Mon baluchon

Pour parler de tout et de rien en dehors de la psychologie.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Et ça me questionne... parce que je réfléchis à l'interprétation que les gens en général font de plein d'éléments ou d'événements de la vie... pour en comprendre quelque chose... pour se sentir interpeller.
Je me suis rendue compte que je fais souvent ça, moi. Tout ce qui fait du sens pour moi, je l'utilise... parfois positivement ou parfois négativement... et je ne sais pas si c'est le fait que je me sente seule, que j'ai envie, en quelque part, de me dire qu'on a écrit quelque chose "pour moi"... alors que le sujet est vraiment général... et qu'il n'est pas écrit comme une réponse personnalisée...

*** "- Ce que je voudrais savoir, c’est ce que vous avez voulu dire dans ce passage, parce que j'aime bien apprendre l'inconnu des livres que je lis, et quand en plus c'est l'auteure elle-même qui les commente, il faut reconnaître que c'est plus parlant.
- Ce qu'il y a à-(p)prendre dans l'écriture de l'autre, ce qui dé(s)-livre(s), ce sont ces perceptions, ces connaissances depuis toujours enfouies dans notre inconscient, et qu'à travers ses mots, ses phrases, nous retrouvons, nous reconnaissons soudain comme parlant de notre propre histoire."

Les mots de l'un, deviennent la déchirure de l'autre.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Mon baluchon

Message par Dubreuil »

Je crois que je ne veux pas continuer ce suivi, surtout si ça m'amène à penser que j'ai besoin de l'hôpital, du système,
*** C'est à dire ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Pour la première question concernant ce que j'ai voulu dire par rapport aux interprétations que je fais quand je lis des trucs intéressants qui me parlent... c'est que j'ai souvent besoin de réconfort je crois. Et que parfois, je m'imagine soit qu'ils ont été écrits pour moi... ou soit que c'est un genre de message, un hasard, une synchronicité... parce que je lis quelque chose qui fait du sens, pour moi, au moment précis où ça arrive dans ma vie... je crois que c'est mon genre de fantasme du sauveur... mes fantaisie de réparation qui me font analyser les choses comme ça. Comme si j'avais vraiment besoin de savoir que je n'étais pas seule... qu'il y avait des gens qui prenaient soin de moi, de manière directe ou indirecte... m'imaginer ça, on dirait que ça me réconforte, même si je sais que ce n'est pas la réalité. Je crois que j'arrive de plus en plus à tolérer la solitude, pour vrai!! Mais j'ai l'impression que je me raconte un peu des histoires, pour que ça soit plus facile... de me dire qu'il y a des gens bienveillants qui peuvent penser à moi. Qu'ils existent même s'ils ne sont pas avec moi, même si je ne les vois pas, avec moi, dans mon salon. Même si je ne le sais pas si c'est vraiment ça ou pas. Et je sais que ça part de mon imagination... mais qu'en même temps, ça parle d'une réalité aussi... par exemple, mes meilleures amies, je sais qu'elles ne sont pas tout le temps avec moi, à côté de moi... mais ce n'est pas parce que je ne les vois pas qu'elles n'existent pas... et que je n'existe pas pour elles non plus... et qu'il y a de l'amour même si justement, on est pas ensemble pour se le démontrer. Est-ce des histoires que je me raconte, ou est-ce que j'arrive à comprendre et intégrer mieux la permanence de l'objet!? Et pour les gens qui ne font pas partie de ma vie relationnelle "intime"... comme les intervenants, comme vous en quelque part, comme les grands ambassadeurs de théorie en psychologie... je me réconforte parfois en me disant qu'ils ont peut-être pensé à moi en écrivant. Peut-être pas moi Minijeune, mais moi dans le sens général de ce que je représente comme lecteur potentiel... (en ce moment, je suis en train de lire sur la théorie des schémas de Young, Je réinvente ma vie... et c'est un exemple un peu de ce que je peux interpréter... je sais très bien que ce livre n'a pas été écrit pour moi... mais bien pour la population en générale qui me ressemble sûrement... le lecteur type, c'est sûrement des personnes qui sont curieuses et qui ont besoin de comprendre quelque chose dans tout ça. Ce que je suis en mesure de prendre et de comprendre, ça m'aide à me comprendre... et en quelque sorte, je me sens reconnaissante que quelqu'un ait voulu prendre de son temps pour écrire, pour aider justement le lecteur type, moi dans un sens. PS il en reste qu'il y a quelque chose qui m'énerve dans ce livre, c'est que dans toutes les histoires de cas, pour expliquer concrètement quel genre de situation on retrouve ces schémas... il faut tout le temps que sa théorie soit la meilleure, ou amène des résultats... et souvent, ils descendent le thérapeute qui suivait le patient avant... et sont dans les éloges de ce que leur propre théorie ou approche thérapeutique a apporté au patient... comme s'il fallait comprendre que c'est juste eux qui sont les bons, et que les autres thérapeutes sont les mauvais... qui est aussi un schéma à déconstruire... comme si je sentais un peu "la publicité" ou l'espèce de désir que le lecteur se mette à croire que c'est juste ça qui est bon... et que tout le reste est mauvais... ça m'énerve et je ne suis pas en accord que pour faire valloir quelque chose à laquelle on croit, on doit descendre les autres pour se vanter... mais ce n'est qu'un petite réflexion personnelle!)

