#BalanceTonPorc

Forum adulte, aide psychologique gratuite
Christine-03410
Messages : 25
Inscription : 17 juin 2017, 09:58

#BalanceTonPorc

Message par Christine-03410 »

Bonjour

Javais à peu près 7-8 ans quand tout ça a commencé, ça s'est terminé vers 14 15 ans......... Je suis salie à l'intérieur comme à l'extérieur. je suis écœurée de moi-même.
#BalanceTonPorc...... J'arrive pas à me déculpabiliser.
Rien que d'écrire ça je ne me sens pas bien du tout je me dégoûte et ce gros porc j'ai toujours ses grosses mains qui se baladaient sur moi et le reste de ce qu'il me faisait dans ma tête ......... Au secours !!!!!!!!!!!!!
11 ans se sont écoulés, j'ai cru y emmené dans ma tombe mais s'est Loupé j'en peux plus de garder ça pour moi c trop douloureux
Ca c passer dans les wc, la salle de bain, le garage et dans les sapins mais toujours en l'absence de Mme Reignier.
Est-ce que sa femme ne lui suffisait pas ? je ne sais pas, mais je cherche un pourquoi. Et surtout pourquoi moi............
Même si je souhaite à personne ce qui s'est passé, malheureusement je sais que tant de gens restent dans le silence............Il est arrivé le temps même si cela va mettre du temps de briser un peu plus ma carapace....... pour essayer de vivre normalement............. J’espère en attendant ne pas faire de conneries car c assez lourd de dévoiler un tel secret............... Faut que j'essaye de tenir bon, mais désormais, je ne serais plus du tout la même.

Desolé si mon poste derange mais là c dure je ne sais plus vers qui me tourner et comment faire. J'ai peur de porter plainte car il faut rentrer dns les details et que je n'y arrive pas. G trop maal. Au secours !!!!!!
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19353
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: #BalanceTonPorc

Message par Dubreuil »

Votre post ne dérange pas.

De nombreux témoignages et réponses se lisent dans ce forum
En voici quelques échantillon. Pour vous donner le temps de la réflexion...

CET HOMME RECOMMENCE
Pourquoi s'arrêterait-il ? Il n'a pas été inquiété, il sait qu'il ne risque rien et que vous n'êtes pas " défendue ».
Cela lui donne un culot et une force de persuasion totale. Il va donc essayer de recommencer.
Il se croit tout puissant et à l'abri de la loi. Et il l’est. Vous n'êtes sans doute pas sa seule victime. Il continue peut-être en ce moment, ailleurs.
Les pervers jouissent de la peur qu'ils procurent, de l'embarras où ils mettent leurs victimes autant avec leurs paroles que leurs actes.
Ils ignorent le remords, et le mal qu'ils font ne les intéressent pas, seul leur but de satisfaire leurs pulsions est important.

NE PAS PORTER PLAINTE
" Je ne veux pas porter plainte, mais j'ai du mépris pour son violeur, ça peut le faire cesser, non ?"
Penser cela, c'est ne pas avoir conscience du mal " psychique " qu'il vous a causé.
Comment dans ces conditions vous aider à agir, à vous enfuir de cette relation - bourreau-victime - qui s'est mise en place, dans l'ombre, depuis votre enfance ?
Comment vous croire " choquée " et " décidée à vous en sortir " si déjà vous vous offusquez à mon premier message où je vous dis " de vous réveiller " de ce cauchemar ?
Car si vous ne rebondissez pas sur une proposition d'aller porter plainte, n'importe qui de sérieux et de sensé sera en droit de se poser la question :
- Elle n'écrit cela que pour le dire ? Sans aucune envie d'écouter autre chose que ce qu'elle veut bien entendre : consolations et apitoiements sur elle -même.

