour passer à travers ce roman sans trop de bâillements…
Dubreuil
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par Dubreuil »

VOUS, vous au dedans de vous, SINCEREMNT, qu'est-ce que vous voulez pour VOUS ? hors lui, les filles, l'entourage, etc...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
AudioF
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par AudioF »

Si j’oublie les autres et la logique un instant, ce que je voudrais:

- Avoir une relation amicale avec mon ex
- Continuer de cultiver la belle relation que j’ai avec sa cadette
- Me défaire du poids d’être le centre du monde pour quelqu’un
- Me sentir libre et non épiée ou toujours sur des oeufs
- Arrêter d’avoir peur d’une réaction extrême (voire de "l'attendre")
- Vivre pleinement ma prochaine relation avec la personne qui en fera partie, sans les fantômes en périphéries
- Être heureuse (simple, mais vrai)
Dubreuil
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par Dubreuil »

Prenez maintenant chaque souhait un par un, du plus facile au plus difficile. Et examinons ensemble comment faire pour le réaliser…
Rien n'est impossible, c'est la façon dont nous nous y prenons qui n'est pas adéquate.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
AudioF
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par AudioF »

Du plus facile au plus difficile, ce qui me vient à l’esprit…

Continuer de cultiver la belle relation que j’ai avec sa cadette
Cette relation est naturelle, et je la crois assez parallèle à la relation que j’ai eu avec son père. Faire de la peine à son père lui fera de la peine, mais elle comprendra et fera la différence. Le reste, le temps le dira. Mais c’est assurément la partie la plus sincère du processus.
Action: continuer, simplement. Au moment de parler de ma nouvelle relation, le dire à son père d’abord, puis à elle ensuite. Naturellement.

Vivre pleinement ma prochaine relation avec la personne qui en fera partie, sans les fantômes en périphéries
J’ai eu le temps de me poser les questions nécessaires. Je ne me serais d’ailleurs pas embarquée dans l’idée de fréquenter quelqu’un d’autre si ça n’avait pas été clair pour moi. Les autres aspects de ma vie vont bien, et je ne traîne pas mon ancienne relation dans ce que je vis avec une autre personne. Cependant, j’ai encore envie de partager certains aspects de ma vie, pour expliquer mon besoin de douceur, et quelques inquiétudes. Mais pour le moment, ce détail va bien.
Action: confier avec finesse un peu de ce que je suis, et vivre pleinement les bonheurs qui surviennent.

Être heureuse (simple, mais vrai)
En trouvant réponses à mes questions certains stress resteront présents, mais l’idée d’avoir un peu plus de contrôle sur cette facette sera un changement très positif. Et actuellement, ma vie va très bien; je pourrais même accueillir une mauvaise nouvelle et fort bien m’en remettre. J’ai la chance d’en être à ce point dans ma vie.
Action: faire les actions qui suivent, et me concentrer sur ce que j'ai de beau dans la vie. Mais la seconde partie est suffisante.

Me défaire du poids d’être le centre du monde pour quelqu’un / Me sentir libre (...) et non toujours sur des oeufs
Je mets les deux ensemble parce que je considère qu’ils passent par le même processus: la liberté de n’être que moi-même. Une grosse partie passe par ma propre réflexion. Il y a des actions à prendre, mais aussi des pensées à taire, ou du moins résoudre. Je crois que du temps sera cependant nécessaire.
Action: écrire et avoir plus d’interactions saines. L’écriture est un exutoire que j’utilise beaucoup et qui me fait un bien énorme: probablement que l’utiliser serait une bonne idée. Et avoir des relations plus saines me permettrait un meilleur équilibre dans ma vision et mon ressenti des relations de ma vie en général, et donc de ce que je suis.