Pour la deuxième question, ça l'a un lien avec mon trouble de personnalité mixte limite-dépendant.. que je ne suis pas totalement en accord avec (le côté TPD)... mais un peu quand même... on me dit que j'ai un problème parce que je recherche la prise en charge, et que ça m'amène à avoir des comportements dommageables comme pour prouver que j'ai besoin du système. Ces dernières semaines, surtout avec le départ de Dre Picard et ma décision de ne plus vouloir avoir de suivi psychiatrique, pour ne pas recréer cette genre de relation de dépendance là avec un autre soignant qui deviendrait un parent potentiel pour moi... et qui ferait en sorte que je me conditionnerais à me dire que je ne suis pas bien, et que j'ai besoin des services parce que sans ça, je ne survivrais pas... sans ça, je serais en manque... et qui m'encouragerait du même coup, inconsciemment, à faire des mauvais choix des choix destructeurs, juste parce que j'ai envie de continuer à avoir une raison de faire exister le système et que je ne veux pas qu'il m'abandonne parce que je vais trop bien... je me questionne vraiment beaucoup! Qui suis-je? J'ai réellement besoin de quoi? Et si le système m'encourageait à rester malade... si les professionnels avaient besoin que je sois maladr pour leur donner une raison d'être là... je me demande si la résistance que je ressens, ou le message de: non, tu as besoin de nous parce que tu es malade... c'est vraiment ce que j'ai besoin... est-ce simplement réaliste? Ou si j'arrive un jour à me défaire de cette dépendance la, de cette image de moi qu'il est impossible que j'arrive à fonctionner sans le système, j'irais vraiment mieux... je n'aurais plus besoin d'être dysfonctionnelle...? Est-ce que je suis vraiment malade... et avec les années, je sais que j'ai décompensé à certains moment, surtout quand je perds momentanément le contact avec la réalité, soit en dissociant ou en devenant parano, ou quand je fais des crises d'anorexie... ou quand mon anxiété est beaucoup trop élevée de que ça me rend non fonctionnelle... qui me disent que oui, j'ai un problème de santé mentale... mais est-ce que le système m'aide, ou me nuit...? Est-ce que j'ai raison en quelque part de penser que quand on me met un doute dans l'esprit, que je n'y arriverai pas toute seule... que je suis dans une bonne passe mais que ça ne dure jamais... que je vais retomber, que je vais refaire des crises, et que j'aurai besoin du système... et de leur prouver du même coup qu'ils ont une raison d'être... mais si ma peur de l'abandon et mon désir relationnel d'être constamment rassurée faisaient en sorte que je n'irais jamais mieux... juste parce que j'ai besoin de savoir que le système sera toujours là, que j'ai besoin de tester!! En quoi est-ce que l'existence du système est positive pour moi? Est-ce que la solution est de ne plus faire exister le système pour voir si, sans eux, j'y arrive bien... pour voir même s'ils ne sont pas un facteur de maintien à mon trouble de santé mentale?
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

La nuit dernière, j'ai fait un drôle de rêve...
Avec des symboles, encore une fois, qui faisaient états de mes traumatismes d'enfance. Et en me réveillant, j'ai tout de suite su... et j'avais un rendez-vous avec ma psychologue à 9h00. Je suis sortie de mon lit à 8h40... il y avait une part de moi qui était vraiment dans la résistance.