SE CONSIDERER VICTIME SANS RIEN FAIRE
"Ha bon, je me suis faite violée et en plus je n’ai pas le droit de me plaindre !"
Par le simple fait que vous continuez à vous plaindre pour attirer la sympathie de vos amies, elles ne peuvent rester que des " voyeurs " malgré elles.
Du fait, que ne donnant pas l'impression de lire ce que l'on vous écrit, de ne pas répondre, ou à côté comme si cela ne vous concernait pas, on pourrait en effet penser que vous ne savez que demander, et n'avez pas vraiment envie d'agir.
Votre questionnement n'est pas mûr. Il est juste là pour dire aux autres ce qui vous est arrivé. Juste peut-être, pour vous attirer des sympathies, en plus de celles que vous dites avoir reçues dans votre entourage. Alors pourquoi s'investir pour vous dans une réflexion, si vous n'êtes pas encore partante pour vous-même ?
Celui qui lit votre drame ne peut que compatir. Mais si vous ne faites rien il aura bientôt l'impression que vous lui avez juste montré " le mal " sans autres pensées que de le faire participer à ce qui vous est arrivé.
Votre violeur est un pervers. Il essaie de vous pervertir. Vous risquez à votre tour de " pervertir " votre relation aux autres si vous ne vous défendez pas pour le faire punir.
Vous risquerez de penser secrètement que " tous les hommes " sont comme cela.
De par l'irruption malsaine de cet homme dans votre enfance, il y a nécessairement eu en vous, comme chez toutes les victimes, cette " torsion " dans votre vie psychique, quelque chose de faux, d'ambivalent, qui aujourd'hui transparaît dans vos paroles, vos jugements, vos relations sociales, et qui à nouveau, un jour ou l'autre, attirera vers vous, un autre pervers.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: #BalanceTonPorc

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QU'UN TRAUMATISME, ET QUE FAIRE ?

On peut parler de traumatisme émotionnel aujourd’hui après la survenue d’événements beaucoup courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi ….

Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes, même si l’événement n’a pas de conséquences physiques.
1. l’événement est inattendu
2. la personne n’était pas préparé à le vivre
3. la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.

Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant.

*** La particularité du traumatisme émotionnel
La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu’un.

*** Il faut distinguer stress et traumatisme.
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre. Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivantes.
Si on communique notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate et que nous revenons à un état d’équilibre, nous sommes dans le domaine du stress.
Si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, nous sommes dans le domaine du traumatisme émotionnel.

*** Les différences entre les individus
On se demande toujours pourquoi un événement provoque une réponse émotionnellement traumatique chez une personne et pas chez une autre. On se demande aussi pourquoi le temps pour récupérer d’un traumatisme émotionnel varie d’une personne à l’autre.
Pourquoi certaines personnes rebondissent rapidement alors que d’autres sont dévastées ?
Il n’y a pas raisons objectives, même si un certain nombre de facteurs de risque rendent certaines personnes sensibles aux traumatismes émotionnels et psychologiques.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si sa charge se stress est déjà intense ou si elle a déjà subi une série d’événements négatifs.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si elle a déjà été traumatisée avant et surtout si ce traumatisme antérieur est survenu dans l’enfance et n’a pas été résolu.
N’importe qui peut devenir émotionnellement traumatisé. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse. Il faut juste prendre les symptômes au sérieux et ne pas hésiter à prendre des mesures pour guérir, tout comme on prend des mesures pour guérir d’une maladie physique.

*** Les symptômes du traumatisme émotionnel
Ces symptômes sont des réponses normales au traumatisme, cet événement anormal. Parfois ils peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive aussi que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.

*** Les symptômes physiques de traumatisme
– l’insomnie ou les cauchemars,
– la fatigue
– la difficulté à se concentrer
– l’agitation ou la nervosité,
– des maux divers ou des douleurs
Les symptômes émotionnels et psychologiques du traumatisme
– le déni ou l’incrédulité
– la colère, les sautes d’humeur,
– la culpabilité, la honte
– le sentiment de tristesse ou de désespoir,
– l’anxiété ou la peur

Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténue au fur et à mesure que vous traitez le traumatisme.
Mais, même ensuite, quand on se sent mieux, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, une image ou un son, une situation qui rappelle l’expérience traumatisante.

*** Quand faut il chercher de l’aide auprès d’un professionnel ?
Récupérer après un traumatisme prend du temps et tout le monde guérit à son propre rythme. Mais si les mois passent sans que les symptômes diminuent, vous pourriez avoir besoin d’un professionnel.
Voici les principales raisons d’une demande d’aide (même sans traumatisme d’ailleurs)
– Une difficulté à vivre à la maison et au travail
– Des anxiétés prolongées
– Une attitude qui vous pousse à éviter les situations qui vous rappellent le traumatisme
– Un engourdissement émotionnel
– Une incapacité à former des relations satisfaisantes

*** Le traitement du traumatisme émotionnel et psychologique
Il faut prendre conscience que ce traitement, ce travail sur vous va impliquer de revivre des souvenirs même insupportables de façon à éviter qu’ils reviennent encore et encore, spontanément et de façon incontrôlable.
Il est évident qu’un tel travail, comme dans la plupart des thérapies, va vous prendre une grande énergie, source de fatigue même physique.
Mais en contrepartie, vous allez également apprendre à gérer vos émotions fortes du passé, du présent et du futur. Vous allez également construire ou reconstruire votre capacité à faire confiance aux autres.
Le traumatisme perturbe l’équilibre et le système nerveux se coince dans le surmenage. Le traitement du traumatisme doit corriger ce déséquilibre et rétablir votre sentiment de sécurité.

