Mon histoire.

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Luka75
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Mon histoire.

Message par Luka75 »

Bonjour,

Je me suis inscris ici pour éclaircir quelques éléments de mon parcours.
Je suis un jeune homme de 25 ans et je suis une personne handicapée. Mon handicap ne m'a pas gêné jusqu'à mes 15 ans, et dans la nuit du 24 au 25 décembre 2002, j'ai pris conscience du monde qui m'entourait: inégalités sociales, discriminations, jugements...
J'ai l'impression que mon handicap m'a aidé à comprendre toutes ces choses assez rapidement et je les ai très vite expérimentées également (bien malgré moi), sans compter que j'étais et suis encore très souvent seul. Du coup j'ai l'impression de ne pas avoir eu d'adolescence et j'ai parfois du mal à me projeté dans le monde adulte.
Je voudrais savoir si le fait d'avoir grandit trop vite est un "état" qu'on peut diagnostiquer ou bien cela tient-il uniquement du ressenti? Si cela est diagnosticable, quels en sont les symptômes? D'après ce que je viens d'écrire pensez-vous que j'ai grandit trop vite? Merci!
Enfant du paradis recherche une escale
shadoko
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Re: Mon histoire.

Message par shadoko »

Que c'était-il passé ce noël 2002 qui t'a conduit à cette prise de conscience et qui a rendu cette date pour toi mémorable ?



Quand on est pris dans l'agitation générale, on manque souvent de temps et de distance pour observer et se questionner.
Si ton handicap t'a conduit hors de ce tourbillon général, alors tu as eu plus de temps et de distance que la moyenne pour observer le monde et te questionner.

Par cela, tu es certainement devenu plus vite mature et lucide que la moyenne des autres à cet âge, qui baignaient encore dans ce qui leur restait d'insouciance juvénile.

On pourrait donc dire que oui, une partie de toi aurait grandi plus vite.
Pour cet aspect-ci de ton développement personnel, il s'agirait d'un "état de fait".

Aujourd'hui, tu sembles regarder en arrière avec regrets, pensant peut-être ne pas avoir eu assez de temps pour pouvoir jouir de cette même insouciance juvénile qu'ils ont connus avant d'être confrontés à cette réalité peu ragoutante qu'est ce "monde des adultes".

Là encore, on peut dire que oui, une partie de toi regrette d'avoir grandi si vite.
Pour cet aspect-là, il s'agirait d'un ressenti.

Il y aurait donc les deux aspects :
- un "état" qui se "diagnostique" par le fait que tu sois devenu plus vite mature et lucide que la moyenne : tu as grandi plus vite
- un "ressenti" qui se "diagnostique" par le fait que tu as l'impression de ne pas avoir eu d'adolescence : tu penses avoir grandi trop vite et être passé à côté de certaines choses

Si tu m'autorisais à te donner un conseil, ce serait celui-ci :
- ne choisi pas entre être un adulte OU l'adolescent que tu n'as pas pu être (voir syndrome de Peter Pan). Rien ne t'oblige à choisir entre les deux.
- mais n'essaye pas non plus d'être les deux en même temps (voir adulescence). Car cela pourrait bloquer ou retarder ton évolution.
- soit plutôt un adulte responsable, mature, lucide et sage quand il faut l'être, et laisse vivre ton enfant intérieur quand tu peux te le permettre. Ainsi, tu pourras à la fois tirer profit de la lucidité et de la conscience que t'aura offert ton adolescence, tout en ayant la chance de pouvoir continuer de connaître les joies et le bonheur que t'offrira ton enfant intérieur tout le long de ta vie.
la conscience est le néant et l'infini qui se font face
Luka75
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Re: Mon histoire.

Message par Luka75 »