J'ai encore du mal à parler de sexualité. Que ce soit dans mes rêves, que ce soit au niveau de mes fantasmes, au niveau de la masturbation. J'ai du mal à dire les mots vagin et pénis. Ça ne veut pas sortir de ma bouche. Les écrire, ça va... les penser aussi, parce que je ne suis pas capable de m'empêcher de penser. Je n'avais pas envie d'aller voir ma psychologue, parce que je me suis réveillée à l'envers en-dedans. J'ai reconnu les symboles. En fait, il y a souvent des trucs qui ont des formes phalliques... il y a souvent un danger... il y a souvent un liquide qui sort d'un trou quelconque...

J'ai rêvé que j'étais dans la maison de mon enfance, et il y avait des escargots géants dans ma cour. Plus gros qu'un chien. Et ils avançaient vite pour les escargots. J'ai toujours aimé les bibittes et les insectes. J'ai toujours aimé observer la nature. Et là, ce que je voulais, c'était de sortir pour observer les gros escargot de plus près. Mon père m'y empêchait, mais moi, je voulais aller les nourrir avec des feuilles de salade. Alors je suis sortie dehors... et là, il y avait plein de prises de courant, des prises électriques, sur les murs extérieurs de ma maison... et il s'est mis à jaillir de l'eau par tous les trous... et là, mon père me disait que l'eau était conducteur d'électricité et que j'allais me faire électrocuter si jamais l'eau me touchait. J'avais vraiment peur. Les escargots sont comme devenu dégueux pour moi... je me suis rendu compte à quel point ils étaient visqueux et collants... et beaucoup trop énormes... et je me suis réveillée par longtemps après...

Je suis arrivée dans le bureau de ma psy, en disant que j'avais fait un rêve qui me perturbait mais que je ne voulais pas aller là... que c'était con, parce que je faisais déjà des associations dans mon esprit. Je faisais déjà des liens. Je disais que je ne voulais pas réveiller quelque chose... et bang, j'ai eu un flash d'un jeu auquel je jouais quand j'étais petite. Ça s'appelait: ne réveillez pas papa qui dort. Le jeu consistait à faire des trucs, sans que le papa en plastique ne se redresse dans son lit. S'il se réveillait, tu avais perdu... un peu comme le jeu de la bouche de crocodile... à peser sur les dents sans jamais savoir quand est-ce que la bouche allait se refermer d'un seul coup. C'est une pensée automatique... mais c'est encore une fois une pensée qui m'a dérangé... parce que je l'analyse par la suite et je fige... et ces pensées, elles s'arrêtent dans ma tête. Je ne veux pas qu'elles sortent, comme si ça faisait plus mal de nommer verbalement, que de juste le ruminer dans ma tête. Il faut quasiment que je me batte avec moi pour y arriver. Et souvent, je fuis... mais cette fois-ci, j'ai comme surpasser ma peur et j'ai été capable de parler.

J'ai pu décrire mon rêve. Quand je me suis mise à parler des escargots... je me suis mise à décrire la manière comment ils se déplaçaient... il font un paquet, puis ensuite, ils s'allongent vraiment beaucoup... et là, j'avais vraiment l'image d'un pénis dans la tête. Au Québec, on appelle les organes génitaux masculins: le paquet. Nous et nos belles expressions... il se pogne le paquet, c'est comme un homme qui prend dans ses mains son pénis et ses testicules... bref. C'est en essayant de m'éloigner du sujet et en parlant de détails, que je m'y rapproche le plus... et ça m'énerve.

Ce qui m'a dérangé le plus dans mon rêve, c'est mon intention... c'est moi qui voulait aller vers les escargots, même si mon père me disait de ne pas y aller... allô le sentiment de culpbilité. Si je suis sortie, et que je me suis mise en danger, ce n'était pas de la faute de personne, sauf de la mienne... et j'ai ce profond sentiment que c'est de ma faute ce qu'il s'est passé... ça revient tout le temps. Je ne suis pas capable de me débarasser de ça... ça et l'association du plaisir du corps à l'abus sexuel... le plaisir, c'est donc mal... et je sais que j'ai encore tout mis dans la même case... le plaisir, la sexualité, les orgasmes, c'est mal... et pas juste mal, c'est culpabilisant... ton corps a aimé ça... même si ta tête essaie de déconnecter parce que c'est impossible de survivre à cette violence et la vivre en même temps.