Arrêter d’avoir peur d’une réaction extrême (voire de « l'attendre") / Me sentir non épiée
(Je déplace ici le sentiment de ne pas être épiée, il y est plus adéquat.)
J’ai beau avoir les outils pour réfléchir, je suis coincée sur ça. J’ai vu des actions et réactions qui ont coupé mon impression de sécurité. Même si je vois plus un homme brisé qu’une personne dangereuse, j’ai aussi vu un homme très doux devenir un manipulateur violent et jaloux, auquel je ne m’attendais pas. Un geste simple pourrait cependant m’aider: changer ma serrure, tout simplement.
Action: le dire quand j'aurai une relation, et... attendre ? Mais attendre quoi et combien de temps avant d'arrêter d'avoir peur ? C’est là que je coince complètement. C’est là que j’ai peur. Peut-être une légère paranoïa. Peut-être pas.

Avoir une relation amicale avec mon ex
D’une certaine façon, ce serait très facile. Je sais qu’il dirait plusieurs mensonges pour que je reste dans sa vie. Mais je crois qu’il faudra bien plus que ça pour une amitié réelle. Il a actuellement un problème maladif à mon égard, et reste contrit dans une boule d’auto-destruction: s’il ne se traite pas, je doute qu’il soit en mesure de créer une amitié avec moi.
De mon côté, je suis passée à autre chose, alors ce serait beaucoup plus facile. Mais je ne me vois pas jouer un jeu comme celui-ci.
Déterminer si une relation amicale est possible sera presque impossible: c’est la raison de cette position.
Action: prendre mes distances et laisser faire le temps ? Je ne vois pas d’autre choix.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par Dubreuil »

[quote="AudioF"]Du plus facile au plus difficile, ce qui me vient à l’esprit…

Continuer de cultiver la belle relation que j’ai avec sa cadette
Cette relation est naturelle, et je la crois assez parallèle à la relation que j’ai eu avec son père. Faire de la peine à son père lui fera de la peine, mais comprendra et fera la différence. Le reste, le temps le dira. Mais c’est assurément la partie la plus sincère du processus.
Action: continuer, simplement. Au moment de parler de ma nouvelle relation, le dire à son père d’abord, puis à elle ensuite. Naturellement.

*** Pourquoi voulez-vous parler à tout prix de votre nouvelle relation, mettre tout le monde au courant, c'est intime et ne regarde personne. De plus, vous engagez l'autre qui n'a pas à être mêlé à vos états d'âme. La relation que vous avez avec cette jeune femme est affective et ne peut pas être supplantée par une autre. Aimer une personne ne veut pas dire que l'on cesse d'en aimer une autre.

Vivre pleinement ma prochaine relation avec la personne qui en fera partie, sans les fantômes en périphéries
J’ai eu le temps de me poser les questions nécessaires. Je ne me serais d’ailleurs pas embarquée dans l’idée de fréquenter quelqu’un d’autre si ça n’avait pas été clair pour moi. Les autres aspects de ma vie vont bien, et je ne traîne pas mon ancienne relation dans ce que je vis avec une autre personne. Cependant, j’ai encore envie de partager certains aspects de ma vie, pour expliquer mon besoin de douceur, et quelques inquiétudes. Mais pour le moment, ce détail va bien.
Action: confier avec finesse un peu de ce que je suis, et vivre pleinement les bonheurs qui surviennent.
*** Très bien à mon sens.
*** C'est avec un psy qu'il faut parler de cela de visu.

Être heureuse (simple, mais vrai)
En trouvant réponses à mes questions certains stress resteront présents, mais l’idée d’avoir un peu plus de contrôle sur cette facette sera un changement très positif. Et actuellement, ma vie va très bien; je pourrais même accueillir une mauvaise nouvelle et fort bien m’en remettre. J’ai la chance d’en être à ce point dans ma vie.
Action: faire les actions qui suivent, et me concentrer sur ce que j'ai de beau dans la vie. Mais la seconde partie est suffisante.
*** Très bien à mon sens.
*** C'est avec un psy qu'il faut parler de cela de visu.

Me défaire du poids d’être le centre du monde pour quelqu’un / Me sentir libre (...) et non toujours sur des oeufs
Je mets les deux ensemble parce que je considère qu’ils passent par le même processus: la liberté de n’être que moi-même. Une grosse partie passe par ma propre réflexion. Il y a des actions à prendre, mais aussi des pensées à taire, ou du moins résoudre. Je crois que du temps sera cependant nécessaire.
Action: écrire et avoir plus d’interactions saines. L’écriture est un exutoire que j’utilise beaucoup et qui me fait un bien énorme: probablement que l’utiliser serait une bonne idée. Et avoir des relations plus saines me permettrait un meilleur équilibre dans ma vision et mon ressenti des relations de ma vie en général, et donc de ce que je suis.
*** Très bien à mon sens.
*** C'est avec un psy qu'il faut parler de cela de visu.