Tout d'abord, un grand merci pour votre réponse.
Que c'était-il passé ce noël 2002 qui t'a conduit à cette prise de conscience et qui a rendu cette date pour toi mémorable ?
Je pense que c'est ce jour là que j'ai compris que pendant que nous mangions tout un tas de trucs assez inhabituels, d'autres n'avaient rien, et tandis que moi j'allais avoir des cadeaux, d'autres n'en avaient pas. Il faut dire aussi que les repas familiaux n'ont jamais été mon fort et j'ai le souvenir d'un profond ennui lors de celui-ci, ce qui m'a peut être poussé à la réflexion. Quant à la date en particulier, il faut dire qu'elle est assez facile à retenir. Et d'ailleurs je crois que c'est depuis ce jour là que les fêtes de Noël me foutent le cafard ;).
Aujourd'hui, tu sembles regarder en arrière avec regrets, pensant peut-être ne pas avoir eu assez de temps pour pouvoir jouir de cette même insouciance juvénile qu'ils ont connus avant d'être confrontés à cette réalité peu ragoutante qu'est ce "monde des adultes".
Oui c'est exactement ça. J'ai l'impression qu'il y a des choses (mais je ne saurais pas encore dire lesquelles pour le moment) que je n'ai pas eu le temps d'expérimenter.
- ne choisi pas entre être un adulte OU l'adolescent que tu n'as pas pu être (voir syndrome de Peter Pan). Rien ne t'oblige à choisir entre les deux
Alors j'ai déjà effectuer quelques recherches sur le syndrome de Peter Pan mais d'après moi je n'en suis pas atteint parce que, même s'il est vrai que je n'arrive pas à grandir, il ne semble pas que je corresponde aux autre "critères: je suis capable de prendre des décisions importantes par moi-même et d'en assumer les responsabilités, j'ai une bonne notion de la vie, de la mort et du temps qui passe, ce qui d'après ce que j'ai lu n'est pas le cas des gens ayant se syndrome, mais corrigez moi si je me trompe.
- soit plutôt un adulte responsable, mature, lucide et sage quand il faut l'être, et laisse vivre ton enfant intérieur quand tu peux te le permettre. Ainsi, tu pourras à la fois tirer profit de la lucidité et de la conscience que t'aura offert ton adolescence, tout en ayant la chance de pouvoir continuer de connaître les joies et le bonheur que t'offrira ton enfant intérieur tout le long de ta vie.
Ah ok très bien, je vais essayé de suivre votre conseil et de trouver un équilibre.

Donc comme je vous l'ai précédemment expliqué, étant enfant j'était souvent seul (bien malgré moi là encore). Pour éloigner cette solitude je me suis intéressé et investis dans beaucoup de choses: associations, Arts, sciences sociales, sans oublier mes études... Mais malgré toutes ces activités ma solitude grandit. J'en déduis qu'elle n'est pas issue d'un ennui quelconque.
Cependant, j'ai remarqué il y a quelques temps que j'avais un instinct grégaire très développé et qui se développe de plus en plus. J'ai effectivement besoin d'appartenir a un groupe dans lequel on ne me jugerait pas et où je trouverais ma place.
Je me demandais donc, si la solitude que je ressens depuis mon adolescence nourrit cet instinct grégaire, ou est-ce plutôt l'inverse?
A ce propos, pouvez-vous m'expliquer comment et pourquoi apparaît cet instinct grégaire? Pourquoi certaines personnes comme moi on besoin de trouver un groupe dans lequel ils se sentent bien, instinct animal je suppose, alors que d'autres n'en ressentent pas la nécessité?
Enfant du paradis recherche une escale
Ameliah15
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Re: Mon histoire.

Message par Ameliah15 »

Pourquoi certaines personnes comme moi on besoin de trouver un groupe dans lequel ils se sentent bien, instinct animal je suppose, alors que d'autres n'en ressentent pas la nécessité?
Si tu cherches à trouver un groupe dans lequel tu te sens bien, ça voudrait dire que jusqu'à lors tu ne te sens pas complètement accepté.
Je ne pense pas que le problème soit lié à une solitude quelconque, car tu fais partie de ceux qui ont réussi à surmonter leur handicap, ce qui fait de toi quelqu'un de calme, contrôlé et rationnel au lieu d'être anxieux et introverti. Ce que que tu cherches à être par contre, c'est être spontané et insouciant, voir la vie d'une manière moins calculée voire innocente comme un enfant le ferait.
As-tu l'impression, que si toi tu as surmonté cette différence les autres ont du mal à le faire, malgré les apparences? Si ce n'est pas le cas, quelle forme de reconnaissance sociale cherches-tu ? Le fait que tu n'as aucun mal à t'investir dans tout ce que tu entreprends montre que l'insertion professionnelle n'est plus un objectif ou un outil à la recherche de cette reconnaissance mais une évidence en soi.
Luka75
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Re: Mon histoire.