J'ai parlé à ma psychologue que je m'étais rendue compte que je serrais tout le temps les cuisses ensemble, surtout quand j'étais dans la voiture. J'en suis consciente, quelques secondes, quand je conduis. Ça ne prend pas 2 secondes je ne pense pas à me détendre et que je les resserre... mais je comprends pourquoi j'ai des douleurs. Puis là, encore une fois, il y a plein d'association d'images... la dernière fois où je me suis fait attacher pendant 2h à l'hôpital... les jambes prises sur les bords de lit... et moi qui ne voulais pas laisser mes jambes se décoller... j'ai fermé les yeux vraiment fort et j'ai crié... les étriers de la gynécologue aussi... comment cette étape m'était comme impossible à concevoir... cette image qui m'effrayait au plus haut point.

Ma psychologue m'a dit que je pourrais essayer de faire porter le blâme à mon père, lui rendre la responsabilité de ses actes et des limites qui n'ont pas été respectées... que ça pourrait m'aider à passer au travers. Elle m'a dit que j'avais avancé... que juste de me rendre compte de ce que mon corps fait inconsciemment... comme serrer les cuisses, et d'être capable de détendre mes muscles, même si on parle de secondes...

J'ai même été capable de parler de l'espèce d'envie que j'avais de m'acheter un vibrateur. Que j'aurais envie de contrôler ce qui rentre dans mon corps... contrôler le plaisir que je pourrais ressentir, comme pour me désensibiliser et arrêter de dissocier quand quelque chose me pénètre. Mais j'ai comme besoin que ça se fasse toute seule avant de laisser quelqu'un d'autre avoir ce pouvoir là... et sans m'encourager, parce que je crois que ça me regarde, elle m'a dit que ça faisait parti de l'exploration saine..

Puis bon, on a parlé des sujets qui me font le plus réagir... et je n'ai pas dissocié... je n'étais pas décompensée quand je suis sortie de là. J'ai été capable de nommer ces choses que je préférais ne pas nommer, comme pour ne pas qu'elles existent... même si je les entends dans mon cerveau et que je comprends. Ça n'a pas vraiment fait plus mal que lorsque je me retiens et que je bloque les mots... comme s'ils pouvaient me manger tout crue.. alors je suis fière de ma journée! Je suis fière de moi d'avoir été capable de dire les vrais mots... je vois que je chemine et ça me fait plaisir, parce que je sais que c'est le chemin de la guérison en quelque sorte.
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
On a changé l'heure pour la reculerla nuit dernière.
Résultat, on a dormi une heure de plus, mais il est 16h00 en ce moment et il fait noir!

Qu'est-ce que j'ai fait dans ma journée pour essayer de mettre de la lumière dans tout ça... un 1 novembre?! J'ai installé mes lumières de Noël et je les ai allumées! Je ne suis pas encore rendu au point où je mettrais de la musique de Noël, mais je ne sais pas... j'avais envie de décorer. Le mois de novembre risque d'être un peu difficile cette année, avec la pandémie, le confinement et tout! Au Québec, nous ne sommes pas rentrés dans un deuxième confinement encore. Les enfants ont même passé Halloween hier soir...

On m'a déjà dit qu'en Europe, la fête de l'Halloween est moins populaire qu'ici! Ici, même les adultes se déguisent et les gens aiment décorer les maisons. Une ancienne connaissance m'avait déjà raconté qu'elle s'était promenée dans les rues de Paris, déguisée en Pinocchio, un après-midi du 31 octobre... et que les gens la regardaient vraiment comme si elle était folle...

Moi hier, je suis allée faire mon épicerie habillée en crayon de cire bleu ciel de crayola!! Et je n'étais pas la seule qui s'était habillée comme ça pour l'occasion!

