Aidez-Moi a propos d'un problème qui j'espere enormement peut-etre réglé

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Changeme
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Aidez-Moi a propos d'un problème qui j'espere enormement peut-etre réglé

Message par Changeme »

Bon, Avant de commencer laissez moi me présenter. J'ai 12 ans,et je suis catholique. Voici mon problème : Je ne peux pas m'empecher de penser des choses très mauvaises et/ou humoristique a propos de tout et n'importe quoi. Pour une personne dite normale cela n'a que la faible répercution de se détester soi meme. Mais moi, c'est différent car je suis religieux et pour moi les saints sont saints et par conséquant bénis et dieu sait tout et voit tout.

Déjà , c'est un problème. Mais le vrai problème est quand je prie. Quand je prie je pense des choses que je trouve HORRIBLES pour ce moment de spiritualité. Je pense que ce problème est du aux choses stupides vues sur internet. Si je pense que dieu est notre sauveur et Jesus Christ le fruit de Dieu sacrifié pour nos alors POURQUOI J'EN PENSERAIS DU MAL !? C'EST FOU ET TOUT CA PARCE QUE JE NE PEUX M'EMPECHER DE PENSER DES CHOSES INAPROPRIES. Alors souvent quand je pense quelque chose de ce genre je me frappe très fort. A cause de ca, à chape mauvaise pensée je me retiends de m'enerver et de me tuer alors silencieusement je me donne un enorme coup de poing. aidez moi car je compte me mutiler. et s'il n'y a pas de solution, je me débrouillerais touut seul à mon grand desespoir.

PS : désolé si il y a des fautes d'orthographe ou un pléonasme.
Minijeune
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Re: Aidez-Moi a propos d'un problème qui j'espere enormement peut-etre réglé

Message par Minijeune »

12 ans...
Pléonasme...
À 12 ans, je ne connaissais pas les noms de figures de style...

Bref!
Qu'est-ce que vous aimeriez comme réponse...?
Je pense personnellement qu'on peut penser ce qu'on veut... et que la vérité infuse n'existe pas... et que le questionnement est quelque chose de bien... sinon comment savoir si ce qu'on pense est vraiment bon ou vraiment mauvais... et où est la.zone grise...

La mauvaise pensée, c'est de vouloir se faire du mal... ce n'est pas de se questionner ou de tester nos pensées ou nos limites... plus que vous allez vous dire que vous ne voulez pas penser à quelque chose, plus vous allez y penser...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Aidez-Moi a propos d'un problème qui j'espere enormement peut-etre réglé

Message par Dubreuil »

Se mutiler c'est se punir.
Se mutiler c'est se sentir coupable de ne pas être celle ou celui que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.
C'est se dire que l'on déçoit. Que si on est violenté(e), grondé(e), humilié(e) c'est qu'on le mérite et que c'est bien fait pour nous. Et on en rajoute parce que l'on s'en veut de supporter cela et d'être à la fois aussi méprisable.
Se mutiler c'est faire un temps que la douleur physique soit plus forte que la douleur morale.
Se mutiler c'est au moins faire ce que l'on veut sur soi et de soi, " on a pas décidé de notre naissance, on peut au moins décider de notre souffrance."
Se mutiler c'est jouir. D'une certaine façon, se donner du plaisir.
Se mutiler c'est se punir d'avoir l'impression de n'être rien pour l'autre, de ne pas être aimé(e), ni apprécié(e), ni entendu(e).
C'est ne pas trouver les bons mots à dire aux bonnes personnes, et de les faire sortir avec le sang. Comme faire sortir sa colère sans faire de mal à l'autre.
C'est aussi avoir des idées de meurtre, de " mauvaises " pensées sur celui ou celle qui nous empêche de vivre, de parler, d'évoluer, et d'avoir trouvé ce seul moyen pour ne pas aller encore plus mal.
Enfant, adolescent, c'est savoir que nous sommes dépendant de l'adulte, de l'autre, des autres, et qu'il faut ravaler la colère et sa haine, attendre, toujours attendre pour être libre.
C'est avoir envie de secouer l'autre en lui disant tout le mal qu'il nous fait, tout le mépris que l'on a pour lui, et tout l'amour qu'on lui voue.
Chaque fois que vous vous mutilez vous appelez à l'aide. Ce sont des tentatives de suicide pour résoudre à tout jamais ce que l'on ne sait pas exprimer, mais qui, quand on se fait du mal physiquement, cesse un temps de nous faire du mal moralement.
Si on se punit sans savoir pourquoi, c'est que dans son enfance on a cru être méchant et mériter que l'on ne soit pas aimé comme on voulait. Et comme on ne peut pas exprimer sa colère de ne pas être aimé, comme on ne peut pas en vouloir à ses parents ou autre, comme ils sont plus forts que nous, qu'ils sont tout-puissants, et que ce serait encore pire si ils savaient qu'on leur veut du mal parce qu'ils ne nous aiment pas, alors on se fait du mal à soi.
On se punit de ne pas savoir se rendre " aimable ".
Un peu comme si l'on se disait :
- C'est bien fait pour toi si on ne t'aime pas, tu ne mérites pas qu'on t'aime, allez prends ça, et encore ça !
Et bien sûr que ce n'est pas de la faute de l'enfant.
Bien sûr que ce sont les adultes qui sont violents et imposent à l'enfant leur bêtise, leur injustice, des coups ou mauvais traitements psychologiques !
Mais l'enfant croit que c'est normal, que c'est de sa faute, qu'il le mérite.
Alors il se punit d'être puni.
L'automutilation est due à beaucoup d'éléments propres à chaque personne, mais il en ressort toujours qu'elle se pratique sous le coup d'une grande souffrance morale, d'une intense culpabilité ou d'une croyance erronée basée sur des sévices psychiques ou corporels infligés par autrui et qui ont fait croire au sujet qu'il n'était pas digne d'être aimé, parfois même de vivre.
L'automutilation est également associée au masochisme extrême ou la jouissance de se faire mal, pour se punir d'une faute jugée impardonnable, est à un moment donné plus forte que la douleur physique et morale. Le sujet en éprouve alors une paix intérieure de quelque durée, jusqu'à ce qu'il se sente obligé de recommencer.
( Vous pouvez rencontrer ces symptômes psychiatriques, par exemple dans la religion catholique où des " saints " sont décrits comme se flagellant afin de se punir d'avoir eu des gestes ou des pensées impures. )
Le masochisme est très difficile à " guérir ", car il a souvent son écho avec une jouissance sadique provoquée par une autre personne, ou retournée contre le sujet lui-même, par lui-même.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Changeme
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Re: Aidez-Moi a propos d'un problème qui j'espere enormement peut-etre réglé

Message par Changeme »

Bonsoir, merci tout d'abord de vos réponses assez bien rédigées, et rapides. Cela me touche et je ne m'y attendait pas. Concernant mon problème, je pense que je devrais plutôt faire de la médiation et si ça ne marche pas je pense que mon problème disparaîtreras. En tout cas merci de m'avoir ouvert les yeux mais je me demande si ce fût une bonne chose de préciser mon âge. Je suis impressionné que des gens qualifiés répondent si vite à l'appel d'une personne lambda.

Encore mille mercis.
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