Message par Luka75 »

Je ne pense pas que le problème soit lié à une solitude quelconque, car tu fais partie de ceux qui ont réussi à surmonter leur handicap, ce qui fait de toi quelqu'un de calme, contrôlé et rationnel au lieu d'être anxieux et introverti
Sur ce point vous faites fausse route. Je ressens une profonde solitude et cela devient de pire en pire.
Ayant surmonter mon handicap et les conséquence que celui-ci a sur mon corps j'en déduis qu'elle n'était pas uniquement dû à mon handicap. De plus je suis très angoissé par cette solitude, ainsi que très stressé.
Ce que que tu cherches à être par contre, c'est être spontané et insouciant, voir la vie d'une manière moins calculée voire innocente comme un enfant le ferait.
Vous avez totalement raison, mais ça je crois que c'est simplement mon caractère. Malheureusement mon handicap, m'empêche de vivez sur un rythme trépidant parce qu'il faut toujours tout prévoir à l'avance (transports, accessibilité du lieu...)
As-tu l'impression, que si toi tu as surmonté cette différence les autres ont du mal à le faire, malgré les apparences?
C'est certain! Il y a qu'observé le regard des gens dans la rue pour le savoir. Soit des regards accusateurs, soit de la pitié. Sans oublié la discrimination face à l'emploi, l'inaccessibilité des lieux publics et des villes, ect... De ce fait, j'ai l'impression de ne pas être accepté, ce qui expliquerait que je recherche à appartenir à un groupe aux valeurs fortes: amitié, solidarité, entraide...
quelle forme de reconnaissance sociale cherches-tu ?

Qu'entendez-vous véritablement par "reconnaissance sociale"?
Le fait que tu n'as aucun mal à t'investir dans tout ce que tu entreprends montre que l'insertion professionnelle n'est plus un objectif ou un outil à la recherche de cette reconnaissance mais une évidence en soi.
Je nuancerais quelque peu cette analyse, puisque toutes les insertions professionnelles que j'ai réussis sont de l'ordre du bénévolat.

Si vous avez des réponses à mes questions sur l'instinct grégaire (pouvez-vous m'expliquer comment et pourquoi apparaît cet instinct grégaire?) je suis preneur.

Merci!
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shadoko
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Re: Mon histoire.

Message par shadoko »

Je peux te demander la nature de ton handicap ?

Si vous avez des réponses à mes questions sur l'instinct grégaire (pouvez-vous m'expliquer comment et pourquoi apparaît cet instinct grégaire?) je suis preneur.
Je me demandais donc, si la solitude que je ressens depuis mon adolescence nourrit cet instinct grégaire, ou est-ce plutôt l'inverse?
A ce propos, pouvez-vous m'expliquer comment et pourquoi apparaît cet instinct grégaire? Pourquoi certaines personnes comme moi on besoin de trouver un groupe dans lequel ils se sentent bien, instinct animal je suppose, alors que d'autres n'en ressentent pas la nécessité?
S'il est vraiment inné cet instinct grégaire, il doit nous venir de nos ancêtres très trèèèèèès lointains à travers un phénomène de sélection naturelle ... les solitaire ayant été les plus susceptibles de mourir tout seul dans leur coin sans avoir eu le temps de trop se reproduire, laissant toute la place aux porteurs de l'hypothétique gène de grégarisme (merci le dico).

Inversement, si cet instinct grégaire n'est pas inné, peut-être qu'il peut venir d'un conditionnement (l'habitude que l'on a pris de vivre en famille pendant son enfance (cerveau qui se développe autour de cette habitude de vie de groupe, et qui ne trouve son équilibre optimal que si ce paramètre est rétabli )) ... ce qui pourrait expliquer aussi peut-être pourquoi il y aurait des gens qui supporteraient mieux la solitude que d'autres .........





Sinon, te concernant, si tu ressens trop la solitude, forcément, ton inconscient va te pousser vers ce qui lui apparaît comme une solution pour que tu ne souffres plus de cette solitude.

Le truc, c'est que bien souvent, l'inconscient ne se contente pas de chercher des solutions dans le présent ou dans le futur, il va aussi farfouiller dans tes souvenirs (d'où est extraite l'expérience), et il va parfois remonter très loin dans ton passé, peut-être même jusqu'à l'époque où tu étais encore dans le ventre de ta mère.

Donc peut-être que ton inconscient a retrouvé dans les souvenirs de ton enfance des sentiments et des émotions positives où tu te sentais entouré et en sécurité.
Et il te pousse à retrouver quelque chose qui te ferait ressentir les même émotions et sentiments qu'à cette époque là.

Qu'est ce que tu en penses ?
la conscience est le néant et l'infini qui se font face
Luka75
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Re: Mon histoire.

Message par Luka75 »

Désolé de ne répondre que maintenant...
Je peux te demander la nature de ton handicap ?
Bien sûr! Alors je suis IMC (Infirme Moteur Cérébral), ce qui signifie qu'à ma naissance, il y a eu une petite latence entre le moment ou j'ai vu le jour et le moment de mes premières respirations, ce qui fait que certaines cellules de mon cerveau non pas été irriguées. En ce qui me concerne, cela a touché les cellules contrôlant mes jambes.
Qu'est ce que tu en penses ?
Vos explications me semblent cohérentes, encore faut-il néanmoins admettre l'existence de l'inconscient... Et je ne suis pas sûr d'y croire.
Mais vos explications semblent être le résultat de votre propre réflexion. N'y a-t-il aucun auteur faisant autorité dans le domaine ayant pensé cette question?