C'est une petite journée grise ici!
Il pleut. Et il annonce 5 cm de neige demain...
Il n'y a plus de feuilles dans les arbres. C'est comme si toutes les couleurs avaient laissé leur place pour du gris. Ça tombe bien car c'est mon objectif cette année de cultiver du gris. Être dans la nuance! Je me surprends ces derniers temps à être plus dans une zone nuancée. À vouloir être moins dans les extrêmes. À comprendre que je n'ai pas besoin d'être dans le tout, pour planifier ma vie au grand complet, pour ne laisser aucune place au vide, ou à la surprise. Mais en même temps, le rien me fait encore peur!! Je n'aime pas être dans le rien!! On dirait que c'est toujours quand je suis dans le rien que je décompense. Mais est-ce qu'on peut être dans un tout négatif? Comme, si je suis dans le: j'ai TOUT perdu... je suis dans le tout ou dans le rien!?

Mystère...

J'ai commencé la série The stranger thing.
J'ai écouté la première saison au complet. Mais je dois avouer que je m'ennuie un petit peu en ce moment. Ma meilleure amie s'en vient vers 18h00, avec un lunch! On va manger asiatique ce soir, en écoutant notre émission de télé-réalité. J'ai hâte de la voir!!

Bon, sur ce, je vais aller cuisiner un peu. J'ai un pain déjeuner aux carottes et ananas que j'ai envie de faire. Je crois que ça va être bon... la.seule chose c'est que je déteste vraiment raper des carottes...mais bon!! C'est un détail!!

Bonne soirée à tous!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,

Ça fait quelques jours que je me sens sur le bord de la crise d'anxiété. Et je ne sais pas vraiment pourquoi. Le seul lien que j'arrive à faire, c'est que j'ai parlé de mon abus vécu dans mon enfance avec ma psychologue et que ça s'était trop bien passé... en fait, j'ai parlé de sexualité, de mon désir de m'acheter un vibrateur...

Et hier, j'ai été sur le bord d'aller au magasin pour m'en acheter un... j'avais regardé les adresses et tout. Mais je me suis mise à me sentir paniquer... et aujourd'hui, aussi... mais c'est au moment où je me suis sentie fière de moi, parce que ça va bien au travail et que j'ai vécu beaucoup de réussites, j'ai senti que j'avais l'approbation de ma boss... j'allais écrire la probation, de cette manière, comme ça. On dirait que j'ai peur de passer ma probation... parce que ça va être vraiment la preuve que je deviendrai adulte... et peut-être que ça me fait peur. En fait, je sais que ça me fait peur! Devant un sentiment de vraiment bien avoir fait, avec la DRH, de n'avoir rien à me reprocher, et même d'être allée au delà ce qui était demandé, je suis montée à mon bureau... dans ma tête, ça me disait un gros YES! J'y arrive! Mais en écrivant à ma meilleure amie que j'étais contente, c'est là que ça l'a un peu remonté... le stress, le feeling que je vais me mettre à hyperventiler. Ça l'a bien été finalement. Ça n'a pas déclenché... j'ai été correcte.

Mais ce soir, c'est revenu encore. En évoutant la tv. En entendant une crise d'un petit garçon de 11 ans dans une émission d'urgence 911, qui voulait se suicider.
Mais j'ai eu quelque chose qui m'a un peu déranger.

J'avais un rv avec Gabrielle, mon intervenante de mon logement. Elle est sexologue de formation. Je lui ai parlé que j'avais réussi à parler avec ma psychologue sans dissocier... et qu'en quelque part, je m'étais questionnée à savoir si je voulais utiliser sa formation dans mon suivi psychosocial. Est-ce que je voulais avoir un suivi sexo, est-ce que ça m'aiderait... mais en même temps, on a birfurquer du sujet pour parler de mon plan d'intervention et d'un moyen qu'on voulait mettre en place. Une genre d'échelle de mes émotions ou pour que je puisse me situer sur 10, où je suis rendue et quels moyens j'ai à ma disposition quand je ne vais vraiment pas bien.

Et c'est drôle parce que ce qui m'a vraiment dérangé, c'est comme le contraire de ce qui semble me rendre anxieuse. C'est qu'à un certain point, je ne suis pas en mesure de trouver des solutions où je n'aurais pas besoin des autres... pour savoir que je vais être correcte en plus quand j'aurai moins de suivi.