Arrêter d’avoir peur d’une réaction extrême (voire de « l'attendre") / Me sentir non épiée
(Je déplace ici le sentiment de ne pas être épiée, il y est plus adéquat.)
J’ai beau avoir les outils pour réfléchir, je suis coincée sur ça. J’ai vu des actions et réactions qui ont coupé mon impression de sécurité. Même si je vois plus un homme brisé qu’une personne dangereuse, j’ai aussi vu un homme très doux devenir un manipulateur violent et jaloux, auquel je ne m’attendais pas. Un geste simple pourrait cependant m’aider: changer ma serrure, tout simplement.
Action: le dire quand j'aurai une relation, et... attendre ? Mais attendre quoi et combien de temps avant d'arrêter d'avoir peur ? C’est là que je coince complètement. C’est là que j’ai peur. Peut-être une légère paranoïa. Peut-être pas.
*** C'est avec un psy qu'il faut parler de cela de visu.

Avoir une relation amicale avec mon ex
D’une certaine façon, ce serait très facile. Je sais qu’il dirait plusieurs mensonges pour que je reste dans sa vie. Mais je crois qu’il faudra bien plus que ça pour une amitié réelle. Il a actuellement un problème maladif à mon égard, et reste contrit dans une boule d’auto-destruction: s’il ne se traite pas, je doute qu’il soit en mesure de créer une amitié avec moi.
*** Il serait plus judicieux de l'éviter AU MAXIMUM. De couper les ponts radicalement.

De mon côté, je suis passée à autre chose, alors ce serait beaucoup plus facile. Mais je ne me vois pas jouer un jeu comme celui-ci.
Déterminer si une relation amicale est possible sera presque impossible: c’est la raison de cette position.
*** Ce n'est pas un jeu, pour vous c'est une technique de survie. On entretient pas de lien avec l'objet de son traumatisme.
Et vous ne pourrez rien entreprendre tant que vous vous croirez plus forte que lui !
Faites profil bas, fuyez.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
AudioF
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par AudioF »

Dubreuil a écrit :*** Pourquoi voulez-vous parler à tout prix de votre nouvelle relation, mettre tout le monde au courant, c'est intime et ne regarde personne. De plus, vous engagez l'autre qui n'a pas à être mêlé à vos états d'âme. La relation que vous avez avec cette jeune femme est affective et ne peut pas être supplantée par une autre. Aimer une personne ne veut pas dire que l'on cesse d'en aimer une autre.
Je préférerais lui dire en amie plutôt que laisser son père le lui dire (ses filles sont ses confidentes). J'aurais l'impression, dans le cas contraire, de "passer par lui", ce qui est contraire à mon envie de garder une relation séparée. Mais je vais y réfléchir.

Dubreuil a écrit :*** Il serait plus judicieux de l'éviter AU MAXIMUM. De couper les ponts radicalement.
C'est une voie que j'envisageais... et probablement la meilleure.
Dubreuil a écrit :*** Ce n'est pas un jeu, pour vous c'est une technique de survie. On entretient pas de lien avec l'objet de son traumatisme.
Et vous ne pourrez rien entreprendre tant que vous vous croirez plus forte que lui !
Faites profil bas, fuyez.
Merci pour le "vous croirez plus forte que lui": c'est bien souvent l'erreur que je fais (une que l'on fait tous, je crois...)

N'empêche que je crois qu'il faudra du travail pour garder contact avec sa fille sans pour autant fuir ou mettre cette dernière en position inconfortable.


Merci beaucoup de votre temps, ces réflexions me sont et me seront d'une grande aide.

Je vais me tourner vers un(e) psychologue.
À tout hasard, auriez-vous-vous une approche à me conseiller ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Que dire, comment, et à quels risques ?

Message par Dubreuil »

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