*** Voici deux grandes thérapies qui sont utilisées dans le traitement des traumatismes émotionnels et psychologiques :
1) La thérapie cognitive et comportementale
Elle aide à traiter et évaluer vos pensées et vos sentiments à propos du traumatisme

2) l’EMDR (la désensibilisation des mouvements oculaire et retraitement)
Elle incorpore des éléments de la thérapie cognitive et comportementale avec les mouvements oculaires ou d’autres formes de stimulation rythmique.

*** Conseils de rétablissement après un traumatisme émotionnel et psychologique
La récupération prend du temps. Il faut donc être patient en vous laissant ressentir ce que vous sentez sans jugement, sans culpabilité et sans honte.
1. Ne pas s’isoler
Il est nécessaire de maintenir vos relations pour pouvoir parler de vos sentiments.
Tentez de faire des choses qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
2. S’ancrer dans le présent
Soyez attentif à votre emploi du temps pour maintenir un équilibre entre les tâches ingrates et les tâches plaisantes.
Installez des objectifs réalisables et prenant plaisir à la réalisation de ce que vous entreprenez.
Reconnaissez vos émotions et vos sentiments pour les accepter.
3. Prendre soin de soi
Essayez de viser 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
Faites de l’exercice régulièrement
Équilibrer votre alimentation

*** Conseils pour aider une personne face à un traumatisme émotionnel et psychologique
On a toujours du mal à aider ceux que l’on aime quand l’autre traverse une épreuve qui n’est pas la notre.
Le meilleur moyen est de demander à la personne la façon dont elle voudrait être aidée.. Certaines personnes aiment les conseils, d’autres juste une écoute active. Mais quand on a subi un traumatisme, on ne parvient pas toujours à vraiment réfléchir à ce que l’on aimerait.
Aussi, voici des conseils,sachant que votre soutien peut être un facteur crucial dans le rétablissement et le recouvrement de l’équilibre :
– Soyez patient et compréhensif.
Ne jugez pas la réaction de l’autre et n’allez pas contre ses réponses. Acceptez que l’autre soit différent de vous et ne semble pas gérer comme vous vous pouvez penser que vous géreriez si vous étiez à sa place.
– Offrez un soutien pratique
Aidez l’autre à maintenir une vie régulière, routinière et « normale ». Cela peut être l’aider à faire le ménage comme s’asseoir sur le canapé pour parler.
– Soyez disponible et non demandeur
La plupart des traumatisés ont beaucoup de difficulté à parler de leur traumatisme. Il ne faut donc pas les inciter à en parler, mais rester à l’écoute s’ils le veulent.
– Soyez attentif aux sources de plaisir ordinaire
Encouragez l’autre à pratiquer un sport, à voir ses amis, à poursuivre ses loisirs ou toute autre activité source de plaisir.
– Désamorcer tous les conflits
Les personnes traumatisées ont tendance à se mettre facilement en colère, à devenir irritables ou à être émotionnellement distantes. Toutes ces réactions sont les réponses au traumatisme et non des réponses au climat de votre couple. Ne renchérissez pas, ne répondez pas.
Le mieux est encore d’avoir une discussion dans un moment calme et serein sur l’attitude que vous pourriez prendre dans ces cas là. Demandez à l’autre ce qu’il aimerait.
Puisque vous voulez l’aider, autant l’aider pour son plaisir et non le votre.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
elyard
Messages : 16
Inscription : 29 juin 2018, 16:16

Re: #BalanceTonPorc

Message par elyard »

Pour commencer au lieu de venir raconter cela sur le forum, faites en sorte que la justice s'intéresse à l'affaire (même si je ne remet pas en doute votre témoignage, elle est la seule à pouvoir définir ce qu'il en est et condamné si les faits sont avérés). Si vous n'avez pas suffisamment de confiance en vous, parlez-en a des personnes de confiance dans votre entourage proche (copine, mère, ...) et faites en sorte qu'elles/ils vous accompagnes pour vous soutenir. Dans le cas ou personnes ne peut vous aider, rapprochez-vous des associations d'aides aux victimes pour vous accompagner dans vos démarches.