Je vais vous décrire les étapes. Et ce que j'ai été capable de trouver comme moyens... mais je trouve que la gradation de mon état quand je suis plus décompensée. Et le pire c'est que je sais que je vais me rendre à 9... et ça m'a un peu dérangé parce que mon intervenante avant déjà fait le canevas, de 0 à 9... au lieu de 1 à 10... je suis un peu toc... parce que c'est comme, pas une échelle normale... mais bon, il faut comprendre que les moyens s'accumulent... donc ce n'est pas parce que je suis à 5 que je ne peux pas utiliser mes moyens à 1...

0: Je suis calme. Il n'y a pas d'élément anxiogène dans mon environnement. Je suis fonctionnelle et je vais bien.
Moyens: tout va bien, je continue de faire ce qui me fait du bien. Je vis ma vie normalement.

1: Je suis calme. Il y a des situations qui peuvent me faire vivre des émotions mais je reste fonctionnelle et en contrôle.
Moyens: parler à mes amis, mais pas juste de ce qui me stresse. J'essais de me changer les idées. J'écris sur le forum, je tente de m'exprimer. Je fais des choses que j'aime.

2: Il y a une accumulation de stresseurs, mais je suis fonctionnelle et en contrôle.
Moyens: utiliser les mêmes moyens.

3: Je rumine l'anxiété ou les événements/ les émotions vécues.
Moyens: STOP. Je fais des choses qui me relaxent: casse-tête, sport, écouter de la musique, yoga, dessin, tv.

4: Il y a des éléments anxiogènes et j'ai du mal à gérer mais je reste fonctionnelle.
Moyens: je vais m'acheter des trucs facile à cuisiner et à manger.

5: Je me sens fébrile. Je me sens plus sensiblr et réactionnelle (impulsive).
Moyens: j'ai besoin de structure donc je planifie plusmon temps, je cédule des moments où j'utilise mes moyens pour m'inciter à utiliser plus de moyens positifs que négatifs.

(4-5: perte au niveau de mon appétit ou de l'intérêt de manger)

6: Je suis plus dans les distorsions cognitives et dans les interprétations.
Moyens: pas avoir de rencontres de suivi supplémentaires mais je peux appeler au centre de crise. Je prends ma médication au besoin.

7: Je me sens envahie par mes émotions et mes cognitions. Je ne suis pas capable de prendre le recul nécessaire.
Moyens: J'ai besoin de me faire valider et de travailler mes perceptions. Je nomme ce qui ne va pas. Je tente de trouver la nuance et sortir du tout noir ou tout blanc. J'essais de réveiller mon autocritique.

8: Je suis dans les ruminations, j'ai des idées suicidaires. Je vis du désespoir. J'ai de nombreux impacts au niveau fonctionnel.
Moyens: je communique que j'ai des idées suicidaires au centre de vrise ou à mes intervenants.

9: Je suis désorganisée. Je suis dans les acting out.
Moyens: je vais à l'hôpital pour revenir à une étape plus basse, et reprendre le contrôle.

Alors voilà.
C'est fâchant... On dirait qu'à partir de 6... il y a un clash. Niveau cognitif, niveau symptômes... et on dirait, ce qui me décourage là-dedans, c'est de croire que je ne peux pas revenir en arrière, une fois déclenchée... et que les moyens comprennent les autres... ce sont les autres qui peuvent m'aider... me valider, m'aider a essayer de ne plus être distortionnée... ou ne plus être parano... ne plus être dissociée... devoir demander de l'aide... et dépendre de cette aide là... mais pour vrai, j'essayais de penser à ce que je pourrais faire, moi, toute seule. Je ne trouvais pas... c'est là que l'existence de l'autre devient questionnante... je ne sais vraiment pas. Je sais juste que même à 9, si on me valide, je peux redescendre rapidement et prendre des bonnes décisions, mais c'est souvent à travers l'autre que je réalise que je suis capable. Quand on me dit quelque chose, que ça me saute dans la face, que je réalise où je suis rendue. Je n'ai juste pas été capable de me faire comprendre que je me suis rendue loin, trop loin., moi-même. Et que j'étais la seule qui pouvait faire switcher le vent de bord, et retourner à en bas de 6... et utiliser mes moyens de base pour m'en sortir.

J'ai peur de ne pas y arriver...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bon...

Acte manqué, ou pas...
Je crois qu'une des raisons que j'avais l'anxiété dans le tapis... c'est parce que j'ai oublié de prendre ma sertraline ce matin. Mon antidépresseur, qui joue sur mon anxiété... ça m'arrive vraiment rarement d'oublier de la prendre... très rarement.

