dépression physique

[pinky]

bonjour,
j'aimerais savoir s'il est possible d'avoir une dépression physique, oui au sens physique du terme uniquement , c'est a dire sans altération de l'humeur .
je sens que mon corps "prends tout sur lui" , "n'arrive plus a suivre" .
je souffre d'une fatigue chronique , elle est permanente , je sens que c'est "nerveux" , souvent faire une petite marche de 5 minutes peut me mettre a bout .
la première explication qui me vient a l'esprit est qu'il s'agit d'une dépression , car je sens que ce n'est pas une fatigue qui pourrait être due a un problème organique ,mais quand je me documente sur internet , je vois qu'il y a toujours altération de l'humeur ,ce qui n'est pas mon cas .
quelqu'un pourrait m'éclairer la dessus
merci

[nicole dubreuil]

Faites un bilan sanguin pour doser votre thyroïde. Vous pouvez être en début d'hyper, ou d'hypothyroïdie. Ce qui entraine une grande fatigue musculaire sans altération de l'humeur dans les débuts. Cela se soigne très bien.

Si tout va bien de ce côté là, faites alors une cure de magnésium ( magne B6 ). La spasmophilie donne des épuisements physiques sans altérer le caractère.

[nicole dubreuil]

Vous pouvez également manquer de fer.
Parlez de tout cela très vite à votre médecin, de toute façon, un bilan sanguin est indispensable pour déceler ce qui vous fatigue autant.
Ce n'est souvent pas grave ( baisse de tension par ex ) mais il ne faut jamais laisser trainer.

[pinky]

bonjour,
j'ajoute que j'ai ce probleme depuis au moins 4 ans , si ce n'est plus , je ne peux pas donner plus de détails sur le s raisons qui ont fait que j'ai laissé trainer les choses ,mais le fait que ça dure aussi longtemps , est ce que cela n'exlut pas une cause organique ?
merci

[nicole dubreuil]

Si vous ne me donnez pas les raisons, cette conversation n'a plus aucune raison d'être.

[pinky]

alors , les raisons qui ont fait que j'ai laissé trainer les choses ( je vais essayer d'etre bref ) :

1- 2 penibles et breves experiences avec 2 psychiatres different durant mes etudes a la fac , les 2 fois , le motif de consultations etait le meme ; grandes difficultés dans les etudes ( j'ai redoublé chaque année )
a chaque fois , le psychiatre me prescrit un neuroleptique ; la 1ere fois de l'HALDOL a faible dosage en 1992 , la 2eme fois du RISPERDAL en 2000
les 2 fois , j'ai reagi exactement de la meme maniere : une grande panique qui me paralyse au lit pour toute la journée
le 1er psychiatre n'a malheureusement pas pu poursuivre ses investigations plus loin , il a été assassiné ( je vis en Algerie , c'etait pendant la periode trouble , en 1992 )
la 2eme fois , en 2000 , je ne me suis pas entendu avec le psychiatre , j'avais arreté le traitement sans son accord car je ne le supportais vraiment pas , ça n'a pas fait plaisir a monsieur , je lui ai dit qu'un medicament , c'est fait pour se sentir mieux , pas pour se sentir 100 fois plus mal , et que dans ce cas je prefere ne rien prendre , il a fini par me prescrire du temesta a prendre "en cas de besoin" ,
c'est ce que je prends jusqu'a aujourd'hui en faisant attention ,
j'ai fini par terminer mes etudes en 2004 ( pour l'anecdote , c'etait des etudes en pharmacie )

Donc a cause de ces 2 experiences ( surtout la 2eme , ou j'ai eu la sensation de voir la mort en face ) , je me suis juré de ne plus jamais prendre de psychotropes , de neuroleptique , du moins .

et depuis , je souffre de cette fatigue chronique qui fait que je ne peux pratiquement plus me deplacer , avec des angoisses matinales .

[nicole dubreuil]

Mais quel était le diagnostic de ces psychiatres ?
Que vous ont-il trouvé comme maladie psychiatrique ?
Quels étaient exactement vos sensations physiques ?
Quelle est votre histoire dans l'enfance ?
Aller consulter un psychiatre pour " difficultés dans les études " ne sont pas des symptômes nécessitant un traitement psychiatrique, il devait y avoir autre chose, n'est-ce pas ?

[pinky]

les 2 psychiatres ont été très évasifs sur le diagnostic , ils ne m'ont jamais donné de nom précis . aucune indication .
J'ajoute que j'avais consulté un psychologue pendant 2 an et demi ( toujours pendant la periode des études ) , lui m'avait parlé de névrose , d'angoisse de séparation .
il m'avait proposé une " psychotherapie d'inspiration psychanalytique " avec un travail de prise de conscience , aucun résultat .
j'ai consulté 1 fois le professeur Pélissier a Paris ( que vous connaissez peut etre ) , lui a parlé ( a mes parents , j'avais 18 ans ) d'une " nevrose un peu récalcitrante , mais pas préocuppante" .
Personnellement ( ça n'engage que moi puisque je n'ai consulté personne depuis que j'ai terminé mes etudes ) , j'ai maintenant le meme genre de difficultes d'adaptation pour la vie professionnelle , j'ai essayé de travailler dans des officines , sans succes , j'ai des crises de paniques tres furtives et handicapantes , je me fait virer a chaque periode d'essai , donc pour moi , c'est une Phobie Sociale .


Mes sensations physiques : en 1992 , aucune , juste un blocage par rapport aux etudes .
en 2000 , j'ai commencé a avoir des angoisses matinales , qui , effectivement , étaient plus "physiques" que "psychiques" ( comme si mon corps était angoissé , mais pas moi ) , je les ai toujours , avec une intensité tres variable , rarement importante , il me semble qu'elles sont a l'origine de ma fatigue , je n'en suis pas sur .

Histoire dans l'enfance : enfance paisible , rien de particulier a l'adolescence jusqu'au bac , a 17 ans , je l'ai echoué 2 fois et ne l'ai eu qu'au bout de la 3eme fois , et c'est la qu'ont commencé mes difficultés dans les etudes .

[nicole dubreuil]

A mon sens il n'y a rien d'autre à faire que vérifier thyroïde, fer et magnésium et de continuer une psychothérapie analytique.
Bien à vous.