Pour ce qui est du traumatisme, êtes-vous suivit par un expert (psychiatre, psychologue, ...)? C'est essentiel pour vous déculpabiliser et vous accompagner dans votre reconstruction.
Christine-03410
Messages : 25
Inscription : 17 juin 2017, 09:58

Re: #BalanceTonPorc

Message par Christine-03410 »

bonjour
meeci pr vos diverses reponses. Je vais essayer de prendre mon courahe a 2 mains et de porter plainte mais c pas évident.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19353
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: #BalanceTonPorc

Message par Dubreuil »

DEROULEMENT
De la même façon que la thérapie EMDR aide le cerveau dans son traitement naturel de l’information émotionnelle, le praticien EMDR aide le patient dans son processus de guérison en devenant son partenaire pour un voyage destiné à éliminer le traumatisme passé, bloqué dans son système nerveux. Au début d’une séance ordinaire de thérapie EMDR, le praticien aide le patient à repérer exactement le problème ou l’événement qui sera la cible du traitement. Pendant que les pensées et les sentiments remontent à la surface, le praticien et le patient travaillent ensemble pour stimuler les mouvements des yeux qui accompagnent l’expérience brièvement rappelée. Pendant que les mouvements des yeux sont stimulés, les émotions sont libérées. Les séries successives et assez brèves de mouvements des yeux (30 secondes à quelques minutes) continuent jusqu’à ce que les émotions soient neutralisées et que l’événement passé devienne associé par le patient à des pensées et des sentiments positifs sur lui-même, comme « Je réalise maintenant que ce n’était pas ma faute ».

COMBIEN DE SEANCES
Cela dépend de la complexité de l’histoire du patient, de sa capacité à « s’auto-apaiser » et à utiliser les différentes techniques de contrôle de soi pour diminuer la perturbation potentielle qui peut survenir pendant le traitement. Le praticien doit enseigner au patient ces techniques pendant la phase de préparation. La durée requise pour cette phase sera différente pour chaque client. Dans la majorité des cas, le traitement actif devrait commencer après une à trois séances.

LA DUREE
La durée du traitement et le nombre de séances dépendent essentiellement du trouble ou de la pathologie dont souffre le patient. D’une manière générale, le praticien ne commence vraiment la thérapie qu’après quelques entretiens consacrés à : – l’évaluation clinique des troubles, des indications et contre-indications d’une telle thérapie, – l’anamnèse, c’est-à-dire la prise de l’histoire de vie, la plus complète possible, – une préparation du patient : explication de la thérapie et mise en place obligatoire de quelques techniques de relaxation. Plusieurs séances de stabilisation sont souvent nécessaires dans les cas de traumatismes psychologiques graves ou complexes. D’une manière générale, et purement indicative, le nombre de séances peut varier de quelques unités pour les psychotraumatismes simples (ex : accident unique ou agression, à l’âge adulte…), à plusieurs dizaines de séances pour les expériences traumatiques anciennes ou répétées, altérant l’identité même du patient (ex : abus sexuels répétés dans l’enfance…) La fréquence des séances est variable : de une à trois séances par semaine, à une séance tous les quinze jours. Insistons sur le fait que toutes ces données sont purement indicatives, sans caractère absolu, liées surtout à la spécificité propre de chaque cas. C’est dire l’importance des tout premiers entretiens, tant sur le plan technique qu’humain, quand se tisse l’alliance thérapeutique… Le praticien pourra alors proposer des réponses bien adaptées aux inévitables questionnements du patient.