Je reprendrai ma dose demain matin. Ma dose normale. C'est ce qui est à faire rendu à ce point là... je vais me coucher dans pas longtemps. Mais c'est certain que ça peut avoir un impact!
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
Je suis tannée...
Ça fait 48h que j'ai des douleurs périnéales...
Assez intense... sans être capable de me détendre.
Quand je touche à mes muscles, j'ai mal comme si j'avais des bleus tellement c'est sensible. J'ai le feeling que mes jambes veulent tellement se serrer ensemble... que mon vagin voudrait se refermer par en-dedans.

Pourquoi?
Encore une fois, j'ai abordé le sujet de mon abus sexuel... en plus de parler de mes pulsions ou de ma libido. J'ai voulu m'énerver à l'idée de m'acheter un jouait sexuel... comme si c'était un acting out... j'avais fait mon plan... à quel (hôpital) sex shop j'irais... j'allais ecrire hôpital... WTF!

C'est peut-être que la plupart de mes acting out m'amène à aller à l'hôpital... pas à aller m'acheter un vibrateur dans un sexshop... et je viens de me rendre compte que j'ai utilisé le mot sex shop au lieu de boutique érotique... et que la fin du mot commence par le début de l'autre... HOP! Bref!! Et l'autre lien que je peux faire, c'est que la dernière fois où un objet m'a pénétré, j'étais à l'hôpital... et j'ai voulu me tuer...

Je me demande si mon corps se tend de cette manière parce que je me suis forcée dans un sens de mettre en oeuvre un plan... comme de me dire: Go Mini, tu es gênée mais tu vas y aller maintenant... avec ton masque, personne ne saura qui tu es anyway. Mais je me suis refermée sur moi même quand je me suis mise à avoir le feeling que j'allais hyperventiler... là, cette idée excitante est devenue vraiment anxiogène... je me demandais même si c'était parce que je n'étais pas prête... peut-être que de fantasmer c'est une étape que je dois apprivoiser avant d'avoir envie de la mettre en scène. C'est clair que mon corps me dit que ma tête n'est pas prête. Mais comment faire pour ne pas devenir ma propre menace. Ça me fait penser au Ça et au Surmoi... comme si je m'étais permise d'aller en quelque part... d'épeurant... que j'ai aimé ça... et qu'ensuite, ça se transforme en grosses douleurs, en envie de réprimer tout désir, toute pulsion... même si elle est normale... comme si ça allait me tuer.

Je n'ai personne avec moi qui me menace...
Mis à part moi, comme ma propre menace... et si j'étais aussi ma propre menace quand j'étais petite... je sais que logiquement, c'était mon père qui devait mettre les limites... et qu'il ne l'a pas fait... mais je suis allée là avec mon père parce que je devais aimer ça... sinon, je n'aurais pas ce sentiment d'avoir été aguichante... en même temps, j'ai dissocié longtemps. Mais le jeu, le plaisir, la violence, le sexe, l'abus et l'inceste... tout est mêlé... et mon corps voudrait juste remplir le trou... comme un boa constricteur... qui ressert sa proie jusqu'à temps qu'elle meurt étouffée... serrer tellement fort pour ne plus avoir de vagin...

Mais j'aurai toujours un vagin... même si j'aimerais mieux juste être comme une barbie... en plastique, pas de trou... c'est çale problème avec moi... au lieu de vouloir faire payer mon agresseur, je voudrais supprimer des parties de moi qui feraient que je n'aurais pas pu être abusée...

Mon corps pourrait être bien différent...
Mes sensations, mes perceptions, ma méfiamce aussi.
Je dois essayer de ne plus me sentir coupable... mais c'est ça qui est là...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonsoir,
Je me couche vraiment plus tard depuis qu'on a changé l'heure... normalement, en reculant l'heure, je devrais me sentir fatiguée "plus tôt" si je me couchais à une heure normale... mais bon.