De plus en ce moment, je ne m'entends absolument plus avec mes parents. Pensez-vous que cela puisse jouer un rôle dans le fait que je recherche un groupe, une "famille" dans laquelle je me sente bien?

En tout cas ce besoin d'être entouré grandit de plus en plus et me ronge progressivement. A tel point que cela en devient INVIVABLE! Comment puis-je m'en sortir???

En tous cas, merci pour votre aide!
Enfant du paradis recherche une escale
Luka75
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Re: Mon histoire.

Message par Luka75 »

Personne n'a de pistes de réflexions pour mes interrogations?
Enfant du paradis recherche une escale
Luka75
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Re: Mon histoire.

Message par Luka75 »

De retour ici après quelques temps durant lequel j'ai finis mes études, et j'ai trouvé mon âme soeur ;).

Et justement grâce à la personne qui m'aime et au cours d'une discussion, j'ai trouvé la source de ma difficulté a être seul.
Il me semble que mon sentiment de solitude, vient d'une carence affective remontant à mon enfance. Par exemple, je me souviens d''injustice lors de mon enfance (claque, privations...), mais je n'arrive pas à me rappeler la dernière fois où mes parents m'ont pris dans leurs bras ou m'ont dit qu'ils m'aimaient...
Souvent j'ai aussi l'impression que mon coeur est vide et que je dois le remplir avec l'amour que les autres me donnent (désolé pour l'image, mais je n'arrive pas trop à exprimer ce que je ressens avec des mots).
Du coup, j'ai l'impression que je cherches chez l'autre l'attention et l'amour dont j'ai besoin. Maintenant, ça va un peu mieux parce que je me sens soutenu par la personne avec qui je suis qui est très compréhensive. Mais j'ai vraiment besoin de sentir qu'elle me protège. C'est très important pour moi.
Cependant, je ne veux pas la faire souffrir mais j'ai peur qu'un jour elle me laisse tombé.
J'ai également beaucoup de mal à contrôlé mes émotions qui passent parfois d'un opposé à l'autre très rapidement.
J'ai beaucoup de difficultés à vivre avec ça.
Pouvez-vous m'aider svp?
Enfant du paradis recherche une escale
enora

Re: Mon histoire.

Message par enora »

Il n'y a pas longtemps, j'ai ressenti cette solitude et la douleur associée très fort, alors quelqu'un m'a dit:
"tu peux peut-être faire cet exercice issu du bouddhisme et qui consiste à revivre une situation d'amour.
Une situation d'amour maternel plutôt qu'une situation amoureuse. Par exemple si tu as eu la chance de connaitre un parent (papa, maman, mamie, papy, ..) ou toute autre personne profondément bienveillant et qu'il te revient en mémoire une situation chaleureuse, apaisante avec la personne en question.
Une histoire racontée avant de t'endormir, des bras protecteurs quand tu t'es fait mal, des mains qui te poussent sur la balançoire, une attention particulière de la maîtresse de CP, etc.."
J'ai alors réalisé que je n'ai aucun de ces souvenirs, et qu'en particulier ni ma mère ni mon père ne m'ont jamais dit qu'il m'aimaient.
Plus encore toute sa vie ma mère nous a répété qu'elle ne nous désirait pas. Et ne parlons pas du manque de gestes affectueux.
Là j'ai vraiment versé des tonnes de larmes, et j'ai compris que toute ma vie n'a été que cette recherche de reconnaissance, de provoquer le désir chez l'autre quel qu'il soit, quitte à me comporter en carpette dans toutes mes relations professionnelles, amicales, au service des autres, je leur aurait tout donner .. Et une énorme dépendance affective.
Mais après cette prise de conscience, je découvre que la source de l'amour est à trouver en soi.
Ca touche au spirituel.
Le désir est ailleurs.
Tu dis
ça va un peu mieux parce que je me sens soutenu par la personne avec qui je suis qui est très compréhensive. Mais j'ai vraiment besoin de sentir qu'elle me protège. C'est très important pour moi.
Cependant, je ne veux pas la faire souffrir mais j'ai peur qu'un jour elle me laisse tombé
Il faut absolument que tu te libère de ça. Tu ne peux pas vivre un amour dans la peur d'être abandonné.
Je te conseille vivement de faire un travail sur toi pour apprendre à taimer et ne pas être dépendant de l'autre.
Cette dépendance va peser à la longue sur votre couple.
Le véritable amour est sans chaines.
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