LES HONORAIRES
Comme pour la plupart des thérapies, les honoraires des praticiens EMDR sont libres. Ils sont généralement en accord avec les recommandations récentes du Conseil National de l’Ordre des médecins concernant l’ensemble des praticiens en honoraires libres. En effet, le Conseil rappelle que les honoraires sont fixés librement, mais avec « tact et mesure », en tenant compte de la durée, de la nature, de l’importance de l’acte, mais aussi des possibilités économiques du patient. Bien que l’établissement d’une fourchette précise soit difficile à établir on peut dire qu’ils dépendent de plusieurs facteurs, comme par exemple : 1) De la durée des séances : généralement pour ce qui est des thérapies des adultes, elle est de 60 min à 1 h 30, voire 2 heures ou davantage dans quelques cas. Elle peut être bien inférieure à 60 minutes pour ce qui est de l’analyse des enfants et des jeunes adolescents. 2) Du statut professionnel des thérapeutes : psychologues cliniciens, psychothérapeutes, psychiatres conventionnés (secteur I) ou conventionnés en honoraires libres (secteur II). Les médecins font généralement des feuilles de soins, notamment si les troubles à traiter sont répertoriés comme d’ordre psychopathologiques (ex : trouble dépressif, attaques de panique…), permettant un remboursement partiel de la part des caisses d’assurances maladie ; le reste, tout ou partie, étant éventuellement pris en charge par les mutuelles. 3) L’expérience, l’ancienneté et le professionnalisme des praticiens. 4) Le lieu d’exercice peut aussi avoir une influence : par exemple, le coût de la vie (loyers surtout), plus élevé à Paris qu’en province.

LES EFFETS NEGATIFS
Comme avec toute forme de psychothérapie, il peut y avoir une augmentation provisoire de la détresse. Des souvenirs douloureux non-résolus peuvent émerger. Certains patients peuvent éprouver des réactions pendant une séance de traitement que ni eux ni le praticien n’aurait pu prévoir, comme un niveau élevé d’émotion ou de sensations physiques. Après la fin de la séance, le re-traitement de l’information émotionnelle liée à l’incident ou au matériel qui a été évoqué peut continuer de se faire par lui-même. Des rêves, d’autres souvenirs, d’autres émotions inhabituelles peuvent se manifester. C’est généralement un signe qu’un travail en profondeur est en train de se faire.

REVIVRE AUSSI FORT E TRAUMATISME
La plupart des patients ne sont conscients que d’une ombre de l’expérience traumatique initiale, alors que d’autres la sentent à un degré plus fort. À la différence de nombreuses autres thérapies, les patients traités avec l’EMDR ne sont pas invités à revivre le trauma intensément ni pendant des périodes prolongées. Avec la thérapie EMDR, quand il y a un niveau élevé d’intensité, il dure seulement pendant quelques instants et diminue ensuite rapidement. S’il ne diminue pas rapidement de lui-même, le praticien a été formé pour aider à le faire descendre. Le patient a aussi été formé, avant de commencer la thérapie EMDR, à des techniques permettant de soulager immédiatement une détresse qui s’avèrerait trop intense.

IDENTIFICATION DU SOUVENIR
En EMDR, le plus important est de pouvoir accéder aux sensations physiques qui accompagnent le trouble émotionnel, que ce soit l’anxiété ou la dépression. Il est préférable, mais pas indispensable, de partir d’un souvenir parfaitement identifié. Il est possible de commencer le traitement à partir d’une situation difficile dans le présent, et de procéder au retraitement de cette information sans jamais avoir accès à un souvenir « originel ».

ET SI LE PATIENT NE SE SOUVIENT PAS
La thérapie EMDR part du principe que tous les souvenirs dans le cerveau sont connectés les uns aux autres. Un souvenir traumatique qui se manifeste dans le présent (par des pensées négatives sur soi, des émotions inappropriées, des sensations physiques désagréables) est connecté aux souvenirs et aux expériences du passé. Par contre, ces connexions ne sont pas nécessairement ni conscientes, ni verbales. Il est donc possible d’accéder, au cours du traitement, à des souvenirs du passé qui sont principalement représentés par des sensations physiques du corps, et non par une « histoire » qui pourrait être racontée avec des mots.

PLUS RAPIDE QU'UNE PSYCHOTHERAPIE
C’est exactement le cas. La thérapie EMDR semble effectivement offrir un « raccourci » pour éliminer les symptômes qui viennent d’événements du passé qui n’ont pas été « digérés » par le système nerveux. Par contre, la thérapie EMDR ne remplace pas le travail psychanalytique pour ce qui a trait à une plus grande connaissance de soi sur le long terme. Les deux formes de thérapies sont d’ailleurs souvent utilisées conjointement avec profit.

REMBOURSEMENTS
Les séances réalisées avec des psychiatres ou des psychologues cliniciens exerçant en structure hospitalière peuvent être remboursées. De plus, certaines assurances complémentaires peuvent prendre en charge le psychothérapie EMDR.
Nous vous conseillons de vérifier en prenant un rendez vous.
http://www.psychomotricienne-analyste-nice.fr
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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