Je viens d'écouter la deuxième saison de la série M'entends-tu sur netflix. C'est québécois, et ça parle de 3 amies vraiment maganées par la vie. J'avais écouté la première saison... ça m'avait renversé. Bien que je n'ai pas eu la même vie, ou la même éducation que Ada, je me retrouve dans son personnage. Ce qui est bien je crois, c'est que j'arrive à trouver le personnage attachant. Il y a quelque chose qui fait en sorte qu'on dirait que j'aurais envie de la bercer, même si elle est une adulte et qu'elle peut être vraiment chiante parfois. Elle est impulsive, elle ne contrôle pas ses émotions, elle a vécu vraiment plein de trucs difficiles, avec une mère qui est une pute qui ne s'est jamais occupée de sa fille... mais Ada a ses 2 meilleures amies, Fabiola et Caro... qui ont aussi eu la vie dure... et les 3 ensemble finissent par se supporter. La saison commence et Ada est en prison. Elle reçoit une fois de la visite. Sa psychologue.

Ça m'a comme vraiment touché... parce que ça parle genre de mes espèces de fantaisies de réparation. Je me suis demandée si ma psychologue se déplacerait pour venir me voir en prison. Comme l'image réconfortante que je me faisais de ma psychiatre, qui aurait peut-être été là, à l'hôpital, pour me tenir la main, si jamais j'allais être en train de me faire emporter par la covid. C'est spécial... j'avais tellement peur de l'avoir et de mourir seule. Mais aussi, ce n'était pas mes parents que je voulais qui soient là à me tenir la main. Je voulais quelqu'un de rassurant... mais elle est partie.

Plus tard dans l'émission, le symbole de la mère revient vraiment beaucoup... la psychologue finit par essuyer la bouche à Ada après avoir mangé de la pizza avec elle. Et Ada lui demande pourquoi elle agit comme ça avec elle. La psychologue lui répond que c'est parce qu'elle lui rappelle une personne qu'elle a vraiment aimé et qui est décédée... on dirait que j'aurais crier... autant que j'aurais aimé être à sa place. Gueuler la confusion des rôles... mais aussi que moi, ma psychologue elle est bonne parce qu'elle garde ses limites et elle m'essuie pas le bord de la bouche si j'ai de la sauce tomate ... mais pourquoi est-ce que Ada aurait le droit elle, d'avoir une psy maternante... j'ai peut,être de la chance d'avoir trouvé une psy neutre... au moins, je ne finis pas par capoter ma vie à cause de la confusion des rôles qui m'a tellement blessé...
Minijeune
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Re: Mon baluchon

Message par Minijeune »

Bonjour,
J'ai su ce matin que mes resultats de prélèvements n'étaient pas beau, point de vu du gastroentérologue.
Je ferais un peu d'anémie et j'ai des signes d'inflammations dans mes intestins, dans mes autres cultures.

Avec mes maux de ventre que j'ai eu cette année, mes gros brûlements d'estomac, il veut que je fasse des tests. Une gastroscopie et une coloscopie longue...
Il m'a dit que je serais sur des calmants, du verset, ou quelque chose du genre. Et du fentanyl...
Le medecin a utilisé ces mots. On te fait le test par la bouche en premier, ça ne fait pas mal mais ça donne des hauts le coeur. Après, on va te redonner plus de calmant et on va te tourner de bord pour faire l'autre test. J'ai vu à ton dossier que tu avais été suivie en psychiatrie pour un TPL et un trouble anxieux... là, si je te donne un rendez-vous pour les examens, tu vas venir? Parce qu'il y a vraiment beaucoup de gens qui ne viennent pas et la liste d'attente est vraiment longue à cause de la covid, on veut vraiment s'assurer que les gens vont tenir leur parole. Si jamais tu veux annuler, appelle au moins 24h en avance.

J'avais un rv avec mon intervenante juste après... et j'étais blême comme un drap. J'avais mal au coeur, comme si le stress allait me faire perdre connaissance.

Ce qui me dérange là-dedans, c'est le fait d'être droguée... et de savoir qu'on va me rentrer une camera dans le cul. Ils pourraient faire n'importe quoi de moi si je suis molle comme une guénille. Je ne l'ai jamais rencontré le medecin... comment je peux lui faire confiance... il m'a dit que le fentanyl, normalement, ça faisait peur... mais qu'il aurait l'antidote à côté de lui si jamais je faisais un overdose... c'est très rassurant... je suis sarcastique... donc, je vais me purger... ensuite, on va me droguer pour me rentrer une caméra par la bouche, et après, par les fesses, en étant encore plus droguée...

J'ai peur...
La realité c'est que j'ai peur...
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